Ulfeym poussa un autre soupir, observant le vol d’une luciole qui passait devant lui. Il faisait nuit depuis une demi heure tout au plus. Le guerrier se sentait un peu triste… Fuurin était parti en mission depuis quelques jours, et elle lui manquait. En plus, avant qu’elle ne parte, il avait eut la sensation d’être un peu en froid avec elle. Il ne savait pas comment agir avec la femelle, et elle semblait tout aussi embarrassé que lui. Du coup ils s’étaient à peine parlé avant le départ de la louve, et le mâle s’en sentait assez triste. Du coup il n’était quasiment pas retourné au campement sauf pour poser les quelques proies qu’il avait attrapé ses derniers jours.

Se couchant en sphinx dans les hautes herbes, il se mit à observer l’horizon, la lune au dessus de lui, les hautes herbes qui lui caressaient le pelage, le vent… Tout cela lui faisait du bien, et lui permettait de ne pas trop se morfondre. Il fallait qu’il parle à la louve dès son retour, qu’il lui avoue ce qu’il ressent… Il remua lentement la queue, baissant les oreilles, il n’y arriverait jamais… Comment pourrait-il ? Il est si indigne d’elle. Il secoua la tête, peut être mais il devait au moins lui dire, il ne pouvait pas rester comme ça, même s’il se prenait un rejet total dans les dents.

Il agita les oreilles en soupirant, il devait se reprendre en patte, sinon il allait se faire engloutir par ses sentiments. Mais il n’eut pas trop le temps d’y réfléchir. Il sentit rapidement l’odeur de la femelle. Elle était rentrée ? Depuis combien de temps ? Que faisait-elle là ? Ce n’était pas du tout sur son trajet de retour … Et lui alors ? Depuis combien de temps avait-il commencé à s’isoler et à s’éloigner un peu du clan parce qu’il n’était pas en forme et que voir tout ces loups qui ont une petite vie bien remplie le mettait très en colère …

Il se releva, secouant la tête pour renvoyer ses cheveux en arrière avant de chercher la femelle du regard. Il avait rêvé, ou était-elle vraiment là ? Finalement il aperçu sa silhouette au loin, rapidement accompagnée par le tintement propre de ses grelots. Un sourire effleura ses babines alors qu’il s’asseyait dans l’herbe.

« Bonsoir Fuurin ton voyage c’est bien passé ? »

Demanda-t-il alors qu’elle se rapproché de lui et qu’elle était désormais à portée de voix. Il agita les oreilles, attendant sa réponse espérant qu’elle aille bien, qu’elle n’ai pas eus de problème sur la route, et qu’elle soit aussi heureuse d’être rentrée qu’il était heureux de la revoir.