On fait quoi désormais ?

feat. Nephtys, Saladem & Nansaa

On fait quoi désormais ?

Ce n’était pas de gaité de cœur, mais il devait le faire, après tout Nephtys était sa fille, et il l’aimait, et voulait la protéger. A la différence de son frère elle ne lui en faisait pas voir de toutes les couleurs. Au contraire elle était douce et gentille. Saladem aussi était en train de s’adoucir, et puis c’était ses enfants et il les aimait dans tout les cas. Mais Nephtys en avait gros sur le cœur depuis un moment, et il ne voulait pas que cette décision difficile lui en ajoute sur la conscience. Il secoua doucement la tête, le mâle essayait aussi de se reposer, de prendre un peu soin de lui avant de rentrer. Mya devait sans doute commencer à s’inquiéter et à trouver le temps long. Il savait que Zelvect irait la voir de lui-même, qu’il n’aurait pas besoin de lui pour prendre l’initiative, mais il n’en était pas de même pour sa fille.

Marchant au hasard en réfléchissant à comment aborder le sujet avec la loupiote, enfin, loupiote… C’était une jeune louve maintenant, dans quelques mois elle aurait un an. Il avait hâte, ses enfants étaient déjà si beaux et si forts ! Il se sentit emplie de fierté d’être le père de quatre louveteaux dans la fleur de l’âge. Mais il espérait surtout que ses enfants seraient heureux et il ferait tout pour cela, même si il devait en mourir… Il ferma les paupières et replia lentement ses ailes, s’arrêtant un instant, il huma l’air du clan de l’eau. Voilà longtemps qu’il n’avait pas foulé le sol de ce territoire, il était parti longtemps. N’avait pas profiter de son frère, il avait essayé d’être là, mais ça avait toujours été en coup de vent. Il espérait que cette histoire de pouvoir avec Kaporal ne les éloignerait pas. Il ne pensait pas Kaporal responsable de ses maux, et il l’aimait, c’était son père, le seul et l’unique.


Il fallait toujours que la voix de son père biologique vienne s’immiscer quand il pensait à Kaporal comme étant son seul vrai parent. Il serra les crocs, bien sur avec cette voix froide et railleuse une douleur dans sa tête comme un coup de marteau ou un sifflement. Mais alors qu’il serrait les crocs il agita les oreilles.


Difficile de l’admettre, surtout pour lui, mais dans la voix de son père, Nansaa avait ressentit de l’amour pour sa descendance. Il agita les oreilles et rouvrit les yeux, son regard se déposa sur Nephtys, c’est vrai qu’elle n’était pas dragon. Du moins physiquement, mais alors son caractère… Il était… Draconique… Il secoua vigoureusement la tête, chassant définitivement la voix de son père, et s’approcha de sa fille qu’il accueillit en lui donnant un tendre coup de museau avant de sentir une odeur un peu terreuse sur elle, avec qui était-elle ses derniers temps ? Il ne posa pas la question, sa fille était assez intelligente et bien éduquée par sa mère pour éviter le danger. Mais tout de même…


Il s’assit en face d’elle avant de sentir l’odeur forte de cendre et de fumée que dégageait naturellement Saladem. Il dressa les oreilles et parcouru le ciel du regard avant de comprendre que le femelle noire était à terre.


Il savait l’ouïe de sa fille assez fine pour qu’elle l’entende. Il attendait alors qu’elle se montre et les rejoigne pour pouvoir engager la conversation. Il fallait qu’il explique les choses à ses filles, et leur dévoile quel choix difficile elles allaient bientôt devoir prendre. Mais il ne voulait surtout pas les influencer.

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On fait quoi désormais ?

Lorsque Saladem arriva un sourire doux éclaira mon visage terne et je lui donnais un tendre coup de langue entre les cornes. J’étais ravi de la revoir, et pas seulement moi. Mais j’essayais d’ignorer au maximum la voix de mon autre dans le fond de mon être. Secouant doucement la queue, j’observais mes deux filles, prenant peu à peu un regard assez dur et sérieux. Presque rude en fait. A la question de mon ainée j’agitais les oreilles et fermais à demi les paupières.


J’avais été assez dur et ferme dans mes mots, mais c’était leur décision pas la mienne. Elles devaient la prendre indépendamment de moi. Mya avait accepté qu’elles viennent ici, mais elle n’accepterait sans doute pas facilement que ses filles bien aimées deviennent clanique. Elle verrait sans doute cela comme une trahison et un vol de la part du clan car ce sont SES filles et celles de personne d’autre. Moi j’étais très nerveux à l’idée de leur choix. Ça faisait pas plus d’un mois que je les avais avec moi et ont me demandé déjà de leur proposer quelque chose d’aussi rude. Ma conscience douce et simple qui aime les choses paisibles en prenait un sérieux coup.

J’aimais mes filles et je voulais qu’elles prennent la décision seules. Je leur donnais un coup de museau affectif à chacune avant de leur sourire tendrement et d’agiter ma queue avant de me retourner.


Je m’éloignais un peu avant de m’arrêter et de me redresser, tournant la tête de trois quart vers mes deux princesses chéries.


Elles pouvaient me dire non, elles pouvaient me dire oui, moi je parti d’un pas tranquille et lent, laissant à mes filles le choix de me rattraper ou non. Elles étaient libres, elles devaient réfléchir par elles mêmes. C’est ce que leur mère avait toujours fait pour elles. Elle le voulait libre, et moi aussi. Mais surtout je les souhaitais heureuses.

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