- RP effectué aux chutes magistrales, statue d'Iria -
- Apparition d'Iria -

Fin décembre 268
Déesse Iria, jouée par Licorneor

Tandis que les prêtresses de la majestueuse déesse s'adonnent à une prière louant la beauté, le charme et la grâce, un chant mélodieux retentit. La voix enchanteresse s'élève de plus en plus, emplissant les alentours des chutes magistrales. La tonalité profonde et cristalline ferait pâlir de jalousie les légendaires sirènes. Ces créatures tentatrices par leur chant et leur beauté qui seraient nées de cette déesse, ne sont qu'une légende. Pourtant, pour pousser une telle mélodie, il faudrait en être une. Quelques loups du Désert, se trouvant non loin de leur rivage, sont venus, attirés par la mélodie. Des animaux en tout genre ainsi que des Source qui se trouveraient non loin eux aussi, ont suivit le mouvement. Alors que vous êtes tous envoûtés par ces notes absolues, vous ne remarquez peut-être pas que le délicieux parfum de rose aux touches sucrées qui accompagne toujours l'endroit s'est amplifié.

Sous vos yeux, au milieu du bassin, devant le socle de la déesse, une louve éthérée se tient. Debout, son museau vers le ciel, ses longs crins flottant sous le vent délicat, voici celle pour laquelle vous êtes tombés sous le charme. Une dernière note, plus haute et longue que toutes retentit, puis le superbe chant ensorceleur s'arrête, laissant rebondir son écho dans la forêt. Lors de celui-ci, le vent autour d'elle s'est fait plus fort et des pétales de roses rouges l'ont entouré. Le parfum de cette beauté irréelle se diffuse partout et chatouille vos narines. Les yeux roses et éclatants de cette louve inconnue se posent sur vous. Les chutes derrière elle et la brillance du soleil sur l'eau lui donnent d'autant plus de superbe. Un sourire sur le visage, elle s'avance d'un pas gracile en votre direction, empruntant le petit chemin de pierres plates allant de la statue au rivage. Au fil de ses pas, la silhouette fine, élancée et élégante de la louve se fait de moins en moins éthérée, tandis que la statue d'Iria semble disparaître peu à peu, devenant invisible. Les cheveux et la longue queue de la sirène lèchent l'eau brillante et pure. Vous n'avez jamais vu une louve si belle. Seriez-vous en train de virer votre cutie ? Quoiqu'il en soit, la beauté mystérieuse franchit le rivage, son corps désormais totalement solide et la statue ayant totalement disparue. Ses yeux de biche se couvrent un instant par un léger battement de cils. Elle rompt le silence, ramenant celles encore dans les vapeurs de son chant et de son odeur à la réalité.

Mes sirènes, je suis heureuse de pouvoir me tenir devant vous toutes à la fois. Les temps ont été durs pour tout le monde. Nous avons pu vous donner des indices pour aller quérir l'artefact afin de vaincre ce mécréant d'Akui, mais durant cette ère de terreur, vous nous avez soumis beaucoup de questionnement. Ainsi, moi, mes confrères et consœurs, avons décidé de vous apparaître pour calmer vos doutes et répondre de façon plus clair à vos prières. Nous sommes toujours à votre écoute, mais les réponses à vos questionnements ne se font pas toujours de façon orale ou comme vous l'espérez. Nos messages peuvent apparaître de multiples façons, même en s'immisçant naturellement dans votre vie et ainsi, vous ne vous en rendez pas compte. Certains d'entre nous, dont moi-même, sommes très forts pour dissimuler nos réponses et ainsi ne pas vous perturber dans votre existence. Nous vous donnons parfois l'impression que vous les avez trouvé par vous-même, car tel est le but également. Peut-être sommes-nous trop discrets ? La route est parfois longue entre vous et le royaume des dieux, mais nous sommes toujours là.

Les questions des religieux, mais aussi des autres, sont fréquentes. Cela ne date pas de l'apparition d'Akui. Lors de Pandore et bien avant encore, les dieux ont toujours eu des questions. Ils ont aussi des demandes futiles ou au contraire, des demandes concrètes. Les mortels leur partagent leurs doutes. Ils les remercient parfois pour des choses dont ils n'ont rien à voir, juste parce qu'ils sont convaincus que la divinité en question a agi suite à une demande ou une question. Les dieux ne peuvent répondre à tout et agir pour tout, sinon, les mortels seraient complètement dépendants et n'agiraient plus d'eux-même.

Mes filles, nous allons réparer ce que le renvoi et l'enfermement d'Akui a inhibé chez vous tous. Bientôt, la magie réapparaîtra pour tout le monde, avec une nouvelle conception. En attendant que tous puissent la retrouver, vous, nos filles et fils spirituels, vous allez la récupérer en premier. Au début de janvier, mes filles, vous et vos collègues religieux auraient retrouvés vos pouvoirs.

La déesse adressa un nouveau sourire chaleureux et observa ses filles, ses sirènes. Elles ont bien changé au fil des années. Ce qu'elle avait entrepris c'était effacé. Elle était peinée que ses sirènes ne soient plus comme elle les avait créé. Quelles étaient magnifiques avec leur voix enchanteresse et leurs attributs marins. Elles nageaient à toute vitesse dans les eaux, ne faisant plus qu'un avec leur élément. Néanmoins, toute son empreinte n'avait pas totalement disparu. Il restait encore des créatures pouvant chanter comme elle. Il restait encore des créatures aux attributs marins parmi des loups de l'Eau et aussi il y avait les loups-dragons aquatiques. Certaines de ses sirènes d'origines ont traversé la mer ou franchis les frontières pour répandre son empreinte. L'évolution et les mélanges ont conduit à leur réduction et métissage, mais n'est-ce pas plus mal aussi ? Sa voix attire moult religieuses aux apparences diverses et cela a contribué à une diversité qu'elle aimait aussi. Différentes beautés, exotiques ou non, la prient. De plus, Iria elle-même n'a pas d'attributs marins, bien qu'elle peut changer son apparence.

Fin décembre 268
Déesse Iria, jouée par Licorneor

La déesse gracieuse avait captivé l'attention de toutes. Aucune d'elles n'était épargnée par son chant et elles la regardaient toutes. Iria se sentit d'autant plus superbe d'être ainsi observée. Son entrée remarquée et remarquable avait fait mouche. Tout c'était enchaîné parfaitement jusqu'à son arrivée devant elles. Aucune fausse note, mais après tout, même malade, est-ce qu'elle en faisait ? Vous le ne saurez pas ! Pas de faux départ, ni de désagréments lors de sa transition de forme éthérée à solide. En prime, elle avait d'autres spectateurs de l'autre côté de la rive et de mélodieux gazouillis d'oiseaux qui l'eurent accompagnés dans son chant.

Devant le mutisme et l’hébétement général de ses filles spirituelles, Iria gloussa. Elle fait toujours autant d'effet, même après tant d'années ! Sa beauté et son chant n'ont pas terni d'un poil ! Même si, concernant ces prêtresses, il est vrai que c'est bien la première fois qu'elles la voient en "chaire et en os". Certaines ont eut la chance de la voir à travers des rêves ou des visions, notamment pour l'artefact, mais ce ne devait pas être comparable niveau impact.

Allons, dites quelques chose. Ne restez pas comme des poissons hors de l'eau ! Profitez de ma présence pour me parler et me questionner directement.

La déesse fit un grand mouvement de tête, envoyant sa chevelure vers l'arrière, quelques crins caressèrent les deux ou trois plus proches religieuses. Ensuite, elle leur fit à toutes un clin d’œil, les invitant d'autant plus à faire ce pas vers elle. En attendant que l'une d'elles ose prononcer quelque chose, La Sirène s'assit et commença à brosser de ses pattes avant sa crinière. Elle se retient néanmoins de fredonner, car pour le coup, peut-être qu'aucune n'osera parler, par peur de la déranger.

Toi, par exemple. Dit-elle en posant les yeux sur Shaya. Je sens quelque chose en toi qui aurait besoin d’éclaircissements, n'est-ce pas ?

Libre à Shaya de parler de ce qui la taraudait devant ses consœurs ou non. La déesse ne l'obligeait pas à se livrer ouvertement devant toutes. La fille de l'alpha était timide. Elle avait aussi des problèmes cardiaques qui avaient touché le cœur de la déesse. Ainsi, lors de ce jour où elle se fit poursuivre par un sanglier et qu'elle aurait pu mourir d'épuisement, Iria avait bien crû qu'elle monterait au royaume des dieux. Par chance, une chasseuse était venue faucher le danger pour la sauver. La Sirène en avait gracieusement remercié Mordor, qui avait simplement rétorqué ne pas savoir de quoi elle parlait. Néanmoins, Iria continua de penser qu'il devait y être pour quelque chose. Sans doute ne saura-t-elle jamais si ce fut bien le cas ou non.

Fin décembre 268
Déesse Iria, jouée par Licorneor

Les regards des prêtresses se posèrent sur elle suite à l'interpellation de la déesse. Shaya se tendit et s'en retrouva gênée : elle ne dit rien. Toutes attendirent une quelconque réponse de sa part. Finalement, la fille de l'alpha hocha négativement la tête. Elle ne souhaitait pas parler de ses troubles de vive voix, face à elles... La belle déesse allait donc continuer de les entendre après son départ. Pourquoi Shaya ne sautait-elle pas sur l'occasion ? C'est le moment rêvé ! Iria pourra toujours lui apparaître ou lui envoyer des signaux, mais les sens de la jeune prêtresse ne sauront pas autant en éveil.

Suis-je à votre hauteur ? Ai-je bien choisi ma voie ? La déesse, toujours concentrée sur Shaya, entendit sans mal ces questions. Un fin sourire étira ses babines. Elle préférait définitivement la voie du silence pour exposer ses troubles. Soit. Puisqu'elle lui demandait tout de même, elle lui répondra. Néanmoins, ce ne fut pas tout de suite, car une prêtresse, désireuse de prendre la parole, se lança, estimant que l'attente avait suffisamment été cordiale pour se prononcer. Plus, cela aurait créé un trop grand malaise. La Sirène de leurs rêves détourna ainsi son attention de Shaya et répondit à cette question concernant le fonctionnement du retour des pouvoirs.

Akui n'était pas le seul à emmagasiner de l'énergie via Élémenloups. Les prières ne sont pas notre seule source. Il était peut-être puissant, car il possède une multitude de dons, mais nous le sommes aussi ! Nous avons changé la conception qu'il avait imposé sur les pouvoirs de ce pays en n'en créant une nouvelle ! Désormais, Akui n'est plus le seul maître des pouvoirs. Après une pause, elle annonça : Je ne peux rester que deux heures maximums, alors n’hésitez pas.

Le temps qu'elles réfléchissent, elle s'assit et regarda du coin de l’œil Shaya. Elle profita de ce créneau pour lui répondre de façon télépathique.

Shaya, tes doutes n'ont pas lieu d'être. Tu es une jeune très attachante et attentive à ton prochain. Tu ne t'arrêtes pas aux apparences physiques et vas vers les personnes démunies comme avec cette petite Ruby qui a malheureusement été maudite en apparence... Un jour, tu pourrais très bien être une grande prêtresse si tu continues dans ma voie, pourquoi pas la prêtresse mère.

D'autres questions furent posées et à chacune d'entre elles, Iria y répondit. Finalement, la déesse et les prêtresses parlèrent d'autre chose. Elles discutèrent simplement de tout et de rien. La Sirène souhaitait prendre tout le temps dont le couple divin leur avait disposé. Peut-être même, pourrait-elle gratter quelques minutes de plus ?... Être en contact, physiquement, avec ses religieuses est fort agréable. Cela faisait de multiples années qu'elle n'avait pas pu descendre ici-bas. Malheureusement, elle ne pourrait se promener, mais pouvoir être en présence de ses filles spirituelles est déjà très bien.

Vint le moment fatidique : celui de partir. Quelque chose résonna dans ses oreilles, que les non-divins ne pourraient entendre. Il s'agissait d'un son venant du Royaume : le tintement d'une cloche en bronze, d'un bonshō, leur indiquant que le temps était écoulé et qu'il fallait revenir. Iria afficha une moue. Pour autant, elle ne bougea pas de sa place et fit comme si elle n'avait pas entendu. Elle serait probablement vite rappelée à l'ordre puisqu'elle ne bougeait pas, car ils devaient sans doute les observer. Au bout de cinq minutes de rallonge, le son du bonshō retentit de nouveau, signe d'un rappel à l'ordre. Elle soupira imperceptiblement. Il était vraiment temps d'y aller.
La Sirène se leva tout en annonçant à ses disciples que son temps d'apparition venait de se terminer. La déesse fit le chemin inverse de son apparition, se dirigeant vers son socle. Une fois de plus, sa longue queue lécha l'eau du bassin. Tout se passait relativement dans le calme cette fois, seul un fredonnement échappait à Iria, visant à atténuer auprès de ses prêtresses la perte qu'est sa présence. Cette fois, son corps devint de moins en moins perceptible, de plus en plus éthéré pour finalement disparaître et la statue réapparaître dans sa position initiale.