Jeremiah

Guerrier — Source

Le territoire de qui ?

Depuis l'arrivée des Cavernes sur nos Terres ancestrales, je faisais régulièrement des rondes de gardes près des frontières. Les solitaires et les claniques n'étaient pas encore tous et tout à fait habituer à ce que ces territoires ne soient plus libre. Plutôt les solitaires d'ailleurs, ils avaient plus de mal à comprendre, mais surtout à faire passer le mot, que ces terres étaient désormais claniques, qu'elles n'étaient plus libres et que les Cavernes ne discutaient pas ! Mais bientôt, la nouvelle serait passée et les frontières seraient bien plus tranquilles alors.

Il y avait déjà deux jours que j'étais en ronde. J'avais réfléchi à ce que je ferais à mon retour. Il fallait que je gagne des points auprès de Yogrenn si je voulais qu'il me nommât à la place de mon père lorsque celui-ci serait déchu de son poste de bras-droit. Notre Roi avait décidé que je serais le compagnon de sa fille. Et bien soit, cela ne pouvait que m'être bénéfique, à condition de ne pas trop contrarié la demoiselle qu'elle était devenue... Il m’apparus assez rapidement, et très clairement, que si je voulais gagné des points auprès du père, je devrais passé par la relation qu'il m'avait imposée avec sa fille. Elle n'était pas particulièrement commode, mais je trouverais bien un moyen de faire en sorte que ce ne soit pas la guerre ouverte entre-nous...

Soudain, une odeur titilla ma truffe et ma tête se tourna vers sa provenance. Un intrus ! Il n'avait pas encore franchis les frontières, mais il les longeai avec une proximité vraiment dérangeante. Avec un peu de chance, il servirait d'exemple... J'adoptais un trot léger afin de rejoindre la frontière, et pour ne pas l'inquiété. Il était certain que s'il n'était pas fou, en voyant s'approcher une montagne de muscles, au galop, il décamperait sans demander son reste. Alors je m'approchais gentiment, et de façon légère. De plus, les herbes très hautes de la savane me camouflaient encore. Le loup était assez grand, mais très fin, et surtout, au vu de ses côtes saillantes, il était clairement sous-alimenté. Mais c'était le risque lorsqu'on était solitaire. Soudain, je bondis, sortant des herbes hautes et sans préavis, je plantais mes crocs dans sa fourrure. Ce fut son échine que j'attrapais. Je l'envoyais valdinguer au sol, et en grondant, crocs dévoilés, queue dressée en position de dominance et d'agression, la fourrure gonflée, je lançais d'une voix grondante et caverneuse :



Je restais dans la même position, attendant qu'il parte. Je ne reprendrais ma ronde que lorsque je serais certain qu'il serait hors de vue et qu'il ne se risquerait pas à revenir.

Jeremiah

Guerrier — Source

Le territoire de qui ?

L'intrus avait bondit hors de portée dès que je l'avais relâché. Mais les blessures étaient là. En tant que solitaire, être blessé signifiait beaucoup plus qu'en tant que clanique. Dans un clan, lorsque l'on était blessé, le reste du clan prenait soin de vous, vous apportait à manger etc. Mais en tant que solitaire, il ne pouvait compter sur personne d'autre que lui-même. Mais je me fichais pas mal qu'il crève ou non. Tant qu'il transmettait le message.

Il baissa la queue et les oreilles en signe de soumission, et je me redressais encore d'avantage pour bien montrer qu'il ne faisait pas le poids contre un caverne. S'il tentait quoi que ce soit, il était inutile de préciser que sa vie se terminerait dans la seconde... Mais il n'était pas stupide, et sagement, il se mit à reculer, sans me tourner le dos et après un soupir, il lança :



Il me lança ensuite un regard noir, puis fit demi-tour et parti au petit trot. Je l'aurais bien corrigé pour son affront, mais c'était inutile, il semblait avoir compris qu'il ne faisait pas le poids, et finalement, j'avais obtenu ce que je voulais. Il s'en allait, et la nouvelle parviendrait probablement aux solitaires, que ces terres n'étaient plus libre, et surtout, qu'elles étaient même férocement gardées. J'affichais un sourire victorieux, satisfait de mon petit effet. Puis, j'attendis qu'il ait disparu de mon champ de vision, et même encore un moment après, pour être parfaitement certain qu'il ne reviendrait pas.

Une fois assuré qu'il ne rebrousserait pas chemin, je repris ma ronde convenablement et une fois la relève arrivée, j'expliquais ce qu'il s'était passé, puis je pris la direction du camp. Il me tardait de proposé une activité à Sygrid. J'avais déjà ma petite idée sur la-dîte activité, mais je devais d'abord préparer le terrain. Et espérer que cette gamine capricieuse accepterait de passer du temps avec moi.