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Les élémenloups
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Ragnar était en vie, revenu d'entre les morts la veille. La louve n'en revenait toujours pas, ou presque. Rhéa avait décidé de le renvoyer dans le monde des vivants, afin qu'il puisse vivre sa propre vie, puisqu'il s'était sacrifié au nom de tous les loups d'EL. Lagherta s'en voulait encore d'avoir injurié et traité de tous les noms les Dieux à la mort de son frère... Elle était si heureuse qu'il soit à nouveau là. La veille, le soir, quand tous le monde fut à la tanière elle rapella à ses enfants qui était Ragnar. Elle leur avait parlé de lui, mais le sujet ne revenait pas souvent, sa mort causant trop de douleur à la louve. Ils n'avaient pas oublié et quand elle leur annonça que les Dieux l'avaient renvoyé dans le monde des vivants, leurs queues battirent le sol derrière eux. Ses deux enfants, comme elle, avaient le sens de la famille très prononcé. Et même s'ils n'avaient jamais connu Ragnar, ils savaient qu'il faisait parti de la famille et étaient tous deux impatients de le rencontrer.
Mais si lui avait retrouvé les personnages qui l'avait perdu à sa mort, il ne pouvait pas aller voir ceux dont il ignorait l'existence... Ce matin, elle avait donc décidé d'aller présenter Horik et Céleste à son frère, d'autant plus que les deux adolescents la harcelait presque pour savoir quand est-ce qu'ils pourraient rencontrer leur oncle. Elle ne doutait pas que Ragnar serait sûrement ravi de faire leur connaissance. Elle avait donc demandé à Svalrog si elle pouvait avoir congé aujourd'hui, tout en expliquant les raisons. Il lui avait accordé de bon coeur, semblant être dans un bon jour. Puis, elle était allée voir Heimdall pour demander la même chose pour ses enfants. Lui aussi avait accepté sans la moindre hésitation.
C'est ainsi que la louve, accompagnée de sa fille et de son fils se dirigea vers la tanière de Verd, se doutant bien que Ragnar devait y avoir emménager à nouveau. Arrivée non loin de la tanière, elle demanda à ses enfants de rester un peu en retrait. Elle s'avança ensuite près de l'entrée de la tanière. Elle baissa la tête afin que sa voix se glisse dedans et lança :
—"Ragnar ? Je ne veux pas te déranger, mais j'avais envie de te voir, j'ai quelqu'un à te présenter"
Puis elle recula un peu pour qu'il ait la place de sortir. Lorsqu'il sorti, elle s'approcha et frotta affectueusement son museau contre le sien, cachant ses enfants de son corps. Puis, elle se poussa, les dévoilant. Ils étaient assis et trépignaient d'impatience, leur queue battant respectivement derrière leur fesses posées au sol.
—"Mon frère, je te présente Horik, ton neveu et Céleste, ta nièce."
Ragnar avait dormi sa première nuit, collé contre le dos de sa compagne, enlacé autour d'elle. Il gardait peu de souvenir de son arrivée au camp tant il avait été focalisé sur elle, surle contour de sa truffe, l'éclat dans ses yeux. Son père lui avait présenté sa famille... Ragnar était grand frère, son père s'était installé avec Léone et avaient trois enfants encore très jeune. Ragnar était heureux, son père s'était remit de sa mort et avait continué à vivre, il n'aurait pu souhaiter meilleure route pour lui.
Mais Ragnar n'avait pas fait le tour du clan, il était rapidement rentré avec verd chez eux, chez elle. Et il était resté jusqu'au matin suivant.
La voix de sa soeur le fit ouvrir les yeux. Verd dormait paisiblement contre lui, il lui lécha l'oreille et laréveilla pour lui dire qu'il sortait. Il ne voulait pas qu'elle se réveille et ne le vois plus. Il n'avait pas encore pleinement connaissance du traumatisme qui avait frappé sa louve à sa mort, et ne voulait qu'elle le croie disparu à nouveau.
Il lécha l'oreille de sa belle jusqu'à ce qu'elle semble dormir et se releva délicatement pour sortir. Une fois dehors, Lagherta vint frotter sa truffe contre la sienne et Ragnar sourit sans répondre. Finalement, la louve recula, dévoilant deux petits qui lui ressemblaient. Ragnar les fixa sans rien dire, mais sa queue balançait doucement l'air derrière lui. Il n'était doué pour les démonstrations physiques qu'avec Verd qui avait volé son coeur. Il les regarda.
Vous êtes le digne portrait de votre mère.
Il retourna son regard vers Lagherta sans rien dire, les yeux brillant pour lui. Elle aussi avait fondé sa famille, avec Keiss sans doute bien que le loup aux grands crocs ne l'aie pas vu à son retour. Elle aussi avait pris le dessus sur la peine et avait continué d'avancer, c'était le plus beau cadeau qu'on aurait pu faire au revenant.
Le jeune loup à 3 pattes avait commencé son apprentissage il y a peu. Il avait choisi la voie de sentinelle, et sa soeur avait suivi le mouvement. Elle ne savait pas exactement quoi faire, n'avait pas trouvé sa voix encore, alors elle avait décidé de suivre son frère en attendant de trouver sa véritable voie. Depuis la disparition de leur frère Héraku, Céleste et lui-même étaient devenus très proches, bien plus proches qu'avant.
La veille au soir, Lagherta était revenue extrêmement joyeuse. Bien sur, elle allait beaucoup mieux depuis quelques mois, mais ce n'était pas au point de bondir partout et de plaquer tout le monde au sol avec des câlins et des léchouilles. Rapidement, elle avait dévoilé la nature de cette joie extrême. Ragnar était revenu à la vie, par un miracle de la Déesse Rhéa. Les enfants savaient qui était Ragnar, elle leur avait parlé de son frère, leur avait raconter leur histoire, dans les grandes lignes. Lagherta tenait à ce que ses enfants sache quelle vie elle avait eu, qu'ils avaient de la chance d'avoir une vie comme la leur, que tout le monde n'avait pas cette chance, c'est pourquoi elle leur avait raconter sa propre histoire, en évitant bien sur les détails trop sombres tant ils étaient trop jeunes. Dès que Lagherta leur avait annoncé la grande nouvelle du retour à la vie de Ragnar, les deux jeunes trépignaient d'impatience de rencontrer leur oncle pour la première fois.
Et cela n'avait pas tardé. Le lendemain, Lagherta était allé demandé congé aux chefs d'escadrons pour elle-même et ses deux enfants afin qu'elle puisse les présenter à leur oncle ressussité la veille. Tout le long du chemin, les queues des deux jeunes loups balayaient l'air vigoureusement derrière leurs croupes, à tel point qu'il se dandinaient. Presque comme s'ils dansaient en marchant. Leur mère avait rapidement reprit la tête du cortège, incapable de supporter plus longtemps ce spectacle absolument illarant, sans en rire justement.
Elle les fit ensuite attendre alors qu'elle allait chercher son frère. Lorsqu'il sorti, elle lui toucha le museau, puis les dévoilà. Il ne dit rien dans un premier temps et les deux jeunes baissèrent un peu les oreilles. Leur mère leur envoya un regard rassurant. Elle avait vu la queue de son frère qui s'agitait dans son dos. Puis, il prit la parole :
—"Vous êtes le digne portrait de votre mère."
Il n'en fallu pas plus, les deux jeunes loups bondirent. Ils s'approchèrent de leur oncle, mais une fois arrivé plus près, ils se rendirent compte que Ragnar était vraiment, vraiment imposant... Ils se stoppèrent non loin de lui et s'assirent soudain intimidés. Certes, il était leur oncle, le frère de leur mère, mais ils ne le connaissaient pas, ne l'avait jamais vu, et même si leur mère avait beaucoup parlé de lui, l'avoir en face était différent... Bien qu'intimidé, ils étaient tout de même toujours aussi content de rencontrer leur oncle, leurs queues continuaient à balayer le sol. Finalement, le jeune mâle à trois pattes prit son courage à pattes et lança :
—"Bon... Bonjour tonton Ragnar. Je suis Horik et ma soeur, c'est Céleste."
Ragnar était un peu plus décontenancé qu'il l'aurai cru. Il était... tonton? Tonton ragnar? ça sonnait si étrange, si bizarre mais il devrait bien s'y faire. L'un des petits le frappa, il n'avait qu'une patte.
Les accidents de la vie étaient nombreux, mais Ragnar ne dit rien, il n'avait rien à dire, à part "tu n'as qu'une patte?" ce que tout le monde aurait déjà remarqué depuis longtemps. De toute façon, que pouvait il bien y faire. Il ne sentait pas encore en lui ce lien familial l'unir avec ces petits, aussi n'était il pas tellement touché par le handicap qui touchait le louveteau. Il devait certainement s'y être adapté, bien que Ragnar ignorait de l'origine de ce manque.
Les deux louveteaux semblèrent décontenancés par le manque d'expressions chez le mâle aux grandes canines. Mais ils finiraient par s'y faire, Ragnar était comme ça. Toutefois, a la simple phrase du revenant, les deux bondirent, et le loup ne put retenir un mouvement de recul. Mais ils s'arrêtèrent rapidement, intimidés?
Oui, Ragnar faisait peur, il ne s'étonna pas qu'ils aient peur eux aussi. Toutefois il remarqua rapidement le nuage de poussière que le balayage de leurs queues sur le sol provoquait. Il leva un sourcil et un fin sourire fendit son visage. Il souffla, ils se présentèrent. Le manchot s'appelait Horik, un nom de guerrier, nul doute qu'il en deviendrait un un jour dans l'âme.
La seconde s'appelait Céleste, un peu plus timide sans doute, car elle avait laissé son frère parler. Bien que leur mère les aie déjà présenté Horik n'avait pas hésité à le faire à nouveau. Ragnar hésita un peu, coulant un regard vers sa soeur. Que devait il faire maintenant? Il n'était pas tellement à l'aise avec les petits en général, et maintenant qu'il venait à peine de revivre, c'était beaucoup d'informations pour lui, il avait entre apercu ses petits frères et soeurs, mais n'avait pas eu l'occasion d'aller les voir, sans surprise car ils étaient jeunes encore.
Finalement, il baissa un peu sa volumineuse tête pour se mettre un peu mieux à la hauteur de son neveu et de sa nièce.
Leur tonton fixa la patte d'Horik, ou plutôt l'absence de celle-ci. Le jeune loup fit son possible pour marcher aussi bien que possible. Il ne souhaitait pas que son tonton si fort le prenne pour un infirme. Il était un loup aussi capable que les autres, papa, maman et Grand'pa n'arrêtaient pas de lui répéter ! Le louveteau avait longtemps eu honte de cette patte manquante, mais les encouragements et discours de ses parents et de son Grand-pa qui était comme lui, l'avait finalement convaincu, et aujourd'hui, il n'avait plus honte. Et faisait tout son possible pour se montrer aussi fort que les autres loups de son âge.
Tonton ne fut pas surpris lorsque les deux jeunes loups s'arrêtèrent devant lui, brusquement, soudain intimidé par sa stature imposante. Néanmoins la surprise sembla pointé le bout de sa truffe, ainsi que l'amusement, suite au nuage de poussière soulevé par les queues battantes de joie des deux jeunes neveux. Il leva un sourcil et un lèger sourire éclaira son visage et ses yeux. En réponse, le visage des deux jeunes loups s'illuminèrent aussi. Leur tonton regarda maman, interrogateur. Les petits étaient incapables de quitter leur tonton des mirettes.
Lagherta sourit à son frère d'un air légèrement taquin, comme pour dire, débrouilles-toi frangin. Puis, elle haussa les épaules et posa un regard empli d'amour sur ses petits. De toutes façon, dans l'état de fascination actuel des petits, quoi que Ragnar fasse, ils seraient heureux...
Tonton se pencha un peu vers les jeunes loups et lâcha un simple :
—"Bonjour."
Les queues des petits battirent encore plus vite derrière leur croupe, les faisant se dandiner devant leur oncles. Lagherta, voyant ce spectacle, ne put retenir un large sourire.
Horik avait envie de poser pleins de questions à son tonton et finalement, incapable de se retenir, il lança presque sans respirer :
—"Tonton, c'est comment de mourir ? Et après, comment c'est. Tu as vu les autres qui ont rejoins les Dieux ? Tu n'aurais pas croisé un petit loup nommé Héraku ?"
Sur sa dernière phrase, les oreilles du petit s'étaient aplaties en repensant à son frère disparu et celles de Céleste suivirent... Quelque part, il espérait que son oncle l'ai vu, comme ça, il pourrait consoler maman et lui dire que son petit ne lui en voulait pas... D'ailleurs, le visage de leur mère s'assombrit et la tristesse y apparut très clairement. Elle revint vers le petit groupe et rabroua son fils, la voix tremblante :
—"Horik, voyons, ce ne sont pas des choses que l'on demande. Ragnar, excuse-le..."
A présent, les larmes coulaient sur les joues de la guerrière. C'était les larmes d'une mère aillant perdu son petit. Elle avait fait son deuil, mais les questions d'Horik l'avait perturbée et choquée, ravivant la douleur de la perte de son petit. Bien sur, elle savait qu'Horik et Céleste avait souffert de la perte de leur frère, mais elle ne s'attendait absolument pas à ce que le petit mâle questionne son oncle de cette façon..
Il se regarda et son regard se fit de glace, tandis qu'il se releva et fixa Horik.
Ragnar avait été un mort heureux, comme tous ceux qui rejoignaient Rhéa. Il n'y avait pas de place pour les mauvais sentiment là bas. Mais maintenant qu'il revenait sur terre, il comprenait la douleur que sa mort avait causé et c'était un sujet dur, car il avait perdu presque deux ans auprès des siens, et que sa louve avait été dans un état lamentable.
Il ne savait pas qui était Héraku, mais vu l'état décrépi de Lagherta qui s'était si rapidement décomposée, Ragnar compris qu'il y en avait eu un troisième, et qu'il n'était plus là.Il plongea son regard d'ambre, durci par la difficulté d'entendre cette réponse, vers sa soeur.
Il donna un coup de langue sur les joues de Lagherta pour laver ses larmes, puis reporta son regard de feu vers son neveu. Un loup, aussi jeune et insouciant soit il, méritait toujours d'avoir une réponse à ses questions.
Je n'ai vu personne. Quand tu es mort, soit tu va chez Rhéa et tu trouve la paix, soit tu ne la trouve pas et tu ère en souffrance jusqu'à la fin des temps. En trouvant la paix, j'étais constamment plongé dans un état de béatitude, j'étais heureux et ne me souciais plus de rien. Ni de la guerre, ni de ses ravages. Mais j'étais seul, je n'ai vu personne et personne ne m'a vu.
Il baissa sa lourde tête vers le petit loup pour se mettre à sa hauteur et continua de sa voix profonde.
S'il a rejoint Rhéa, il est heureux et va bien. Toi, vis et cesse de t'intéresser aux morts, car tu saura tôt ou tard ce que c'est.
Il se releva, la question l'avais choqué, Ragnar savait qu'il allait être assailli de questions sur sa mort, mais c'était des questions douloureuses, et son regard perturbé devait sans doute en témoigner.
Le petit se fit rabrouer par sa mère qui avait la voix tremblantes. Le petit regretta d'avoir fait pleurer sa mère, il ne voulait pas... Malgré tout, elle ne le gronda pas plus. Le regard de son oncle avait changé également, il était devenu froid à la question du petit, et celui-ci se ratatina sur lui même, baissant son museau vers le sol, honteux, sitôt suivi par Céleste. Ragnar plongea son regard d'ambre dans celui de sa soeur, baigné de larmes. Il lécha ses larmes et sa soeur le remercia du regard, comprenant qu'il avait compris qui avait été Héraku... Puis il reporta son regard sur ses nièces et neveux avant de répondre :
—"Je n'ai vu personne. Quand tu es mort, soit tu va chez Rhéa et tu trouve la paix, soit tu ne la trouve pas et tu ère en souffrance jusqu'à la fin des temps. En trouvant la paix, j'étais constamment plongé dans un état de béatitude, j'étais heureux et ne me souciais plus de rien. Ni de la guerre, ni de ses ravages. Mais j'étais seul, je n'ai vu personne et personne ne m'a vu."
Il baissa encore sa tête pour la mettre au niveau du petit Horik et continua :
—"S'il a rejoint Rhéa, il est heureux et va bien. Toi, vis et cesse de t'intéresser aux morts, car tu saura tôt ou tard ce que c'est."
Lorsque son frère releva la tête, elle constata sans mal que les questions de son fils le pesait énormément. Elle s'adressa à ces petits :
—"Allez les enfants, laissons donc tonton Ragnar, il a sûrement encore plein de chose à faire. Partez devant, je vous rejoins."
Elle ne s'inquiètait pas de laisser les petits aller, ils rejoindrait sûrement leur tata Urielle, apprentie nourrice, ou alors peut-être Gladys, ou Gaor. Bref, ils n'iraient pas bien loin. Après la disparition d'Héraku, aucun n'avait jamais tenté de s'éloigner de trop.
—"Je suis désolée Ragnar, je ne pensais pas qu'Horik poserait de telles questions... "
R'ouvrir ce dossier était douloureux pour elle, mais elle estimait que son frère avait le droit de savoir, surotut après les questions embarassantes qu'avaient posées son fils, alors elle continua :
—"La disparition d'Héraku a été aussi dur pour eux, si ce n'est plus, que pour moi. C'est ton père qui a du venir me secouer, en menaçant de me retirer mes petits et me bannir du clan, pour que je reprenne ma vie en main, et mon rôle de mère. Je ne m'en sentais plus digne après avec perdu l'un d'eux..."
Les petits s'éloignèrent sous l'injonction de leur mère puis disparurent au détour d'un buisson et bientôt il ne resta plus que Ragnar et Lagherta. Il secoua la tête en balayant les excuses de sa soeur.
On ne peut pas lui en vouloir, il est jeune et curieux. Ca ne veut pas dire qu'il n'a pas le droit d'entendre les réponses à toutes les questions qui se bousculent en lui.
Il l'écouta attentivement ensuite, relatant les souvenir qui lui semblaient si douloureux. Somme toute, héraku avait disparu, mais peu de choses prouvaient sa mort. Quoi qu'il en était , la mort et la vie faisaient partie des choses. Il donna un petit coup de museau en se souvenant de leur jeune frère, mort avant même d'avoir un nom.
Je ne souhaites à personne de vivre la disparition d'un frère, ce petit semble encore touché et a besoin d'être entendu Lagh', c'est peut être pour ça qu'il a autant de questions à poser, il mériterait qu'on l'écoute.
il se remit à lécher les joues de sa soeur pour les nettoyer du sel de ses larmes. Il n'avait pas grand chose à ajouter, ni à faire de plus.
La guerrière, malgré ses larmes, écouta son frère. Il avait raison, Horik était un louveteau, et il était curieux, ce qui était normal. Mais il devait pouvoir obtenir des réponses aux questions qu'il se posait. Surtout à propos de la mort de son frère. Et contrairement à ce que pensait le couple de parents, il s'en posait bien plus que ce qu'ils imaginaient. Et même si Horik et Céleste avait beaucoup grandit et appris à vivre sans leur frère, ils n'étaient pas totalement guéris de la mort d'Héraku, ce que Lagherta nîmaginait pas...
—"Tu as raison mon frère. Avec Keiss, nous ne nous étions pas rendu compte que ça le pesait encore à ce point... Nous allons tenter de parler avec lui et de répondre à ses questions. Ainsi qu'à celles de Céleste si elle en a..."
La guerrière lécha le museau de son frère et regarda dans la direction que ses enfants avait prise. Puis, elle lui donna un coup de tête affectueux avant de reprendre la route pour rejoindre sa progéniture :
—"Je te laisse, je pense que tu dois avoir plein de choses à faire et de monde à voir. Tu n'imagines pas à quel point ça me fait plaisir que tu sois à nouveau là. Jamais je ne pourrais assez remercier la Déesse Rhéa."
Puis, lui adressant un dernier regard affectueux, avec un grand sourire, elle rejoingnit ses petits. Ce soir, elle parlerait avec Keiss de ce qu'il s'était passé, et ils mettraient en place une discussion avec les petits, le plus rapidement possible pour qu'ils puissent poser les questions qu'ils avaient sans gène... Il est vrai que depuis la mort d'Héraku, le sujet avait toujours été très sensible, surtout avec l'état de Lagherta... Elle ne s'était pas rendue compte que ses autres enfants avaient autant de questions qu'ils n'osaient pas poser... C'était une erreur qu'elle devait corriger, avec l'aide de son compagnon. Et si les petits avaient vraiment des questions trop complèxes pour qu'ils puissent y répondre eux-même, ils les emmèneraient voir un spécialiste du domaine...
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