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Les élémenloups
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Sujet: Commande spéciale | Fuurin 4/6/2020, 19:45
RP effectué aux Cascades à l'envers
Fiona
Forgeronne — Source
Commande spéciale
Au abords de la Cascade à l'envers, on pouvait entendre différents bruits. Divers insectes et leurs bruits caractéristiques, des oiseaux qui chantaient, certains rongeurs qui fouissaient dans les herbes et sous terres, le bruit de l'eau des Cascades et parmis tous ces bruits si naturels, un langage fleuris de jurons en tout genre et d'insultes pouvait se faire entendre. Au début, les animaux sauvages avaient fuis, mais depuis plusieurs mois que la louve naine avait installé sa forge en ce lieu, ils s'étaient habitué et de n'inquiétait plus autant, tout en restant tout de même sur leur garde.
La petite louve forgeait, comme tous les jours. Et en forgeant, elle jurait, insultait son matériel, ses matières premières et parfois même Ronan qui tentait de lui prodiguer. Plus on approchait de la forge, plus on entendait la louve, et plus on sentait les courants de chaleurs provenant de l'imposant feu qui alimentait la forge. Certes, Fiona pouvait cracher du feu, mais cela ne suffisait pas toujours à faire fondre les pièces parfois imposantes dont elle avait besoin. Alors elle avait construit un foyer dans sa forge, bien sécurisé pour que le feu ne s'échappe pas, et elle l'avait ensuite allumé. Il avait fallu 3 jours à ses glandes pour se remplir après cela, et presque une semaine pour que le feu soit aussi chaud qu'elle en avait besoin. Il était constamment alimenté grâce à Ronan qui lui avait indiqué où trouvé un combustible efficace et durable.
—"Saloperie de métal à la con, tu vas fondre où tu dois oui ! Et prendre la forme que je veux te donner ! Quelle merde, jte jure. Et toi, ne prend pas ce ton condescendant avec moi hein, sinon, jte chasse, vieux sénile !"
Voilà ce qu'on pouvait entendre de loin, avant même de voir la forge.
Le vent doux caressa le pelage gris de Fuurin, résonnant comme un murmure à ses oreilles. Un murmure lui contant le temps, lui chantant l'attente, lui racontant le printemps. Ce temps qui glissait parfois entre ses pattes, mais qui avait refermé ses blessures, celles de ses amis les plus chers, qui avait fait grandir et murir ceux qu'elle aimait. Elle connaissait ce son, cette sensation, depuis qu'elle était née, et son pouvoir n'en était qu'une extension. Elle qui apaisait les cœur grâce au son cristallin et métallique de ses grelots, elle avait été amputée d'une partie d'elle-même. Elle s'était amputée d'une partie d'elle même. La mort l'avait frôlée, elle qui aimait mortellement la vie, et avait emporté avec elle Trinity et Héraku.
Mais elle avait persévéré, convaincue d'une seule chose : elle danserait de nouveau avec la lune, avec les insectes, avec le vent et le temps. Oui, elle redonnerait le sourire aux cœurs, et apaiserait les âmes. Elle récupèrerai son pouvoir. Alors, elle avait travaillé dur. Tout le temps qu'elle ne passait pas à s'entraîner ou à délivrer des messages, elle cherchait du métal. Dans les plantes mouvantes, puis aux alentours, dans les autres territoires, elle en avait trouvé beaucoup, des rouillés, des cuivrés, des dorés, des grisâtres, des verts même. Sa petite tanière de messagère s'était vite remplie de débris brillants, pour son plus grand bonheur. Et aujourd'hui, elle se sentait prête à aller demander conseil à la forgeronne.
"Saloperie de métal à la con, tu vas fondre où tu dois oui ! Et prendre la forme que je veux te donner ! Quelle merde, jte jure. Et toi, ne prend pas ce ton condescendant avec moi hein, sinon, jte chasse, vieux sénile !"
La voix rauque retentit loin, hérissant les poils délicats derrière les oreilles de Fuurin. Fiona, c'était elle ! La messagère s'était renseignée, avait appris de quoi était capable la forgeronne. Elle s'était alors munie de quelques morceaux de métal, les plus petits, mais tous différents, dans l'espoir de trouver les bons. Il lui fallait du cuivre et du zinc, mais également un service venant de Fiona. Fuurin déglutit. Sa timidité allait être un obstacle face à la louve qui jurait autant. Mais elle devait, et pouvait le faire.
Elle s'avança, serrant dans ses crocs et autour de son buste à l'aide d'une écharpe bleue les débris de métaux. En s'approchant, elle pouvait voir le ventre rougeoyant de la fournaise, et une silhouette s'y découper, à moitié rongée par la lumière vive des flammes. Ainsi, la louve était impressionnante, malgré sa taille. Fuurin s'approcha encore, sentant la chaleur augmenter contre son pelage. Comment la forgeronne faisait-elle pour rester dans ce nid de dragon ?! Fuurin resta immobile, figée, devant Fiona qui avait l'air des plus occupée. Devait-elle la déranger ? Ou attendre qu'elle ai terminé ? De toute façon, la grise ne s’avancerait pas plus, de peur de la gêner et de se faire roussir les poils.
La forgeronne continua de jurer et de forger son morceau de métal, c'était une commande pour un loup de la meute, mais cela se révelait un peu plus compliqué que prévu, le metal choisi n'était pas des plus adapté pour la forge. Mais elle y arriverait, même si ça lui prendrait des jours et tout son répertoire d'injures, elle y arriverait. Et puis si vraiment, Ronan était là pour la conseiller... Après avoir frappé plusieurs fois le métal de son marteau, elle le plongea dans l'eau froide pour le refroidir, puis le ressorti, mais rien à faire, il n'avait toujours pas la forme qu'il devait avoir. Elle grogna et lança son marteau, de rage. Elle replaça le métal dans le foyer de sa forge et alla chercher son marteau. Puis la voix de Ronan raisonna dans son esprit : *Tu as de la visite et elle semble un peu timide...*
D'un bloc, la petite louve trappue se tourna vers l'entrée de sa forge et constata qu'une petite louve, peut-être un poil plus grande qu'elle, s'y trouvait et attendait calmement. Elle était grise et semblait transporter quelque chose dans un tissu bleu. La forgeronne n'avaient pas vraiment d'amis, et les rares potes qu'elle avait, ne venaient généralement pas à la forge, à moins de la traîné dehors pour l'emmener boire, ou de se mettre à boire ici même, puisqu'elle avait découvert la manière de faire de l'alcool. Mais ils venaient, en général les pattes vides... Donc quelqu'un qui venait ici, en pleine journée, en apportant quelque chose... Cette petite louve voulait qu'elle lui forge quelque chose... Va bien, cela lui changerait les idées de cette pièce infernale avec laquelle elle semblait n'arriver à rien. Elle reprit la pièce dans la forge et la plongea dans l'eau. Si elle la laissait trop longtemps dans le foyer sans rien en faire, le métal risquait de s'endommagé, voir d'être fragile et cassant une fois forger...
Elle se tourna à nouveau vers la louve qui attendait toujours et s'approcha. De sa voix très grave, et habituellement forte, dont elle ne se rendait pas vraiment compte, elle l'aborda :
—"Fuurin, salut ! Que puis-je faire pour toi ? Entre seulement, je t'en prie, pose tout ça et montre-moi."
La jeune forgeronne pouvait être impressionnante de par sa carrure et son franc parlé, mais elle n'était pas méchante. Au contraire, elle était plutôt sympthique lorsqu'on apprenait un peu à la connaître. Bien entendu, elle avait un caractère très affirmé et fort, mais aucune méchanceté ne l'habitait. Elle était là pour rendre service à ceux qui avait besoin de ses talents de forgeronne. Sa mauvaise humeur sur la pièce qu'elle travaillait depuis deux jours n'était déjà plus qu'un souvenir pour le moment. Elle avait mis la pièce de coté et donc ses humeurs allant avec également. Elle était fraîche et disponible pour la petite messagère.
Alors que la chaleur se faisait presque insoutenable pour la messagère, la silhouette noire qui se découpait devait la lumière du métal en fusion se retourna. D'un geste sûre, la petite louve plongea le métal rougeoyant dans un baril d'eau, créant un nuage de fumée blanche qui fit reculer Fuurin d'un pas. La lumière ayant nettement diminué après que le métal ait été refroidi, Fuurin cligna des yeux avant d'entendre la voix grave de la forgeronne :
"Fuurin, salut ! Que puis-je faire pour toi ? Entre seulement, je t'en prie, pose tout ça et montre-moi."
La jeune louve, encore un peu effrayée, fit un pas en avant avant de déposer par terre son écharpe bleue, qui s'ouvrit pour laisser apparaitre les différents morceaux de métal. La grise releva le museau, et dit d'une voix timide :
"Je voulais savoir si ... Parmi tout ça il y avait du euuh ... du "zinc" ou du "cuivre" "
Elle coucha légèrement les oreilles, un peu désappointée. Soudain, elle n'osait pas non plus demander ce qu'elle voulait à Fiona ... La louve était forgeronne, et commençait à être connue pour ses armures et armes, mais Thildrill avait bien dit que les grelots étaient des pièces plus complexes, probablement à cause de leur forme et de ce qu'il y avait à l'intérieur. Le loup du Desert était son seul espoir, et pour cela, il fallait que Fiona accepte de lui léguer un morceau de chaque métal qu'elle avait. Si la courte louve était aussi protectrice que le jeune démonia, alors Fuurin n'y arriverait jamais.
La petite louve grise paraissait effrayée par la forgeronne. Elle n'était pas la première et ne serait sûrement pas la dernière. La naine ne s'en formalisait pas vraiment. La grise fit un pas en avant, déposa son fardeau qu'elle déballa ensuite puis demanda d'une voix timide :
—"Je voulais savoir si ... Parmi tout ça il y avait du euuh ... du "zinc" ou du "cuivre" ?"
La naine eut beau tendre les oreilles, elle ne comprit pas vraiment ce que disait la grise. La grise semblait trop effrayée, alors Fiona choisi de demander à Ronan :
—"Hey le vieux con-là ! Elle a dit quoi la petite ?"
Ronan gronda quelque peu sous l'insulte mais lui répéta la question de la messagère grise. La naine emporta l'écharpe avec les morceaux de métal dedans et parti dans sa forge. Elle fit signe à Fuurin de la suivre. Elle avait besoin de la lumière du feu pour répondre à sa question... Un a un, elle examina les morceaux à la lueur du feu de la forge, parfois il était nécessaire d'exposer la pièce à la chaleur afin qu'elle commence à fondre mais aucune pièce ne perdit un bout dans le processus, Fiona était soigneuse. Elle fini son travail et se retourna vers la grise et de sa voix forte :
—"Oui, tu as un peu de zinc, mais tu n'iras pas bien loin avec ça, petite... Malheureusement, pas de cuivre... Mais ce sont des métaux relativement rares, à moins de savoir où chercher ou que tu ne tombes sur un gisement... Que souhaites-tu en faire ? Et qui t'as donné ces renseignements, je n'ai pas souvenir que tu sois venue me voir..."
Elle indiqua la pièce de zinc, effectivement, celle-ci n'était pas bien grande... Suivant ce que la grise souhaitait en faire, ce serait loin d'être suffisant...
La louve trapue devait être au moins deux fois plus épaisse que la petite messagère grise. Elle tendit l'oreille, avant de jeter d'une voix forte :
"Hey le vieux con-là ! Elle a dit quoi la petite ?"
Fuurin se figea, les oreilles couchées, définitivement et complètement mal à l'aise. Elle "tait au courant de la réputation de Fiona, et savait que la forgeronne n'était pas méchante. Mais là, ça faisait beaucoup pour la louve timide qu'elle était. A qui est-ce qu'elle parlait ? A elle ? Pourquoi vieux con ? Elle s’apprêtait à répéter, plus fort ,en passant sous silence l'insulte qui ne lui était peut-être pas destinée, quand Fiona sembla hocher la tête et lui faire signe de la suivre. Sans vraiment en comprendre plus, Fuurin la suivit dans les entrailles de sa forge.
La chaleur était presque insoutenable pour la petite ancienne Eau qu'elle était. Très vite, elle se mit à haleter rapidemment pour tenter de refroidir son corps, mais l'air étouffant et les vapeurs d'eau l'empêchait de se sentir bien. Cependant, elle ne dit rien, et attendit. La forgeronne exposa d'une patte experte les morceaux de métal à la chaleur, les laissant rougeayer, chauffer, puis les refroidir. lorsqu'elle eut fait ça avec tout, Fuurin ne tenait plus. La chaleur était trop forte, mais au moins, cela allait en valoir la peine ...
"Oui, tu as un peu de zinc, mais tu n'iras pas bien loin avec ça, petite... Malheureusement, pas de cuivre... Mais ce sont des métaux relativement rares, à moins de savoir où chercher ou que tu ne tombes sur un gisement... Que souhaites-tu en faire ? Et qui t'as donné ces renseignements, je n'ai pas souvenir que tu sois venue me voir..."
La grise coucha les oreilles, déçue. Il n'y avait clairement pas assez pour ce qu'elle voulait faire ... Allait-elle réellement y arriver un jour ? Elle avait cherché longtemps mais sa méthode ne devait pas être la bonne. Faisant triste mine, elle répondit, profitant d'un courant d'air frai venant de l'extérieur pour souffler :
"Je voulais fabriquer des grelots, deux gros grelots, mis ça ne sera pas suffisant ... C'est Thildrill, un mâle du Desert qui m'en a parlé, il a accepté de m'aider, d'ailleurs ..."
Elle coula un regard vers Fiona. Elle avait géalement promis à Thildrill que la forgeronne lui donnerai un morceau de chacun de ses métaux, probablement pour les étudier ou que sait-je. Les forgerons semblaient être des loups bien étranges ...
"Il m'a dit qu'il reviendrait, et voulait te voir. je lui ai dit que tu accepterai surement de lui donner un petit échantillon de chacun de tes métaux mais ..."
Elle cocha les oreilles, le regard fuyant, soudain gênée. Elle aurait du demander avant, mais trop prise par l'espoir de ravoir un jour son pouvoir, elle en avait oublié les bonnes manières.
La grise semblait être très clairement déçue lorsque la forgeronne lui appris qu'il n'y avait presque rien de ce qu'elle cherchait. La naine ne savait pas vraiment quoi ajouter de plus. Même si elle était en général de bonne compagnie, elle n'avait jamais été douée avec les mots pour réconforter les autres.
—"Je voulais fabriquer des grelots, deux gros grelots, mis ça ne sera pas suffisant ... C'est Thildrill, un mâle du Desert qui m'en a parlé, il a accepté de m'aider, d'ailleurs ... Il m'a dit qu'il reviendrait, et voulait te voir. je lui ai dit que tu accepterai surement de lui donner un petit échantillon de chacun de tes métaux mais ..."
La petite messagère avait à présent le regard fuyant. Elle s'était sans doute laisser emportée par son projet lorsqu'elle avait parlé d'elle à ce Thildrill et avait à présent peur que la forgeronne s'en offusque. La naine rigola franchement et reprit de sa voix forte et bourrure :
—"Ce forgeron serait-il un collectionneur ? Il pourrait avoir des morceaux de métal qu'il ne trouverait peut-être pas au Désert. Pour les plus rares métaux que je trouve, il ne pourra que les étudier, mais vu leur rareté, je ne peux pas me permettre de les donner. Et ce ne sera pas gratuit. Peut-être pouvons-nous apprendre l'un de l'autre... Amène-moi ce forgeron lorsqu'il viendra"
La naine offrit un sourire à la messagère qui n'était pas plus grande qu'elle. Pour une fois qu'elle n'avait pas besoin de se faire un torticolis en s'adressant à un client, elle n'en était que trop heureuse. Finalement, elle repensa au projet de la grise et fini par lâcher :
—"Ecoute, je n'ai pas de zinc ou de cuivre en réserve. Mais, si tu le souhaite, je peux t'aider à en chercher. Il me semble qu'il y a un endroit où l'un de ces métaux se trouve plus facilement. Mais ce n'est pas tout près. Il nous faudra partir deux ou trois jours si tout se passe bien, peut-être plus... Si tu le souhaites, je peux t'emmener là-bas, mais je n'irais pas à ta place."
"Ce forgeron serait-il un collectionneur ? Il pourrait avoir des morceaux de métal qu'il ne trouverait peut-être pas au Désert. Pour les plus rares métaux que je trouve, il ne pourra que les étudier, mais vu leur rareté, je ne peux pas me permettre de les donner. Et ce ne sera pas gratuit. Peut-être pouvons-nous apprendre l'un de l'autre... Amène-moi ce forgeron lorsqu'il viendra"
La grise releva timidement le regard. Qu'elle ait promis quelque chose à un inconnu sans venir la consulter ne semblait pas tellement déranger la louve épaisse, qui continuait à réfléchir pratiquement. Elle lui sourit franchement, et Fuurin se détendit. Même après toutes ses années d'existences, toutes ses "aventures" et ses rencontres, elle n'arrivait pas à se détendre face à un inconnu, même si celui-ci était aussi petit qu'elle. Et que son plan parfait soit chamboulé ainsi la destabilisait bien plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Déjà, pas les bons métaux, et maintenant, Fiona ne voulait pas donner certains échantillons, rien n'allait décidément !
"Ecoute, je n'ai pas de zinc ou de cuivre en réserve. Mais, si tu le souhaite, je peux t'aider à en chercher. Il me semble qu'il y a un endroit où l'un de ces métaux se trouve plus facilement. Mais ce n'est pas tout près. Il nous faudra partir deux ou trois jours si tout se passe bien, peut-être plus... Si tu le souhaites, je peux t'emmener là-bas, mais je n'irais pas à ta place."
Fuurin redressa les oreilles, réfléchissant. Bon, tout n'était pas perdu, Fiona savait ou trouver les métaux qui lui manquait. Une fois qu'elle aurait trouvé assez de métal, elle pourrait retourner voir Thildrill, l'amener ici et lui demander de refaire ses grelots. Elle lança un regard en coin à Fiona. la rencontre des deux forgerons risquait d'être interressante, elle ne manquerait ça pour rien au monde ! Elle sourit, se sentant toujours inconfortable à cause de la chaleur, mais répondit avec soulagement :
"Je ... oui, je veux bien. Merci pour tout Fiona. Je reviendrais quand je serai prête !"
Elle acquiesça. Oui, elle reviendrai, surement demain ou après demain, le temps de ranger un peu et surtout de se préparer mentalement à une aventure de deux trois jours non stop avec la forgeronne dont la personnalité l'écrasait presque de sa flamboyance. Elle se releva, secouant un peu ses poils gris pour en enlever la poussière, avant de pointer du museau les débris de métal :
"Tu veux que je te laisse le reste du métal ? Je ne sais pas ce que ça vaut ..."
La fine louve grise semblait de plus en plus contrariée par les événements annoncés par la forgeronne. Néanmoins, son visage s'éclaira de nouveau quelques peu quand la naine lui proposa de partir quelques jours à la recherche des métaux nécessaires à la messagère. Celle-ci accepta et annonça qu'elle reviendrait voir la forgeronne lorsqu'elle serait prête pour le voyage.
La naine hocha la tête avec un franc sourire. La louve grise se releva, s'ébroua soulevant un nuage de poussière dans l'atelier de la naine, puis demanda :
—"Tu veux que je te laisse le reste du métal ? Je ne sais pas ce que ça vaut ..."
La naine laissa sortir un rire fort et rocailleux de sa gorge puis répondit de sa voix habituellement forte :
—"Non, non, reprend tout, ça t'appartient. Et puis tu en auras besoin pour "payer" ce forgeron du Désert, d'après ce que j'ai compris."
La naine laissa ensuite partir la louve grise avec les pièces qu'elle avait apportées et repris ensuite son travail. Lorsque la grise reviendrait, prête pour le voyage de plusieurs jours, la forgeronne serait vite prête au départ, habituée à ce genre d'expédition, elle avait toujours des sacoches prêtes au départ.
Elle espérait que peut-être, après leur voyage, la louve grise changerait d'avis et laisserait peut-être la naine forger les grelots qu'elle souhaitait tant, plutôt que d'aller voir ce Désert qui lui extorquerait tout le métal que la louve aurait trouvé et qui ne serait pas nécessaire à la conception des objets désirés... Fiona ne se faisait pas "payer" pour son travail de forgeronne. Pour elle, forger était un plaisir. Elle demandait uniquement que les loups apportent le métal nécessaire, ou au moins l'accompagne pour rechercher ce qui était nécessaire. Et même, souvent, lorsqu'elle avait terminé une commande, au moment de la livraison, il n'était pas rare qu'elle invite son "client" pour un verre ou deux de sa conception personnelle...
La forgeronne se mit à rire, faisant sursauter Fuurin qui finit par se détendre et glousser avec elle. Fiona faisait peur, mais elle était sympathique.
"Non, non, reprend tout, ça t'appartient. Et puis tu en auras besoin pour "payer" ce forgeron du Désert, d'après ce que j'ai compris."
Fuurin hocha la tête, un peu gênée. Mais oui, c'est vrai qu'elle avait besoin de ce métal, et puis qui sait, elle pourrait peut-être demander à Fiona de le fondre et d'en faire quelque chose de joli, qu'elle pourrait offrir à Ulfeym... Ou à Lagherta, qui aimait beaucoup les bijoux ! La grise sourit avant de récupérer les morceaux de métal et de les redéposer dans la feuille qu'elle avait utilisé pour les transporter. Puis, elle salua Fiona chaleureusement, et sortit de la forge le cœur léger, haletante de chaleur. Elle avait espoir.
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