RP effectué au Puits aux Voeux

RAHAWK

Les chaleurs étaient de retour. Le fils de Gothic s'était donc éloigné des tanières. Imryu avait ses petits, elle n'était pas concernée, il n'avait donc pas de raison de rester pour exploser l'autre poulet. Lydia et Kuma, au contraire, dégageaient une odeur puissante. La vieille louve aveugle ne l'intéressait pas, elle était laide en plus d'être une caverne. Quand à la fille d'Imryu, l'idée même de la toucher le répugnait. Il était déjà un adulte accomplis quand elle avait vu le jour au château. Il avait participé à son éducation. Il avait donc quitté sa tanière le temps que l'odeur disparaisse.

Il n'en restait pas moins extrêmement frustré. Pendant a chasse aux adeptes, il avait mis les louves de coté. Mais maintenant, il avait maintenant 5 ans et n'avait jamais eu l'occasion de couvrir une femelle. Il estimait pourtant qu'il était un excellent mâle pour n'importe quelle solitaire. Il était fort, ses petits profiteraient des gènes de la famille Gothic. Bien sûr, s'il ne connaissait pas la femelle, il n'aurait probablement rien à battre de l'avenir de la louve et de sa progéniture.

Il fallait reconnaître qu'il était aussi exigeant. Il ne voulait pas de n'importe quelle louve. Il en voulait une qui ait du mordant. Une qui puisse lui tenir un peu tête. Au fond il ne voulait pas vraiment d'Imryu. Cependant, il considérait qu'elle lui appartenait, c'est pourquoi il n'hésiterai pas à se battre pour ses prochaines chaleurs. Qu'elle comprenne sa place.

Il avait marché jusqu'au puits aux voeux. Ici, il faisait doux malgré la rudesse de l'hiver. Puisqu'il avait dû laisser sa tanière pour quelques jours, autant être dans un endroit où il pouvait dormir à la belle étoile. Et il pourrait en plus s'allonger dos contre les pierres.

Depuis l'histoires aux terres maudites. Anvie avait perdu un peu de temps. sentant ses chaleurs arriver, elle préféra se dépêcher d'aller au cimetière puis de s'en éloigner. C'était une période où même la présence de son oncle Jeff pouvait la déranger.
Pas qu'elle s'imaginait le voir tenter quoi que ce soit à son égard. Mais elle se savait naturellement à cran. Et son caractère parfois explosif ne faisait pas vraiment bon ménage avec les tombes et le calme du cimetière, ça, il lui avait explicitement fait comprendre.

Râlant un peu alors qu'elle dut s’éloigner de sa tanière habituelle, surtout en cette période où elle se sentait capable de se foutre sur la tronche de n'importe qui. La jeune louve se dirigea instinctivement vers les terres maudites. Peu étaient les solitaires assez fou pour chercher à la suivre dans la forêt des rêves bleues. Si tout les solitaires passaient par là. Mieux valait malgré tout éviter de se faire trop remarquer.

Au bout de quelques jours, elle arriva finalement à proximité du puits aux vœux. C'était un endroit calme. En général peu de loups y passaient et cela pour son plus grand bonheur. Car doucement, alors qu'elle traversa la plaine. Anvie pu apercevoir le soleil commencer à se coucher au loin.

Finalement cet endroit n'était pas si mal. perdu au milieux des clans, certainement assez pour éviter des avances de quelques prétendants opportunistes.
La grise huma doucement l'air, assez attentive, elle chercha du regard un coin assez calme. Elle avait besoin d'une tanière où passer le prochain mois et elle espérait en trouver une assez confortable...quitte à en chasser son occupant actuel.

Vagabondant doucement sans forcement chercher à se faire discrète, la louve ne remarqua pas spécialement de présences aux alentours. A ce moment précis, tout ce qui lui importait était de trouver sa nouvelle demeure provisoire.

RAHAWK

le mâle avait un peu maigri depuis sa dernière rencontre avec son petit frère. Il n'en gardait pas vraiment un bon souvenir. Il avait mis en perile le fragile équilibre qui lui permettait de ne pas rentrer en conflit ouvert avec son ancienne victime. La confiance qu'avait son frère en lui était passée de dieu vivant à probablement sombre déchet demoniaque. Il regrettait que ce ne soit pas Nils qu'il ait croisé ce jour là. Il aurait probablement beaucoup mieux réagit que son frère chasseur. Il lui ressemblait plus de ce qu'il avait pu en voir.

Il espérait que l'hiver toucherait bientôt à sa fin, histoire de se remplumer un peu. Il flaira le sol à la recherche de rongeurs. Il trouva la piste d'un rat. A peine de quoi lui fournir de l'énergie pour bouger une oreille... Il suivit néanmoins la trace fraîche.

Il venait de trouver le terrier du rongeur quand une odeur doucatre chatouilla sa truffe. Ses oreilles se dresserent instantanément alors qu'il relever la tête pour observer les alentours. Une femelle en chaleur traînait dans le coin. Elle devint tout de suite bien plus intéressante que le rat.

Reposant la truffe au sol, il suivit la piste de la louve inconnue. Ils avaient dû se croiser car il revenait sur ses pas. Il devia de la direction du puits. Elle n'était pas allée faire un vœux. Au fur et à mesure qu'il avançait l'odeur se faisait plus forte, et, plus ténue que celle des hormones, l'odeur de la louve elle même lui parvint.

Le grand mâle sourit. Non seulement une femelle était en chaleur à proximité, mais en plus il se trouvait que c'était la cendrée qu'il convoitait. Il ne tarda pas à l'entendre, elle ne prenait aucune précaution.

Sortant de hautes herbes, il la découvrit, visiblement à la recherche de quelque chose.

Anvie...

Sa voit était encore plus rauque que d'ordinaire alors que les hormones de la louve impregnaient tout l'air autour d'elle, saturant son cerveau de promesses délicieuses.

Complètement focalisé sur son objectif. La louve ne tarda à trouver ce qui semblait ressembler à une vieille grotte abbandoné. Ce n'était peut être l'endroit le plus spacieux mais il avait le mérite d'abriter du vent et de protéger de la pluie.
Parfait pensa t-elle !
S'avançant alors d'un pas délicat vers sa nouvelle demeure provisoire. La queue d'Anvie battit doucement l'air, assez contente de sa trouvaille sans forcément faire attention à l'odeur qu'elle pouvait rependre. Après tout, il n'y avait presque aucun loup ici en cette saison. Du moins, elle le pensait.

Anvie...

Une oreille se relevant à une voix rauque qu'elle ne reconnu pas tout de suite. La louve sentit ses babines se relever par réflexe, jusqu à qu'elle se retourne pour voir son propriétaire.
C'était Rahawk. Le voyant comme un piquet en face d'elle, elle roula des yeux en poussant un long soupir.
De tout les mâles sur qui elle aurait pu tomber et éclater en vitesse. Il avait fallut que ce soit lui.

"Rahawk.."

Son regard semblant incrédule. Elle pencha doucement la tête. Un sourire narquois révélant ses crocs se dessinant alors sur son visage

"tu es bien loin de tes tanières très chers. Compte pas sur moi pour te raccompagner"

En sentant son odeur arriver à ses narires. Elle préféra rester à une distance raisonnable. C'était une période disait on où les louve perdaient parfois la tête. Et si la perspective de passer du bon temps, surtout avec une brute comme Rahawk ne lui déplaisait pas. Elle était en revanche beaucoup moins amusé en pensant aux risques de se retrouver à élever des louveteaux.
Certaines louve rêvaient de famille et d'amour mais la fossoyeuse ne rêvait que de désirs éphémères et d'indépendance.
Un silence un peu gênant alors qu'elle sentit son regard dériver un peu sur le corps du bourreau. Elle secoua la tête, se forçant à penser à autre chose avant de répondre un peu plus sèchement.

"si c'est la question que tu te poses. Non, cette grotte n'est ni libre, ni à partager"

RAHAWK

Anvie se retourna, babines retroussées, mais elles retombèrent quand elle croisa son regard. Elle semblait être nimbée d'une aura divine. Foutues hormones, il était en train de se laisser avoir. Hors de question qu'elle puisse faire de lui un petit toutou d'un seul regard. Il agita les oreilles, incapable de détourner les yeux.

Rahawk. Tu es bien loin de tes tanières très chers. Compte pas sur moi pour te raccompagner

Elle avait la tête légèrement inclinée, un sourire narquois vissé sur le visage. Son oeil jaune-orangé apparaissait entre les mèches blondes qui caressaient son museau. Il s'ébroua, retrouvant un minimum de contrôle sur lui même.

si c'est la question que tu te poses. Non, cette grotte n'est ni libre, ni à partager

Rahawk fit un pas vers elle. Il n'avait pas manqué son regard trainant sur son corps. Si lui était hautement perturbé par sa délicieuse odeur, elle aussi. Il roula les muscles de ses épaules et de son poitrail. Il se foutait royalement de la grotte, dormir dehors n'avait jamais été un problème pour lui. Il devait lui faire comprendre qu'il était là pour elle. Et qu'il se battrait pour l'obtenir.

C'est toi que je veux.

Il avait choisi la méthode cash, ses yeux brulant s'attardant sur chaque courbes et chaque marquages de sa fourrure lustré.

Ne reculant pas forcement mais n'étant pas spécialement convaincu ou plutôt rassuré en voyant Rahawk avancer vers elle en roulant des mécaniques. la louve planta ses griffes dans la terre meule. la réponse du bourreau quand à elle fut plus que directe

C'est toi que je veux.

Tout façon il suffisait de voir son regard pour le comprendre. Ces yeux qui la dévorait au point que cela pouvait en devenir un peu malaisant.
Plissant alors des yeux, le museau légèrement relevé, fier. Elle prit toutefois la maladresse d'avancer un peu vers lui.
C'était peut être l'intercation de la dernière fois qui lui avait donné trop de confiance au point d'en oublier la menace qu'il représentait. Ou encore s'agissait il de ces foutus hormones qui la poussait à agir ainsi.

Mais le fait est qu'elle s’avança alors, passant proche de son visage, caressant alors sa nuque de sa queue sur son passage avant de faire le tour, passant dans son dos.
Anvie était déjà quelqu'un de naturellement taquin, mais en cette période tout devenait pire.

Sur son visage s'affichait un sourire toujours aussi mauvais qu'amusé. Et bien que la solitaire était naturellement nonchalante. Ses pas avaient quelques chose de plus félin.

Elle leva alors un sourcil, lançant presque dans un défit ?

Et qu'est ce qui te dit que moi je te veux ?

Elle releva les oreilles, s'asseyant tranquillement alors qu'elle ajouta avec un peu plus d' honnêteté

Ne te méprend pas, je suis pas de ces louves qui rêvent de s'occuper d'une progéniture. Ce n'est pas pour rien que je m'isole ici. Toujours aussi souriante, elle montra alors ses crocs,, semblant indirectement un peu plus menaçante Ou que je me débarrasse des mâles un peu trop determiné

RAHAWK

La louve n'avait pas reculé à son approche. Une lueur de doute et d'incertitude passa dans ses yeux (67/100). Allait elle dans son sens où refusait-elle juste de céder du terrain ? Il savait qu'en théorie, si certaines louves étaient très faciles lors de leurs chaleurs, d'autres pouvaient être de véritables démones. Il y avait rarement un juste milieu. Et Anvie était à coup sûr une louve de la deuxième catégorie.

Il se tendit légèrement, elle releva le menton, fière, le jaugeant, les yeux plissés. Cette attitude la rendait incroyablement belle aux yeux du mâle. Il ne voulait pas d'une carpette, même si ça ferait l'affaire une fois en passant. Il voulait une vrai louve. Une vraie solitaire. Une vraie guerrière. Une louve qui lui donnerait un tant soit peu de fil à retordre. La chaleur dans son ventre s'amplifia.

Elle avança vers lui, mais au lieu d'afficher une attitude séductrice et pleine de confiance, il se tendit d'autant plus (69/100). La louve était imprévisible et depuis son expérience sous la houlette d'Akui, il avait appris à ne se fier à personne.

Elle continua d'avancer vers lui, souriante, prédatrice. Elle passa à quelques millimètres de sa truffe. Sa queue lui caressa la nuque et il frissonnant. Quand elle passa dans son dos cependant, il ne put s'empêcher de dévoiler les crocs et de gronder (66/100). Il avait horreur de se sentir menacé. Ils dansaient sur une corde raide qui risquait de se rompre à chaque pas. Par viendraient-ils à la traverser ensembles ? Qui basculerait le premier dans le vide de la colère ? Elle finit par s'éloigner pour s'asseoir non loin de lui, mais laissant tout de même une petite distance de sécurité entre eux.

Et qu'est ce qui te dit que moi je te veux ?

Malgré lui ses oreilles se couchèrent en arrière. Il s'était attendu à beaucoup de chose. Mais jamais à ne pas être à son goût. Mais elle continait de sourire, comme si elle le testait. Elle voulait voir l'effet de ses paroles sur lui. Il fronça légèrement les babines. Il avait autant envie d'elle que de planter ses crocs dans sa chair pour la punir de jouer avec lui.

Ne te méprends pas, je ne suis pas de ces louves qui rêvent de s'occuper d'une progéniture. Ce n'est pas pour rien que je m'isole ici.

Ses babines recouvrirent ses crocs, elle avait été honnête avec lui. Bien que l'idée de la progéniture ne l'avait même pas effleuré.

Ou que je me débarrasse des mâles un peu trop déterminés.

Il n'en doutait pas. Mais il ne doutait pas non plus que les males en question ne soient pas du tout de son calibre. Pensait-elle pouvoir se débarrasser de lui ? Il dévoila de nouveau ses épais crocs de sabre. A vrai dire, alors qu'il était perturbée par ses effluves, c'était probablement le meilleur moment pour s'y essayer. Mais elle parlait trop et n'écoutait pas assez son instinct. Le sien lui disait qu'elle était faite pour lui. La seule louve digne de lui parmi ces faux solitaires. Il avança vers elle. D'abord légèrement incertain. Puis il secoua la tête et repris avec plus d'assurance.

Il approcha sa truffe de la joue de la louve les crocs toujours légèrement dévoilés, au cas où. Il huma son parfum entêtant. Puis comme elle l'avait fait pour lui, il tourna doucement autour d'elle, dévoilant toute la puissance de son corps taillé par et pour la guerre. Quand il eut finit le tour, il s'assit juste en face d'elle.

Avec moi, t'es petits risqueront rien. Tu seras pas seule et quand ça te fera chier de t'en occuper t'auras qu'à me les confier.

Il haussa les épaules. Il n'aimait pas spécialement les mioches mais il avait déjà partiellement élevé Lydia en plein milieu des adeptes. Une idée lui traversa néanmoins l'esprit s'il avait des petits il voudrait les protéger, bien plus qu'il ne protegeait déjà ses frères et sœur. Il était assez puissant pour le faire.

Je pourrais t'offrir ce dont on a privé ta mère. Je pourrais mettre le monde à tes pattes si tu le voulais.

Un sourire carnassier étira ses babines. Il était fait pour la guerre. Lui donnerait-elle l'occasion de verser à nouveau le sang de loup ?

Rahawk ne semblait pas si confiant qu'il l'aurait souhaité. il avait toujours autant de méfiance envers elle, et ça, certainement personne aurait pu y faire grand chose.
Lorsqu'il montra les crocs, Anvie en fit de même. Elle n'avait plus autant peur de lui qu'à l'époque. Elle n'avait plus peur de se jouer de lui. Elle ne craignait plus vraiment le bourreau de l'époque, et ça, elle savait très bien que ce n'était clairement pas quelque chose qu'il appréciait, mais elle s'en fichait bien.

Lorsqu'il s'approcha d'elle, venant lui poker la joue de sa truffe. Elle refréna de justesse l'envie frénétique qu'elle avait de pouvoir à son tour planter ses crocs dans sa chaire.
Lui, avait pu la mordre et la torturer pendant de longs mois sans jamais qu'elle puisse se venger. Et alors qu'un souvenir de son calvaire lui revint en tête, il fut un peu flouté d'un plaisir aussi étrange que malsain tandis qu'il se colla à elle, frottant leurs fourrures l'une contre l'autre.
Foutus chaleurs.
Comme si ces dernières voulaient lui rappeler quand le bourreau l'avait sous sa grappe. Quand il pouvait se permettre de la dominer sans qu'elle puisse vraiment y résister. Elle eut un léger frisson à ce souvenir.
Et pourtant, Anvie savait qu'elle ne faisait pas partit de ces louves.

Avec moi, t'es petits risqueront rien. Tu seras pas seule et quand ça te fera chier de t'en occuper t'auras qu'à me les confier.

Lorsqu'il reparla des petits. Lui disant qu'il pourrait s'en occuper. Anvie le regarda d'un air suspicieux. Bien des mâles faisaient de telles promesses avant de disparaître. Elle même si elle avait été un mâle en aurait fait de même. Elle se doutait bien que ce désir horripilant était le même des deux bords. l'un avait juste plus de conséquences que l'autre.

Je pourrais t'offrir ce dont on a privé ta mère. Je pourrais mettre le monde à tes pattes si tu le voulais.

Lui rappeller sa mère fut certainement ce qui ajouta un peu plus d'huile sur le jeu. Toutefois, elle se retint de lui sauter dessus, se contentant de planter ses griffes dans la terre, serrant un peu plus fort pour resister à ce mélange bizarre d'envie et de colère.

Tous connaissaient d'elle la vipère brutale qu'elle pouvait être, mais personne semblait savoir qui avait été réellement la fille du cimetière. Encore moins un loup qui avait de lui même tué sa mère.
Il l'avait vu craquer plusieurs fois alors qu'elle n'était encore qu'une adolescente à ses pattes, il l'avait certainement plus vu craquer que n'importe qui d'autre.
Aussi, son museau se froissa une nouvelle fois

Je vous connais bien, vous, les loups et vos promesses elle ajouta avec impudence Je me doute pas que tu me trouve désirable, tout comme tu sembles connaitre tes qualités en tant que mâle solitaire ... Mais je ne suis pas de ces connes qui vont croire les moindres promesses. Tu semblais me trouver sanguinaire face à ton frère Elle marqua un cour arrêt, roulant des yeux avant d'ajouter avec toujours autant de flegme Mais en attendant, tu m'as mordu plus de fois que je n'ai pu le faire. C'est a se demander le plus frustré de nous deux.

Le regardant avec un léger sourire cynique. Elle commença à s’éloigner sans pour autant lui tourner le dos. Elle n'était pas assez bête pour le faire. Après tout, elle se doutait bien que ces paroles ne plairait pas à Rahawk.
C'était contre les règles des solitaires. Une louve qui refusait un mâle qui avait tout et qui allait contre son propre instinct, son propre désir. Anvie était peut être une brute mais elle ne se laisserait pas faire.
Hors de question de porter, s'occuper et élever des louveteaux d'elle même. Jeff savait certainement mieux qu’elle ce qu'étais une véritable mère.

RAHAWK

Anvie ne le crut pas. Sans grande surprise. Il n'etait sûrement pas le premier a lui promettre cela. Néanmoins, il etait probablement le seul qui soit sincère avec elle. Pour n'importe quelle autre louve, ces mots n'auraient été que du vent. Mais tout le ramenait inlassablement à la fille du cimetière. Elle decouvrit les crocs et cracha le venin qu'elle avait gardé en elle jusqu'à présent.

Ses paroles firent un echo douloureux à la conversation douloureuse qu'il avait eu avec son petit frère quelques jours plus tôt. Son estomac se serra. La posture de la femelle le fit gonfler sa fourrure alors qu'il répondait instinctivement à la menace. Anvie etait dangereuse. Elle pouvait le tuer. Et elle avait le goût de la vengeance, il avait pu la voir chasser l'adepte, elle y avait mis autant de passion que lui-même.

Elle s'eloigna de lui. Il resta assis. L'odeur des chaleurs ne lui semblait plus si attrayante alors qu'un goût de cendres envahissait sa bouche. Il fronça le museau et tira la langue pour essayer de s'en defaire. Il se leva. Il ne voulait pas la soumettre. Une louve qui lui tenait tete lui plaisait bien plus.

Anvie. Que crois-tu qu'etait mon pouvoir ?

Elle ne pouvait le savoir. Il ne l'avait jamais utilisé sur personne dans les geoles et apres la disparition d'Akui, il en avait été libéré. Finalement, une seule de ses victimes en avait fait les frais. La première. Le premier qui ait osé lever la patte sur un membre de sa famille.

J'ai torturé des dizaines de loups. Bien peu sont morts. Pourquoi ? Parce que je faisais en sorte de vous garder en vie. Je ne sectionnait pas d'artere, si je brisait des os, je les brisais net pour qu'ils se ressoudent bien. Je n'ai pas tranché de tendon. Je vous ai fait hurler, pour qu'Akui ne s'intéresse pas plus a vous. Les plus faibles sont morts oui. Mais quand le moment venait, je les achevait sans souffrance. J'ai planté mes crocs dans ta chair, mais tu n'as aucune séquelle physique.

Elle était celle qu'il avait le plus épargné. Elle avait souvent craqué et à chaque fois qu'elle avait manqué de perdre l'esprit, il lui avait offert une image rassurante. Souvent c'etait la lune. Parfois, c'etait simplement de faire taire les loups du Désert qui l'insultaient copieusement.

Avec mon pouvoir, j'aurai pu decupler toutes tes souffrances et en plus y prendre mon pied. Mais je ne l'ai pas fait. J'ai lutté chaque jour contre mon pouvoir, chaque putain de seconde j'avais envie de vous faire hurler encore plus fort. Tout mon corps hurlait et reclamait votre souffrance. Je l'ai muselé, combattu au plus profond de moi. Aucun de vous ne serait là pour en parler si j'y avais cédé.

Lui aussi avait souffert de son propre pouvoir, son corps lui avait fait ressentir toutes les douleurs qu'il aurait voulu imposer à d'autres. Elle l'avait vu dépérir. Quand la guerre avait enfin cessé, son poil avait terni, et il avait perdu en masse musculaire. Il etait toujours très imposant, mais pas comme aujourd'hui.

Tu es dangereuse. Chaque fois que je te croise je sais que tu pourrais me tuer. Je t'ai vue te venger. Malgré tout, tout me ramène inlassablement vers toi.

C'en etait presque magnétique. Quelques soient les déplacements, ils finissaient toujours par se recroiser. Et plus il la croisait, moins il pouvait penser à autre chose qu'à elle. Si ça continuait il finirait par en devenir totalement fou. Il se dressa sur ses postérieurs et tendit les anterieurs vers elle.

ALORS !? QU'EST CE QUE T'ATTENDS ?! VIENS TE VENGER, PLONGE TES CROCS DANS MA CHAIR !

Il avait en partie hurlé pour se donner le courage de s'exposer ainsi. En partie pour évacuer sa colère.

Sentant qu'il ne bougea pas. Un peu détendu malgré tout qu'il ne grogne pas et ne cherche pas à se jeter sur elle. La fourrure de la louve s’apaisa. Continuant sa route tandis qu'elle entendu de nouveau la voix du solitaire s'adresser à elle

Anvie. Que crois-tu qu'etait mon pouvoir ?

Son oreille tiquant à sa phrase, la louve daigna regarder derrière elle alors qu'elle s'arrêta. Le laissant continuer.

J'ai torturé des dizaines de loups. Bien peu sont morts. Pourquoi ? Parce que je faisais en sorte de vous garder en vie. Je ne sectionnait pas d'artere, si je brisait des os, je les brisais net pour qu'ils se ressoudent bien. Je n'ai pas tranché de tendon. Je vous ai fait hurler, pour qu'Akui ne s'intéresse pas plus a vous. Les plus faibles sont morts oui. Mais quand le moment venait, je les achevait sans souffrance. J'ai planté mes crocs dans ta chair, mais tu n'as aucune séquelle physique

Regardant ses antérieurs, soufflant un peu alors qu' elle vu les cicatrices qui s'y dessinait depuis maintenant des années, elle se lécha la truffe. Son oreille tiquant un peu agacé bien qu'elle n'osa pas pour autant le couper.

Avec mon pouvoir, j'aurai pu decupler toutes tes souffrances et en plus y prendre mon pied. Mais je ne l'ai pas fait. J'ai lutté chaque jour contre mon pouvoir, chaque putain de seconde j'avais envie de vous faire hurler encore plus fort. Tout mon corps hurlait et reclamait votre souffrance. Je l'ai muselé, combattu au plus profond de moi. Aucun de vous ne serait là pour en parler si j'y avais cédé.
Plissant les yeux, ne sachant pas trop comment réagir à ça. Elle soupira toutefois, sa queue battant l'air un peu agacé malgré tout. Elle s'arrêta, faisant une moue face à sa tanière avant de se retourner vers le bourreau tandis que ce dernier reprit parole. Avec du recul c'était peut être la première fois qu'il lui parlait autant.

Tu es dangereuse. Chaque fois que je te croise je sais que tu pourrais me tuer. Je t'ai vue te venger. Malgré tout, tout me ramène inlassablement vers toi.

Oh que oui, Anvie avait tué pour se venger. Elle avait massacré bien des adeptes. Elle leur avait fait regretté leurs sales actes. Et si jusqu'à maintenant elle avait toujours considéré Rahawk comme une de ses potentielles proies. Aujourd'hui, les paroles du solitaire instaurèrent un doute dans son esprit pourtant sans faille.

ALORS !? QU'EST CE QUE T'ATTENDS ?! VIENS TE VENGER, PLONGE TES CROCS DANS MA Chair !

Alors qu'à sa grande surprise, le bourreau s'exposa complètement face à elle. Hurla de plus belle. Les oreilles d'Anvie se couchèrent, la poussant a révéler ses crocs dans un grognement agressif.
Ce n'était pas en essayant de la provoquer qu'il aurait ses faveurs. Rahawk s'était ouvert à elle. Mais est ce qu'elle serait seulement assez forte pour en finir maintenant ?

Alors qu'elle sembla hésiter, la louve s'arqua sur ses pattes prenant de l'élan pour se jeter de toute ses forces sur lui, le forçant alors à basculer en arrière. Elle écrasa ses épaules de ses épaisses pattes d'ours. Les crocs à quelques centimètres de son museau. De son œil orangé brûlait une lueur plus que menaçante.
C'était ça l'image qu'aurait du avoir la fille de Zal.
Ne le quittant pas des yeux, semblant prête à mordre si il avait l'audace de se débattre ou de riposter, elle fit tinter sa voix. Chaque syllabes montrant bien en évidence ses armes alors qu'elle garda le museau froissé.

"c'est donc ça Rahawk ?! T'es le puissant guerrier qui se laissa tuer par l'amour ?! "
elle eut un rire désabusé, ne le lachant pas du regard
"laisse moi rire.. Tu sais très bien que personne ne t'aimeras, tout comme personne ne m'aimeras jamais.
Si m'a mère m'a bien enseigné une leçon, c'est qu'on pourra changer ce que l'on est."

Elle lâcha alors un soupir, libérant le loup de ses pattes. Alors qu'elle se sentit pendant un moment trop lâche pour le déchiqueter

" je continue de me mentir à moi même. Mais je reste la fille de Zal. Et tu restes Famine. Ces terres n'ont pas besoin d'une engeance comme la notre"

Peut être qu'un fond de regret résonait dans sa voix. Mais Anvie n'avait connu que violence et haine. Maintenant que ses frères étaient partit. Bien des loups se sentaient plus rassuré de s’aventurer au cimetière. Si elle avait été l'erreur de sa mère. Celle de permettre à Zal de revivre au travers de ses pattes. Elle, ne recréerais pas cette dernière.

RAHAWK

Son coeur battait à lui sortir de la poitrine alors que la louve s'elança sur lui, furieuse. Se preparant à l'impact, il ferma les yeux et serra les crocs. Il ne devait surtout pas répondre. Il ne voulait pas mourir, et il faisait le pari fou qu'elle ne voulait pas vraiment le tuer. Elle le percuta violemment, l'air fut expulsé de ses poumons et grogna sous la puissance du choc.

Quand il rouvrit les yeux, les epaisses pattes de la louve appuyaient sur ses épaules, le plaquant au sol. Ses crocs luisant claquaient au dessus de sa truffe. Son coeur s'accelera sous le regard brûlant de la louve. Il ne bougea pas. Il acceptait cette position. A son corps défendant, tout son corps tremblait d'envie de réagir, mais il avait appris à refuser à son corps ce qu'il voulait. Au prix d'un caractère irascible.

c'est donc ça Rahawk ?! T'es le puissant guerrier qui se laissa tuer par l'amour ?!
Laisse moi rire.. Tu sais très bien que personne ne t'aimeras, tout comme personne ne m'aimeras jamais.
Si m'a mère m'a bien enseigné une leçon, c'est qu'on pourra changer ce que l'on est.

Elle rit, mais un rire désabusé. Elle se retira et il se redressa tout en restant couché. Il grogna. Il refusait de voir les choses sous cet angle. Il refusait qu'il n'existe personne qui lui corresponde.


Je continue de me mentir à moi même. Mais je reste la fille de Zal. Et tu restes Famine. Ces terres n'ont pas besoin d'une engeance comme la notre

Il se releva plein de colère, la fourrure gonflée.

J'en ai rien à foutre de ton père ! Rien à foutre d'avoir été Famine. Je sais pas si je t'aime, mais je sais que tu ne me tue pas. Je sais que je me retrouve toujours sur ton chemin.

Il se rapprocha d'elle, ne craignant plus qu'elle essaye de le tuer. Elle en avait eu l'occasion et ne l'avait pas fait. Au pire elle le mordrait, ce qui n'etait de toute façon pas pour lui deplaire. Néanmoins il ne la brusqua pas, il frôla de nouveau sa fourrure, mais sans séduction.

Je ne peux pas me soustraire à ta présence. Je ne sais pas ce que j'eprouve. Tu es belle, tu es intelligente et tu es forte. J'sais pas si on peut dire que je t'aime. Mais j'aime bien être avec toi, pour ce que ça vaut. Si t'aime bien être avec moi aussi, je peux respecter les promesses que je t'ai faite et toutes celles que tu sauras me soustraire à l'avenir.

Il avait prononcé ces derniers mots sur un ton taquin. Les fragrances de la louve revenaient lui chatouiller la truffe. Mais il ne fit pas un geste de plus. Il avait deja été suffisamment repoussé à son goût pour aujourd'hui.

Son oreille tiquant alors qu'elle l'entendait grogner en se relevant. La louve ne reagissat toutefois pas à cet énième bruit provocateur. A eux deux ils faisaient bien souvent une synphonie de grognements. Un bruitage presque banal.

J'en ai rien à foutre de ton père ! Rien à foutre d'avoir été Famine. Je sais pas si je t'aime, mais je sais que tu ne me tue pas. Je sais que je me retrouve toujours sur ton chemin.

Plissant un peu les yeux à la tournure étrange de sa phrase. Anvie sembla toutefois un peu plus docile alors qu'il s'approcha de nouveau. En venant même à ne pas frémir ou grogner face à contact qui la faisait se sentir si étrange. Les oreille attentive, elle l'entendait ajouter d'un ton plus taquin.

ne peux pas me soustraire à ta présence. Je ne sais pas ce que j'eprouve. Tu es belle, tu es intelligente et tu es forte. J'sais pas si on peut dire que je t'aime. Mais j'aime bien être avec toi, pour ce que ça vaut. Si t'aime bien être avec moi aussi, je peux respecter les promesses que je t'ai faite et toutes celles que tu sauras me soustraire à l'avenir.

Marquant un petit arrêt, alors qu'elle sembla esquisser un sourire un peu plus sincère pendant quelques secondes. Anvie fit une légère mou. Hesitant un peu avant d'ajouter.

"si tu dis cela sincèrement. Je veux dire, pas uniquement car il s'agit de mes chaleurs je.." ses mots semblerent lui arracher la gorge alors qu'elle se retrouvait à dire ça à un mâle pendant cette période si particulière "je veux bien passer plus de temps avec toi... Voir même arrêter de dragouiller à l'occasion." elle regarda sur le côté en ajoutant "pas contre ne t'attend pas à ce que je change de caractère pour toi."

Relevant un peu la tête, elle garda le regard fier. Se décollant légèrement. La rage d'anvie était tombé. Peut être que d'une certaine manière, elle se faisait à cette sensation qui lui chatouillait les entrailles. C'était quelque chose dont le bourreau pouvait s'estimer chanceux,bien d'autres en aurait perdu leur truffe.
Alors qu'elle regarda le ciel, elle sentit quelques gouttes froides lui chatouiller les oreilles. Bientôt, il pleuvrait certainement assez fort.
Soupirant, elle regarda le mâle, ajoutant.

Donner une chance est quelque chose que j'accorde difficilement, c'est déjà une grande faveur que je te laisse.

Anvie ne grogna pas, ne le repoussa pas. La tension était tombée entre eux. La méfiance aussi. Ils ne se feraient plus de mal mutuellement, enfin, une petite morsure de temps en temps peut-être ? Mais il ne s'inquièterait plus qu'elle le tue s'il se relachait trop car il s'etait donné à elle.

si tu dis cela sincèrement. Je veux dire, pas uniquement car il s'agit de mes chaleurs je..

Elle le regardait avec une légère moue sur le visage. Elle n'avait certainement jamais dit ces mots à personne d'autre. Elle commençait à lui accorder sa confiance. Son coeur cognait dans sa poitrine. Certes les chaleurs n'étaient pas pour rien dans ses paroles, mais plus parce qu'il ne se serait jamais laissé aller à les prononcer dans d'autres circonstances.

Elle continua du bout des babines en reconnaissant qu'elle l'aimait bien également, et peut-être même un peu plus. Après tout elle venait de mentionner une potentielle exclusivité de son affection. Il ne put s'empêcher de sourire, il n'en demandait pas tant. Son sourire se mua en rire rocailleux quand elle lui interdit de lui demander de lui faire changer de caractère.

aucun problème là dessus, l'idée de me battre avec toi de temps en temps me plait bien.

Elle s'écarta légèrement de lui. Elle leva les yeux vers le ciel et il suivit son regard. D'epais nuages noirs s'amoncelaient au dessus de leurs têtes. Elle soupira avant de reporter le regard sur lui.

Donner une chance est quelque chose que j'accorde difficilement, c'est déjà une grande faveur que je te laisse.

Il hocha la tête. Lui non plus n'accordait pas sa confiance facilement. Il leur avait fallu à tout deux se battre pour survivre, seuls, elle même bien plus que lui.

La pluie s'abattit sur eux d'un seul coup, frappant lourdement leurs oreilles. Rahawk n'avait aucun soucis avec les nuits à la belle étoile, mais il n'aimait guère ressembler à un rat géant. Il regarda avec envie la tanière de la louve.

tu m'offres un coin de tanière ?

La tension était bien redescendu de son coté aussi alors qu'il sembla avoir eut un peu plus d'espoir à sa phrase. A vrai dire, elle entendit même son rire rauque. Cette fois dans un contexte certainement un peu moins glauque que lorsqu'ils avaient parlé du sort qu'ils resservaient à leurs victimes.
Anvie lui avait laissé une chance et Rahawk avait compris qu'elle était assez rare pour devoir s'en saisir.

aucun problème là dessus, l'idée de me battre avec toi de temps en temps me plait bien.

Les oreilles en avant à cette phrase. un sourire légèrement amusé aux babines, elle ajouta d'un air un peu taquin. Entre eux, c'était souvent un défit

Te battre contre moi ? C'est pas car tu as de grandes dents que tu aurais plus de chances ~ elle plissa des yeux, ajoutant Si tu avais vu ta tête quand je t'ai mit au sol. En voilà une image que je suis pas prête d'effacer de ma mémoire.

Alors qu'elle semblait un peu se détendre à son tour de la situation. faisant presque fit de ses hormones. Elle sentit ses oreilles se baisser alors que la pluie tomba d'un coup. Son regard quand à lui devint d'un coup un peu plus blasé également.
Super...
Heureusement qu'elle avait trouvé à temps cette grotte au moins. Levant le museau vers cette dernière, un peu rassuré. Elle entendit toutefois la voix du mâle faire tilter ses longues oreilles alors qu'il demanda.

tu m'offres un coin de tanière ?

Soufflant un peu alors qu'elle se retourna vers lui. Ce demandant à un instant si il faisait exprès ou pas. Elle fit une moue un peu agacé. L'eau de la pluie la forçant à prendre un décision assez rapide. Peut être un peu trop.

ok, ok ! T'as le droit de dormir ici. Mais ne t’approche pas trop près non plus

C'était un peu un euphémisme quand on voyait la taille de son abris de fortune. Pour autant, elle n'avait pas spécialement envie de tout casser en lui disant de dégager comme un malpropre.
S'y avançant rapidement, elle s’ébroua. l'eau n'était pas spécialement quelque chose d'agréable pour le pelage. Surtout pour une louve de feu

RAHAWK

Ses oreilles se dressèrent quand il mentionna son intention de se battre avec elle de temps en temps. Elle avait beau dire, elle aimait autant la rage des combats que lui. Elle le regardait fièrement, un sourire un peu taquin.

Te battre contre moi ? C'est pas car tu as de grandes dents que tu aurais plus de chances. Si tu avais vu ta tête quand je t'ai mit au sol. En voilà une image que je suis pas prête d'effacer de ma mémoire.

Il grimaça, il n'appreciait pas vraiment cette idée. Qu'elle se souvienne plus de sa tête que de l'acte de confiance qu'il lui avait témoigné. Elle avait bien fanfaronné en lui disant qu'elle n'accordait pas souvent une chance, mais elle n'avait probablement pas conscience que lui non plus. Il etait plutôt du genre à tuer d'abord et à poser les questions ensuite.

Sache que je n'accorde pas souvent cette chance d'avoir ma gorge entre des crocs.

C'était vrai. La seule personne à l'avoir jamais mis dans cette position était sa soeur, Cynthia. Même Gothic ne l'avait jamais vu ainsi. La pluie s'abattit sur eux et Anvie consenti à partager sa tanière s'il ne s'approchait pas trop. Le cendré regarda la tanière, puis leurs gabarits respectifs, puis de nouveau la tanière et finit par poser son regard sur la louve, l' air de dire "sérieusement ?". Mais il ne dit rien, de crainte qu'elle ne change d'avis.

Ils s'ebrouèrent avant de s'installer dans le petit espace. Malgré la demande de la grise, leurs fourrures se frôlaient. Avec l'orage était venue l'obscurité et l'on n'entendait plus rien que le hurlement de l'eau et la respiration chaude des deux loups.

Dans cet espace confiné, l'odeur suave des chaleurs s'egaya bientôt partout autour de lui. Il l'huma profondément. Anvie sentait la terre et la vieille poussière du cimetière, malgré son avertissement, il se rapprocha d'elle. Il se coucha d'abord contre elle, en sphynx et posa la tête sur ses pattes, comme s' il voulait juste regarder dehors la pluie creuser de minuscules rivières qui emportaient les fourmis qui avaient eu le malheur de ne pas rentrer s'abriter.

Ce faisant, il se gorgeait de l'odeur doucatre de la louve. Dans son ventre s'agitaient les mêmes sensations que lorsqu'il avait torturé la première fois avec son pouvoir. Il se redressa et enfouis sa truffe dans la nuque d'Anvie.

Anvie...

S'étant rapidement réfugié dans la tanière. Grelottant un peu tandis que sa nature de louve de feu ne lui permettait guère de supporter le froid sur sa fourrure, et cela malgré la chaleur naturelle qu'elle dégageait.
Elle sentit toutefois la fourrure de Rahawk effleurer la sienne tandis qu'il pris à son tour place dans la demeure de fortune.
Parfois Anvie avait tendance à l'oublier, mais, si deux loups comme elle aurait pu rentrer sans mal ici. Pour un loup de l'envergure du cendré, ils se retrouvaient un peu à l'étroit. D'autant plus alors qu'il emmenait avec lui cette odeur qui avait tendance à particulièrement l'attirer.

Se mordant la lèvre, elle continua de se focaliser sur ce qui se passait à l’extérieur. Il fallait qu'elle s'occupe l'esprit, ou du moins qu'elle se pousse à penser à autre chose. Du bout de ses griffes elle gratta légèrement le sol.Regardant la pluie battante creuser de petits trou dans la terre meule.

Heureusement pour elle, Rahawk sembla plutôt sage, enfin, il le fut pendant quelques minutes.
Alors que le cendré releva la tête, la poussant à indirectement faire de même alors qu'il plongeât sa truffe froide dans son encolure.


Anvie...

Elle sentit alors un frisson la prendre, mélange entre son odeur, sa caresse et sa voix. Dans le fond elle se doutait bien que cette situation risquait de revenir en acceptant la présence du mâle ici.
Elle ferma les yeux, essayant de rester le plus focus et maître d'elle même, mais elle sentit sa queue s’agiter doucement un peu contre son gré.
Alors qu'elle chercha à lui répondre, elle sentit sa voix également dérailler dans un bégaiement :

Q-quoi ..?

Ses maudites entrailles lui faisant bien comprendre que tout ça risquait d'être une question de temps si il continuait ainsi.

RAHAWK

Anvie begaya un "quoi" ridicule, en temps normal, il se serait très certainement moqué d'elle, mais il était trop submergé par les odeurs. Elle frissonna contre lui mais ne le repoussa pas, l'enivrant encore plus.

Il fit glisser sa truffe de la base de la tête à ses oreilles délicate. Inspira profondément chaque parcelle de fourrure et de cheveux baignées des pheromones suaves des chaleurs. Puis, enfin, comme il en rêvait depuis des semaines, plenta doucement ses crocs dans l'epaule de la grise. Il ne serra pas, mais il la mordillait.

Il continua ce mélange de toilettage, carresse, morsures tout le long de son dos. Sur le chemin, il ne cessa de répéter son nom à chaque battement de coeur. Il sentait que le moment allait venir. Il se laissait guider par son instinct. Il n'avait jamais touché de louve de cette façon avant elle. Après elle, probablement aucune ne souffrirait la comparaison.

Voyant qu'elle ne l'avait toujours pas repoussé, il pris position derrière elle. Il attendit quelques secondes, attendant le coup de croc qui le renverrait peut-être sous la pluie, mais il ne vint pas. Rahawk s'accoupla avec Anvie. Il la mordait de temps en temps, mais pas assez fort pour lui faire vraiment mal. A cet instant, cela lui sembla parfaitement logique. Comme si ils n'avaient toujours été destinés que l'un à l'autre.

La tension remonta d'un cran alors qu'elle sentit le museau du cendré explorer un peu son visage de douces caresses.
Anvie s'en mordit la lèvre, sentant malgré elle quelques tremblements commencer à la prendre alors que la présence du solitaire se fit de plus en plus tendu autour d'elle.

A sa morsure, se fut même comme un boulon cassant dans sa tête. Un mélange d'adrénaline et de dopamine qui la poussèrent à lâcher un couinement ridicule. Pour elle qui avait toujours détesté la violence et les morsures du bourreau. Elle en sentit comme une honteuse extase tandis que ses crocs de sabres caressèrent une nouvelle fois sa nuque depuis maintenant des années.

Et tandis que ses muscles ne se sentirent plus de lui résister, le laissant alors docilement passer derrière elle pour accomplir son acte, elle le laissa également faire. Rahawk avait eut ce qu'il voulait sans forcement qu'elle se sente de le repousser, contrairement à ses dires.

Mais nulle doute que le solitaire n'oublierait jamais cette nuit passé avec la fossoyeuse. Personne n'obtenait jamais rien d'elle sans en payer un certain prix. Et bien qu'Anvie y prit un certain plaisir, elle ne se gêna pour le mordre plusieurs fois à pleines dents lorsqu'elle le put. Peut être était ce car la douleur du bourreau était une certaine forme de vengeance pour le futur ? ou car elle s'y amusait simplement ? Le fait est qu'il en garderait certainement une cicatrice ou deux.

Comme un calme après la tempête. Tempête qui grondait d'ailleurs toujours dehors. Anvie se montra après coup bien plus douce. Se blottissant pour dormir contre le ventre du solitaire.
Les conséquence de cette nuit ? Elle était bien trop épuisé pour y penser tout de suite. Mais Rahawk était loin d'être bête et elle le savait, la douceur de cette fin de soirée n’annonçait que la future rage qui s'abbatrait sur lui le lendemain.