Aslan avait si hâte. L'envie d'avoir un nouveau petit à élever faisait rallonger les journées, si bien que le jour où les chaleurs arrivèrent, il n'en pouvait presque déjà plu. Toutefois il n'avait rien fait, les premiers jours des chaleurs n'étaient pas les plus propices à la fécondation, le mâle le savait, et de ce qui lui avait semblé un accord muet, il n'avait rien tenté avec sa douce.

Seulement les jours avaient passé, l'odeur aguicheuse d'Okazeh s'était faite de plus en plus forte à lui en faire tourner la tête. Mais le comportement de la louve avait été tout sauf accueillant. Ho elle ne lui avait rien dis, rien du tout, mais ça avait été comme une intuition, elle était bizarre, changée, les nuits se passaient mal, Aslan n'arrivait plus à rester près d'elle.

Aslan ne comprenait pas, il doutait, il craignait. Désirait elle réellement cette portée? Etait-ce légitime pour lui de douter de sa louve? pourtant les signes ne trompaient pas , Okazeh n'allait pas bien et Aslan ne lui disait rien de peur de connaitre la vérité.

Ca couplé aux conflits habituels de la période, il ne fallait plus chercher le bêta. Fatigué, peut être par l'age aussi, il n'était plus d'humeur à tout résoudre dans le calme. Non, Aslan n'allait pas bien, il s'inquiétait, trop sans doute.

Aujourd'hui, c'était trop. Certaines louves avaient déjà terminés leurs chaleurs, Okazeh serai probablement la prochaine, et ils auraient laissé passé cette chance leur unique chance. Le mâle sentait le besoin de s'éloigner du camp, de ces odeurs, frustré il devait réfléchir, relativiser sur la situation.

Il était tard quand il se retrouva à parcourir la forêt des lys de feu. Certains brûlaient déjà, un petit parterre était éteins et c'est là que le mâle s'assit. Fixant ses pattes labourer le sol, il prit de grandes inspirations, réfléchissant à son passé, à son avenir, à la direction que sa vie devait prendre à présent.

Une odeur lui fit redresser les yeux, son corps se tendit. Son coeur battit à en rompre sa poitrine, il la désirait, il la désirait tant.Il ne bougea ps, le moindre geste de sa part risquait de lui faire perdre la raison, tant il l'avait désiré, et tant elle l'avait frustré. Peut être que la situation délicate dans laquelle il se trouvait se voyait, mais la louve décida néanmoins d'approcher, de se mettre à portée des instincts que le mâle tentait de calmer, et de s'appuyer contre lui.

Il sentait la tête de la louve contre lui, il sentait son coeur battre fort. ils ne parlèrent pas. Pourquoi elle ne lui disait rien!

elle finit par lever la tête et lui lécher l'oreille, le corps d'Aslan se tendit, il n'y avait nulle doute de l'exitation qui le gagnait. Il ne tourna pas la tête pour la regarder, le moindre geste était perilleux.



Sa voix était rocailleuse, l'excitation le dominant. Ses yeux cependant eux, brillaient de douleur.

Elle s'ecarta, lui faisait elle peur? Il baissa la tête , réflechir ? C'était ça donc? Mais la suite le fit bondir. Il écarquilla les yeux en relevant la tête, fixant l'horizon invisible dans la forêt dense. Ainsi donc, ce qu'il craignait arrivait. Qu'est ce qui clochait donc hcez lui, pour qu'on l'écarte même d'une si grande décision?

Si le mâle s'était sans doute amoché la patte à vie et qu'il tentait de rester lucide, il caressait encore jusqu'ici l'espoir que ça ne soit pas un critère de rejet, mais ils ne voulaient pas de lui comme alpha, et l'avaient laissé sur le banc de touche.

Debout, il continuait d'écouter Okazeh. Il ne lui en voulait pas à elle, c'était légitime qu'on pense à elle, mais pourquoi pas lui... Ses pattes tremblaient , ça n'avait jamais été une course au pouvoir entre eux, et ça ne le serait jamais. Mais Aslan se sentait atteint au plus profond de lui même, il chancela sous le contre coup. Sa patte se décalla pour le soutenir, il ne vallait donc rien pour avoir été laissé dans l'ignorance? Comment cela se serait il passé si elle avait accepté et qu'aujourd'hui elle serait l'alpha sans que lui ne soit au courant? Heureusement qu'elle venait lui en parler, sinon qui l'aurait fait, parmis ces alpha qu'il appréciait comme de très bons amis.


Elle termina de parler, affirmant à nouveau qu'elle tenait toujours à la portée, Aslan ne lui lança même pas un regard, il n'en était pas capable. Il se sentait essouflé comme s'il avait couru un marathon. Finalement après avoir longuement tremblé, ayant gardé le silence pour ne pas tomber, il tourna lourdement sa te^te vers elle, il n'y avait aucune trace d'animosité dans le visage du bêta, il l'aimait à en mourir et ne pourrait jamais lui en vouloir de prendre la place qu'il avait convoité tant d'années. Car il était sûr qu'elle savait qu'il serait toujours là pour l'épauler, pour la soutenir, même avec sa compagne il pourrait être le bêta qu'il a toujours été, fiable, fidèle. Il pris une grande inspiration en levant un peu la tête, pour faire figure d'assurance.



Il marqua le silence, ce n'était même pas une question, il résumait pour lui ce qu'il avait entendu.



Il la fixait intensément, la douleur lui piquait toujours les entrailles mais ne pouvaient occulter le désir intense et la tention palpable qui émanaient de lui.

Okazeh précisa les tenants de l'entrevue qu'elle avait eu, Aslan hochait la te^te, sans pouvoir détacher son regard enflammé du sien, pris au piège dans ses pupilles.

Elle termina, et il le fixa quelques secondes avant de rompre le contact en fermant les yeux et en soupirant.


Il se rapprocha et commença à lui mordre sensuellement la fourrure, le museau, l'oreille. Il murmura d'une voix feutrée presque inaudible.



Il la mordit un peu plus fort, plus capable de se contenir, incapable de contenir son corps qui la désirait tant, alors qu'il sentait le désir émaner d'elle comme une pulsion sauvage. Elle avait dis oui, le reste attendrait. Créer la vie était le plus beau geste que les loups pouvaient faire pour ce monde.


Sans plus attendre, peut être même sans qu'elle puisse l'anticiper, il la fit tourner pour grimper dans son dos, et il se lia à elle, laissant paraitre toute la frustration qu'il avait retenu en lui, laissant sortir toute l'envie qui l'avait secoué ces derniers jours.

Ce n'était pas comme la première fois, ce n'était pas doux, ce n'était pas sensuel. Mais s'il faisait attention à ne pas lui faire de mal, Aslan ne répondait plus de rien en cet instant. Ca dura longtemps, c'était brut, mais pourtant tout montrait qu'il était fou d'elle, l'aimant à en mourir.


Quand ils finirent par se détacher, Aslan se sentait mieux, si mieux. Sa louve serait alpha, certes pas lui, mais il s'y était préparé, la douleur finirait rapidement par partir, il se retourna pour lécher le museau de sa louve, essouflé.