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Les élémenloups
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La jeune louve s'effondra sur le sol d'une grotte qu'elle avait trouvée en vol, dans les Montagnes du Néant. Enfin, ses larmes coulèrent librement. Rien n'avait pu calmer sa douleur, pas même voler avec la famille de corbeaux qui l'aimaient bien, et elle devait bien avoué qu'elle le leur rendait bien. Mais même ça ne lui avait pas permis de calmer sa douleur et retenir ses larmes.
[Flashback] Les chaleurs approchaient, et la jeune garde avait décidé de s'entrenir un peu mieux qu'à l'ordinaire. Elle avait détacher ses cheveux y avait même placé une petite fleur, juste à coté de son oreille, lustré son poil et limer les griffes. Bref, elle était belle. Maintenant que son apprentissage était terminé, elle pourrait enfin tenté d'approcher le loup qui lui plaisait tant depuis quelques mois. Personne ne savait. Elle n'avait dit à absolument personne que ce loup faisait battre son coeur plus vite.
Elle s'était approchée de lui et lui avait lancé un regard doux, ce qui était très inhabituel de la part d'Irina. Malekit avait bien entendu réagit. Ils faisaient partis du même escadron et avaient le même âge. C'était ainsi que la jeune garde avait développer cette attirance pour lui. Pourquoi ? Parce qu'il était fort, puissant, c'était un bon guerrier, réfléchi aussi, et il fallait l'avouer, il était canon en plus du reste. Malheureusement, le jeune mâle, également attiré par la belle, fut incapable de contrôler ses instinct, puisque c'était les premières chaleurs et sauta sur elle, sans prevenir. La jeune garde le repoussa violemment et lui fait mordre la poussière rapidement, car il ne se défendit, la sachant dans son bon droit de le repousser, et s'en voulant d'avoir ainsi perdu le contrôle. Après cela, Irina s'était rapidement enfuie, laissant le jeune loup dans la poussière.
Mais la jeune louve était partie si vite afin de cacher sa douleur. Le mâle lui avait brisé le coeur et bien que de nombreux loups de la meute pensent que la jeune garde était sans coeur, ce qu'elle s'appliquait à montrer, il n'en était rien. Comme tout le monde, elle était capable d'aimer et de souffrir... C'est simplement que personne ne l'avait jamais vue pleurer depuis qu'elle n'était plus un louveteaux. Elle s'appliquait à paraître forte et intouchable... [Fin du flashback]
Alors elle était là, dans cette grotte, en train de pleurer son premier chagrin d'amour. Elle ne pardonnerait probablement jamais à Malekit, elle ne pourrait jamais oublié qu'il lui avait sauté dessus comme un sauvage incapable de contrôler ses pulsions...
Ce n'était les chaleurs que depuis quelques jours, et déjà Aymeric en avait marre. Djama avait disparu sans même lui dire, Irina avait commencé à se faire belle, et il détestait ça. Son instinct protecteur de frère lui dictait d'empêcher les mâles d'approcher ses deux sœurs, mais elles n'en faisaient qu'à leur tête. De son côté, aucune femelle ne venait lui faire la cour, et il en était un peu déçu même s'il n'osait pas vraiment l'avouer. Pourtant, il avait beaucoup grandi, et son corps était celui d'un adulte à présent, même s'il ne s'en rendait pas trop compte.
Son entraînement de chasse avait été difficile. Entre sa rencontre avec Eris qui occupait une grande partie de son esprit, et les effluves entêtants des femelles, il n'arrivait pas à se concentrer sur l'entraînement. Il avait quitté la forêt déçu, la tête pleine de questions et énervé. Ne se sentant pas de retourner immédiatement au campement, où la tension était palpable, il décida d'aller voler un peu dans les montagnes. Il ne maîtrisait pas encore complètement le vol, surtout l'atterrissage qui lui causait bien des problèmes, mais il apprenait vite, et s'entraînait régulièrement.
Au moment ou il quittait le sol en battant des ailes, il se sentit soudain plus léger. L'air dans ses poils et ses cheveux noirs lui arracha un sourire, le premier de cette longue journée. Enfin il sentit les muscles de ses pattes se détendre sous lui, pendant qu'il s'élevait dans les air en utilisant les courants ascendants. Il joua un moment dans l'air, passant de courants en courants, tentant même une petite pirouette. Il n'avait pas envie de redescendre. L'air froid de la montagne le rafraichissait, l'empêchant même de transpirer pendant son effort.
Soudain, il aperçu au loin une louve, entourée d'une nuée de corbeaux. Il les connaissait bien, et n'eut même pas besoin de s'approcher pour deviner que c'était Irina qui volait. Elle disparut derrière une montagne. La bougresse s'était acoquinée avec des oiseaux, et prenait parfois un malin plaisir à embêter Aymeric qui en avait la phobie. Intrigué, il décida de la suivre, restant à bonne distance des oiseaux.
La louve semblait s'être perchée dans une grotte en hauteur. Aymeric s'avança avec précaution. Les atterrissages n'étaient pas vraiment son fort, mais alors là, dans une grotte à plus de 20m d'altitude, il ne donnait pas cher de sa peau. Pourtant, quelque chose lui disait qu'il devait y aller. Il s'approcha lentement, avant de donner un dernier coup d'aile, et de se poser tant bien que mal dans l'ouverture dans la roche (réussite : 26). Il replia les ailes, et s'avança un peu dans la pénombre. Devant lui, sa soeur était couchée, son odeur caractéristique fit froncer le nez au mâle. Elle .... elle pleurait ? Aymeric pencha légèrement la tête. Irina ne pleurait jamais d'habitude. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu'elle s'était isolée, ne voulant certainement pas qu'on la trouve dans cet état. Etait-ce lié aux chaleurs ? Sûrement. Les femelles étaient bien compliquées. Aymeric s'arrêta, un peu gêné et ne sachant pas vraiment comment réagir face à Irina. Il finit par dire :
Plonglée dans son chagrin et persuadée que personne ne viendrait la déranger ici, elle n'entendit même pas que quelqu'un avait atterri dans la grotte. Non, elle en fut tirée par une voix et elle sursauta en tourna la tête vers la sortie. Malgré qu'elle soit à contre-jour, elle reconnut aisément son frère. Si cela avait été quelqu'un d'autre, elle lui aurait très certainement envoyé une réplique cinglante à la tronche afin de le faire déguerpir. Mais si y a bien quelqu'un qu'elle pourrait autorisé à la voir dans cet état-là, c'était bien lui... Même ses parents ou sa soeur ne l'avaient plus vu pleurer depuis qu'elle était en âge de le contrôler... Ils avaient beau se chamailler souvent, elle aimait beaucoup le taquiner c'est vrai, mais malgré tout, ils étaient extrêmement proches. Aya savait qu'Irina serait toujours là pour son frère, qu'elle n'hésiterait jamais à l'aider ou le défendre, et elle savait qu'il ferait pareil pour elle sans l'ombre d'une hésitation. Alors lorsqu'elle le reconnu, ce fut presque comme un soulagement qu'il soit là, finalement. Elle renifla bruyamment et d'une voix tremblante :
—"Aya, tu peux venir..."
Sa phrase n'était pas vraiment une question, mais son intonation, elle l'était. Son frère comprendrait et voyant son état, il ne refuserait probablement pas... Elle ne se trompait pas, effectivement il s'approcha et se coucha près d'elle. Elle releva la tête pour le laisser s'installer et une fois fait, elle se pelotonna contre lui et continua de pleurer la tête enfouie dans son cou. Elle se doutait bien que son frère ne la repousserait pas, mais que bientôt, il lui demanderait ce qui l'avait mise dans cet état, surtout elle que rien ne semblait jamais atteindre... Mais pour l'heure, elle souhaitait juste pleurer, évacuer le tout, la présence et la chaleur de son frère lui firent du bien et après de longue minutes ses sanglots finirent enfin par se calmer quelques peu, sans pour autant que les larmes ne cessent de couler. La fourrure de l'encolure de son frère était trempée, mais elle doutait qu'il en fasse réellement cas...
Le jeune chasseur était toujours planté là, dans le silence de la grotte ou ne résonnait que l'écho des reniflement mouillés d'Irina. Il bougea ses oreilles, visiblement inconfortable devant cette situation inhabituelle, mais mourrait d'envie de réconforter sa sœur, elle qui d'habitude ne ratait jamais une occasion de blaguer. Il voulait revoir un sourire sur son visage, mais avait peur de se faire rembarrer, ou de faire quelque chose de mal. Finalement, une voix tremblante l'appela :
Aya, tu peux venir...
Le jeune mâle s’avança doucement, la tête basse en gémissant, et il vint s'allonger à côté du flanc de sa soeur, repliant ses ailes pour ne pas gêner celles d'Irina. Il continua à gémir, comme ses parents le faisait, puis lécha gentiment le visage d'Irina pour essayer ses larmes. Mais il semblait y en avoir des tonnes, et des tonnes, de ces larmes, et elles finirent par mouiller l'encolure d'Aymeric d'eau et de sel. Alors, il resta immobile, simplement présent, bien que la curiosité lui rongeait la poitrine et l'empathie lui tordait le ventre.
Finalement, il lui sembla que les sanglots de sa sœur se calmèrent un peu. Il pencha de nouveau la tête et lui lécha le museau, un gout salé sur la langue. Il demanda d'une voix douce, mais empreinte de malice :
Il s'est passé quelque chose pour que tu te transformes en fontaine ?
Il sourit faiblement, essayant de se convaincre lui-même de sa blague, mais il était inquiet. Sa sœur ne pleurait jamais, et si quelqu'un ou quelque chose l'avait blessée, alors il risquait très fort de se mettre en colère. Pour l'heure, il était seulement là pour l'écouter, si elle le voulait.
Il la laissa pleurer dans son encolure, sans rien dire, se serrant contre elle pour tenter de lui apporter du réconfort. Il fallut de longues minutes composées uniquement de larmes, de sanglots et de pleurs avant qu'elle ne parvienne enfin à se calmer un minimum...
Lorsque les sanglots se calmèrent enfin, son frère lui lécha le museau avant de demander :
—"Il s'est passé quelque chose pour que tu te transformes en fontaine ?"
Sa voix était emprunte de malice, une petite boutade pour détendre l'atmosphère. Mais au même titre que lui savait qu'il s'était sûrement passé quelque chose de grave pour qu'elle soit dans cet état, elle-même savait d'instinct que lui était très inquiet de la voir ainsi, que sa boutade n'était qu'une façade... Néanmoins, elle fit l'effort de lui offrir un léger sourire, tordu par le chagrin, il devait donc probablement plus ressembler à une grimace qu'autre chose... Elle inspira un grand coup et fini par se lancer... Tôt ou tard, elle devrait parler de toute façon, son frère ne se contenterait pas de la consoler sans avoir le fin mot concernant son état plus qu'alarmant :
—"Les mecs sont des crétins !"
Une nouvelle vague de larmes déferla. Elle ne pensa pas que son frère pourrait peut-être être vexé de sa constatation. A l'heure actuelle, il n'était pas un mec, il était son éponge à sanglot et rien d'autre... Elle attendit que la vague de sanglot passe avant de reprendre :
—"Tu connais Malekit, le jeune loup qui était en entraînement avec moi. Je t'en avais parlé, on s'entendait super bien et il me plaisait... Nos formations respectives à présent terminées, je me suis dis que c'était peut-être l'occasion de voir si c'était réciproque..."
La jeune garde s'était faite belle d'ailleurs. Elle avait détaché ses cheveux, choses extrêmement rare chez elle... Elle avait également prit soin de les coiffer et de les laver, ils brillaient et tombaient en cascades bouclées sur ses épaules et le long de son encolure. Elle avait pris soin de nettoyer sa fourrure et même de la lustrer, celle-ci brillait comme jamais auparavant. Irina n'était pas une louve sale par définition, mais un peu de poussière sur les poils, de la terre sous les griffes ne l'avait jamais dérangée, cela faisait parti de son métier et donc d'elle-même. Mais ce matin, elle avait fait un énorme effort et cela se voyait au premier coup d’œil...
—"Au début, j'ai vu de l'intérêt dans ses yeux et cela m'a fait plaisir... Puis tout à dérapé, il s'est comporté comme un goujat incapable de se contrôler et m'a sauté sur la croupe en moins de temps qu'il en faut pour dire ouf."
Un nouveau sanglot la secoua et elle attendit à nouveau de se calmer avant de reprendre :
—"Bien sur, je ne me suis pas laissé faire... Je lui ai mis une raclée et je suis partie sans un regard en arrière... Je suis venue me réfugier ici, dans ma grotte et tu m'y a trouvée..."
Le chasseur était patient, il laissa sa soeur reprendre son souffle entrecoupé par les sanglots, mais ne s'attendait pas à son exclamation :
"Les mecs sont des crétins !"
Il coucha les oreilles alors qu'elle éclatait de nouveau en sanglots. Il était partagé : est-ce qu'elle venait de l'insulter ? Mais cela ne devait pas être ça. Il se pencha pour la lécher encore, attendant qu'elle déverse tout son chagrin sur lui. Son exclamation rejoignait sa première idée : c'était sûrement lié aux chaleurs ... Mais il voyait mal sa sœur minauder devant un mâle. Cette idée même lui fit hérisser le poil. Non seulement sa soeur voyait quelqu'un, mais en plus il la faisait pleurer ? Cependant, il garda son calme. Il était là avant tout pour aider sa soeur.
"Tu connais Malekit, le jeune loup qui était en entraînement avec moi. Je t'en avais parlé, on s'entendait super bien et il me plaisait... Nos formations respectives à présent terminées, je me suis dis que c'était peut-être l'occasion de voir si c'était réciproque..."
Il hocha la tête, l'air renfrogné. C'était donc Malekit l'origine du problème. Un apprenti guerrier, qui était déjà fort et plutôt grand. Aymeric grinça des dents. Il avait envie d'aller lui chercher des noises, à ce petit .. Mais non, il ne savait même pas encore ce qui s'était passé ! Il resta attentif, et écouta.
"Au début, j'ai vu de l'intérêt dans ses yeux et cela m'a fait plaisir... Puis tout à dérapé, il s'est comporté comme un goujat incapable de se contrôler et m'a sauté sur la croupe en moins de temps qu'il en faut pour dire ouf."
Aymeric se redressa, la colère brulant dans son regard alors que sa sœur laissait échapper un nouveau sanglot endolori. Il avait tenté de la violer, ce .. goujat ? Alors qu'il avait gagné son coeur ? Aymeric souffla pour évacuer la pression, puis regagna son calme. Sa décision était prise : il irait s'expliquer avec Malekit. Peut-être que la mâle avait compris son erreur, peut-être pas. dans tous les cas, ce n'était pas un comportement acceptable, et Aymeric était assez grand pour gérer ça seul, sans les parents.
"Bien sur, je ne me suis pas laissé faire... Je lui ai mis une raclée et je suis partie sans un regard en arrière... Je suis venue me réfugier ici, dans ma grotte et tu m'y a trouvée..."
Aymeric coula un regard vers elle. Les pleurs avaient ébouriffé ses poils, mais il remarquait maintenant qu'ils avaient été lustrés, coiffés. Ses cheveux laissé lâches encadraient son visage de digne fille de beta. Malekit, avec son erreur, avait piétiné la confiance de sa sœur. Et Aymeric n'était pas d'accord avec ça. Cependant, il resta calme, d'un calme olympien même, continuant à rassurer sa sœur. Il lui parla d'une voix douce, rassurante :
Ce qu'il a fait est grave mais ce n'est pas de ta faute Irina.
Il lui lécha le museau alors que l'odeur des chaleurs lui chatouillait le museau. mais c'était sa sœur, ce n'était pas pareil. il le voyait plus comme une nuisance, comme avec les autres louves du camp. Seule Eris avait une odeur vraiment agréable à son museau. Il regarda Irina, un sourire calme et doux sur le visage.
Tu es très belle Irina. Tu vaux bien mieux que ce goujat qui ne sait pas se contrôler.
Il espérait qu'avec ces paroles, la garde se calmerait. Il ne voulait pas l'abandonner, la laisser seule alors qu'elle était dans cet état, mais il devait avouer que son sang bouillait dans ses veines. Ces chaleurs lui tapaient sur les nerfs, Eris lui tapait aussi sur les nerfs, il était à deux doigts de craquer, et ce loup qui bafouait la réputation, le nom de sa famille allait en subir les conséquences.
Les réactions de son frère furent diverses et variées au fil des paroles de la jeune louve au coeur brisé. Mais il resta près d'elle et l'écouta jusqu'au bout, ce qui fit un bien fou à la fille des bêtas. Tantôt elle sentit son regard triste se poser sur elle, tantôt elle sentit la fourrure de son frère se gonflé sous le coup de la colère. Mais rapidement, il se calmait et continuait de l'écouter. Lorsqu'elle eut enfin terminé, il s'adressa à elle d'une voix douce et rassurante qui lui fit du bien.
—"Ce qu'il a fait est grave mais ce n'est pas de ta faute Irina. Tu es très belle Irina. Tu vaux bien mieux que ce goujat qui ne sait pas se contrôler."
Il lui avait lécher tendrement le museau et la jeune garde offrit un timide sourire à son frère. [Contrôle des émotions : 74/100] Puis au final, elle se releva d'un bon et son regard se fit dur, froid, méprisant même. Mais pas à l'adresse de son frère. Non, pleurer et se lamenter ainsi, ce n'était pas elle, elle n'avait jamais été celle qui pleure et se lamente sur son sort, et ce n'est pas ce qu'elle voulait être. Elle était une dure à cuire, une warrior. Elle ne pleurait pas, elle défonçait le truc qui pourrait la faire pleurer !
—"J'en ai marre de pleurer. Il n'en veut pas la peine ! Aya, toi et moi, on a un truc à faire !"
Elle s'approcha de son frère et frotta son museau affectueusement dans son encolure. C'était sa façon de lui dire merci pour sa présence et son réconfort. Puis, elle lui fit un signe de tête et s'approcha de la sortie de la grotte. Elle regarda l'horizon, puis, elle se jeta en bas de la falaise. Une fois assez loin de l'entrée étroite, elle déploya ses ailes et remonta d'un seul coup vers le ciel. Elle attendit que son frère arrive, puis elle prit la direction du camp. Malekit allait payé pour l'affront qu'il lui avait fait !
Alors qu'il avait léché le museau de sa sœur, un sourire rassurant s'était dessiné sur son visage. Cependant, il s’effaça vite au profit d'une expression décidée, presque guerrière. Aymeric eut un léger mouvement de recul : il avait fait quelque chose de mal ? Il coucha ses oreilles, un peu inquiet. Sa sœur, bien que plus petite que lui, était clairement capable de lui mettre une pâtée s'il osait mal se comporter. En plus, elle pouvait parler aux oiseaux, ce qui terrifiait bien plus le jeune mâle qu'une énième défaite à la bagarre... Elle se leva, et il en fit de même, tenant à présent un petite distance entre elle et lui, attendant de voir ce qu'elle avait en tête.
"J'en ai marre de pleurer. Il n'en veut pas la peine ! Aya, toi et moi, on a un truc à faire !"
Elle lui donna un coup de museau dans l'encolure, et Aymeric sourit malicieusement. Lui aussi avait eut cette idée, il était convaincu qu'Irina voulait aller défendre son honneur en confrontant le mâle qui avait tenté sa chance avec elle aussi abruptement. Il découvrit ses crocs en un sourire plus carnassier : si elle n'y était pas allé, il serait allé se frotter à ce mâle si malpoli ! On ne venait pas déshonorer la famille Génésis aussi facilement, non mais !
Elle marcha jusqu'au bord, lui faisant un signe de tête, et se laissa tomber en déployant ses ailes. Aymeric galopa jusqu'à la sortie, et sauta dans le vide avant d'étendre ses ailes à son tour et de se mettre à planer en utilisant les courants ascendants. L'adrénaline se mit à couler dans ses veines, tant par le saut de l'ange qu'il venait d'effectuer que par le combat qui se profilait. A vrai dire, il comptait laisser faire Irina : il ne savait pas tellement combattre, et se mettre à deux contre un n'était pas très honorifique. Mais il serait là, et relaterait cette histoire avec tous leurs détails à Djama , et peut-être d'autres qui sait !
Ils planèrent et volèrent jusqu'au camp, et Aymeric décidé d'atterrir juste en marge du campement : il ne maîtrisait pas encore bien les atterrissages, faute d'entraînement, et ne tenait pas à rentrer dans quelqu'un par inadvertance. Evidemment, il suffit de le penser pour que cela arrive, et au lieu de toucher le sol avec la grâce et l'agilité qu'il aurait voulu, il arriva bien trop vite et se ramassa une fois encore dans la poussière. Il se releva en grommelant, puis secoua son corps et ses ailes ce qui eut pour effet immédiat de créer un grand nuage de poussière autour de lui qui se dissipa avec le vent. Il avait bien fait de viser en dehors du camp, personne ne l'avait vu à part Irina, et ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait échouer un atterrissage. Il se redressa, contusionné, mais la perspective de ce qu'ils allaient faire lui faisait oublier sa douleur. Il lança à sa sœur en la rattrapant :
"Alors on va faire quoi ma douce sœur chérie ?"
Il lui fit un clin d’œil en arrivant à sa hauteur, sachant pertinemment que l'appellation risquait de l'énerver. Surtout vu sa colère, et sa carrure qui tenait de leur père. Mais Aymeric aimait bien ça, agacer ses sœurs, surtout Irina qui avait plus le réflexe de se battre plutôt que de fuir.
Lorsqu'elle s'élança en bas la falaise, son frère suivi le mouvement. Elle avait néanmoins remarqué une légère peur dans les yeux de son frère, lorsqu'elle s'était levée en changeant d'humeur si abruptement. Irina n'était pas de ceux qui apitoient sur leur sort, même si c'était autorisé. Elle ne se reprochait pas son chagrin, ni le fait que son frère l'ait vu pleurer, il était bien le seul qui avait ce droit le cas échéant. Mais elle était une louve forte. Apitoiement et la tristesse, bien qu'autorisé, n'étaient pas faits pour durer chez elle. Elle n'était pas non plus pour la vengeance, mais Malekit avait bafoué son honneur et celui de la famille Genesis. Elle avait besoin de le lui faire comprendre pour faire le deuil de ce coup de coeur qui s'était soldé par un coeur en miette.
Alors qu'ils volaient ensembles, son frère se rapprocha et lui demanda :
—"Alors on va faire quoi ma douce sœur chérie ?"
Elle grimaça légèrement en entendant les termes employés par son frère pour la qualifier, mais elle ne fit aucun commentaire. Encore une fois, Aya avait beaucoup plus de droit sur elle que n'importe qui dans sa famille. Elle ignorait pourquoi c'était ainsi, mais elle était plus proche de lui que de n'importe qui d'autre... Elle tolérait et acceptait beaucoup de choses de sa part, en revanche, elle était encore plus méchante lorsqu'on s'en prenait à lui. Elle défendrait toujours toute sa famille, mais l'individu qui ferait du mal à Aya aurait de grandes chances de s'en tirer vivant... Elle avait failli aller voir Ignis, qui s'acharnait sur lui lorsqu'ils étaient petits. Mais finalement, Aya avait fait lui-même le travail et vu l'état de la démone, elle n'avait pas besoin d'en remettre une couche supplémentaire. Il avait su se défendre seul, et avait récupérer son honneur bafoué depuis des mois par cette démone.
Elle ne répondit pas à son frère, il devait bien se douter de ce qu'elle avait en tête, ou du moins en partie. Elle survola le camp mais ne trouva pas celui qu'elle cherchait. Elle plana ensuite en direction du terrain d'entraînement, mais il n'y était pas non plus. Elle survola ainsi les terres du Désert jusqu'à le trouver. C'est finalement dans le désert qu'elle le trouva. Seul. Dommage, elle aurait bien aimé quelques témoins pour colporter sa vengeance et son honneur retrouver...
Sa tristesse revint rien qu'en le voyant, mais elle la ravala et appela sa colère, sa rage, sa fureur d'avoir été ainsi traitée. Elle fut tentée de plongé en piquer droit sur lui, mais elle voulait venger son honneur. Il n'avait pas d'aile, ne pouvait donc pas se défendre en cas d'attaque aérienne. Si elle souhaitait récupérer son honneur convenablement, elle devait le faire à armes égales. Elle attérit donc à plusieurs mètre derrière lui et une fois au sol, elle signala sa présence :
—"MALEKIT ! Tu vas payé pour avoir oser bafouer mon honneur de cette façon ! Bats-toi !"
La jeune louve était en colère, mais elle n'était pas dénuée de raison et de capacité à réfléchir.
La journée avait bien commencée, pourtant. Mais Malekit savait exactement quel était le moment qui avait tout fait basculer. Le jeune loup marchait d'un pas lent, la tête légèrement basse, à la lisière du Désert. C'était bien un des seuls endroits ou personne ne pourrait le trouver, car la chaleur qui se reflétait sur le sable noir cuisait presque ses coussinets. Mais peu lui importait. Il leva le museau vers le ciel, comme pour poser une question : pourquoi avait-il fait ça ?
Elle était venu le voir, lui qui n'osait pas, qui n'avais jamais osé l'approcher de peur de la faire fuir avec ses mots. Elle était si belle, le soleil se glissant délicatement le long de ses longs cheveux presque typiques des Génésis, le pelage luisant, et cette odeur, cette odeur qui l'avait rendu fou ... Oui c'était bien cette odeur si entêtante qui lui avait fait perdre patte, et en un instant tout avait basculé. Sans même s'en rendre compte, il l'avait chevauchée. A cette pensée, un long frisson le parcouru malgré la chaleur. Heureusement qu'Irina était une louve forte, sinon qu'est-ce qu'il se serait passé ?
Malekit n'eut pas le temps de continuer sa reflexion, qu'un bruissement se fit entendre. Il se retourna vivement, sur les nerfs, avant de sentir en un souffle l'odeur puissante, fleurie d'Irina. Non, pas elle, pas maintenant ! Le sable soulevé se posa doucement, laissant apparaître les courbes franches de la guerrière. Il recula d'un pas, ouvrant la gueule, mais son regard ne pouvait quitter la belle louve des yeux. Son expression était presque terrifiante, déterminée et en colère.
"MALEKIT ! Tu vas payé pour avoir oser bafouer mon honneur de cette façon ! Bats-toi !"
Le loup ouvrit la gueule et bagaya, les oreilles couchées en arrière, mais se mit instinctivement en position de combat. Elle voulait se battre ? Maintenant ? l'idée même qu'elle soit de nouveau si près de lui l'empli d'une chaleur incontrôlable, mais également de peur. Il ne se reconnaissait plus. Cependant, Irina n'attendit pas qu'il mette de l'ordre dans ses pensées, et fonça sur lui à pleine vitesse. Il n'évita pas, peut-être par peur, ou par sens de l'honneur, et se prit la louve en plein torse. Déséquilibré, il fit quelques pas en arrière et de côté, avant de se remettre en position, la tête basse, mais l’œil toujours aussi perdu. Sans même qu'il puisse essayer de parler, de s'expliquer, de s'excuser, Irina déversa un torrent d'insulte à son égard, qui le figèrent, penaud. Il avait mérité chacun de ces mots, d'ailleurs rien ne pourrait racheter son comportement. La louve réattaqua, visant une de ses pattes, et il ne put pas l'éviter, trop déstabilisé. Il tomba au sol, le sable amortissant un peu sa chute et en un instant, Irina le plaqua par terre. Son odeur l'emplit de nouveau, bien plus puissante que tout à l'heure, et il sentit son corps entier se tendre vers elle, comme pour l'embrasser, la coller encore plus contre lui. Incapable de résister, il renifla et lâcha d'une voix presque gémissante :
Le loup semblait perdu quand Irina l'aborda, néanmoins, il se mit en position défensive et la louve chargea. Sa colère la poussait en avant, tel un buffle. Le martèlement de ses pattes sur le sol camouflèrent les balbutiements que le jeune guerrier émit. Et de toute façon, elle s'en fichait bien de ce qu'il pouvait dire ! Rien ne pouvait justifier ce qu'il avait fait !
Elle le percuta de plein fouet. Il ne chuta pas, mais fut grandement déséquilibré. Dès qu'elle entra en contact avec lui, sa colère lui fit débiter tout ce qui lui passait par la tête :
—"Tu es immondes ! Tu n'es qu'un goujat, un salaud, un connard, un porc ! Tu n'as aucun respect. Je vais te faire payer !"
Avant qu'il n'ait le temps de rétablir son équilibre, elle le faucha au niveau des pattes et il chuta au sol. Immédiatement, elle se plaça au-dessus de lui, les crocs dévoila, les oreilles bien avant, la fourrure hérissée comme jamais, un grondement sourd et menaçant sortait du plus profond de ses entrailles, une colère sourde brillait dans son regard. La belle Irina devait être terrifiante à l'instant... Mais le loup maintenu au sol ne prononça qu'une petite phrase, d'une voix presque gémissante :
—"Tu sens si bon ..."
Elle devait rêver ! Ce n'était pas possible. Il nâvait pas dis ça quand même ? Il n'avait pas osé pousser le vice encore plus loin ?! Elle hurla de rage, droit sur sa tronche puis libéra sa colère en ces mots qu'elle lui hurla à la figure :
—"EST-CE QUE TU TE FOU DE MOI ?! C'EST UN JEU POUR TOI ? CA TE FAIT PLAISIR PEUT-ÊTRE ? TU N'ES QU'UN PORC ET TU MÉRITERAIS QUE JE TE SAIGNES, MAIS CE SERAIT ENCORE MOI QUI SERAIT BANNIE POUR FAUTE GRAVE ! NE M'ADRESSE PLUS JAMAIS LA PAROLE, NE M'APPROCHE PLUS ET NE POSE MÊME PAS NE SERAIT-CE QU'UN REGARD SUR MOI, SINON, JE VAIS ME CHARGER DE T'EN FAIRE PASSER L'ENVIE, SALE PERVERS VICIEUX !"
La louve le libéra, dégoutée encore plus que ce qu'elle ne l'était déjà et s'envola sans un regard en arrière, laissant là le malotru. Elle ne savait pas si son frère la suivrait, ou bien s'il déciderait de remettre une couche sur le dos de Malekit et à dire vrai, à l'heure actuelle, elle s'en fichait pas mal. Elle attérit dans l'arène et commença à déverser sa rage et sa frustration sur un mannequin en bois servant aux entraînements solitaires. Le pauvre mannequin termina en miette. Heureusement qu'elle avait eu un tout petit peu de contrôle, ce qui lui avait permit de partir avant de réduire son ancien ami en charpie...
Si Aymeric avait senti son sang bouillonner en pensant à Malekit, cette sensation s'était bien vite calmée en l'apercevant face à sa sœur en furie. Il savait bien qu'Irina pouvait être un vrai ours quand elle le voulait, mais avait rarement pu la voir en action. Il était chasseur, elle était garde, et les trois frères et sœurs ne se battaient que très rarement. Aussi lorsqu'elle attérit, fière, devant le guerrier qui avait bafoué son honneur, Aymeric se plaça en retrait, la laissant regagner sa fierté.
Et le spectacle ne le déçu pas. Le pauvre mâle était visiblement déboussolé, mais accepta quand même le combat. Ce dernier fut bref, mais les paroles fleuries de la noble Génésis firent sourire Aymeric d'un air satisfait. Les parents n'étaient pas là, Irina se lâchait ! Elle eut vite fait de le soumettre, peut-être car il ne s'était pas vraiment battu, ou bien parce qu'elle était vraiment excellent, le chasseur n'avait pas l'oeil assez fin pour le voir. Cependant, il sembla lui dire quelque chose qui fit déferler sur lui un torrent ininterrompu d'insultes, faisant coucher les oreilles du sensible loup rouge. Lorsqu'elle eut finit, elle se releva et s'envola en une seconde, ne laissant que les deux mâles éberlués sur le terrain. Reprenant vite son assurance, Aymeric lâcha à Malekit, qui était resté prostré au sol le visage figé d’effroi :
Cheh
Il aurait probablement pu dire quelque chose de plus élégant, de plus cavalier ! "Ne t'avise plus de toucher un cheveux de ma sœur, malotru !" Cependant, il lui sembla qu'Irina avait fait ici la majeure partie du travail, lui n'était plus que là pour enfoncer le couteau dans la plaie. Lui jetant un dernier regard, il fit demi tour et s'envola également, sûr que par les airs le guerrier ne chercherait pas de revanche sur le frère pour ce que la sœur lui avait dit.