Cela faisait bientôt deux mois que Ragnar était revenu d'entre les morts et qu'il avait retrouvé sa famille. On lui avait fait le point sur les événements du clan et le loup avait été rassuré d'apprendre la disparition d'Akui, les pouvoirs avaient disparus mais étaient de retour à présent, il n'existait sur El plus aucun adepte coupable, plus que des innocentés, les solitaires refaisaient leur vie et tout allait bien. Le petit ange qu'il avait aidé et pour lequel il avait donné sa vie avait disparu, et on ne lui avait dis ce qu'il était advenu de lui.

Il était oncle, et grand frère, sa famille avait soudain triplé de volumes, ça le rendait content, mais Ragnar restait introverti, et n'était friand de longs contacts ou de longs discours.


Il avait retrouvé sa Verd, Ragnar avait compris que sa belle avait vécu jusqu'à sa résurection, un cauchemars vivant. Aussi faisait-il tout pour qu'elle laisse ce sombre souvenir derrière elle, il prenait soin de sa douce malgré sa maladresse en la matière. Mais fidèle à lui même, il agissait sans parler, toutefois il était avec Verd tout ce qu'il n'était pas ailleurs.


Il était devenu garde. Il ne voulait plus risquer sa vie sur le front en première ligne, c'était fini tout ça. Et si le pays était en paix rien ne promettait qu'il le reste jusqu'à la mort du loup. Toutefois l'armée lui plaisait, aussi il avait pu retrouver un rang assez semblable sans encombre.


Il était tard mais avec le printemps, la lumière ne déclinait pas encore. Ragnar revenait d'une longue séance d'étirement, une bonne proie en gueule. Il s'enfonça dans sa tanière et la laissa retomber au sol, Verd n'était pas encore là mais il l'attendrai. S'étirant les pattes en baillant, il s'allongea et posa la tête sur ses pattes en fixant l'entrée, ayant hâte de la revoir.

Il aperçu la silhouette de verd devant leur tanière et il se redressa en chopant la proie, prêt à lui proposer son repas. Mais sa compagne en décida autrement et il se résolu à lacher de nouveau son morceau pour se rallonger en l'assaillant de questions. Malheureusement pour sa compagne, le loup brun n'était pas chatouilleux le moins du monde, il leva même un peu la tête pour laisser plus de liberté à Verd dans son cou, de sa voix vibrante, il en profita pour répondre.



Il avait décidé de mettre sous silence son vieillissement accéléré. Il fini par passer la truffe dans la chevelure de sa louve, il avait eu mal quand il avait appris l'extrême dépression dans laquelle elle avait été plongée, et la voir ainsi le faisait se sentir pousser des ailes, il voulait aller plus loin avec Verd sans savoir ce qu'elle en pensait.

Il sourit en soufflant, cette idée de passer du temps loin de tout avec elle lui était très agréable. Il hocha la tête et poussa la proie dans un coin, ils la mangeraient en rentrant. les chuchottements de Verd le firent frissoner, et il la poussa, les firent rouler tous deux, pour se retrouver sur elle. il plongea son regard de feu dans celui de sa princesse, et leur museau se touchèrent. Il ne dit rien et profita de ce contact frissonant.


Après quelques instants qui parurent une éternité, il se releva pour se diriger vers la sortie. Il allait l'inviter à le suivre quand il se figea, avait elle lu dans ses pensées? Il se retourna pour lui faire face, la releva tendrement mais toutefois sans douceur extrême. Puis il posa sa tête sur le front de Verd et avança jusqu'à la faire reculer contre le mur de leur tanière. Là, il se pressa contre elle pour fourrer sa truffe dans le pelage de la grise. Il était presque tremblant. il ne sentait pas le bonheur lui monter à la tête, peut être ne réalisait-il pas, mais la proposition de sa louve l'atteignait loin. Il murmura, chuchota presque.


avoir des enfants, de lui et elle qui couraient partout. La peur d'être comme son père avait pu disparaitre un peu en voyant la mère qu'était sa soeur, qui avait pourtant vécu plus longtemps sous le joug de leur paternel. Il avait vu les regards d'amour que lui avaient lancé ses enfants, peut-être aucun de ces trois là ne se rendaient compte qu'ils s'aimaient tant, mais Ragnar l'avait vu.

Ragnar balbutia et s'écarta, hésitant. Il avait sans doute laissé trop parler son corps et son désir, mais il sourit rapidement pour rassurer sa louve. Il la laissa venir vers lui et il lui lécha la joue.



il lui mordilla l'oreille pour la chatouiller puis se retourna et sorti ,prenant une grande inspiration, chassant la tension de son corps. Il avait tant attendu verd que la nuit tombait presque, le ciel était magnifique teinté de rose et de feu, les étoiles perçaient déjà d'un côté. Il admira le ciel longtemps.


il reporta son attention sur sa louve, sa magnifique louve. Comment pouvaient être leurs futurs petits, magnifiques certainement, car Verd leur donnerait toute sa beauté. Il caressa sa joue, passa sa truffe sur les profondes cicatrices de sa louve en fermant les yeux. Murmurant si bas les mots d'amour qu'il avait pour elle.