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Les élémenloups
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PROFILMessages : 2760 Date d'inscription : 16/08/2018
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Sujet: [fini] Un matin plutôt cendré [PV lagherta] 10/12/2018, 14:41
Ce rp se déroule aux collines
-Fuurin-
Le soleil se soulevait poussivement de l'horizon, très tard, comme tous les jours depuis quelques semaines. L'hiver arrivait, et ça se sentait. L'air s'était rafraîchit, le vent soufflait de plus belle sur les plaines. Cependant, Fuurin continuait ses entraînements personnels. Elle allait courir tous les matins, parcourant le nouveau domaine du clan de la source. Elle n'avait que très peu pris contact avec les anciens membres du clan de la terre, en partie parce que beaucoup l'impressionnaient, et en partie car elle n'aimait pas les tensions qui régnaient encore dans le clan. L'atmosphère n'était toujours pas si bonne, l'hiver rendait les loups malades et remplissait l’infirmerie, et Gaor leur alpha semblait de plus en plus exténué. Fuurin s'échappait donc souvent du campement pour se retrouver seule.
L'attaque de Médée était passée depuis longtemps maintenant, et les blessures des brulés avaient guéries. Trinity, Keiss, seul Gaor semblait encore souffrir. Ou peut-être était-ce la perte de Pyrrha qui le tourmentait. La messagère n'en savait rien. Elle, était plus en paix avec elle-même. Elle continuait de cauchemarder de la journée de l'attaque, mais beaucoup moins souvent.
Plus récemment (c'est à dire hier), elle avait été victime d'une attaque de nuage violet tout à fait intriguant avec Ulfeym. Si ce dernier avait été mal immédiatement, elle avait été inspectée par les médecins qui n'avaient rien trouvé de particulier sur elle, et l'avait relâchée. Elle était toujours perplexe vis à vis de cet évènement, mais ne voulait pas que ce dernier influe sur sa vie quotidienne.
Elle était donc partie comme à son habitude courir. Aujourd'hui son domaine serait les collines Nivéus. Elle affectionnait l'endroit car les cendres qui y volaient lui donnait un air volcanique. Aujourd'hui n'y manquait pas : la lumière de l'aube qui perçait à travers l'épais brouillard de cendres donnait aux silhouettes des allures squelettiques. Fuurin avançait dans l'herbe moelleuse, soulevant des nuages de résidus. Soudain, elle aperçut une silhouette lupine devant elle. L'odeur, en partie cachée par la cendre et le pollen, lui indiqua tout de même que c'était une louve du clan de la Source. Elle sourit en s'avançant : il lui était rare de rencontrer quelqu'un à cette heure, et elle serait ravie de faire la conversation !
"Bonjour !"
Lança-t-elle d'un ton enjoué, avant de se rapprocher. Elle ne savait toujours pas à qui elle avait affaire !
Dernière édition par echapp le 27/5/2019, 14:02, édité 1 fois
Ce matin, je m'étais réveillée tôt, beaucoup trop tôt pour me rendre à l'entraînement. Le soleil n'était même pas encore lever, il me faudrait attendre plusieurs heures avant le début de l'entraînement de la journée. Alors je décidais qu'aller me dégourdir les pattes et découvrir un peu les nouveaux territoires ne me feraient pas de mal. Je me levais, pointait le museau hors de ma tanière, puis je m'étirais de tout mon long, en avant, puis en arrière, avant d'adopter un léger trot et de prendre la direction de la sortie du camp. Je ne savais pas exactement où je me rendais, tout ce que je savais, c'était que pour sortir du camp, il fallait passer par les plantes mouvantes. Je n'aimais pas spécialement passer par ces plantes, mais elles constituaient une bonne protection pour le camp, tout de même.
Rapidement, je sentis la texture du sol changer sous mes pattes. Encore plus douce et moelleuse que l'herbe fraîche. Je baissais les yeux et remarquais que le sol sous mes pattes était recouvert d'une sorte de duvet blanc-gris. Quelques particules de cette textures flottaient dans l'air, soulevés par une légère brise. Je trouvais cela magnifique et décidais d'y galoper un peu histoire de soulever un peu cette poussière et de faire un peu de bien à mes coussinets sur cette texture si moelleuse.
Après un moment à courir, je m'arrêtais et prise d'une impulsion de louveteau, je me jetais sur le sol et m'y roulais allégrement, recouvrant mon corps de cette poudre blanc-grise si douce. Puis je restais un moment, ainsi allongée dans ce duvet de coton, profitant de la solitude, de la douceur et de la fraîcheur de l'air. L'hiver approchait, mais il n'était pas encore là. Pour l'instant, l'air était juste plus frais et après les immenses chaleur qu'il avait fait cet été, cette fraîcheur était bienvenue. Bien sur, d'autres loups souffraient plus que moi de ce froid, mais ma fourrure était dense et chaude. J'étais allongée sur le dos, les 4 pattes en l'air et je fermais les yeux un moment.
Soudain, une voix me tira de mes pensées. J'inspirais un coup, l'odeur m'indiqua que la nouvelle venue faisait partie de ma meute, j'ouvris les yeux pour voir à qui j'avais à faire, tout en me remettant sur le ventre. Mais je restais néanmoins allongée dans le confortable manteau blanc. Je reconnu la louve aux grelots. Nous avions joué quelques fois ensembles lorsque nous étions louveteaux, et je savais également que c'était elle qui avait prit soin de Trinity.
—"Bonjour Fuurin, il y avait longtemps que nous ne nous étions plus vues. Comment vas-tu ?"
Nous avions toutes deux grandis et je ne savais pas ce qu'elle était devenue. Petite, nous nous entendions bien, mais parfois, en grandissant, même les meilleurs amis prennent des chemins si différents qu'ils ne peuvent pas rester amis. J’espérais que ce ne serait pas le cas avec Fuurin. Je manquais cruellement d'amis et essentiellement d'amiEs, et cela ne me ferait pas de mal d'en retrouver une.
Je change légèrement le contexte au vu de mon précédent rp avec Fuurin (celui avec Gaor), désolée s'il y a des incohérence ><
-Fuurin-
La petite messagère s'approcha de la louve couchée dans cotonneuse. Elle put reconnaître Lagherta, une autre jeune qu'elle avait rencontré enfant. Elle lui sourit gentiment, avant de regarder derrière son épaule avec une légère anxiété. Si ce matin, elle était partie comme tous les autres matins, elle avait néanmoins du tromper le médecin qui était sensé la garder dans sa tanière ... Depuis l'incident d'hier, Gaor avait ordonné qu'on la surveille. Mais elle avait fomenté un plan parfait, et s’était échappée pour aller courir au petit matin. D'accord, elle avait en effet eut un comportement étrange la veille, mangeant de la terre devant son alpha. Mais ça avait l'air de s'être calmé, et ne pouvait pas s'arrêter de vivre pour ça !
Elle donna un petit coup dans les cendres devant elles, les faisant s'élever dans l'air de manière très esthétique. Elle fit un grand sourire à Lagherta, avant de lui répondre.
"Bonjour Lagherta ! En effet ça fait un bail. Qu'est-ce que tu es devenue ?"
Elle évita la question de sa santé, ne tenant pas à inquiéter inutilement la louve. Elle s'assit dans l'herbe, toujours entourée de pollen flottant autour d'elle. En écoutant la réponse, elle tentait d'en attraper avec sa gueule pour jouer, mais elle continuait de surveiller derrière elle et devant. Elle avait couru vite, et longtemps, mais elle n'était pas à l'abri que le médecin envoie un garde la chercher ...
Pas de soucis, je comprends. Pis ce ne sont pas des changements vraiment capiteaux pour le contexte du RP
Lagherta
Un matin plutôt cendré
La jeune louve aux grelots me souri en me voyant, mais je la sentais quelque peu anxieuse, et cela se confirma lorsqu'elle jeta un coup d'oeil par dessus son épaule, comme pour vérifier qu'elle n'avait pas été suivie. Il ne me semblait pas que la louvette qu'elle était était du genre à faire des bêtises. Il me semblait même avoir un souvenir d'une louvette plutôt calme et sage, lors de notre enfance. Avait-elle changé ? Je choisis néanmoins de ne pas me mêler de ses affaires personnelles, du moins pas de suite. Elle agita une de ses pattes dans la poussière devant elle, et des cendres s'élevèrent devant nous, dans les airs, en un doux spectacle, puis elle prit la parole :
—"Bonjour Lagherta ! En effet ça fait un bail. Qu'est-ce que tu es devenue ?"
Avant cela, elle m'avait gratifiée d'un grand sourire que je lui avais retourné volontiers. Même si nous étions sûrement très différentes, comme lorsque nous étions louveteaux, j'avais apprécié cette louve, et j'espèrais que cela était réciproque. Attendant ma réponse, elle tentait d'attraper des cendres qui volaient devant elle, pour jouer. Mais elle n'était pas aussi sereine qu'elle voulait le laisser penser. Je sentais dans ses émotions qu'elle avait une certaine inquiétude en elle, et elle continuait de surveiller les alentours. Je finis par répondre à sa question :
—"Cela me fait plaisir de te revoir, malgré tout ce temps qui a passé. Je suis devenue guerrière pour ma part. Et toi ? "
Je sondais une dernière fois ses émotions, et n'y voyant aucune once d'hostilité, je décidais que je pouvais me permettre de me remettre sur le dos, pour profiter encore un peu de cette texture moelleuse. Si elle souhaitait se joindre à moi, il était évident qu'elle était la bienvenue.
—"Tu sembles un peu tendue... Tu es sûre que tout va bien ? Tu as des soucis ? Je peux t'aider peut-être ?"
—"Cela me fait plaisir de te revoir, malgré tout ce temps qui a passé. Je suis devenue guerrière pour ma part. Et toi ? "
Fuurin sourit de nouveau, se détendant légèrement. Elle laissa glisser son regard le long du corps de Lagherta, détaillant comment la louvette s'était transformée au fil des années. Ses cheveux bleus et noirs étaient à présent long, et elle avait récolté une belle collection de bracelets et de fioritures accrochés à ses pattes. Elle était devenue une louve grande et musclée, ce qui collait bien avec son nouveau statut. Les deux louvettes avaient grandi ensemble pendant un temps, mais elles avaient pris des chemins bien différents. Pourtant les deux se retrouvaient ici, à s'amuser dans les cendres. Le destin était formidable. Fuurin regarda une dernière fois derrière son épaule, mais elle ne semblait pas être suivie. Elle se détendit, et s'allongea, faisant sonner ses grelots. -"Moi aussi ça me fait plaisir. Je suis devenue Messagère ! Comme j'aimais bien courir et que j'étais assez rapide, ça n'a pas été trop dur de choisir."
La louve beige se coucha sur le dos, et Fuurin s'allongea également. Les herbes volaient autour d'elle, lui rentraient dans le museau parfois, et elle s'amusait à les mâchouiller pour faire passer sa légère faim. La petite messagère se sentait bien, mais elle avait envie d'en savoir plus sur la vie de Lagherta. La fille de l'alpha avait du vivre bien des aventures, y compris avec Akui et la fusion ! Cependant, c'est elle qui reprit la parole :
—"Tu sembles un peu tendue... Tu es sûre que tout va bien ? Tu as des soucis ? Je peux t'aider peut-être ?"
Fuurin ferma les yeux en fronçant les sourcils. Elle n'aimait pas mentir, elle l'évitait si possible. Surtout que là, ce n'était pas une question de vie ou de mort. Et même si elle ne faisait pas totalement confiance à Lagherta, elle ne voyait pas pourquoi la guerrière irait prévenir un médecin. Et puis, de toute façon, Fuurin courait plus vite.
-"Je ...." Elle pencha la tête, ne sachant pas comment aborder la question. " Disons que les médecins me cherchent ... et je n'ai pas envie qu'ils me trouvent"
Elle roula sur le dos, un peu inconfortable. Elle hésitait à parler de l'attaque, du nuage violet, même si Lagherta serait surement vite au courant par son père.
Fuurin ne mit pas longtemps à me rejoindre, allongée sur le sol. Elle mangea un brin d'herbe ou deux. Je la regardais faire, mais ne m'en inquiétait pas plus que cela. Après tout, les loups mangent parfois quelques brins d'herbes, c'est bon pour l'estomac. Après, il ne faut pas en abuser... Au moment où je lui demandais si elle était certaine d'aller bien, je vis qu'elle allait prendre la parole à son tour, et je m'en voulu un peu de l'avoir ainsi coupée dans son élan. Elle fronça légèrement les sourcils, puis fini par me répondre :
—"Je ...." Elle pencha la tête, comme si elle ne savait pas trop quoi répondre, puis elle reprit : —"Disons que les médecins me cherchent ... et je n'ai pas envie qu'ils me trouvent"
Je roulais dans la douce poudre, de façon à me retrouver à nouveau sur le ventre, et je haussais les sourcils un peu. Je penchais la tête sur le coté et fini par demander, d'une voix qui se voulait le plus douce possible :
—"Que t'es-t-il arrivé pour que les médecins te cherchent comme ça ? Ce n'est rien de grave au moins... Tu as besoin d'aide ?"
Elle roula ensuite sur le dos et je l'imitais pour ne pas la mettre mal à l'aise. Lui faire comprendre que j'étais détendue vis à vis de sa présence et qu'elle pouvait également se détendre aussi.
Fuurin eut un léger soupir, faisant voler quelques grains de poussière dans l'air. La voix douce de Lagherta lui indiquait qu'elle désirait savoir, et elle avait l'air inquiète ... Pourtant ce qui arrivait à Fuurin n'était pas si grave. D'ailleurs, elle ne comprenait même pas pourquoi les médecins tenaient absolument à la garder en observation. Elle était bien mieux dehors, à se dépenser, c'était bon pour guérir !
La messagère se coucha sur le flanc, regardant Lagherta dans les yeux. Elles avaient le même âge, et la fille de Gaor pourrait sûrement comprendre l'envie de parfois braver les interdits. Mais si elle essayait de la faire revenir chez les médecins ... De toute façon, Fuurin courait surement plus vite !
"Hier, j'étais avec Ulfeym, et il nous ait arrivé un truc super bizarre ... Un grand nuage violet nous a entouré sans qu'on puisse s'enfuir, et est reparti. Depuis, Ulfeym agit très bizarrement, et les médecins ont tenu à me garder en observation aussi. Mais je ne supportais pas de rester enfermée alors je me suis enfuie."
Fuurin se tut avant de lever les yeux vers le ciel. Le vent dans son pelage et l'air frai picotant sa truffe la rendait la plus heureuse du monde, pourquoi les médecins ne le comprenait pas ? Elle aimait sa liberté, et rester enfermée la déprimait au plus haut point. Elle jeta un coup d'oeil vers Lagherta pour essayer de décrypter ce qu'elle pensait. Allait-elle désapprouver ? Après tout, elle avait été élevée par Gaor ...
La jeune messagère sembla hésiter à me répondre et je penchais la tête sur le côté de manière interrogatrice. Je ne lui voulait pas le moindre mal, bien au contraire, je ne voulais que son bien-être. Et quand les médecins cherchent quelqu'un, ce n'est, en général, pas très bon signe... Finalement Fuurin se coucha sur le flanc et plongea son regard dans le mien, et mon regard se fit doux et confiant. Finalement, elle lâcha le morceau :
—"Hier, j'étais avec Ulfeym, et il nous ait arrivé un truc super bizarre ... Un grand nuage violet nous a entouré sans qu'on puisse s'enfuir, et est reparti. Depuis, Ulfeym agit très bizarrement, et les médecins ont tenu à me garder en observation aussi. Mais je ne supportais pas de rester enfermée alors je me suis enfuie."
Un nuage violet, étrange, je comprenais l'avis des médecins qui voulaient sûrement s'assurer que tout allait bien, surtout si Ulfeym avait présenté un comportement inquiétant. Mais je comprenais tout autant le désir de Fuurin de leur faussé compagnie, j'aurais fais pareil. Et P'pa m'aurait cherché partout, sans relâche, jusqu'à me retrouver dans le but de me sermonner, et de s'assurer que j'allais bien, bien évidemment, mais laisserait sûrement tombé le sermon ensuite. Penser à ce genre de chose qui s'étaient déjà produites plusieurs fois, me fit sourire et ne voulait pas que Fuurin interprête mal mon sourire, je repris :
—"Je comprends les médecins, mais je te comprends encore plus. J'aurais fais pareil à ta place. Cela me rappelle des souvenirs... Je ne saurais même plus dire combien de fois j'ai faussé compagnie aux nourrices à qui P'pa me confiait, pour son plus grand désespoir, lui qui passait ensuite des heures à me chercher..."
U petit rire s'échappa de ma gorge et insouciance de la courte enfance que j'avais eue, grâce à Gaor, me gagna quelques instant. Puis, je me repris et demandait tout de même à mon amie :
—"Mais toi, ça va ? Tu n'as rien constaté de particulier dans ton comportement, ni mal nulle part ?"
Si elle était incapable de m'assurer qu'elle était bien portante, je lui conseillerais gentiment de retourner voir les médecins. J'activais à nouveau mon pouvoir, afin de sentir si elle disait ou non la vérité, lorsqu'elle me répondrait. Il est facile de mentir, mais pour une louve comme Fuurin, mentir allait lui faire ressentir une certaine honte, ou de la culpabilité, j'en étais presque certaine, elle était si douce et gentille... Néanmoins, si elle allait réellement bien, elle n'avait aucune raison de craindre que je la renvoie auprès des médecins, que je n'alerte ceux-ci. J’espérais juste qu'elle serait honnête avec moi...
Lagherta sourit aux paroles de Fuurin, ce qui détendit la louve grise. Elle avait eu peur que la fille de l'alpha lui ordonne de rentrer au camp, mais elle ne semblait pas vouloir le faire.
—"Je comprends les médecins, mais je te comprends encore plus. J'aurais fais pareil à ta place. Cela me rappelle des souvenirs... Je ne saurais même plus dire combien de fois j'ai faussé compagnie aux nourrices à qui P'pa me confiait, pour son plus grand désespoir, lui qui passait ensuite des heures à me chercher..."
Elle rit, et la messagère se joint à son rire. Elle se détendit encore, elle était à présent sûre que l'autre n'allait pas la dénoncer aux médecins. Finalement Lagherta restait une amie d'enfance, les deux jeunes louves se comprenaient quant il s'agissait de faire des bêtises ... Même si elles avaient grandi et mûri. La guerrière s'arrêta de rire, puis lui demanda, un peu inquiète.
—"Mais toi, ça va ? Tu n'as rien constaté de particulier dans ton comportement, ni mal nulle part ?"
Fuurin réfléchi. Si, elle avait constaté qu'elle avait envie de manger un peu n'importe quoi mais ... Elle n'était pas malade, si ? Elle refusait de le croire. Elle se sentait en pleine forme, elle était jeune, et surtout il était hors de question de donner raison aux médecins et de revenir s'enfermer dans leur antre ! Elle secoua la tête.
"Non, je ne crois pas ... Je me sens bien !"
Elle sourit à la louve. Oui, elle se sentait définitivement bien. Pas malade !
Elle prit le temps de réfléchir avant de répondre à ma question. Elle semblait s'interroger elle-même avant de me répondre. Je sentais, avec mon pouvoir ses interrogations à elle-même, même s'il m'était impossible d'en connaître leur nature profonde. Finalement, elle secoua la tête et me répondit enfin :
—"Non, je ne crois pas ... Je me sens bien !"
Puis elle me sourit, et je sentis, à travers mon pouvoir, qu'elle ne mentait pas. Cela me convenait donc. Je désactivais mon pouvoir et lui souris également. Un détail me revint en mémoire. La dernière fois que j'étais allée voir Trinity, ma respectée mentor, j'avais bien constaté que quelqu'un s'occupait d'elle, en dehors des médecins qui ne lui prodiguait que les soins nécessaire. Non, j'avais senti que quelqu'un prenait soin d'elle, et se préoccupait sincèrement de Trinity. Et l'odeur qui appartenait à cette personne, je l'avais reconnue. Et je m'étais promis de remercier celle qui avait pris soin de mon mentor :
—"Le hasard fait bien les choses... Fuurin, je voulais te remercier de prendre soin de Trinity... Malgré sa déchéance, elle garde à mes yeux tout le respect que j'avais pour elle avant que le clan ne se fasse attaquer par Guerre. Et je n'ai pas pu moi-même prendre soin d'elle, car j'ai pris soin de Keiss... J'ai été néanmoins soulagée de savoir que Trinity n'était pas seule. Alors je te remercie de prendre soin d'elle... De plus, la dernière fois que je suis allée la voir, je l'ai blessée, et je le regrette..."
Je m'étais rendue compte qu'après coup du mal que j'avais fais à Trinity lorsque j'avais user de mon pouvoir afin de la sonder... Depuis, je n'étais pas retournée la voir. Il faudrait que j'y aille d'ailleurs. Il y avait déjà bien trop longtemps que nous ne nous étions pas vues...
Lagherta sembla réfléchir un instant après la réponse de Fuurin. Cette dernière attendis, le museau dans le vent. Le soleil était à présent bien levé, et sa chaleur se répandait dans le poil épais de la messagère malgré les températures froides. Finalement, Lagherta pris la parole pour changer de sujet :
—"Le hasard fait bien les choses... Fuurin, je voulais te remercier de prendre soin de Trinity... Malgré sa déchéance, elle garde à mes yeux tout le respect que j'avais pour elle avant que le clan ne se fasse attaquer par Guerre. Et je n'ai pas pu moi-même prendre soin d'elle, car j'ai pris soin de Keiss... J'ai été néanmoins soulagée de savoir que Trinity n'était pas seule. Alors je te remercie de prendre soin d'elle... De plus, la dernière fois que je suis allée la voir, je l'ai blessée, et je le regrette..."
Fuurin hocha lentement la tête. Elle savait que la relation entre Trinity et son élève avait été tumultueuse ces derniers temps, mais n'avait pas osé s'en mêler. Pourtant, même si l'ancienne polyvalente n'en avait jamais parlé, Fuurin était convainque que la guerrière lui manquait. Mais peut-être que les deux étaient trop têtues pour renouer les liens, ou peut-être n'osaient-elles pas ... Elle étira lentement une de ses pattes arrière qui commençait à s'engourdir avant de répondre.
-"Elle aurait fait la même chose pour moi." Fuurin se tut un instant, réfléchissant à comment dire ce qu'elle voulait dire. "Je pense que tu lui manques, même si elle ne le montre pas. Enfin, votre ancienne relation lui manque."
Elle lui sourit gentiment. La petite louve grise n'était pas manipulatrice, mais si elle pouvait renouer les liens entre Lagherta et sa mentor, cela ferait probablement du bien à ses deux amies.Cela ne servait à rien de souffrir encore plus pour des histoires qui commençaient à devenir ancienne. Même si les blessures étaient encore là, il vaait mieux les panser que de les laisser à l'air libre ...
La louve grise hocha lentement la tête. Elle semblait apparemment au courant que ma dernière entrevue avec mon ancienne mentor s'était mal terminée. Elle étira tranquillement son arrière train avant de répondre tranquillement :
—"Elle aurait fait la même chose pour moi." Fuurin se tut un instant, réfléchissant à comment dire ce qu'elle voulait dire. "Je pense que tu lui manques, même si elle ne le montre pas. Enfin, votre ancienne relation lui manque."
Ce fut à mon tour de hocher la tête en assentiment de ce qu'elle répondait. Elle souriait gentiment et je lui rendis son sourire.
—"A moi aussi elle me manque. J'ai beaucoup d'estime pour elle. Mais il est vrai qu'il s'est passé énormément de choses dans ma vie ses derniers temps, et je l'ai un peu mise de coté. J'en suis la première navrée..."
Je regardais le soleil, et soudain ça me frappa, comme une météorite. Il était déjà haut. J'allais être en retard. Je me levais d'un bon et lançais à la hâte :
—"Mon dieu, je vais être en retard ! Valkaa va me tuer ! Fuurin, je dois y aller, mais je te promets, j'irais voir Trinity bientôt. Merci pour ce moment. A une prochaine..."
Et sans attendre, je filais, vive comme le vent. Valkaa allait me le faire payer cher si j'étais en retard à l'entraînement...
Le soleil était bien levé à présent, et sa chaleur douce détendait la messagère. Elle écoutait Lagherta d'une oreille attentive, sans vraiment porter de jugement à son égard. Des anciens amis pouvaient s'éloigner, à cause du temps, ou d'évènements indépendants de leur volonté. Le tout était de savoir s'il y avait le désir de renouer derrière. En ce moment même, la chaleur du soleil dans les poils et la brise du vent qui lui caressait le museau, Fuurin serait bien restée des heures à penser à l'amitié, aux relations complexes d'amour entre les loups. Mais Lagherta interrompit ses pensées d'une voix légèrement paniquée :
—"Mon dieu, je vais être en retard ! Valkaa va me tuer ! Fuurin, je dois y aller, mais je te promets, j'irais voir Trinity bientôt. Merci pour ce moment. A une prochaine..."
Fuurin rouvrit les yeux et la salua d'un signe de tête. Elle irait peut-être parler à Trinity à propos de son ancien élève, mais ce n'était pas vraiment ses affaires. Elle regarda la louve partir, les longs poils de sa queue s'agitant au fil de son galop rapide, puis referma les yeux. Elle resterait là encore quelques minutes, se laissant aller à un peu de décontraction.
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