Vince avait bien grandit. Depuis maintenant quelques mois, il goutait enfin à sa liberté fraichement acquisse. Bon.. Il y avait toujours certains problèmes avec son père qui refusait de le laisser faire ce qu'il voulait, mais la plupart du temps, le jeune loup arrivait à lui filer entre les pattes.

Ces derniers temps, le grand Rahawk s'était d'ailleurs montré absent plusieurs fois. Il avait entendu dire qu'un certain Gothic, son grand père, était mort.
Bien évidement, cela provoqua aucune émotion pour Vince. Il n'allait pas pleurer quelqu'un qu'il n'avait pas connu. Si ? Déjà que pleurer tout court n'était pas évident pour lui.
Lorsque sa mère lui annonça le départ de son père pour le cimetière, un sourire malicieux se dessina sur ses babines. Et le lendemain, il disparu aussi vite qu'il était apparu de sa dernière escapade.

A son habitude, il arpenta les marais, s'éloignant toujours un peu plus de ces territoires qu'il connaissait maintenant comme sa poche. Il savait reconnaitre la moindre branche, la moindre racine.. Le moindre gargouillis dans la terre qui annonçait l'arrivé d'un effrayant monstre.
A sa dernière lubie, il s'aventurait de plus en plus dans les collines Niveus, frôlant bien souvent la frontière avec les claniques de la source.
Il fallait dire que Vince aimait plus que tout la provocation. Il n'était pas vraiment une brute, pour autant, contrairement aux trois quarts de sa famille. Mais il aimait laisser entendre sa voix de vipère devant les colériques. Il aimait faire le beaux devant ses dames. Il aimait interagir avec les loups presque autant qu'il les méprisait.

La tête haute, fier comme si il se trouvait chez lui. Le cendré venait tout juste d'habilement éviter les sentinelles du clan. Eux n'était pas drôle à embêter. Ils attaquaient souvent avant de dire bonjours.
Et pour une raison qui lui était obscure, les loups de la source semblait plus à cran ces derniers temps.
Qu'importe. Ce ne serait pas suffisant pour le décourager.

Alors qu'il avançait tranquillement, se complaisant dans sa balade, une silhouette n'échappa pas à son regard. Et un sourire fin se dessina alors sur son visage.
Sans chercher alors à se camoufler de peur de paraitre agressif, il s'avança doucement en sa direction, lui faisant un léger mouvement de tête.

Bonjour commença t'il d'une voix claire et posé Moi qui croyait que ces frontières n'étaient composé que de brutaux gardes. Voilà une agréable surprise.

-Shaya-

D'abord, Gaor était mort. Le choc avait été dur à encaisser pour Gladys, et même si le guerrier ne laissait rien paraître, Shaya savait qu'il prenait sur lui. Elle n'avait été là que pour le supporter, du mieux qu'elle pouvait, mais l'état de son compagnon et de sa famille l'attristait énormément. Urielle avait été durement touchée, Aeryldis en avait probablement pâti. Et Shaya, elle, s'était retrouvée seule face à son désespoir. Elle ne pouvait pas donner d'enfant à Gladys, pas même espérer lui offrir un peu le réconfort de voir la lignée de son père transmise à travers lui. Ces pensées la rongeait d'autant plus que Gaor avait à présent disparu.

La mort semblait continuer d'accabler la famille et le clan, comme si les Dieux avaient choisi de se rire d'eux. Une mini meuh géante avait plongé les guerriers dans le chaos pendant une après-midi, et beaucoup avaient été blessés. Shaya s'était plongée de plus en plus dans une humeur maussade lorsqu'elle était seule, mais continuait à se forcer à paraître heureuse aux yeux de tous : les soucis étaient déjà bien assez nombreux pour ne pas rajouter en plus les siens.

Un jour, elle décida de marcher jusqu'aux collines Nivéus, là ou elle avait emmené sa sœur le jour ou elle s'était faite enlever. Le temps était parfait pour ce petit effort, et Shaya savait qu'en prenant son temps, elle n'aurait aucun problème pulmonaire. Alors, elle partit tôt, marchant prise avec ses pensées. Elle savait que les Dieux avaient probablement la solution à son problème, mais s'ils prenaient leur temps pour lui répondre, c'était sûrement qu'elle devait trouver d'elle même la réponse. Ou alors, elle devait attendre ... Un signe ?

Shaya releva vivement la tête. Devant elle se trouvait un jeune mâle aux cornes enroulées, qu'elle n'avait jamais vu. Il était détendu, mais elle ne l'avait pas senti venir. Elle s'apprêtait à lui répondre, quand elle sentit son odeur : un solitaire ? Ici ? Elle regarda autour d'elle, il n'y avait personne. Elle avait trop marché, prise dans ses pensées, et se retrouvait à la frontière. Mais celui-là l'avait à moitié traversée !

La louve brune ne savait pas vraiment quoi faire. Un peu intimidée, elle fit un pas timide en arrière. C'était a première fois qu'elle rencontrait un solitaire, ces brutes incapables de vivre dans un clan. Le jeune homme était très différent de l'idée qu'elle s'en faisait. Il avait l'air ... Normal. Poli même, et beau. Elle déglutit avant de répondre, visiblement stressée :

Bonjour ... Je ne suis pas sûre que vous devriez être ici.

Alors qu'il vu la louve regarder frénétiquement autour d'elle après avoir sentit son odeur. Vince entrouvrit la gueule, ne disant rien bien qu'une petite moue s'afficha sur son visage.
Décidément si mère avait raison pour une chose c'était bien la trouille qu'avait parfois les clanique à leur égard.
Lorsqu'il la regarda reculer en begaillant un :

Bonjour ... Je ne suis pas sûre que vous devriez être ici.

Vince s'assit pour lui montrer qu'il ne comptais pas s'approcher pour lui sauter à la gorge, l'air un peu désolé sur son visage. Bon acteur qu'il était il fit de son mieux pour paraître le moins agressif possible

Oh je.. Il prit le temps de la réflexion avant d'ajouter tout en reportant son regard sur elle Je compte pas vous faire de mal. Ni même m'approcher trop près si vous avez peur vous savez.

Il lui afficha alors un sourire rassurant, posant sa patte sur son poitrail avant de continuer d'une voix calme:

Je me nommes Hector, cela fait longtemps que j'arpente seul les terres solitaires. Je sais que beaucoup de loups comme moi sont considéré par vos clan comme mordu par la rage. Mais dans mon cas je crois que le seul insecte qui me dévore est la curiosité..

Il secoua la tête avant de timidement reporter ses pupilles de feu sur la fine silhouette qui se tenait face à lui. Laissant un court moment d'accalmie s'écouler avant de reprendre parole. Il continua le jeu de la douceur. Un peu comme si il devait approcher un petit animal apeuré ou rassurer un louveteau

Il est rare que je puisse m'approcher sans qu'on m'attaque. Je voyais au loin que vous aviez une silhouette différente des gardes ..et je me suis dis que vous seriez peut être plus apte à me parler un peu.. Il esquissa un sourire timide Enfin, si cela ne vous dérange pas bien évidement !

-Shaya-

Shaya reporta son regard sur le mâle, osant à peine soutenir son regard. Mais elle perçut son sourire léger, rassurant. Il s'était assis, pas le moins inquiet du monde par la frontière. A vrai dire, il n'avait pas l'air de vouloir faire du mal à la Source, et encore moins à elle. Mais pouvait-elle faire confiance à un solitaire ? Shaya était partagée.


Hector .... Qu'il lui donne son nom était un signe de confiance, non ? Shaya le détailla, et croisa par mégarde son regard aux pupilles fendues, comme celles d'un loup dragon. Il était visiblement un peu timide face à elle, peut-être autant qu'elle l'était face à lui. Elle sentit son coeur remonter un peu dans sa gorge, alors que sa curiosité prenait le pas sur sa peur. Son sixième sens lui disait qu'il n'était pas dangereux, mais elle n'irait pas s'approcher d'elle-même : elle savait qu'en cas de combat, elle ne pourrait pas se défendre. Mais peut-être ... Peut-être qu'il était le signe qu'elle attendait ?


Charmée par son sourire, Shaya ne put s'empêcher de lui répondre en souriant également. Elle répondit d'une voix qu'elle aurait aimé bien plus ferme :

Je ... Non, vous ne me dérangez pas ! Je me baladez seulement, je peux répondre à vos questions.

Après tout, il n'était pas tout à fait entré dans leurs terres, c'était elle qui s'était trop éloignée. Elle s'assit également, un peu plus en confiance, avant de relever le regard en écartant une mèche de ses cheveux argentés. Elle était curieuse de savoir ce que les Dieux lui avaient préparés avec cette rencontre. On disait souvent qu'après un malheur venait un bonheur, et elle avait vécu bien des malheurs ces derniers temps. Elle était donc prête à une agréable surprise.

Lorsque la louve croisa son regard. Vince, ou plutôt "Hector" se retint de lui faire un clin d'oeil. Restant le plus calme possible face à sa timide interlocutrice. Cette dernière semblait comme peser le pour et le contre.
Un silence régna donc quelques seconde avec que la demoiselle lui offre un sourire timide, daignant lui répondre:

Je ... Non, vous ne me dérangez pas ! Je me baladez seulement, je peux répondre à vos questions.

Vince lui répondit alors à son tour d'un grand sourire. Il se redressa, baissant la tête comme pour lui faire une légère révérence, reprenant d'une voix assez chantonnante:

Et bien vous m'en voyez ravie très chère. Si je puis me le permettre, je trouve d'ailleurs que ce sourire égaille bien plus votre visage que la moue que vous m'affichiez il y a quelques secondes ! il releva de nouveau la tête, ajoutant ...Puis je savoir à qui je m'adresse ?

D'un pas alors assez léger. Vince s'avança un peu, gardant malgré tout une distance raisonnable. Assez pour ne pas mettre mal à l'aise la louve à la crinière argenté.
Il la détailla du regard, assez heureux intérieurement d'avoir affaire à une dame. Cela le changerais un peu du marais et de ces monstres.
Cette journée aurait potentiellement le mérite d'être un peu plus intéressante que les derniers jours de son escapade.

Il regarda alors les montagnes grises de cendre. Se creusant un peu les méninges pour essayer de trouver un sujet qui pourrait allonger un peu leur conversation hm..

Je me posais la question.. Il tourna de nouveau la tête vers la louve Jusqu'ou s'étendent vos terres ? Est ce qu'il y a des endroits plus beau que d'autres ?

Bien que Vince s'était aventuré plusieurs fois en terres clanique, il devait bien admettre être assez curieux de savoir jusqu'où elles s'étendaient. Son père avait jamais été trop causant sur ses terres d'origines qu'étaient la source. Quand à sa mère, elle haïssait les claniques comme la peste.
Si le cendré était tout comme elle très attaché à la liberté que la vie solitaire lui offrait, il avait un avis bien plus mitigé sur les loups des clans.

-Shaya-

Le mâle sourit, baissant la tête comme pour saluer ses paroles. Il avait l'air heureux de sa réponse, ce qui conforta un peu Shaya dans son choix : il ne voulait que des informations, il devait être curieux des meurs des claniques. Peut-être cherchait-il également à les rejoindre ? C'était fréquent chez les solitaires, et pour un si charmant jeune mâle, Shaya aurait accepté d'appeler un haut gradé.

Shaya

La louve avait répondu, baissant légèrement le museau en souriant. Etait-il en train d'essayer de la charmer ? Elle appréciait son intérêt, mais Gladys n'apprécierait probablement pas. Enfin, il était peut-être simplement un peu familier avec elle car elle n'était pas agressive, qui sait. Elle le regarda s'avancer doucement, jusqu'à une distance un peu plus facile pour discuter. Shaya espérait qu'elle ne faisait pas de bêtises en le laissant s'approcher autant, mais il n'était clairement pas un danger. Il reprit, regardant leur territoire :


La louve brune regarda autour d'elle, réfléchissant. Son endroit préféré était évidemment les chutes, ou elle se recueillait. Mais le plus beau ? Elle répondit, lentement d'abord, puis plus excitée :

Mmmh ... Nos terres s'étendent jusqu'à la mer, presque sur toute la côte. Il y a beaucoup d'endroits de toute beauté, c'est sûr ! L'un de mes préférés est la vallée arc-en-ciel, une vallée ou le climat est doux et parsemée d'arc-en-ciel tout du long du jour. Il y a beaucoup à découvrir ... Pourquoi ces questions, tu voudrais nous rejoindre ?

Elle lui lança un petit sourire malicieux. Elle avait peut-être percé à jour son secret, elle en serait ravie. La fille de l'alpha pouvait se targuer d'être assez sensibles aux émotions des autres, et elle croyait voir en ce jeune loup un potentiel nouveau membre du clan. Au vu de sa constitution, il serait probablement accepté, et il était bien assez poli pour cela, alors pourquoi ne pas proposer ?

Un peu heureux alors qu'il vu la louve lui répondre finalement d'un sourire. Vince laissa sa queue doucement caresser l'air tandis qu'il se redressa.

Shaya

Et bien enchanté très chère !

Il la salua d'un mouvement de tête à son tour. En voilà un bien jolie prénom pour une bien jolie dame. Il lui rappelait d'ailleurs un peu cette source perdu qu'il avait croisé une fois dans les marais. elle s'appelait comment déjà ? Ah. Oui. Celeste !
ça avait été une charmante demoiselle. Dommage que de part sa paranoïa elle soit repartit si tôt. Il aurait pu un peu plus discuter..voire même sympathiser.

Alors un peu perdu dans ses pensées. Vince avait décroché son regard de Shaya. Ses oreilles tressaillant alors tandis qu'il reporta son regard vers la louve:

Mmmh ... Nos terres s'étendent jusqu'à la mer, presque sur toute la côte. Il y a beaucoup d'endroits de toute beauté, c'est sûr ! L'un de mes préférés est la vallée arc-en-ciel, une vallée ou le climat est doux et parsemée d'arc-en-ciel tout du long du jour. Il y a beaucoup à découvrir ... Pourquoi ces questions, tu voudrais nous rejoindre ?

Penchant un peu la tête. Vince cligna des yeux, assez intrigué tandis que presque innocemment il demanda:

La mer ? Qu'est ce donc A sa dernière question toutefois, il se reprit un peu, ajoutant

Oh heu non ! Enfin, je ne me suis pas décidé. J'aime la vie solitaire, elle offre bien des liberté et des merveilles si on oublie ces petits défauts et qu'on apprend à la voir ainsi

Il lui sourit de toute ses dents tandis qu'il continua

Même si cela ne m'empêche pas d'apprécier les bonnes choses des clans également. Je serais ravi d'un jour pouvoir voir cette vallée aux arc en ciel. D'autant plus en compagnie si charmante. il secoua la tête avant d'ajouter C'est bien à se demander pourquoi on se fait la guerre depuis si longtemps. D'ailleurs, je me demande Shaya. Comment voyez vous les solitaires ?

Il termina sa phrase en la regardant dans les yeux. gardant son air assez détendu et presque nonchalant.

-Shaya-

Le mâle pencha la tête à la mention de la mer, ouvran de grands yeux innocents.


Il ... n'avait jamais vu la mer ? C'était possible ça ? Shaya n'y avait jamais pensé . Elle sentit un pincement dans son cœur, l'étendue d'eau était incroyablement belle pour qui savait la regarder, et regorgeait de poissons. Mais les clans avaient presque clamé toute la zone, rendant son accès impossible aux solitaires. En somme, c'était un peu de sa faute si Hector n'avait jamais vu voir la mer ...


La louve regarda le mâle en face de lui. Il aimait la vie de solitaire ? Pourtant, il passait à côté de tant de belles choses ... La louve, prêtresse d'Iria, se sentait triste pour lui. Il avait l'air d'un être sensible à la beauté des choses, mais il ne pouvait pas en voir la moitié à cause des clans. Cependant, il n'était pas fermé à l'idée de devenir un clanique. Shaya réfléchit alors à comment est-ce qu'elle pourrait le convaincre : il aimait la liberté, mais les claniques étaient aussi libres, à leur manière. Comment est-ce qu'elle les voyait ? A vrai dire, elle ne les connaissait pas vraiment ... La louve prit le temps de réfléchir avant de répondre :

Les solitaires ... on m'a dit que vous étiez des brutes, des tueurs, des violeurs, mais je n'ai pas l'impression que tu es de ceux-là. Tu sais ...

Elle fit un pas en avant, un sourire éclairant son visage, les yeux pétillants :

Tu pourrait venir visiter tous les territoires du clan si tu nous rejoignais. Je te montrerai même la mer !

Voyant la louve sembler réfléchir et cogiter. Vince continua de la regarder, les oreilles droites et l'air assez serein. Il frotta même sa tête afin de se gratter un peu l'épaule avec sa corne, reportant ses pupilles serpentines sur la louve uniquement quand cette dernière daigna reprendre la parole.

Les solitaires ... on m'a dit que vous étiez des brutes, des tueurs, des violeurs, mais je n'ai pas l'impression que tu es de ceux-là. Tu sais ...

Il lui esquissa un sourire à sa réponse, lui offrant un regard un peu plus malicieux. Répondant d'un léger rire. Il vit Shaya continuer avant de faire un pas en sa direction, le regard pétillant de vie.

Tu pourrait venir visiter tous les territoires du clan si tu nous rejoignais. Je te montrerai même la mer !

L'air assez heureux, il se permit à son tour de faire un pas vers elle, voyant qu'elle semblait un peu moins retissante à sa présence

Violeur et Tueur ? certains le sont oui. Mais il serait faussé de croire qu'ils sont l'immense majorité. ces loups là sont solitaire car personne, aucun clan, aucun groupe ne veut s'occuper d'eux. Moi le premier. Il rigola, posant sa patte sur son poitrail A mon sens, j'ai plus de point commun avec les claniques que ces solitaires là. Pour autant..

Il prit alors un air un peu pensif, commençant à tourner autour de la louve mais d'un pas plus nonchalant que menaçant.
Doucement, lentement, il se rapprocha, laissant leurs fourrures se frôler alors qu'il reprit d'un voix toujours aussi claire et enchanteresse:

Nous autres, solitaires avons la liberté de choisir ce que nous sommes. Nous faisons ce qui nous chante sans alpha ou loup derrière nous. On goute au vent, à la liberté.
Et même si nous avons peut être des territoire mois...merveilleux ? j'imagine.
Nous possédons quelque chose de tout aussi précieux...

Il la regarda, sourire au babine, terminant sa phrase d'un ton un peu mystérieux. Dans sa voix se sentait sa passion et son amour pour la liberté. Il ne cacha pas non plus l'intérêt pour la louve dans ses geste et sa posture. Pour autant Vince resta propre à lui même, fier, nonchalant, dragueur mais jamais intrusif ou forceur.

-Shaya-

Les yeux du mâle picotaient d'une sorte de joie, comme s'il appréciait de la voir parler ainsi. Shaya n'adorait pas Iria pour rien, lorsqu'elle aimait, c'était à la folie. Et ses terres, son clan, sa famille, elle les aimait bien plus fort que son cœur affaibli pouvait le faire, bien plus fort que n'importe quoi d'autre. Quoi de plus normal, en voyant une louve ainsi passionnée par la beauté de ses terres, leur diversité et leur multitude de petites choses qui les rendaient si intéressantes ? Shaya était une louve assez calme habituellement, mais lorsqu'elle se mettait à parler de ce qu'elle trouvait beau, on ne pouvait plus l'arrêter. Et que ce solitaire soit sensible à ses mots, à son amour profond pour ses terres la rendait heureuse. Elle n'avait pas perdu l'espoir que le mâle qui semblait si raffiné rejoigne son clan, mais il ne semblait pas tellement de cet avis :


(100) Il s'approcha, et Shaya aurait du sentir le danger dans ses gestes, ses paroles. Mais sa voix, si claire, ses yeux si doux, ses gestes presque tendres baissèrent complètement sa garde. Comment un être comme Hector pouvait-il lui faire du mal, avec ce genre de mots ? Leurs fourrures se frôlèrent, et Shaya se demanda si elle n'avait pas rêvé le contact tant il était ténu. Un frisson la parcourut, mais elle n'en montra rien. Elle tourna lentement la tête pour suivre du regard le mâle, le laissant s'approcher, sentant tout son corps comme légèrement engourdi. Ses mots étaient comme du poison, un alcool divin dont elle s'abreuver directement à la source.


Ses mots coulaient, chantant, comme le cours d'un ruisseau durant le printemps. Pour la première fois de sa vie, Shaya était envoutée non pas par la beauté d'un loup, des choses, mais par la beauté de ses mots. La première fois ? Non, la première fois avait été lors de sa rencontre avec Iria. Jamais un mortel ne lui avait procuré cette sensation, à croire que les Dieux avaient apposé à ce mâle un peu de leur magie. La louve était suspendue à ses lèvres alors qu'il la faisait languir, l'étincelle dans ses yeux lui révélant qu'il savait exactement ce qu'il faisait. Elle sourit, mais son sourire n'était plus gentil. Il était légèrement perturbé, écartelé entre la fascination envers ce solitaire et le désir, puissant, d'entendre la suite. D'un geste fluide, elle tourna doucement avec lui, pour se mettre face à son visage éclairé d'une lueur étrange et presque survoltée. Leur danse était plus sensuelle qu'elle ne voulait le croire, mais comment résister à un tel suspens ? Qu'est-ce que les solitaires avaient de plus précieux ? Quel était le secret qu'il allait lui révéler ? D'une voix moins enthousiaste et plus fascinée, la louve répondit, doucement, posant sans ciller ses yeux dans ceux du mâle, profitant de chacune des vagues de son âme qu'elle pouvait voir dans ses iris :

Et quelle est cette chose ?

Un peu étonné de voir la louve prendre part à sa "dance" mais agréablement surprit. Un sourire se dessina d'autant plus sur les babines du fils de Rahawk tandis qu'il continua de "tourner" en cherchant le contact de la fourrure de la louve. Il partagea son regard, frôlant sa queue de la sienne tandis qu'il tourna doucement la tête, semblant heureux.
Cette Shaya avait l'air d'avoir un gout des bonnes choses, quelque chose pétillait dans son regard, quelque chose qu'il aimait beaucoup..

Et quelle est cette chose ?

Lui répondit t-elle d'un voix respirant la curiosité. Vince rigola, s'amusant de l'ironie avec ses pensées.
Essayant de garder un air assez mystérieux. Il se baissa la cadence de leur dance avant de finir par complètement s'arrêter.

je vois que dame Shaya est curieuse mais je dois bien admettre qu'il s'agit d'un défaut que je vois plus comme une qualité~

Doucement il posa alors son menton sur ses épaules, sa queue ondulant tout doucement derrière lui d'un mouvement lent et contrôlé, presque serpentin. Il approcha ses babine de son oreille, prenant le temps de s'appliquer à la prononciation de ses mots

Je pourrais te donner un avant gout de la liberté telle que je la vois. Seulement si tu me fait confiance et que tu le souhaites

A ce moment Vince était un peu comme un diable. Il aimait tenter les gens, il aimait les taquiner, il aimait par dessus tout que ceux qui acceptaient de se laisser aller à ces soins.
Son venin pouvait leur faire connaître une extase à nulle autre pareil. mais est ce que Shaya serait assez curieuse pour continuer de danser avec lui ?

-Shaya-

Le mâle sembla s'amuser de sa réponse, sans méchanceté. Elle était curieuse, oui, mais lui refusait de lui laisser voir son secret. Elle était toujours restée loin des solitaires par prudence, son corps ne lui offrant ni la possibilité de combattre, ni celle de fuir. Pourtant elle se demandait bien pourquoi, lorsqu'elle regardait le bel Hector. Son rire était charmant, éclatant doucement comme des bulles de savon, coulant sur sa peau comme une brise de vent chaud. Il ralentit alors que la louve le suivait toujours, puis s'arrêta, à deux pas d'elle. Elle pouvait presque sentir la chaleur de son souffle lorsqu'il parlait :


Il tourna la tête, approchant lentement ses crocs de l'oreille de la louve. Shaya frémit, sentant tout son corps enfin réaliser le danger de la situation, le pétrin dans lequel elle s'était fourré. Mais le fouet d'adrénaline n'en rendit la chose que plus excitante. Jamais, jamais Shaya n'avait gouté ainsi au fruit interdit de la liberté. La petite Shaya, qui ne devait pas courir sous peine de tousser pour des jours et des jours. La belle Shaya, qui devait préserver sa santé. La gentille Shaya, qui priait pour ses amis et son clan. La stupide Shaya, qui n'avait même pas le droit d'avoir des enfants. Quand était la dernière fois qu'elle avait fait quelque chose pour elle-même ? Qu'elle avait vécu ... vraiment ? Le murmure d'Hector vint lui caresser le creux de l'oreille, tentateur :


La louve entr'ouvrit la gueule. Elle avait déjà la réponse : est-ce qu'elle lui faisait confiance ? Pas totalement. Mais est-ce qu'elle le souhaitait ? Actuellement, plus que tout. Tout ce qu'elle avait contenu, pendant des jours, des semaines, toutes cette colère et cette tristesse de ne pas pouvoir enfanter, tout ce dégout qu'elle avait eut envers son propre corps, cette déception, tout ça s'envolait alors qu'elle se rapprochait, jusqu'à en toucher de la griffe, de la vérité. Le mâle était-il un envoyé des Dieux, ou bien un démon ? Elle n'avait qu'un seul moyen de le savoir. Un sourire s'étira sur ses babines, découvrant ses crocs. D'une voix chantante, pétrie de curiosité et de désir, elle répondit :

Je ne sais pas si je te fais confiance, mais ... Je veux savoir. Montre moi ta liberté.

Elle tordit doucement la tête pour le regarder dans les yeux, ne perdant pas un seul instant son sourire. Il aimait faire traîner la chose, il y avait intérêt que son secret de la liberté en vaille la peine. Car c'était ce dont elle avait besoin, plus que tout. Tout ce qu'elle n'avait pas : la liberté de courir, de nager, de se battre et d'aimer, d'enfanter. La liberté de vivre.

Les oreilles tendu, attentif aux moindre réactions de la belle louve. Vince sentit son cœur un peu battre alors qu'elle se retourna pour le regarder. Elle avait toujours ce regard qui le fascinait. Elle voulait faire durer ce moment, et lui aussi.
Pour la première fois de sa vie, il voyait enfin quelqu'un qui comprenait, qui désirait à défaut de connaitre ou d'aimer autant que lui la liberté.
Ses oreilles frémissement à sa voix chantonnante, bien loin de celle des cris de sa mère ou de la rage d'Alexis.
Oui, il y avait quelque chose chez les claniques, une douceur, une finesse qui le fascinait. La tête encore sur les épaule de la louve, son sourire s'agrandissa d'autant plus alors qu'il entendit sa réponse:

Je ne sais pas si je te fais confiance, mais ... Je veux savoir. Montre moi ta liberté.

Se redressant un peu, plissant les yeux, comme un bon diable, il lui susurra un "soit~" frottant avec une délicatesse, une douceur rare son museau entre ses poils, il remonta des épaules à sa nuque puis, sans prévenir, il ouvrir la gueule avant de la mordre d'un coup sec.

Rapidement, les crochets du fond de sa gorge se déployèrent avant de traverser sa mal le cuir fin de la louve, y déversant leurs venin.
Vince maintenu sa poigne le temps que ce "baiser" se finisse puis il se décolla, venant offrir une petite lèche à la plaie alors qu'il laissa à Shaya le soutient de son épaule.

Il n'avait jamais vraiment su pourquoi mordre de cette façon lui était tant agréable, pour autant il sentit l'adrénaline traverser ses veines.
Tout sourire, il lui murmura toujours proche de l'oreille:

Là, laisse toi porter le temps que ça vienne..

Tout heureux, il devait bien admettre être également curieux de savoir comment la douce Shaya allait régir à son venin. Poison ou cadeau, ce serait à elle d'en décider.

-Shaya-

Le mâle lui susurra son accord à l'oreille, avant de doucement faire glisser son museau dans les poils de la louve. Shaya frissonna, de plaisir d'abord, puis la peur lui prit les entrailles comme un éclair : elle avait tenté le diable, elle le sentait à présent. Elle s'était sentie en confiance, oubliant que les chaleurs n'étaient pas le seul moment ou une femelle pouvait être à la merci d'un mâle. Et les gestes tendres, les frissons, tout en Hector témoignait de quelque chose dont la louve n'avait pas le droit de goûter.

Mais elle n'eut pas le temps de s'interroger plus. D'un coup, la caresse se fit morsure, et le frisson de plaisir de changea en douleur vive. La louve glapit, surprise, mais le mâle avait déjà affermit sa prise autour de son cou. Deux pointes s'étaient fichées dans sa chaire, et la douleur la brûlait à l'en faire grogner. C'était un vampire ? Est-ce qu'elle était en train de se faire attaquer ? La louve ne bougea pas, instinct primaire visant à ne pas déchirer les tissus de son cou pendant la morsure, sentant simplement son doux rêve se transformer en cauchemar.

Puis il la relâcha, léchant simplement sa plaie, comme si de rien n'était. La louve sentait ses oreilles bourdonner, elle écarta vivement sa tête, séparant son corps de celui en qui elle avait placé sa confiance. Que ça vienne ? Que quoi vienne ? Il l'avait attaquée ! Il l'avait ...

Puis d'un coup, elle sentit son corps mollir. Son cœur ralentit dans sa cage thoracique, et ses pattes faiblirent. Elle se laissa doucement retomber contre le mâle, encore tremblante de la surprise. Sa conscience peu à peu s'effilochait, remplacée par une sorte de ... bonheur, un bonheur béat. Un bonheur digne de son enfance, de sa jeunesse. Le genre de bonheur qu'elle avait avant, lorsqu'elle croyait avoir la vie devant elle, et que ses espoirs n'étaient pas brisés. Qu'elle pensait encore pouvoir avoir ce dont elle avait le plus besoin, des enfants. Ses enfants.

Un fin sourire étira les babines de la louve, et un rondement sourd sortit de sa gorge. Elle se sentait bien, ne voulait plus réfléchir à pourquoi elle se sentait ainsi. Le contact du corps d'Hector était doux, tout contre elle, chaud et agréable. Alors qu'elle se laissait doucement aller à a sa béatitude, son propre pouvoir s'activa doucement, comme une aura dorée autour de son corps. Shaya était ainsi, même lorsqu'elle était égoïste, elle savait partager. Son pouvoir, rendu instable par son état, ne resta pas longtemps, mais suffit pour diffuser un peu de son bonheur autour d'elle comme un cadeau qu'elle rendait au monde, et surtout à celui qui l'avait rendue ainsi.

Elle ferma les yeux, sentant son corps ne plus lui obéir, et venir lécher doucement l'oreille du mâle. La préoccupation de Gladys l'avait entièrement quittée à présent, elle ne répondait plus qu'à ses instincts, suivait sa boussole intérieure. Elle qui voulait des enfants, pourquoi ne pas les avoir ? La vie était si courte et pourtant si simple lorsqu'on ne se privait pas de ce qui nous rendait heureux. Le secret de la liberté était donc bien là, et Hector avait tenu sa promesse. Elle comprenait à présent : toute sa vie, elle avait été dirigée par les contraintes, suivant ce qu'elle ne devait pas faire au lieu de ce qu'elle voulait. Sa santé, sa famille, son rang, tout était entrave pour la femelle. Et jamais une seule fois elle n'avait suivi ce que son corps lui disait de faire, se contentant de la bienséance, de cacher ses sentiments, d'être ce qu'on espérait qu'elle soit. Alors rien qu'une fois, elle voulait se laisser aller à un peu de bêtises, un peu d'interdit.

Voyant l'air offusqué de la louve alors qu'elle se décolla vivement de lui. Vince pencha la tête en lui répondant d'un sourire. Elle avait peut être peur ? c'était le cas de beaucoup au début mais lui savait que ça allait bien se passer. Après tout, ce n'est pas comme si il comptait lui faire "vraiment" du mal.

Lorsque la louve tituba avant de retomber sur son épaule, le cornu rigola, d'autant plus alors qu'il entendit son grondement.
Voilà, il n'y avait pas de raison de s'inquiéter.
Son venin n'avait jamais fait de mal à personne, plus le contraire même. Souvent il l'utilisait pour calmer Alexis lorsque cette dernière décidait de s'en prendre à lui. C'était un peu la manière la plus simple qu'il avait trouvé de faire taire sa chère sœur sans en arriver aux mains.
Alors qu'il la regardait un peu curieux, alors qu'il se demandait bien à quoi elle pouvait penser pour tirer un tel visage. Le loup sentit ses oreilles basculer en arrière alors qu'il vu comme une lueur doré autour de la louve. Un pouvoir ?

Il entrouvrir la gueule, retenant un peu son envie de s'écarter. Souvent, sa mère lui disait que les claniques utilisait uniquement leurs pouvoir pour arracher la chaire et briser les os. En somme, pour faire du mal.
Mais il voyait mal Shaya recourir à ce genre de méthode pour une petite morsure ? non ? En réalité, il se sentit extrêmement bien. Un peu pataud même.

Il cligna des yeux, ancrant ses griffes dans le sol pour ne pas vaciller alors qu'une chaleur étrange emplit sa poitrine. Il se vu avec des petits à ses pattes, des petits dont il ressentait le besoin de protéger, de voir grandir, d'être fier.
Le poil un peu hérissé à ce sensation qu'il n'avait jamais vraiment ressentit avant. Vince secoua la tête, un peu perturbé.
Et aussi vite que la sensation de bonheur était venue, elle s'estompa avant de complètement disparaitre, un peu comme le halo doré autour de Shaya.

Encore assez perturbé alors qu'il serra la mâchoire, retenant intérieurement la frustration d'avoir pu gouter si peu de temps à une sensation si douce. Il revint à lui alors qu'il sentit Shaya lui mordiller l'oreille. Il la regarda alors, les yeux un peu brillant, bien loin de son air habituel de petit con taquin.
Vince n'avait jamais connu l'amour ou le bonheur comme l'entendait beaucoup de claniques. Il ne savait pas ce qu'était le fait d'avoir une mère aimante. Encore moins le fait de ressentir ce besoin de protéger les autres. Le fait de devoir protéger par amour.

Je..

C'était une sensation douce, un peu comme si on avait du coton dans les entrailles. En fait c'était quelque chose qu'il avait plutôt du mal à définir. Pour autant, il sentit son besoin de se coller un peu à Shaya, de lui rendre son mordillements et ses caresses.
Replongeant son museau dans sa fourrure, il se laissa mollement retomber au sol, dans l'herbe, l'emportant doucement dans sa chute alors qu'il frotta tendrement sa tête contre son poitrail.

Je crois que je commence à un peu mieux comprendre ce que ça fait d'être
clanique.. regardant un peu sur le coté, il pencha les oreilles en arrières, l'air coupable: Je suis désolé de t'avoir fait peur pou de t'avoir mordu ..

Si un jour on lui avait dit qu'il comprendrais ce qu'était la culpabilité. Il aurait certainement rit au museau de cette personne.
Tout tendrement, il se colla un peu plus à elle, gardant une attitude assez douce.

Je suis sur qu'on peut encore apprendre à mieux se connaitre encore. il lui sourit avant d'ajouter Ton pouvoir..m'a fait découvrir quelque chose dont j'ignorais l'existence. J'aimerais te remercier, te rendre encore plus heureuse pour la peine

-Shaya-

La louve était loin des considérations qui agitaient le mâle à ce moment. Elle n'était que dans le présent, profitant de sa béatitude et de sa consécration. Elle pensait à ses enfants, à Gladys, à sa famille. Elle se sentait si bien qu'elle ne pouvait même pas imaginer qu'elle regretterait ce qu'elle faisait actuellement. Hector lui parla, d'une voix douce, et les sons qu'il prononçaient étaient comme un carillon joyeux et doux à ses oreilles. Elle se laissa guider au sol avec délice, ne prêtant pas attention au monde qui tanguait autour d'elle comme si elle était immergée sous l'eau.

Le mâle se colla tendrement contre elle, partageant sa chaleur avec Shaya, qui en profita allègrement. Elle lui rendit son affection, grondant doucement comme le ferait une mère avec ses petits. A mi-chemin entre l'instinct maternel et le désir, ses gestes étaient tout aussi tendres et doux que ceux d'Hector. Sa voix lui parvint comme à travers le brouillard, et elle peina à en comprendre le sens :


La louve releva doucement le museau. Croisa son regard. Sourit. Elle ne comprenait pas bien, mais la chaleur de son regard et de ses gestes, la beauté de sa voix, tout cela la touchait au plus profond d’elle-même. Elle lui lécha le museau, se laissant guider par son instinct, avant de lui répondre, la langue bien plus pâteuse que ce qu'elle avait prévu :

Plus heureuse encore ? C'est possible ça ?

Elle rit, faisant doucement basculer sa tête en arrière. Elle voyait mal ce qu'Hector pouvait lui donner de plus agréable que cette sensation accomplie qui l'avait envahit. Elle se sentait mère pour la première fois, et même si elle savait qu'elle ne l'était pas, pourtant elle sentait dans ses entrailles cet instinct enfin assouvi, ou du moins en cours d'assouvissement. C'était assez étrange, mais elle préférait ne pas y penser, car pour la première fois depuis longtemps, elle se contentait de profiter.

Partageant son sourire alors qu'il fut agréablement surprit de son petit coup de langue sur le museau. Vince sentit ses oreilles frémir alors qu'elle se tortillait un peu sous lui.
Elle rigolait, semblait toute heureuse:

Plus heureuse encore ? C'est possible ça ?

Emettant un petit grondement presque semblable à ronronnement, Vince frotta une nouvelle fois sa tête contre le poitrail de Shaya. relevant la tête afin de lui offrir une lèche sur le front tandis qu'il s'exclama:

Bien sur que c'est possible, tout est possible.

Voyant Shaya rire, le son de ce dernier sonnant plus qu'agréablement à ses oreilles. Vince se laissa un peu porter par ce dernier. Il partageât quelques caresses avec la louve sous ses pattes. Caresses qui, au fil des minutes devinrent petites morsure et taquinement.
Doucement, ces dernières prit une toute autre tournure et Vince changeât de position afin de pouvoir s'accoupler avec la petite clanique.

Certe, ce n'était pas vraiment la première fois qu'il connaissait cette sensation. En réalité, il avait déjà tenté le coup très jeune avec certaines solitaires en dehors des chaleurs.
Mais cette fois là , c'était très légèrement diffèrent. Il voulu prendre son temps, être à son écoute et particulièrement attentif à elle.
Si Vince était un égoïste dans l'âme. Il devait bien admettre que dans ce contexte là, il n'y avait pas de meilleur plaisir que celui qu'on partageait.
Et pour lui, cette façon "d'interagir" avec une louve était certainement le moyen le plus direct d'exprimer son intérêt et son affection.

-Shaya-

Le mâle gronda, se frottant encore un peu à elle. Elle se contenta d'apprécier le moment, ses pensées dérivant déjà vers d'autres horizons. Hector lui répondit d'une voix tendre, d'une douceur infinie :


Il continua à la câliner, en une embrassade tendre et mutuelle. Shaya se laissa guider par son instinct, de louve et de mère. Elle répondit à chacune de ses caresses par une caresse, à chacun de ses baisers par un baisers. Elle se laissa porter par les évènements, et par ce que lui dictait son corps. Tout en elle avait désiré si fort être mère que même lorsqu'Hector intensifia le contact, elle suivit la danse, le souffle plus court. Les deux loups s'unirent avec tendresse et un peu de maladresse, sur la frontière même de la Source.

Une fois les deux loups séparés, Shaya vint se lover contre le mâle, les sens engourdis par la drogue et les évènements. Elle avait oublié qu'ils étaient sur la frontière de la Source, elle avait même oublié qu'elle venait de tromper son compagnon avec un parfait inconnu. Elle ne pensait plus qu'à être, et à la sensation étrange qu'enfin, dans son ventre, grandissait ses propres enfants.