La queue en panache et les crocs dévoilés, l’Assassin se pourléchait les babines après sa chasse. Elle venait de finir un encas, elle avait eut trop faim, et elle avait été trop en colère pour avoir envie d’attendre d’être de retour au cas. Elle avait donc mangé sur la route, un mulot. Elle avait reçu une mission de reconnaissance et elle comptait bien s’y atteler. Elle devait travailler avec un espion et cela l’avait fait sourire. La discrétion de l’assassin combinée à celle de l’espion promettait de grandes choses. Elle espérait que le travail d’équipe entre elle et l’individu se passerait pour le mieux.

Elle ne connaissait pas Lyarnn, un loup ailé dans les teintes grises à ce qu’on lui a dit. Pourvu qu’il ne soit pas trop bavard, ni chiant, ni arrogant, sinon elle risquait de taper autant sur l’ennemi que sur l’allier, juste pour le faire taire. Les discussions inutiles en plein travail, ça l’emmerde profondément. Elle s’arrêta à l’entrée des souterrains, ses oreilles pointées en avant. Les odeurs de renfermées et de champignons lui titillèrent la truffe avant qu’elle n’entende un battement d’ailes distinctifs.

Levant la truffe vers le ciel, elle observa le mâle qui descendait vers elle et reposa ses yeux sur les galeries à explorer avant de retourner ses yeux vers le loup en l’entendant approcher.

« Bonjour »

Salua-t-elle le mâle d’un ton neutre et distant, son visage sans émotion et son regard braquée sur le lieu de leur mission. Elle descendit agilement à l’intérieur du labyrinthe qu’était les souterrains, marchant sur les premières marches. Pourvu qu’il la suive sans qu’elle n’est à lui demandé, parce qu’elle va pas jouer la nounou… Elle était là pour travailler et pas autre chose.

Evalijha ne pouvait pas dire qu'elle appréciait particulièrement les lieux, leurs côtés sombres, les odeurs de moisissures et de pourritures, le côté enfermés et restreint, c'était désagréable. La tête dans la ligne de ses épaules, la tête tendu, la femelle espérait que ses bois ne se prendrait pas quelque chose qui vient de ce qui se trouve au dessus de sa tête. Le mâle la suivit à l'intérieur, rabattant le tas de plumes qui lui servait d'ailes, cela ne devait pas être pratique pour bouger dans un endroit aussi étroit, pauvre loup.

Elle ne fit pas de remarque, elle était soldat, il était son binôme. Elle le défendrait, et elle espérait qu'il la soutiendrait en cas d'attaque. Mais elle n'avait pas besoin de s'inquiéter pour lui. C'était un loup comme un autre, ordinaire. Enfin elle devait admettre qu'il lui faisait bonne impression à ne pas montrer la gêne que pourrait éventuellement provoquer les lieux sur lui. Il était silencieux, comme elle, et ne semblait pas du genre à se défiler. C'était tout ce qui plaisait à la silencieuse qui s'enfonçait dans les galeries.

Elle agita les oreilles et s'arrêta en sentant un courant d'air qui agitait légèrement ses branches et sa chevelure. Elle tourna la tête à droite, puis à gauche, et découvrit une galerie qui s'enfonçait sur la gauche. Elle leva la truffe vers celle qui s'enfonçait tout droit et plissa les yeux... C'était de sa gauche que venait le courant d'air, mais elle n'était pas allée au bout du chemin. Elle lança un regard par dessus son épaule. Non si ils se séparaient rien ne prouvé qu'ils se retrouveraient facilement et pourraient facilement intervenir en cas de problème. Elle hésita avant de hausser les épaules.

« Je suis d’avis de suivre le courant d’air, mais peut être préfères-tu que l’on s’enfonce encore un peu tout droit ? »

Elle attendait son avis, son regard posé sur lui, impassible et sereine. Elle le laissait décider de la suite de leur aventure. La prochaine fois elle prendra la décision. Chacun son tour. Mais ils faisaient un travail d'équipe, normalement. Jusque là ils n'avaient pas eus besoin de se parler, ils s'étaient suivit en silence et avaient regardés les mêmes murs de terres et de racines qui les entouraient. Mais maintenant qu'un croisement s'offrait à eux, quel chemin suivre ?

Evalijha observait le tunnel où son partenaire avait lancé un coup d’œil. Puis elle agita les oreilles en l’écoutant. Vérifier l’état de la galerie était une bonne idée et une bonne solution. De toute façon ils devaient les cartographier et chercher un endroit pour préparer un lieu d’accueil au clan en cas d’extrême danger.

Mais la suite des paroles du mâle la fit soupirer et bientôt rouler des yeux. Elle est capable de se défendre, elle est capable d’utiliser son pouvoir, la nature qui la protège, elle ne craignait pas l’effondrement. Mais quelque part c’était assez mignon de la part du mâle gris.

« Merci. »

Mais je suis pas en sucre. Enfin ça ne se dit pas. On ne rejette pas la bienveillance l’aide et le soutient d’autrui. Ça ne se fait pas et elle le sait l’obéissante Evalijha. Elle lui emboite le pas d’un pas souple et calme. L’odeur de champignons et d’autres moisissures venant lui caresser la truffe. Elle agita les oreilles.

Cette galerie n’était pas du tout sécurisée elle était pleine de pourriture. Il serait peut être plus sage de condamnée cette partie du labyrinthe sous-terrain. Elle lança un regard à Lyarn.

« Que penses-tu de proposer à Okezah de condamnée cette galerie ? Avec les champignons et le fissures pas sur que ça soit très bon pour nous. »

Les champignons ça dégagent des spores et elle n’était pas certaines qu’ils n’ont aucun effet négatifs. Et si jamais ils sont toxiques, ou qu’ils rendent malade cela risquait de poser un énormément problème. Et elle n’avait pas envie de voir ses confrères mourir là-dessous ou être intoxiqués par quelques embruns toxiques.

Evalijha le suivit, elle qui faisait des efforts pour faire un travail d’équipe et bien c’était mort… Elle fit rouler ses épaules sous son pelage en continuant d’avancer en silence avant d’arriver devant un mur. Un mur qui n’était pas comme les autres. Il semblait moins épais, construit par leurs confrères non pas creusé comme tout le reste. Elle pencha la tête, les oreilles à l’horizontal, fixant le mur une seconde. Avant de tendre la patte vers celui-ci mais de la reculer sans l’avoir toucher.

« C’est suspect »

Elle trouvait cela suspect étrange, anormal. Pourquoi avait-on construit un mur ici ? Avait-on caché des cadavres derrières ? L’odeur était tout de même assez forte malgré le courant d’air. A moins que ça les ai amené sous un lieu de sépulture ? Elle haussa un sourcil. C’était vraiment suspect. Il n’avait pas pu marcher aussi longtemps et aussi loin sans s’en rendre compte… ça lui paraissait peu probable, ils auraient déjà commencé à souffrir de courbature sinon. Alors qu’est ce qui se trouvait la derrière ? Elle lança un regard à Lyarnn, peut être avait-il une idée, une suggestion.

Brave soldat obéissant, elle avait obéit, s'était mise de côté, même si intérieurement elle râlait. Elle n'était guère petite chose fragile qu'il se devait de protéger. Mais peut être que cela le rassurait ? Elle n'en savait rien, ce travail d'équipe était bizarr. Mais qu'est ce qui n'est pas étrange aux yeux d'Evalijha si ce n'est l'uniers dans son entièreté ? La louve des bois entendit la paroie s'effondrer, et suivit à pas lents le mâle à l'intérieur de la galerie. L'ombre omniprésente ne l'arrêta pas pour autant. Elle connaissait le noir Eva, elle s'y était entraînée. Ce qui la stoppa ce fut l'aile du mâle dont elle se prise quelques plumes dans la truffe.

"Préviens quand tu fais ça..."

Maugréa-t-elle dans un murmure à peine audible. Plus pour se plaindre que réellement lui reprocher. Elle se glissa sous les grandes ailes du loup gris, s'aplatissant telle une crêpe. Et resta quasiment couchée le long de ses pattes. Les siennes pliées à l'extrême sous son corps.

Elle captait le froid, les odeurs d'humidité, et de champignons, l'écoulement de l'eau. Le martellement de la terre qui vibre et qui vie. Les oreilles se dressent. Si elle avait été dehors elle aurait suivit le rythme du martellement pour découvrir l'origine du bruit. Mais elle songeait que les proies se trouvaient non pas dedans, mais au dessus d'eux... Et suffisamment proches et nombreuses pour faire trembler la terre.

S'avançant en restant proche du sol, elle se redressa devant son collègue espion. Et tourna la tête vers lui. La louve bien que plongeait dans le noir savait sa position, par son souffle et la chaleur qui se dégageait autour de lui parce qu'il est en vie. Un cadavre elle se le serait prise dans les pattes. Elle s'assoie alors devant et ferme les paupières. Continue d'écouter le monde souterrain, et l'écho du monde d'en haut. Avant de rabattre sa queue contre son corps.

"Je te laisse passer devant, maître espion."

Il avait trouvé l'entrée d'un nouveau chemin, alors elle le laissait passer devant, lui laissant le plaisir d'être le premier à sentir, à entendre, ou à voir ce qu'il y avait dans le reste de la galerie. Suivre l'écoulement de l'eau peut être, chercher une sortie. Quoi que, pas de brise, si ?