L'habit ne fait plus le moine [RP SOLO Zal/Rakah]

Dernière édition par fracture46 le 30/6/2020, 22:17, édité 2 fois

RP effectué au Cimetière des Âmes Damnées (extrême Nord)

Zal

L'habit ne fait plus le moine

Zal était revenu à la vie depuis deux mois maintenant. Il ignorait toujours le but de tout ceci. Son errance dans les limbes était-elle si différente de cette seconde vie ? Pouvait-on même parler de vie quand on avait nul besoin de manger, boire ou dormir ? Il n’avait aucune envie, rien, en dehors de comprendre la raison de sa résurrection. Les dieux avaient-ils placé une signification sur son retour parmi les vivants ? Ou tout ceci n’était-il qu’un vaste divertissement pour eux ? Personne ne l’aimait ici bas, il ne manquait à aucun vivant. Seule Avalone pourrait regretter son absence. Même dans la mort, il n’avait pas eu l’occasion de voir son doux visage. Seul un vide immense s’était offert à lui et un flottement perpétuel lui faisant perdre la notion du temps et de son corps.
Après avoir rencontré Anvie, sa fille dont il ignorait l’existence, Zal s’était dirigé vers les confins de ces terres. Il avait eu besoin de réfléchir après avoir été confronté à cette haine viscérale que lui vouait sa descendance. L’ancien pyromane savait qu’elle n’était pas l’unique petit d’Atamagahen. Deux mâles étaient là, quelque part hors de la région. Quand il y repensait, cet épisode avait été des plus sordides. Il avait été mû par une impulsion, un désir qui était devenu insupportable. Il avait abusé de la grise et savait bien qu’un retour de bâton viendrait de sa part. Mais il avait été tué avant de voir la nature de ce contrecoup. Était-ce ça, sa punition ? Voir ce qu’il avait toujours souhaité obtenir le haïr ? Une famille, des petits… Tout ça lui avait été injustement arraché par le destin. Sa haine et sa rage contre les dieux et le monde entier avait dirigé le reste de sa vie. À présent, il se sentait vide en faisant ce constat. Il avait laissé une traînée de sang et aucune famille dans son sillage. Il en avait même détruite, celle d’Iren notamment. N’y avait-il que la folie d’accéder au titre d’Alpha ? Ou y avait-il également la jalousie de voir une nouvelle famille se former ? Le mâle revenant ne saurait trop le dire.
Voilà des jours que Zal était ici, au pied des montagnes qui bordaient la frontière Nord des terres d’Élémenloups, par-delà le Cimetière des Âmes Damnées. Que faire à présent ? Il ne sentait aucune trace de ses autres descendants. Cette option ne semblait pas explorable. Aller voir la tombe d’Avalone qu’Anvie avait profané ? C’était sur des terres claniques. S’il y allait, ça serait un aller simple. Mais que pouvait-il faire d’autre ? Un bruit attira son attention et il fit volte-face, sur ses gardes face à une attaque potentielle. (53/100 en mental [réaction]) Quelle ne fut pas la surprise de l’ancien pyromane en découvrant face à lui un jeune mâle qui lui ressemblait fortement. Il avait beaucoup hérité de lui, autant dans la stature que dans les couleurs de sa fourrure. On voyait tout de même l’emprunte d’Atamagahen avec ces cornes et les parties grises. Cependant, l’attitude de celui qui était très certainement l’un de ses fils, visiblement dans les mêmes âges qu’Anvie, était bien différente de la teigneuse qu’il avait rencontré au Cimetière. Il semblait perdu et tiraillé entre plusieurs émotions. C’est le jeune solitaire qui brisa le silence.

« Tu… Tu ne peux pas être là ?! C’est impossible ! TU ES MORT ! »

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Rakah

L'habit ne fait plus le moine

Rakah avait décidé de revenir sur les terres d’Élémenloups. Pendant une seconde période, il avait vécu dans les montagnes avec Zachary. Mais, il y a quelques semaines, un éboulement les avait séparé et ils s’étaient visiblement perdus de vue. Le jeune mâle ne voulait pas croire que son frère avait péri. Pour lui, il avait survécu mais avait choisi d’emprunter un chemin différent, les menant à ne jamais se retrouver. Les reliefs pouvaient être de vrais labyrinthes contrairement à ce qu’on pouvait s’imaginer. Il l’avait appris à force d’y vivre et se demandait comment les claniques du Désert faisait pour s’y retrouver dans les volcans des Montagnes du Néant.
Après s’être retrouvé isolé, Rakah avait commencé à perdre les pédales et à avoir des hallucinations. Il ne pouvait pas rester là où il finirait par devenir fou. Il devait aller retrouver Anvie et rester avec elle. Il n’avait plus que sa sœur à présent, tous les autres étaient morts ou disparus. Le cornu espérait seulement pouvoir la retrouver, qu’elle n’était pas parti vers un lointain inconnu à son tour. Après quelques dizaines de jours de marches où il avait bien failli renoncer quelques fois, le fils de renégat arriva en vue de la base des montagnes. Un chemin qu’il avait pris plus d’un an auparavant en étant convaincu qu’il ne ferait jamais demi-tour. Le temps avait une drôle de manière de changer les choses.
Rakah capta une présence non-loin. Quel solitaire viendrait par ici ? À moins d’être habitué à vivre dans les reliefs, personne ne venait par ici. C’était pour ça que ce lieu avait été le point de fuite des deux fils de Zal et Atamagahen. En avançant à pas feutrés, il arriva à être sous le vent et à s’approcher assez pour voir l’individu en question. Aussitôt, le solitaire se raidit et ses antérieures se mirent à trembler légèrement face à l’afflux de stress. Il ne le voyait pas de face, mais le solitaire en était certain : C’était ZAL ! Ce ne pouvait être un fantôme. Il avait même cette odeur qui était semblable à la sienne sur certains points, soulignant leur parenté directe !
Rakah dû faire un bruit car le pyromane fit volte-face dans une posture défensive. Il put alors voir ce regard de démon et cette expression semblant constamment dangereuse. C’était lui, plus aucun doute possible ! Il était exactement comme Mère l’avait décris : effrayant et visiblement malfaisant. Il fut alors pris de sentiments contradictoires. Devait-il fuir ? L’attaquer ? Se tenir prêt à se défendre ? Lui parler tout simplement ? Ses idées se bousculant, la réaction spontanée finit par sortir d’elle-même. Il hurla presque à la face de son paternel qu’il ne pouvait être là car il était mort.
(51/100 en mental [décision]) Pourquoi n’attaquait-il pas ? Pourquoi est-ce que Zal ne lui avait pas déjà sauté dessus pour essayer de le tuer ? Pourquoi n’essayait-il pas de le brûler vif ? Rakah ne comprenait pas l’inaction de son géniteur qui restait dans la même position avec ce regard effrayant. Il avait trop peur pour se mettre correctement en posture défensive. Si jamais le pyromane tentait de l’attaquer, il n’aurait que peu de chances d’esquiver son assaut. Il lui lança d’une voix fébrile.

« T’es revenu pour tous nous tuer… C’est ça ? Tu va me tuer comme t’as tué tous les précédents ?! »

Il y avait un mélange de peur et de ressentiment dans les paroles de Rakah. Il craignait la figure mortelle et dangereuse que représentait Zal depuis son enfance. Mais il le détestait aussi pour son image de tueur qui pesait sur sa conscience depuis toujours.

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Sujet: Re: L'habit ne fait plus le moine [RP SOLO Zal/Rakah] 1/6/2020, 23:01

Zal

L'habit ne fait plus le moine

Son fils avait peur, Zal le percevait sans mal. De la même manière qu’Anvie, il ne lui en tiendrait pas rigueur. Son allure et son histoire de fou furieux avide de mort et de destruction avait sans doute ancré une image de danger associée à son physique. Ce devait être d’autant plus venimeux car Atamagahen était leur mère à ces deux-là. Pourrait-il ressortir de cette rencontre avec un autre de ses descendants en de meilleurs termes qu’avec Anvie ? Tout restait encore à déterminer. Saurait-il faire comprendre à son fils que l’habit ne fait plus le moine le concernant ?
Le jeune solitaire tremblotait d’un mélange de stress et de peur, ne sachant même pas bien se positionner pour éviter une possible attaque. Si Zal avait eu l’intention de le tué, il aurait pu le faire facilement. Mais ça ne lui traversait même pas l’esprit. Il avait face à lui un fils apeuré à sa simple vue. Si la haine d’Anvie ne pouvait être contrecarrée par des mots, il saurait peut-être trouver ceux qui rassureraient son fils. Mais, alors qu’il allait formuler quelque chose, son fils prit la parole de nouveau, craintif. Son descendant pensait qu’il était venu pour le tuer, lui et « les autres ». Il faisait certainement allusion à Anvie et Zachary, sa sœur et son frère.
De la même manière que pour Anvie, l’ancien pyromane devait essayer de le raisonner, lui faire comprendre qu’il n’était pas ce qu’il pensait. Il commença par secouer la tête négativement.

« Non, non. Je ne suis pas venu pour tuer qui que ce soit. Les dieux m’ont rendu la vie pour une raison que j’ignore. Je pensais errer jusqu’à mourir de nouveau. Mais j’ai croisé Anvie, ta sœur, et à présent toi. Je suis tellement désolé de ce que vous avez traversé car je suis votre père. Je n’ai pas de raisons ni de moyens de me faire pardonner. Mon seul souhait est que vous ne fassiez pas les mêmes erreurs. J’ai vaincu ma haine dans la mort, ne laissez pas celle que je vous ai transmise prendre le contrôle de votre vie. »

Zal espérait, peut-être un peu naïvement, que ses paroles porteraient au moins un peu et atteindraient le jeune solitaire. Pour appuyer son absence d’attention de se battre, il s’assit calmement. Son fils ne semblait pas aussi agressif qu’Anvie l’avait été. Il était moins dangereux de baisser sa garde devant lui.

« J’ignore le but de tout ça. Je n’ai nul besoin de boire, manger ou dormir. Je vis sans vivre vraiment. Maintenant que je sais que j’ai eu une descendance sans le savoir et que cinq ans se sont écoulés, je veux vous prévenir contre cette part de moi que vous avez en vous. »

Autant jouer franc-jeu directement. Si ça fonctionnait, tant mieux, sinon l’ancien pyromane n’aurait pas à se reprocher de n’avoir rien tenté.

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Rakah

L'habit ne fait plus le moine

Zal secoua négativement la tête, ce qui dérouta un peu Rakah. Quoi ? Il ne venait pas pour le tuer ? Le pyromane confirma cette supposition, énonçant qu’il avait été ramené par les dieux sans savoir pourquoi. C’était une drôle d’histoire mais, étonnement, le cornu était prêt à le croire. On reconnaissait bien des choses atroces à son paternel, mais pas le mensonge. Il avait vu Anvie ! Mais vu comme il en parlait, elle était certainement toujours vivante. Au moins, le solitaire savait à présent que sa sœur était bien encore dans la région. Ensuite il… S’excusa d’être leur père ? Le mâle beige évoqua ensuite la haine qui les habitait tous en tant que descendant de lui-même. Alors c’était bien vrai ? Cette crainte qu’il avait de finir comme son père n’était pas si injustifiée que ça. Il avait vraiment en lui le potentiel de tourner aussi mal que Zal. Mais ça n’arriverait pas !
(49/100 en mental [réaction]) C’était trop pour être un tissu de mensonges aux yeux de Rakah. Cela pouvait sembler stupide ou totalement naïf, peut-être un peu des deux, mais il se laissa dire que ce n’était que la vérité et que le Zal qui lui faisait face n’avait vraiment pas d’intentions hostiles. Celui-ci s’assit même, rompant sa posture défensive et s’exposant à une attaque de la part de son fils. (31/100 en mental [contrôle]) Le cornu parvint à calmer ses tremblements nerveux et s’assit à son tour, restant tout de même à bonne distance de son père. Si ce dernier ne voulait pas l’agresser, il n’allait pas non plus lui faire un câlin. Ce regard fou paru un moment plus expressif aux yeux du solitaire. Comme si cet air démoniaque était capable de véhiculer autre chose qu’une impression de dangerosité. Est-ce que c’était sa parenté avec Zal et son calme relativement retrouvé qui lui permettait de voir ça ? Peut-être bien.
Le pyromane exposa ensuite sa situation sans avoir l’air d’utiliser de filtres. Il énonçait son absence de besoins vitaux, de but. Il avait appris le temps qui avait passé et le fait qu’il avait eu des petits, sans doute quand il avait croisé Anvie. C’était à Rakah de parler maintenant. Son père venait de tout balancer alors il devait bien dire quelque chose ?

« Je… Je m’appelle Rakah. On était trois avec Zachary. J’étais parti avec lui loin dans les montagnes. Mais on a été séparé alors je suis revenu ici retrouver Anvie. Heu… Comment allait-elle ? Tu l’as vu il y a longtemps… ? »

Rakah était encore fébrile face à son père, craintif à l’idée qu’un revirement comportemental survienne chez lui. Devrait-il évoquer sa plus grande peur à présent qu’il était face à celui qui l’incarnait ? (79/100 en mental [décision]) Non, c’était bien trop personnel. Il ne voulait pas faire un tel aveux, manifester sa crainte de devenir ce que Zal avait été. Il pourrait mal le prendre et s’attaquer à lui. Autant conserver cette situation certes tendue mais au moins non-agressive.

« Cela fait plus d’un an que je vis dans les montagnes. Je n’ai plus eu de nouvelles depuis forcément. La dernière fois que je suis revenu, c’est quand Akui a été vaincu. On a voulu fuir ensemble, mais Anvie a voulu rester et j’ai dû choisir… Peut-être que j’ai pas fait le bon choix… Je voulais juste qu’on soit ensemble… Maintenant il reste plus qu’elle et moi… »

(76/100 en mental [contrôle]) Rakah renifla et des larmes se mirent à couler alors qu’il baissa un peu le museau, les yeux brumeux. Il tenait tellement à sa famille. La voir se réduire à Anvie et lui-même était difficile à supporter. Il ne pourrait jamais ressentir de l’attachement pour Zal, sa figure étant bien trop source de peur depuis son enfance pour lui permettre d’avoir de la sympathie pour lui. Il restait si peu de cette chose à laquelle le cornu tenait tant.

« Si jamais Anvie disparaissait aussi… Je ne sais pas ce que je ferai… »

(26/100 en mental [contrôle]) La mention de perdre ce qu’il restait de sa famille ne fit pas empirer son état, mais Rakah ne parvenait pas vraiment à se calmer non plus. Il devait avoir l’air bien pitoyable à être si sentimentale devant un individu dépourvu de sens moral comme Zal. Qu’est-ce qu’il pensait de lui à ce moment ? Peut-être qu’il affichait un sourire amusé ? Il ne saurait le dire de toute façon avec son regard troublé de larmes.

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Sujet: Re: L'habit ne fait plus le moine [RP SOLO Zal/Rakah] 20/6/2020, 18:49

Zal

L'habit ne fait plus le moine

Le fils de Zal l’écouta et sembla réussir à se calmer, apaisant ses tremblements et parvenant à s’asseoir à son tour. Bien, ils allaient pouvoir discuter. Cela avait le mérite d’être plus facile qu’avec Anvie. Il continua d’écouter l’ancien pyromane sans l’interrompre. Il prit ensuite la parole après un petit temps de flottement. C’était Rakah qu’il venait de rencontrer entre les deux fils qu’il n’avait pas vu. Alors ce qu’Anvie avait raconté était bien juste : ses deux frères avaient quitté la région. Mais Zachary devait être perdu dans les montagnes. Impossible de le retrouver.
Son fils semblait vouloir retrouver sa sœur et en demanda des nouvelles. Il paraissait fébrile dans sa question. De quoi avait-il peur ? D’un retournement de situation ? Ce n’était pas si illégitime qu’on pouvait le penser selon ce qu’Atamagahen leur avait mis dans le crâne.
Après un silence, Rakah repris, expliquant qu’il vivait avec Zachary dans les montagnes depuis un an. Akui avait été vaincu, ça Zal l’avait constaté lui-même. Son fils sembla ensuite s’emballer en pensant avoir fait le mauvais choix en décidant de partir avec son frère plutôt que de rester ici avec sa sœur. Il se mit même à pleurer en baissant le museau. Il devait fortement tenir à cette petite famille issue d’un acte infâme pour se mettre dans un tel état. (79/100 en mental [empathie]) Bien que l’ancien pyromane appréciait de savoir qu’une descendance existait, il n’avait pas non plus l’envie de devenir très sentimental avec son fils. Il n’allait pas le laisser sans réponse à ce sujet de tout façon.

« Anvie est vivante. Elle va bien, du moins c’est ce qu’il m’a semblé en lui parlant. Elle était avec une portée de louveteaux issue d’elle et d’un certain Rahawk. Ce mâle n’a pas l’air amical du tout. Je te recommande d’être prudent si tu veux aller retrouver ta sœur. Tu trouveras sûrement ce solitaire sur ta route. »

Zal se devait de l’avertir à propos de ces deux faits : sa sœur avait eu des petits et le mâle n’avait pas l’air commode. Quelle réaction allait-il constater ? Il fut curieux de voir quel genre de lien existait au sein de cette fratrie si particulière.

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Rakah

L'habit ne fait plus le moine

Zal offrit une réponse assez complète à laquelle Rakah n’était pas sûr d’avoir droit. Alors il n’avait pas fait que croiser Anvie par hasard, il avait pu parler avec elle. C’était curieux quand on savait que sa sœur était certainement la plus remontée d’entre-eux avec Mère contre leur père. Il écarquilla les yeux et releva le museau malgré les sillons de larmes en apprenant qu’elle avait eu des petits d’un mâle du nom de Rahawk. Elle ? Vraiment ? Elle avait eu des gamins ? Cela n’avait pas du tout semblé son genre. Il devrait lui poser des questions quand il lui mettrait le grappin dessus. Le revenant exprima également que ce solitaire se placerait sûrement sur son chemin s’il voulait aller voir Anvie.
Ha ouais ? Il oserait se mettre en lui et ce qui lui restait de famille ? Rakah n’avait plus grand-chose à perdre. Il s’en foutait pas mal de ce qu’en penserait ce Rahawk. Sa sœur serait sans doute pour qu’ils puissent se voir et vivre à proximité de toute façon. Il aura qu’à fermer son clapet ce solitaire. À moins que la petite teigneuse ait beaucoup changé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Le cornu dressa l’échine et lança.

« Je ne laisserai personne m’empêche d’aller la retrouver ! »

Rakah laissait ainsi entendre sa détermination à Zal. Son père afficha un sourire étonnement simple et appréciable. Rien de mauvais dans ce rictus. Il n’aurait pas cru que ce monstre dépeint par Mère en soit capable. Il y avait autre chose que le solitaire voulait aborder avec son géniteur. Autant en profiter. Il ne risquait pas grand-chose à lui avouer son insécurité d’une certaine façon.

« Je… J’ai peur de devenir comme toi depuis que Mère nous a tout raconté… J’ai peur de vouloir tout détruire, de tuer et de violer des loups… J’ai peur que ma colère me rende fou… Si jamais Anvie mourait… Ça pourrait bien arriver… »

Quand Rakah songeait à l’état dans lequel il était peu avant, se passant d’ailleurs une patte sur les joues pour en ôter les larmes, il se disait que si ça se produisait vraiment… Il pourrait bien perdre la tête. Le solitaire espérait obtenir des conseils de Zal sur le sujet. Lui qui avait été fou devait bien savoir comment on pouvait le devenir, non ?

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Sujet: Re: L'habit ne fait plus le moine [RP SOLO Zal/Rakah] 25/6/2020, 22:47

Zal

L'habit ne fait plus le moine

La réaction de son fils ne tarda pas. Il parut un instant vraiment agressif et possiblement dangereux alors qu’il lança, l’échine dressée que personne ne se mettrait entre lui et sa sœur. Zal eut un sourire doux à cette réaction. Rakah tenait à sa famille ou du moins celle qui l’avait vu grandir. Aussi son descendant sembla retrouver un peu de contenant, nettoyant rapidement les sillons dans sa fourrure. Son amour pour cette famille pourrait causer sa perte au même titre que l’amour que l’ancien pyromane avait et a toujours pour Avalone. Il devait le mettre en garde, ou le jeune solitaire pourrait finir aussi fou qu’il l’avait été.
Comme si Rakah avait anticipé ce sujet, il l’aborda frontalement, dévoilant sa crainte de devenir fou à son tour. (15/100 en mental [réaction]) Zal comprenait bien la crainte de son fils. Il se leva et s’approcha doucement de lui, s’asseyant de nouveau juste en face de lui. Le mâle beige d’une autre époque mis sa tête au niveau de celle de son fils avant de dire.

« Tu pourrais devenir fou sans doute. Garde toujours cette idée en tête : Si tu perds Anvie, il est préférable que tu partes loin d’ici, loin des responsables. Comme ça tu pourras refaire ta vie ailleurs et ne pas sombrer dans cette sombre rancœur qui a eu raison de moi. Ainsi, tu ne deviendras pas comme moi. »

Il ferma les yeux un instant avant d’ajouter.

« Mais il y a une autre méthode. Si j’ai perdu la tête, c’est aussi parce que je n’avais qu’Avalone dans ma vie. Essaie d’avoir d’autres personnes chères. Pas des remplaçants pour ta sœur évidemment, mais des canins qui sauront t’aider si jamais tu la perdais. Peut-être qu’alors tu pourrais rester ici et simplement vivre cette situation différemment et ne pas devenir cinglé comme je l’ai été. »

L’ancien pyromane garda son regard dans celui de son fils. Si seulement il avait eu les pensées plus claires à l’époque. Tout était parti d’un mauvais concours de circonstances. Une vie entière de tuerie et de destruction pour une simple infortune. Tragique certes, mais fruit d’un destin obscure à tous ceux qui le vivent. Comment son descendant réagirait-il à cette réponse ? Ferait-il preuve de force de caractère ? Ou serait-il toujours très hésitant ?

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Rakah

L'habit ne fait plus le moine

Zal écouta et même ne sembla pas se rire de Rakah. Lorsque ce dernier finit de sécher ses larmes, il remarqua que son père était à présent tout près de lui. Il pouvait le sentir vraiment intensément. Étrangement, il n’avait pas cette odeur de brûlé dont parlait Mère. C’était logique en vérité, il avait été mort et n’avait plus son pouvoir depuis sans doute.
Le solitaire ne se méfiait plus vraiment à présent. Si son géniteur avait voulu lui faire du mal, il avait déjà bien eu l’occasion plus tôt et n’avait rien fait. Il ne laissa dire qu’il n’y avait pas grand-chose à risquer. Le pyromane mit sa tête au niveau de celle de son fils et commença à parler.
Il y avait donc bien un risque qu’il finisse comme lui… Mais Zal exprimait aussi que des solutions existaient, que ce n’était en rien une fatalité. Il pourrait peut-être même ne pas devenir fou suite à la mort d’Anvie si ça survenait. Rakah ne savait pas s’il aurait encore la force de partir de nouveau, même si sa sœur perdait la vie. Avoir d’autres personnes sur lesquelles compter paraissait plus envisageable. Mais… Il était le fils de Zal.
Le cornue releva le museau pour mettre son regard dans celui de son père, leurs respirations se mêlant presque. (6/100 en mental [contrôle]) Il aurait pu s’énerver contre son père qui ne semblait pas bien comprendre ce qu’il allait vivre dans l’avenir. Si le pyromane n’avait pas une mauvaise réputation au départ, lui en avait une mauvaise à cause de sa parenté avec lui car il était presque son portrait craché. N’importe quel lupin qui aurait vu son géniteur une fois saurait faire le lien. Il lui adressa un ton plus haut, un brin défiant.

« Oui mais je reste ton fils. Je porte ton image et ton héritage néfaste sur mon corps. Qui me ferait confiance avec une dégaine similaire à un criminel notoire ? Personne. C’est pas pour rien qu’avec Mère on restait au Cimetière. Oncle Jeff écartait parfois les curieux par sa simple présence et peu de solitaires osaient trop s’approcher. Mère nous a appris à nous méfier de tous en dehors de la famille. On ne peut compter que sur nous. Mais… C’est vrai que parfois j’aurai aimé avoir quelques amis en dehors d’Anvie et Zac. »

Quand on était un louveteau isolé dans un environnement lugubre et entouré de seulement sa famille, c’était difficile de trouver un peu de nouveauté. Rakah n’avait pas eu l’occasion de jouer avec d’autres louveteaux que sa fratrie, quand bien même il aurait sans doute apprécié pouvoir le faire. Son père l’avait privé de ça et malgré tout il ne pouvait s’ôter de la tête qu’avec un père différent il aurait eu un début de vie plus joyeux. Il était accoutumé à vivre entouré de brume et d’ombres étranges à présents, plus rien d’oppressant ne pouvait vraiment l’impressionner à vrai dire. Qu’est-ce que son père pourrait bien répondre à ça ? C’était un argument difficile à contrer. C’était tout ce qui rendait Rakah aussi méfiant avec tout le monde, bien qu’il ait fait peu de rencontres au final. Mais il était toujours sur ses gardes, de crainte qu’une ressemblance avec Zal ne soit détecter par son interlocuteur.

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Sujet: Re: L'habit ne fait plus le moine [RP SOLO Zal/Rakah] 30/6/2020, 22:16

Zal

L'habit ne fait plus le moine

Rakah releva le museau aux paroles de Zal. Un instant, il lui sembla voir une colère brûler dans son regard. Oui, ce petit avait sans doute tous les risques de virer comme lui s’il faisait les mauvais choix dans sa vie et suivait une route similaire à la sienne. Mais la perception tendue de son descendant se calma, mais il parla plus fort et sur un ton défiant, avançant qu’il portait son apparence qui serait à jamais néfaste pour lui. Il évoqua « Oncle Jeff »… Est-ce que le Faucheur se serait pris d’une sorte d’attachement pour les petits d’Atamagahen… Intéressant en somme. Cet immortel pourrait éviter la folie à son fils le cas échéant, enfin s’il en avait vraiment quelque chose à faire. Leur mère les avait éduqué dans la peur des autres car tous sont une menace potentielle. C’était une façon de faire et Zal n’aurait peut-être pas fait si différemment que ça s’il avait vécu à ce moment-là. Mais le temps avait passé et Anvie s’était trouvé un compagnon. Si cette louve ayant écopé du caractère de sa mère avait pu trouver un mâle, son fils saurait aussi trouver au moins des alliés parmi les solitaires.
L’ancien pyromane posa doucement une patte sur le poitrail de Rakah avant de lui adresser sur un ton doux, presque paternel en vérité. Il ne serait pas cru capable de parler ainsi.

« Tu trouveras. Sache que ta mère était une chasseuse de criminels quand je l’ai connu et que j’étais le pire des criminels à l’époque. Cela ne nous a pas empêché de devenir des alliés. Parfois, on peut trouver de l’aide là où on s’y attend le moins. Tu sauras te débrouiller, j’en suis sûr. Après tout, tu as su vivre jusqu’ici, n’est-ce pas ? En quoi l’avenir pourrait-il être pire que l’enfance que tu as dû vivre ? Mon souvenir va s’effacer avec le temps. Bientôt, les canins de la région ne feront plus le rapprochement. Le souvenir d’Akui aura supplanté le mien dans bien des esprits. »

Akui avait clairement plus marqué les mentalités que lui. Il reposa sa patte au sol et se releva avant de se détourner. Il s’arrêta et tourna la tête vers Rakah, ajoutant.

« Tu trouveras Anvie du côté du Cimetière. Faites attention à vous. Si je n’ai pas pu être le père dont vous aviez besoin, je vous aime quand même comme les petits que j’ai toujours souhaité avoir. Mais je ne peux prendre ce rôle à présent. Je n’en ai sans doute pas pour bien longtemps sur ces terres de toute façon. »

Zal partit ensuite d’un pas tranquille, se dirigeant vers le Sud. Il allait retrouver l’endroit où reposait Avalone et remettrait de l’ordre. Il devrait être invisible pour ne pas être repéré avant d’avoir terminé. Impossible de savoir dans quel état le modeste sépulcre pouvait être et l’ancien pyromane ne souhaitait pas mourir de nouveau avant d’avoir accompli cette ultime tâche. Il avait aidé ses petits, à présent il devait se rapprocher de cette louve qui avait marqué un tournant dans sa vie.

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Rakah

L'habit ne fait plus le moine

Rakah dressa les oreilles et afficha un air surpris en sentant la patte de Zal contre son poitrail. C’était curieux. Il aurait dû se sentir menacé, en danger, mais… Il se sentait plutôt en sécurité à cet instant. Ce contact avait quelque chose de positif qu’il n’arrivait pas à cerner.
Son père parla d’un voix si anormalement douce et… Il le rassurait ? Le confortait dans le fait qu’il allait arriver à vivre sa vie ? Le pyromane mentionna son statut et celui de Mère lors de leur rencontre. Elle n’avait jamais rien dit de tout ça ! Alors… Il y avait bien un espoir ? Sa vie n’était pas condamnée à finir comme celle de son père. Le souvenir de ce dernier s’essoufflait sûrement déjà, remplacé par les stigmates laissés par Akui. Ce dieu mauvais avait au moins fait une chose positive : faire de l’ombre à la réputation de Zal. Peut-être qu’il pourrait vivre normalement sans craindre de se faire attaquer plus qu’un autre solitaire ? C’est tout ce que le cornu demandait.
Il ne savait pas trop quoi répondre, affichant une mine exprimant à la fois trouble et gratitude. Rakah aurait encore besoin de réfléchir un peu. Mais l’avenir lui semblait à présent moins lugubre et il avait moins peur d’avancer, moins peur de sombrer. Peut-être que tout ça n’était que dans sa tête ? Que son obsession pour son père était ce qui l’aurait conduit à être fou comme lui ? Rencontrer sa figure vivante était peut-être ce qui l’avait écarté de ce chemin obscure.
Rahak secoua un peu la tête quand Zal s’adressa de nouveau à lui, visiblement en train de partir. Il lui disait où chercher Anvie. Ce serait le premier endroit où il serait allé de toute façon : le Cimetière. S’il n’y trouvait rien, Oncle Jeff saurait l’aider. Ce qui suivit laissa le cornu coi, la gueule entrouverte. Il… Il les aimait ? En dépit de cette haine qu’ils lui vouaient ? En dépit de ce qu’Anvie lui avait certainement craché au visage la connaissant ? Le pyromane affirmait avec un petit sourire qu’il les aimait « comme les petits qu’il avait toujours souhaité avoir ». Le solitaire se souviendrait de ses mots. (86/100 en mental [contrôle]) Il eut une montée d’émotions, se rendant compte qu’il venait de rencontrer son père et qu’il s’en allait à présent pour ne plus jamais revenir. Il se leva à son tour après quelques secondes d’hésitation et lui lança sur une voix brisée d’émotions.

« Merci… Père… »

Il ne savait trop quoi dire de plus, quelques larmes coulant sur ses joues. Zal ne se retourna pas mais un léger mouvement d’oreille laissa entendre à Rakah qu’il l’avait bien entendu. Il observa son géniteur s’en aller jusqu’à ce que celui-ci fut hors de vue.
Cette rencontre avait été plus déterminante qu’il ne l’aurait cru. Il avait moins d’appréhension à présent, ayant davantage foi en sa capacité à ne pas perdre la tête. Il n’avait peur de rien, à part de perdre Anvie. Il devrait trouver un moyen d’éviter de sombrer si cette peur se concrétisait. Pour l’heure, il devait la retrouver. Rakah s’élança vers le Cimetière. Il devait lui parler et ne plus jamais la quitter. Il n’y avait plus qu’eux à présent et, à part Oncle Jeff, il ne faisait entièrement confiance qu’à sa sœur… et son père.

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