-Silver-

Les chaleurs étaient revenues, et avaient emportées avec elle les espoirs de Silver de redevenir comme avant. Le jeune mâle changé en femelle s'était accroché à cet espoir comme à un radeau dans une mer déchaîné : il allait redevenir normal. Mais le début de ses chaleurs n'avait rien changé, rien du tout. Le désespoir l'avait envahit petit à petit, remplaçant la rancoeur inutile qui brûlait son cœur.

D'abord, il y avait eu Horik. Puis, Nils, puis, Heimmdall, enfin, tous les autres en somme. Il avait vu dans leur yeux les moqueries, comme un miroir de ce qu'il avait été envers eux. Et ce n'était que justice. Cependant, il avait également vu des choses qu'il n'avait jamais u avant. De la pitié, de la tristesse, parfois même de l'empathie. Des sentiments que jamais il n'aurait cru pouvoir recevoir après ce qu'il avait vécu. Pourquoi n'avait-il pas été exclus du clan, après avoir été déshonoré, et renié par son père ? Il n'en avait aucune idée.

Il n'empêchait qu'il avait fait profil bas ces derniers temps, le plus possible. Il avait évidemment perdu ses anciens amis, qui avaient vite retournés leur veste pour se moquer de lui. Il s'était battu même parfois, contre des mâles venus le chercher pendant ses chaleurs. Il avait ressenti ... ce que jamais un mâle n'aurait du ressentir. Jamais. Et après quelques mois, les chaleurs étaient revenues, et cette fois-ci, il s'était exclu de lui-même, pour ne plus avoir à ressentir cette attirance malsaine pour un membre du même sexe que lui.

Les plantes mouvantes étaient encore trop peuplées pour lui, aussi il s'était déplacé en direction de la forêt aux rêves bleus.Plus personne n'allait là-bas en ce moment, car différents témoignages avaient rapportés la présence d'une sorte d'esprit, ou de malédiction. C'était également là que Cynthia, le précédent cas de changement de sexe, avait été elle aussi frappée par ce mal étrange. Silver avait espéré qu'en y dormant, il redeviendrait comme avant, mais l'expérience s'était soldée par un échec. Alors il s'était enfoncé plus profondément, cherchant la solitude, la paix. Mais il ne put la trouver. Alors qu'il se reposait sous le soleil froid d'automne, il entendit une voix :

« Salut, je ne pense pas qu’on se soit déjà croisé. Je suis Faubaru, chasseur. Et toi ? »

Il soupira. Un Gothic. Encore. Mais il n'avait plus la force de se battre, plus la force même de se sentir menacé, ou coupable, ou en colère. Il n'avait plus la force de se battre contre ce qui lui arrivait. Alors il faudrait pet-être l'accepter ? Celui-là semblait assez stupide pour ne pas le reconnaître ainsi, ou peut-être qu'il disait la vérité, qu'il ne l'avait jamais vu. Autant jouer sur ça, après tout, Silver était si fatigué de devoir essuyer les regards interloqués, amusés des autres. Il se retourna, un air revêche sur le visage.

".... Moi c'est Sibylle."

Rien de plus. Il venait de franchir un nouveau pas dans la décadence, prendre un nom de femelle. Mais plus rien ne l'importait. Il avait tant cherché à chasser les autres, et cela c'était toujours soldé par un échec. Alors pour une fois, il voulait essayer d'être quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui saurait montrer qu'il veut rester seul, sans être agressif. Sans attaquer l'autre. En était-il capable ? Depuis sa transformation, il ne savait plus qui il était, alors ... peut-être.

-Silver-

« Je ne suis pas là pour chercher à avoir tes faveurs. Je me demandais seulement comment un nouveau venu à la Source avait pu m’échapper. Mon pouvoir me permet d’avoir des sens améliorés. Sentir ton odeur pour la première fois était bizarre. Tu es parmi nous depuis longtemps ? »

Le mâle (ou plutôt la femelle à présent) tourna la tête pour cacher son agacement. C'était sympathique d'au moins le dire, agréable même venant de la part d'une de ces brutasses de Gothic. D'ailleurs, Silver n'avait jamais vu le mâle non plus. Ce n'était donc pas un guerrier, ce qui était pour le moins étonnant. En plus, il semblait être tout l'opposé de son débile de frêre Nils : un peu gêné, maladroit, mais voulant être sympa. Et surtout, bavard.

« Ne pense pas que j’épie les gens. J’entends et sent tellement de choses que ça devient confus. C’est l’aspect nouveau qui a fait que tu es sortie du lot. Au moins ici on est tranquille et on peut faire connaissance sans être dérangés. »

Putain mais il la fermait jamais ce débile ? Cette fois-ci, Silver soupira distinctement avant de lever les yeux aux ciel. Il s'en battait ses couilles non-existantes à un point inimaginable, tout ce qu'il voulait c'était d'être laissé tranquille. Mais l'autre voulait "faire connaissance" ! La plaie. Ne cachant pas son agacement, il lança d'une voix ironique :

"Oui c'est sûr qu'on est tranquilles ici."

Le mâle changé en femelle serra les dents. Il n'allait pas partir maintenant qu'il s'tait embourbé dans cette fausse identité de "Sibylle", et même si ce Gothic disait ne pas vouloir ses faveurs, il restait bien là pour une raison. Silver en venait à mépriser encore plus les femelles, capables de manipuler à leur guise les mâles durant cette période de l'année. Encore une fois, son propre corps le dégoutait, mais il fallait jouer le jeu Qu'aurait fait Sibylle à sa place ?

-Silver-

Le silence tomba un instant après ses paroles, ce qui apaisa quelque peu Silver, excédé par les paroles constantes de l'autre stupide Gothic. Même si Sibylle avait vraiment existé, Silver était certain qu'elle lui aurait demandé de partir depuis longtemps. Mais alors qu'il avait détourné le regard pour se concentrer sur les arbres si particuliers de la forêt, une voix lui répondit :


Silver se retourna d'un bloc pour faire face à l'autre mâle, les sourcils relevés. Il avait dit quoi là ? La colère lui brula le ventre, mais pourtant, quelque chose clochait. Ce n'était pas la même voix que celle du mâle, ou en tout cas, pas celle de tout à l'heure. Il bougea les oreilles, mais n'entendait rien : il n'y avait qu'eux, ça ne pouvait être que lui ! Alors que Silver découvrait légèrement les croczs, prêt à chasser le débile mental qui l'insultait dans son dos, ce dernier se leva et se mit à renifler un caillou ?

« Ça va te sembler bizarre… Mais ça venait de ça. J’en suis certain. »

Silver ouvrit les yeux et le regarda d'un air interloqué. Il était fou, c'est pas possible. Ce truc était un caillou, et les caillou, ça parlait pas. La seule chose logique était qu'il ait dit l'insulte lui-même, et maintenant jouait la comédie. Mais pour quoi faire ? Pour se moquer de lui ? Silver coucha les oreilles.

« Je n’ai pas dit ce qu’on a entendu tous les deux. Ça ressemble à une araignée-champignon. Mais pour ce que j’en sais… Elles ne parlent pas… Peut-être que ça a un rapport avec tous ces événements bizarres qui se produisent par ici depuis quelques semaines ? »

(100) Le guerrier regarda le Gothic d'un air désabusé. Pourquoi faisait-il tant d'efforts pour ça ? Il mentait bien, il fallait le lui accorder, mais l'histoire était invraisemblable. Le coeur se Silver se serra, lui étouffant les mots d'insulte dans la gorge. Pourquoi est-ce qu'il fallait que ça lui retombe dessus, toujours ? N'avait-il pas assez payé pour ce qu'il avait fait aux autres, il fallait encore qu'un de ces Gothic viennent l'emmerder, se moquer de lui en sachant pertinemment l'état de faiblesse dans lequel il se trouvait ? Il détourna le regard, sentant un drôle de picotement dans ses yeux. Il n'aurait jamais du se présenter sous le nom de Sibylle, cela allait la suivre toute sa vie à présent. Il voyait déjà le rictus de Nils, l'appelant par ce nom, sachant avant même d'avoir combattu qu'il avait déjà gagné. Silver s'assit, dos à Faubaru, avant de dire d'une voix légèrement tremblante :

"Tu sais tu as pas besoin de tout ça. Si tu voulais te moquer de moi, tu aurai pu faire comme tous les autres et venir m'insulter en face."

Il renifla, le museau un peu prit. A présent qu'il l'avait percé à jour, il s'en voulait mortellement de lui avoir fait confiance, d'avoir cru ce qui sortait de la gueule d'un gothic. Et maintenant, même s'il redevenait normal, sa vie serait un enfer, à jamais. Ce mâle avait toutes les clefs en patte pour le faire chanter, pour lui extirper ce qu'il voulait, allait-il s'en servir ? Silver baissa la tête. Il ne voulait pas que son dernier honneur se fasse bafouer, mais son corps était celui d'une femelle en chaleur. Peut-être qu'il n'aurait pas le choix.

-Silver-

Faubaru répondit aussitôt :

« Je n’ai jamais eu cette intention… Ni de me moquer, ni de t’insulter… Je ne te connais même pas et même si c’était le cas je ne ferai jamais une chose pareille… »

Silver renifla, les yeux mouillés. C'était vraiment la plaie d'être une femelle, il aurait eu honte de lui-même s'il n'avait pas été autant sous le coup de ses hormones. Jamais son corps de mâle ne lui aurait permis de pleurnicher comme ça, jamais. Mais peut-être que Sibylle, elle, était plus faible. La femelle grise tendit les oreilles en arrière, écoutant Faubaru. Même s'il avait l'air sincère, Silver ne pouvait pas le croire. Comment le pourrait-il ? Il était un Gothic, et pour lui, c'était impossible que la fratrie n'ait pas communiqué au moins sur ce point-là.

« Est-ce que les autres sont méchants avec toi, Sybille ? Pourquoi ? »

(97) Silver ouvrit la gueule, prêt à répondre que le chasseur le savait très bien, mais sa gorge se noua et l'empêcha de parler. Il sentit une larme couler sur son museau, puis une autre, et renifla, rageur. Rageur envers ce corps de faible qui ne lui laissait aucun répis, rageur envers Faubaru qui venait remuser le couteau dans la plaie en faisant semblant d'être gentil. Il était probablement comme tous les autres, à venir l'humilier encore plus, et lui s'était fait prendre dans le panier. Il gémit, levant le museau au ciel, incapable de contenir ses émotions plus longtemps. Devant ses yeux fermés, il revoyait son père, ce jour maudit ou il s'était fait jeter de chez lui. Il ressentait encore la douleur dans les coups de son paterne, mais surtout celle de son coeur qui n'avait plus de chez-lui, plus de place, plus d'endroit ou exister.

Finalement, il fit volte face. Il n'avait plus rien à perdre, plus rien du tout, il était humilié, trainé dans la boue et piétiné par toutes la famille Gothic et par tout ceux à qui il avait fait du tord. Il gronda, la voix rauque et mouillée :

"C'est bon, Faubaru ! Tu pourras aller dire à ton frère que tu m'as poussé à bout, que tu m'as vu pleurer, c'est bon ! Pas besoin de revenir, je suis assez humilié comme ça."

Il détourna le regard, le corps secoué de sanglots qu'il contenait à peine. Mais les larmes qui coulaient à présent de ses yeux le trahissait entièrement. Il se sentait seul, si seul, et il avait froid. Mais en face, le Gothic n'en démordissait pas, restant campé sur ses positions. Le ventre de Silver se tordit, et il gémit de nouveau, incapable de comprendre ce que son corps lui disait. Ces satanées chaleurs l'empêchaient d'être lui-même, il n'avait même plus la force d'essayer de rejeter l'autre mâle, de se battre, de l'insulter.

Silver se tourna soudainement vers l'origine du bruit, les yeux rougis grand ouverts. Devant lui se tenait ... Un monstre. Il gronda, les oreilles couchées, la peur le prenant aux tripes, et recula de quelques pas avant se frôler Faubaru Il sursauta de nouveau, perdu, la respiration saccadée. C'était quoi ça ?! Ca avait parlé en plus ! C'était un cauchemar, c'était pas possible, ou alors les Dieux cherchaient encore à le punir ?! N'en avait-il pas assez fait ?

-Silver-

(100) Silver recula encore, tout simplement terrifié par la chose en face de lui. Il sentit le mâle se placer à son côté, faisant face à l'animal parlant, mais à présent la proximité entre les deux loups et son mensonge était le dernier de ses ennuis. L'idée que Faubaru ait un pouvoir de matérialisation ne traversa même pas l'esprit déjà éreinté du mâle, pour lui qui ne comprenait rien, les Dieux s'amusaient encore de lui. Ils lui envoyaient cette chose, ce truc, pour l'humilier, pour lui faire peur, s'amuser à ses dépend. Lorsque la chose prit la parole, Silver gémit, de peur mais aussi tout simplement parce que son esprit n'en pouvait plus. Débordé par ses pensées, il se ratatina au sol, les larmes coulant toujours de ses yeux.


Silver coucha les oreilles, et fit un nouveau pas en arrière. Instinctivement, il se rapprocha de Faubaru, jusqu'à ce que leur deux flancs se touchent. Le contact avec le mâle le rassura un peu, lui faisant reprendre patte sur ce qui se passait. Mais Silver n'avait toujours pas les idées claires. Il gémit, gronda, ne sachant pas vraiment s'il fallait fuir ou attaquer, avant de demander d'un gémissement au Gothic, tout en continuant de fixer la chose qui venait de parler :

Faubaru, c'est quoi ce truc ?

Sa respiration était sifflante, et rapide, bien trop rapide pour qu'il puisse cacher sa panique. De toute façon, il ne la cachait plus. Si les Dieux avaient choisi de le punir, alors il n'y pourrait rien. Sentant ses pattes trembler sous lui, il s'appuya légèrement contre le mâle. Il fallait qu'il l'aide, ou qu'il s'enfuit, ou il risquait d'être puni lui aussi. Il leva les yeux au ciel, et murmura une prière à Rhéa, une de celle que son paternel lui avait inculqué dès son plus jeune âge :

Ô grande Rhéa, créatrice de tout ce qui vit, mère de tous les loups, protège nous des périls et des tempêtes, purifie nos âmes mortelles et guide nous vers la lumière, libère nous des démons et du mal qui ronge nos coeurs ....

-Silver-

(souvenir : 1) Un ... Onyal ? Silver se figea, sentant tout son corps trembler. Les Dieux avaient donc bel et bien envoyé un fléau sur cette terre, et ce fléau était un Onyal. S'il n'avait pas été aussi perturbé, il aurait pu s'en rendre compte. Ce corps monstrueux, et surtout, ce regard, ce regard ! Trop absorbé par ses souvenir, il laissa Faubaru parler sans répondre :


Son père lui avait parlé de l'Onyal, évidemment. De cette bête de malheur, crée par Akui lui-même. Il était dit que quiconque l'apercevait dans ses rêves verrait sa vie impactée par un grand malheur. Cependant, Silver n'était pas dans un rêve, alors que pouvait-il en déduire ? Et l'autre gothic qui continuait à vouloir parlementer avec cette bête immonde ? Il gémit, fermant les yeux. C'était un cauchemar, un cauchemar !

(98) Le regard du mâle tomba de nouveau sur l'Onyal, et il comprit. Le malheur, c'était pour lui, pour lui annoncer qu'il allait souffrir pour ses pêchés. Il s'en doutais, après tout ce qu'il avait fait aux autres. Son coeur qui battait déjà si fort dans sa poitrine s'emballa, irrégulier, et il sentit ses pattes céder sous son poids. Il tomba au sol en se rattrapant à peine, se coucha, la tête posée sur le côté. Sa respiration s'était emballée, et l'excès d'air lui faisait tourner la tête jusqu'à lui enlever toutes ses forces. Son esprit embrumé ne lui hurlait qu'une seule chose : il allait mourir, ici et maintenant. Et il emporterait Faubaru avec lui. Il gémit,sa respiration entrecoupant ses paroles :

Fau,baru, je, suis, désolée, tout, est, de, ma faute

Les larmes coulaient de ses yeux sans même qu'il ne cherche à les arrêter. Il avait pêché, et les Dieux venaient le punir de sa vie. Il était seulement désolé que Faubaru ait à en pâtir autant. Lui qui avat voulu priver toutes les Gothic de leur fertilité, il le regrettait amèrement à présent. Il regrettait de n'avoir pas prit en considération la vie des autres, de ne pas avoir écouté les enseignements des Dieux, de ne pas avoir aimé, jamais. Sa respiration rauque sonnait comme si la vie s'échappait de son corps, et il ne cherchait même plus à lutter. Si seulement ... si seulement il avait pu revoir sa soeur, tout aurait été mieux. Mais il avait eu peur, peur de la déranger, de lui infliger sa présence alors qu'il était si loin. Si seulement il avait pu revoir Horik, lui dire ... Lui dire quoi ? Lui demander pardon ? Il souffla, en un murmure :

Je ne veux ... pas mourir ...

-Silver-

Le temps semblait s'étirer à l'infini alors que le loup tremblait au sol, incapable de surmonter sa peur. Ses pensées affolées résonnait dans sa tête, avec la voix de son père, tournant, tournant sans s'arrêter. Pleurer, c'est pour les faibles, et pour les femelles. Tu dois être fort, tu ne dois jamais montrer ta douleur, tu dois être à la hauteur de ta famille, pourquoi n'es-tu pas comme ton frère ? Il gémit encore, mais un contact le tira hors de ce cercle infernal. Un contact agréable, qui perçait la folie dans laquelle il était tombé. Sa respiration s'apaisa légèrement, alors qu'il sentait sa panique se calmer légèrement. Mais une voix parvint à ses oreilles, le faisant se crisper de nouveau :

« Tout va bien, il est parti. Si cette créature pouvait représenter une menace, elle n’est plus là à présent. »

Silver ouvrit les yeux. Il ... Quoi ? Il se retourna, et derrière lui se tenait le mâle Gothic, assit, lui léchant la nuque. Un frisson intense le parcourut, et il se retourna en panique, bataillant pour s'éloigner. Il avait fait quoi là ? Que, quoi ? Hein ? D'une voix plus aigüe, il demanda, ou plutôt il hurla :

"Tu fais quoi là ?"

-Silver-

Immédiatement, le mâle arrêta, coucha ses oreilles. Il recula, Silver le fixant toujours, le surveillant, le cœur battant. Petit à petit, voir le mâle s'éloigner le calmait, mais il ne pouvait pas chasser la sensation de la langue du mâle dans son cou. Il frissonna, puis tenta de se relever, mais ses jambes cédèrent sous son poids, et il s'écroula dans la poussière. Silver fixa de nouveau son regard sur Faubaru, qui répondit :

« Pardon… Je… Je voulais juste… Essayez de t’apaiser un peu… Mais ça semble aller mieux alors… Désolé… Je ferai mieux de m’en aller…»

Faubaru fit demi-tour, Silver le regardant s'éloigner en soufflant comme il pouvait. Petit à petit, son cœur se calmait, ainsi que ses pensées. Mais que venait-il de se passer ? Le mâle resta là longtemps, attendant que ses pattes arrêtent de trembler pour se lever et repartir, la queue basse. Les Dieux lui avait envoyé un signa sous forme de l'Onyal, un signe funeste : le malheur pèse sur lui. Les épaules basses, il rentra à sa tanière supportant le poids de ce signa sur son dos.