Bienvenue chez nous

Ah non mais non mais je suis timide mais c’est pas ma faute. Il m’amène dans sa meute, soit je suis heureuse à cette pensée, mais ça me stress. Je n’aime pas le trop de monde. Et puis imagine ils m’acceptent pas ? Imagine ton supérieur dis que je ferais pas partie de la meute ? Non mais forcément que je suis tendue ! Idiot… Avançant timidement derrière le beau et noble Tanyxoth je sentais mon stress grimper en moi et me faire presque mal au ventre. Quand nous fûmes enfin à l’entrée de son campement je ne pu que m’asseoir et mettre les oreilles en arrière sous la tension que je ressentais. Les muscles bandés, je lançais des regards autour de moi. J’eus soudain peur que Tanyxoth m’ait manipulé et qu’il me laisse là pendant que ses soldats feraient des moi un cadavre. Quand il parti je mis les oreilles en arrière, et l’inquiétude me donna la nausée. Quand il m’amena à manger je repoussais délicatement la proie en secouant doucement la tête. Je ne pouvais pas manger, j’étais sûre que j’allais tout régurgiter la minute suivante.

Mais le pire fut lorsqu’il parti chercher son descendant. Je m’étais levée, tendue comme jamais, je lançais des regards inquiets autour de moi. Un peu plus loin je percevais les sons de la vie du clan. Je savais qu’ils allaient vite repérer mon odeur, et l’idée que l’un d’eux vienne me chasser me traversa l’esprit. Je me mis à faire la quatre cent pas comme une lionne en cage, le pelage de la nuque légèrement hérissait. Et si Tanyxoth ne revenait pas ? Et s’il envoyait un malfrat m’accueillir ? Et si … Non, Tanyxoth n’était pas comme cela, je lui avais accordé ma confiance, il fallait que j’arrête avec ma parano stupide ! Je soufflais un bon coup avant de me rasseoir et de me détendre lentement. C’est alors que je vis sa tête couverte de bois revenir et cela me rassura hautement. Avec lui un petit loup brun se dandinait. Il était affreusement beau prêt de son jeune fils. Et son enfant était aussi mignon que lui, alors que pourtant il ne s’agissait pas de son descendant.

Quand mon loup arriva enfin à quelques pas respectables de moi. Je posais mon regard sur le petit loup avant que le grand mâle ne fasse les présentations. Je ne comptais pas essayer de faire bonne impression, j’étais moi, et si Ragnar ne m’appréciais pas tant pis pour ma gueule. Je ne voulais pas changer juste pour plaire. Je secouais néanmoins la queue dans un mouvement joyeux puisque j’étais sincèrement heureuse de le rencontrer.


Voilà vous voyez, je ne suis pas capable de tenir une conversation quand je suis tendue. Quand Tanyxoth s’en alla mes oreilles glissèrent vers l’arrière. Je reposais alors mes yeux sur le petit loup qui était petit mais massif. Un tas de muscles. S’il avait l’intelligence de Tanyxoth alors il deviendrait sans nul doute un loup terriblement puissant. Je lançais d’ailleurs un regard au louveteau avant de hausser les épaules et de me coucher en sphinx devant lui en attendant le mâle aux bois de cerf.



Je voulais savoir tiens, je l’aimais mais j’ignorais comment il était avec les autres. Peut être que c’était un père dur et exigent. Ou peut être était-il doux et sensible. Je n’en savais rien, mais je voulais le découvrir, et apprendre à connaître un peu Ragnar.

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Le petit mâle en face de moi était trop beau. Il me renvoyait quelque chose de doux, d’innocent, de joueur, et de craintif à la fois. J’avais envie de lui lécher le pelage et de me montrer affective avec lui, mais je ne savais si j’avais le droit, et je ne voulais guère le brusquer. Il me semblait aussi timide et mal à l’aise que moi et cela me rassura. Il n’y avait donc pas que moi que Tanyxoth mettait dans une position délicate et gênante. Je lui ferais payer en le taquinant tiens, ça sera ma petite vengeance personnelle ! Secouant ma queue qui se mit à faire des mouvements pendulaires, je regardais le jeune loup en face de moi. Il semblait étonné que je connaisse son prénom. Son père venait pourtant de me le dire en le présentant. Mais bon tant pis, il n’avait peut être pas écouter.

Je l’écoutais alors et fermais les paupières, les oreilles pointées vers lui. Un sourire étira mes babines. Je levais alors la tête vers le ciel, laissant le vent de l’hiver jouer dans mon pelage soyeux. Je reposais mon regard doux et malicieux sur le jeune mâle.


Je ne voulais pas être source de conflit entre père et fils. Je ne voulais que Ragnar soit gêner par ma présence, ni qu’il s’éloigne de Tanyxoth par ma faute. Je ne savais pas comment le lui exprimer d’ailleurs. J’étais très gêner de débarquer ainsi dans leur vie. Mes oreilles se mirent d’ailleurs à l’horizontal et je détournais honteusement le regard avant de pousser un petit soupir.


Puis il me parla de la meute et cela me fit dresser les oreilles. Je tournais mon regard vers lui et penchait la tête. Ainsi ça se voyait tant que cela que j’étais tendue par la présence de la meute un peu plus loin ? Qu’elle honte… Je devais passer pour une peureuse, une couard, une honte pour la gente féminine. Mais il me rassura avec ses paroles, sans doute comme l’aurais fais son père. Je redressais un peu la tête et la hochais avant de lancer un regard dans son dos en direction de ce campement qui allait finir par être aussi ma maison.



Après tout si j’étais là c’était parce que je l’avais choisi. Oui j’avais décidé de lutter contre la sauvagerie et la crainte qui me poussaient à vivre seule. Je voulais aussi être ici pour être auprès de Tanyxoth. Je voulais vivre en clan et apporter mon aide à un groupe plus grand et plus important que moi. Je désirais que ma contribution serve à la survie de mon espèce et de mes proches. Je voulais me faire des proches d’ailleurs, même si j’avais peur des grands groupes. Je pourrais peut être trouvé un rang qui ne m’obligerais pas à être toujours au milieu d’eux. Et puis, je voulais aussi fonder une famille, avoir mes propres enfants, ma propre joie de les voir heureux, et ma propre peine de les sentir mal. Je voulais voir grandir des louveteaux qui nous ressembleraient à moi et au loup que j’aime. J’avais choisi Tanyxoth et j’espérais qu’il ne me le refuserait pas. J’espérais qu’il n’était pas l’un de ses loups qui collectionnent les femelles et qui ne m’a choisi que pour concubine et passer du bon temps quand il n’a que ça à faire ! Mais je lui faisais confiance, et je faisais confiance à mon destin même si je n’y croyais pas trop.

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Ragnar était calme, presque sage, voir un peu trop à mon goût. Comment pouvait-on être aussi calme à un âge aussi jeune de la vie ? J’étais troublée par son comportement serein, presque mature et adulte. Il me déroutait complètement, mais j’étais tout à fait capable de ne rien lui montrer, ce que je fis d’ailleurs. Il semblait se questionner sur ma personne, cela me fit agiter les oreilles. S’il avait des questions qu’il les pose, je n’étais pas contre un échange véritable avec lui. Je n’aimais pas les choses qui restaient en surface, moi j’aimais aller gratter en profondeur. Mais finalement il me questionna sur la façon don j’avais rencontré son père. Je le vis se coucher et mettre sa tête sur ses pattes. Il était calme et je le sentais tout à fait à l’écoute de ce que j’allais lui répondre. Je levais alors mon délicat museau vers le ciel et me mit à réfléchir à une réponse correcte et vraie. C’est là que je me rappelais de ce qui était arrivé la première fois. Je pouffais de rire en me souvenant de la situation particulièrement grotesque et ridicule.


Je secouais la tête, posant mon regard sur le jeune mâle. Ce jour là j’avais eus tellement faim, et j’étais aussi tellement curieuse de ce monde. J’avais été heureuse de croiser un loup aussi curieux et simple que moi. Ça m’avait fait du bien, ça m’avait rassurée et je m’étais sentis comme comprise par le mâle.


Je m’étonnais à être heureuse en racontant cela. Mais en même temps j’étais sous le charme du loup, et pensé à lui était une chose très agréable pour moi. Je me sentais aussi libre que vivante et fière. J’avais la sensation d’être belle et apprécier pour ce que je suis, et non ce que l’on veut que je soit.

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En me souvenant de notre première rencontre mon sourire ne se détachait pas de mon visage. J’avais été tellement surprise en réalisant que ce que j’avais considéré comme étant ma proie était un loup. Et j’avais eus également tellement honte. Je n’imaginais même pas à quel point il avait dû me trouver idiote et ridicule. Mais je ne lui avais jamais posé la question pour ne pas avoir plus honte que ce qui m’affligeait déjà. Lorsque le louveteau se mit à rire mes oreilles se dressèrent sur ma tête, j’étais contente d’être parvenue à le faire rire, cela prouvait qu’il était bien en ma compagnie et qu’il n’avait pas peur de moi. Un sourire doux, presque tendre effleura alors mes babines alors que je l’observais rire. Son rire était rauque, mature, j’étais sur que s’il s’amusait à faire un rire sadique il y arriverait à merveille. Mais son rire caverneux et rauque lui allait bien avec son corps robuste et lourd. J’agitais alors les oreilles, souriant doucement.


Je n’avais pu m’empêcher de l’avouer, c’était sorti tout seul. Et puis je me doutais sans mal qu’il avait dû recevoir des regards surpris ou des moqueries à cause de son rire. Enfin, s’il riait avec d’autres loups, ce dont je doutais un peu. Mais moi j’appréciais son petit rire. Il me plaisait, il lui était personnel, et surtout il était atypique, et j’aimais, ce gendre chose unique.

Puis il me compara à un yoyo et j’agitais les oreilles avant de m’imaginer la chose. L’image bien que parfaitement ridicule et stupide était pourtant la bonne comparaison. Je hochais alors vigoureusement la tête. Oui, comme un yoyo j’avais fais des allés retours. Mais comme il venait de le dire, à un moment je m’étais arrêtée moi, contrairement au yoyo qui lui aurait continué. Mes oreilles s’agitèrent doucement alors que ma queue caressait lentement le sol dans mon dos.


Mais en même temps comment aurais-je pu résister à Tanyxoth. Quand j’avais parlé des charmes du mâle, j’avais parlé d’une voix mielleuse et admirative. Elle aimait Tanyxoth et ne se rendait pas compte à quel point elle tenait à lui et à quel point elle aimait la personne qu’il est. Ses oreilles pointées son regard rêveur en pensant au mâle siamois. Elle entendit la question de Ragnar qui la surprit énormément. Elle observa le petit loup d’abord sans répondre avant de se lever et de lui donner un petit coup de museau plein de tendresse sur la joue.



Qu’il me voit comme une maman me ferait tellement plaisir, et cela me rassurerait quand à la famille que je vais rejoindre. Si Ragnar ne m’avait pas accepté je me serais sentie tellement mal que j’aurais eus du mal à supporter ma relation avec Tanyxoth. Mais si le petit loup me demandais cela j’espérais que c’était aussi parce qu’il souhaitait que je sois comme une mère pour lui. En tout cas ma réponse était tout ce qu’il y avait de plus sincère, ma voix douce et chaleureuse lui avait répondu ce qu’il y avait de plus vraie à répondre à sa question. Je serais honorée, ravie, et comblée de joie d’être sa mère d’adoption et de vivre au côtés de Tanyxoth, et je serais ainsi ravie de lui venir en aide et de m’occuper de lui quand Tanyxoth est trop prix par son travail. J’ignorais si je serais une bonne mère ou non, mais je l’espérais. Oui j’espérais être une mère digne de Ragnar si il voulait bien de moi dans ce rôle.

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La femelle était restée calme et tranquille, son regard doux et plein d’affections déposé sur le petit loup. Elle attendit une réaction de sa part. Il semblait d’abord troublé puis plongé dans la réflexion. Elle le laissa venir à son rythme, à sa guise, faisant les choses le mieux possible pour lui. Sa queue faisant un long mouvement dans son dos. La femelle observait le jeune loup avec une pointe d’inquiétude. Après tout il pouvait la rejeter, rien ne lui interdisait bien au contraire. Quand il mit ses pattes sur ses épaules Abby fut surprise avant d’entendre ses paroles. Elle eut un sourire et lui donna un coup de langue plein d’affection sur la joue. Quand il s’installa contre elle la femelle plaça une patte douce et protectrice autour du louveteau avant de baisser son museau vers son visage et de croiser son regard.


Relevant la tête Abby balaya le paysage du regard avant d’apercevoir des bois au loin et de reconnaître la silhouette élégante de son loup. Il était accompagné par un autre individu, massif, musclé, et sans doute très bon combattant. La femelle défit sa patte qui retenait un peu Ragnar pour qu’il puisse rejoindre son père s’il le désirait. Elle se releva lentement, observant le beau loup cerf avant de poser ses yeux sur l’autre individu et de hocher timidement la tête pour saluer son congénère. Elle fit un sourire doux et un peu nerveux à Tanyxoth.


La femelle pour appuyer ses paroles lui donna un petit coup de museau affectif. Mais pas trop non plus pour ne pas déranger l’autre individu. Elle ignorait si ici on montrait ouvertement son affection ou non. En tout cas elle déposa ses beaux yeux dorés sur l’individu et attendit de savoir ce qui allait se passer bien qu’elle soit très tendue. Sa queue légèrement entre ses pattes, ses oreilles en arrière et son regard inquiet et méfiant attestaient de la crainte de la femelle. Abby ne voulait pas être chasser et devoir abandonner à contre cœur les deux mâles.

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Abby était tendue, stressée, elle n’avait jamais ressentie autant de pression de toute sa vie. Elle savait que c’était maintenant que sa vie aller prendre un tournant décisif. Si elle répondait bien à la femelle alors elle pourrait rester auprès de Tanyxoth et fonder une famille. Si elle répondait mal elle serait condamnée à errer sur les terres d’EL en pleurant un amour interdit. La femelle savait que c’était sans doute très mal vue de montrer ainsi son affection en publique, mais elle n’avait pas su se retenir. Elle avait besoin de Tanyxoth pour tenir, sinon elle risquait de tout faire foirer. Elle écouta son amant avec toute l’attention du monde, hocha humblement et gracieusement la tête à l’intention de Terra affin de la saluer. Chez elle le rang de Noble n’existait pas, elle ne savait donc pas à quoi celui-ci correspondait exactement. Mais elle se doutait qu’il s’agissait d’un rang très estimé par le clan qui devait se placer juste en dessous des bêtas ou même de l’Alpha lui-même. Abby ne voulait pas paraitre grossière, ni insolente envers la femelle qui venait d’arriver. Celle-ci semblait droite, stricte, mais également sage et juste. Elle se demanda alors soudain pourquoi Tanyxoth n’avait pas choisit une femelle comme celle plutôt qu’elle ? Mais elle se contentera d’imaginer la réponse dans ses rêveries.

Pour l’heure la tension montée et la femelle se sentait de plus en plus tendue. Les muscles saillants et les oreilles droites, elle observait Terra, très sérieuse. Elle était attentive à ses paroles, à ses mouvements et à tout le reste. Elle s’expliqua alors et la femelle comprit rapidement qu’elle remplaçait et l’Alpha et Les Bêtas. Mais que ces derniers étant indispensables à une intégration, c’était elle qui ferait office d’autorité. Abby comprit alors que son intégration reposait sur le jugement de la femelle et cela la stressa d’avantage. La louve n’avait jamais eus une confiance extraordinaire en sa personne. Elle était une louve du voyage, un être qui vivait au jour le jour, elle était comme de la fumée, il n’était pas possible de la retenir. Mais la fumée était devenue de sa cendre, et aujourd’hui elle voulait stagner quelque part. Si la louve la refusé la femelle risquait de déprimer sec, mais qu’à cela ne tienne, Abby était forte, elle en avait vu d’autres ! Elle avait eut un supérieur dur et froid qui jugeait l’utilité d’un loup des ses premiers actes. Puis elle avait eut le terrible Aro comme supérieur et se souvient encore de la tyrannie qu’il faisait régner, pas question de faire un pas de travers au risque de mal finir. Elle était habituée à être utile, elle était habituée à n’être reconnue que pour son travail en dépit de sa personne. Cela ne la dérangeait plus le moins du monde.

Un élément extérieur, une tare, un parasite… Aro lui avait toujours apprit à se débarrasser de ce genre de chose. Si Abby devenait cet élément perturbateur personne n’aurait à la chasser, elle partirait d’elle-même. Elle connaissait l’utilité de mettre ses capacités au service du groupe. Elle hocha alors calmement la tête, son attitude se détendant un peu. Peut être que cette femelle a le même genre de jugement que son ancien supérieur.


Abby était sincère et franche, cela se lisait aussi bien dans sa voix que dans son regard. Elle ne voulait pas être acceptée juste parce que Tanyxoth demandait à ce qu’on l’accepte. Elle voulait faire partie du clan parce qu’elle le mériterait. Elle voulait être chasser pour une bonne raison, pas juste parce qu’elle n’est pas née ici, mais bien parce qu’elle n’a pas d’utilité ou ralentie le fonctionnement de la meute. Elle voulait être un maillon de la chaine utile !

La noble commença un défilé de questions. Abby prit grand soin de les retenir et de leur chercher des réponses respectables et dignes d’elle. Elle cherchait aussi uniquement à dire la vérité, c’est pour cela qu’elle poussa la réflexion. Elle leva le museau, ferma les yeux et écouta le bruit de vent dans leur pelage, comme c’était agréable. Mais avec lui arrivait les embruns de la nature autour et les odeurs fières et sauvages des proies. Elle étira un sourire, rouvrit lentement les yeux, et reposa ses yeux sur la femelle en face d’elle.


Il fallait bien le dire, elle n’aurait pas pu survivre si elle n’avait pas été au moins capable de ça. On ne voyagea pas en étant faible et incapable de se débrouiller seul. Mais ce long voyage qu’elle avait commencé il y a de cela plusieurs années lui avait permit d’apprendre tant de choses et de développer ses propres capacités.


Se taisant la femelle attendit une quelconque réponse de Terra avant de lancer un regard à Tanyxoth puis d’observer le territoire autour d’eux. Une idée lui traversa l’esprit et la femelle reposa son regard sur la noble en agitant calmement les oreilles.


Son idée lui paraissait correcte, si Terra n’était pas satisfaite de son travail elle pouvait l’envoyer chier à coup de crocs et elle dirait adieu mâle qui fait battre son cœur. Mais si elle respecte le contrat, Terra aura peut être moins de craintes et d’appréhensions à la faire rentrer dans le clan de la Terre. Abby ne voulant pas être une tare, ni un problème pour la meute, peut être que cela permettra à la louve de se conforter dans sa décision. Ou de la chasser en cas de non réussite du travail. Abby trouvait cela trop dur et trop brutal de juger un loup seulement sur des paroles, il fallait qu’il montre au moins ses capacités pour prouver qui il est et ce qu’il peut faire. Après tout n’importe qui pourrait mentir, d’où l’idée d’Abby. Elle espérait cependant ne pas s’être montrée trop entreprenante ni même insolente envers la femelle. Elle voulait juste prouver qu’elle était prête à se soumettre à son jugement, et qu’elle était également prête à aider le clan !

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Abby voyait les réactions de la femelle qui semblait ne pas la croire. Forcément mais ça elle ne dirait rien. Après tout elle était nouvelle et n’avait rien à dire. Attendant alors la suite des évènements elle écouta les paroles de Terra et se demanda si la noble prenait en compte le fait qu’elle ne pourrait pas aller faire grimpette dans les hauteurs ? Abby n’était pas complètement remise de ses dernières aventures, elle avait encore quelques blessures, de plus elle n’était pas non plus totalement reposée. Bref son état n’était pas optimal pour une chasse digne de se nom, surtout si l’animal était petit et vif. Il faudra que Terra considère cela dans son jugement, sinon Abby risque de très mal le prendre. Après tout juger un loup sur ses capacités de chasse quand ces dernières ne sont pas optimales n’est pas le meilleur moyen de juger. Sans oublier que la femelle ne connait ni le gibier ni le terrain et qu’elle est en stress. Elle agita les oreilles à cette pensée avant de lancer un regard à la louve.


Après tout elle n’était pas d’ici. Lui demander de but en blanc de ramener de très grosses proies n’était pas résonnable. Elle savait chasser sur le territoire solitaire parce qu’elle y avait déjà passé un moment. Mais elle n’était pas sûre d’y arriver aussi facilement et aussi bien sur le territoire inconnu les Terre. Après tout sur le territoire neutre il lui avait fallut six jours pour réussir à chasser du marcassin blanc. Un sanglier sauvage couleur gris blanc de taille moyenne comestible et surtout bien pratique pour manger pendant plusieurs jours quand on est seul. La femelle espérait donc avoir le droit à une formation courte. Elle n’avait pas besoin de tout apprendre, juste à connaître le terrain et le gibier avant de pouvoir chasser seule.

Elle secoua finalement son pelage avant de se rappeler de ses objets, en temps normale elle les retire. Alors elle commença à retirer ses bijous à l’exceptions de son collier car celui-ci n’avait aucune raison de faire du bruit. Elle les déposa au sol espérant revenir au même endroit plus tard.


Elle tenait à s’expliquer affin que Terra ne pense pas qu’elle en fasse des tonnes juste pour elle. La femelle s’engagea alors sur les chemins du bois entourant le camp, cherchant déjà à savoir ce qu’était un « Raton volant » sachant qu’elle n’avait jamais vu ou sentit l’animal. Elle n’avait donc aucune idée de comment cet animal pouvait s’attraper ni même à quoi il s’apparentait. Mais elle ne voulait pas l’admettre de peur de passer pour une cruche alors qu’ici l’animal devait sans nul doute être répandu. Elle commença alors à chercher, essayant de s’imaginer à quoi ressemblerait un raton laveur si il venait à avoir une paire d’aile sur la tronche. Puis elle fit une petite mise à jour de ses idées et assimila l’animal à un écureuil volant, créature qu’elle connaissait mais n’avait jamais réussi à attraper parce qu’elle ne grimpe pas aux arbres…

La femelle considéra l’idée que cette espèce aussi soit clouée en hauteur et songea que jamais elle ne réussirait. Si elle ne réussissait pas Terra ne l’acceptera pas et elle n’aura plus qu’à quitter les terres d’EL. Sa queue se mouvant dans son dos elle cherchait tout ce qui pourrait l’aider à repérer la proie désirait. Finalement elle trouva des crottes, l’odeur était assez forte et étrangère à la louve, de plus elle ressemblait à celle des ratons laveurs qu’elle connaissait. Elle s’engagea alors d’un pas feutré sur la piste de l’animal, s’enfonçant dans les hautes herbes pour ne pas être repérée par sa proie. Ça y est elle le voyait, elle allait pouvoir l’attraper et le tuer, il ne lui restait plus que ça à faire maintenant. Se mettant en position d’attaque pour attraper la proie, elle fit rouler ses épaules sur son pelage et commença à s’élancer, mais d’un coup une branche se heurta violemment à ses hanches et l’envoya contre un arbre à côté. Le raton lui s’en alla en courant, alerté par le mouvement de l’arbre et la chute d’Abby qui avait couiné avant de voir qu’un autre coup lui arrivait dessus. Elle esquiva la branche suivant en sautant mais se réceptionna douloureusement un peu plus loin.

Les idées peu claires et la vue un peu embrumée, la femelle ne devait pas perdre de temps. Même si ses côtes la faisaient souffrir et que ses douleurs de la veille se réveillaient, elle ne devait pas abandonner. Non Abby n’était pas du genre à baisser les armes. Aujourd’hui elle n’avait pas d’aide, elle devait se débrouiller seule. Elle bénificierait de l’aide de sa chauve souris dans ses chasses futures, pour le moment elle devait faire sans elle. Elle espérait seulement y arriver dans ce territoire inconnu et hostile qui venait d’attenter à sa vie. La louve n’était plus vraiment en état de chasser alors que sa tête tournait encore. Elle ne trouva donc pas de nouvelle broie. Mais ne se laissant pas abattre elle continua ses recherches. Elle devait retrouver des crottes.

Ça y est en voilà, Abby dressa les oreilles se cette fois se dissimula rapidement dans les hautes herbes, pas question de refaire deux fois la même bourde et d’être attaquée une seconde fois. Elle n’était pas sur de se relevait si elle se reprenait un coup. Elle avait déjà bien mal partout à cause de cette fichue plante. Il n’y avait pas à dire chasser en terrain solitaire était bien plus simple, y avait pas d’arbre pour vous donner un coup dans les côtes. Tentant à nouveau une approche du raton, la femelle ne s’attendait pas à ce que ça soit un buisson qui s’approche le premier. L’animal alerté par le mouvement de la plante se redressa et décampa sans attendre, laissant Abby bredouille et inquiète de son sort. Réessayant à nouveau il lui fallut une demi-heure pour trouver la prochaine proie, elle commençait à fatiguer, sans oublier ses douleurs liées à ses dernières mésaventures. Mais elle ne perdait pas espoir de réussir sa mission. Malheureusement, la nouvelle proie prit la fuite avant qu’Abby n’ai pu l’atteindre, pourtant elle n’avait pas fait de bruit… Peut être n’avait-elle tout simplement pas été assez rapide ce coup si.

Continuant sans perdre son moral et ses espoirs, la femelle trouva la prochaine fois plus rapidement que la précédente. Celle-ci était blessée, elle semblait plus lente, Abby aurait plus de chance. Elle dressa les oreilles, cette fois elle pouvait le faire, elle pouvait y arriver. Mais en fait… non, la nature était contre elle n’y avait pas à dire, car quand elle passa sous un buisson pour atteindre l’animal celui-ci s’accrocha à son pelage. Le mouvement qu’elle fit pour s’en défaire alerta le raton, et celui-ci prit la fuite comme les précédents. La femelle lâcha un grondement, ce n’était pas un petit raton qui allait faire sa loi ! Elle s’engagea alors sur la piste de la prochaine proie, mais ne trouva rien, elle était en train d’avancer à l’aveuglette sur le territoire mouvant e la forêt avec la sensation de se perdre un peu plus à chaque fois. Mais alors qu’elle pensait que le temps s’était écoulée elle trouva enfin une proie, du moins ses traces. Alors elle s’engagea à la suite de la nourriture, cette fois elle l’aurait elle en était sur. En rase motte dans les hautes herbes la femelle avançait vite, c’était sa dernière chance, le temps tournait. Elle devait y arriver elle n’avait plus le choix. Mais la nature du clan de la terre était contre elle. La femelle vit un arbre se dresser devant elle, elle recula et fit du bruit, la proie s’en alla avant qu’elle ne se prenne un violent coup dans les flancs et ne couine en se heurtant à un autre arbre qui la renvoya à son voisin. Cette fois elle ne pu retenir un aboiement de rage et de douleur qui fit fuir les oiseaux et les animaux du coup. La femelle retomba lourdement sur le sol, sonnée et blessée. Quand elle voulu se relever l’arbre qui avait une dent contre elle l’a renvoya dans les hautes herbes où elle s’écrasa ans un buisson de ronces. Elle poussa un hurlement de douleur avant d’en sortir et de tomber lourdement sur le sol, sa patte avant droite était tordue et son corps était couvert de blessures et de bleus. Cette fois elle ne se relèverait pas, la nature avait gagné, elle avait perdu… Elle était à bout, ses anciennes blessures s’étaient rouvertes et de nouvelles couvraient son corps… Elle se releva difficilement pour s’asseoir, la tête tournant, elle voyait flou et entendait un horrible sifflement. Elle lança des regards autour d’elle, cherchant Tanyxoth et Terra. Elle chercha son souffle.


Elle était navrée et elle avait honte. Elle se sentait tellement mauvaise tellement médiocre. Dire qu’elle n’avait pas réussi à chasser une proie d’ici et que la nature sauvage et hostile c’était acharnée sur elle. Pour vu que le jugement de la femelle ne soit pas trop dur.

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Abby resta assise un moment à prendre ses forces avant d’entendre la voix de Terra et de lui lancer un regard. Les oreilles droites, elle était attentive à ses paroles. A donc elle s’était juste foutue de sa gueule ? Bien soit, si ça avait pu la divertir ils pourront penser à la garder comme Oméga, ça en amusera certains comme cette sadique cachée. Oui elle trouvait cela très sadique de l’avoir mise en danger de la sorte juste pour la faire taire. Abby n’avait pas menti en se disant bonne chasseuse sinon elle n’aurait pas pu survivre seule sur ce territoire pendant plusieurs mois. Mais ça Terra ne pouvait pas en juger. Tant pis pour elle la femelle passait alors juste pour une arrogante sadique qui s’est jouée d’elle. Cependant Abby aillant apprit à se taire et tout accepter de ses supérieurs ne broncha pas et se contenta de l’écouter. Elle fut soulagé en sachant qu’elle pourrait rester chez les Terres pour faire ses preuves. Elle agita les oreilles et s’inclina avec respect.


Cependant elle ne s’appuya pas sur elle quand Terra voulu l’aider à se relever, elle ne s’appuya qu’à peine sur Tanyxoth avant de se remettre debout. Elle vérifia un instant que ses pattes la tenaient avant d’avancer lentement. Elle resta cependant entre les deux loups, en cas de chute c’était préférable d’être entourée. Elle se demandait alors à quoi ressemblait le clan de la terre et à quoi ressemblerait sa vie la bas. Elle avait hâte d’y être et de pouvoir montrer ses véritables capacités. Marchant donc prêt de son mâle, elle lui lança un regard doux et soulagée. Elle était heureuse de pouvoir rester prêt de lui mais elle espérait que le loup n’avait pas trop honte d’elle vu à quel point elle avait été ridicule.

Les douleurs dans ses membres étant de plus en plus importantes, elle espérait que ce camp ne serait plus très loin parce qu’elle commençait sincèrement à souffrir et à avoir besoin de s’allonger. Mais quand elle commença à entendre du bruit manière assez importante et qu’elle aperçu des loups et des semblants de tanières au loin, un sourire heureux et serein éclaira son visage. Ce camp là était magnifique, bien plus doux et agréable que celui qu’elle avait laissé. Elle était heureuse d’arriver, de pouvoir faire ses preuves ici, et elle espérait qu’elle ne le regretterait pas, et qu’elle ne ferait pas regretter Terra !
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