La vie était devenu plus effrayante que jamais. Si autrefois Hywel avait le réconfort d'une solitude. Cela avait disparu en même que l'espoir que Svalrog finisse par se lasser d'elle. Perdu au fond de cette tanière il lui arrivait parfois même de songer à chercher à retourner vers le Désert. Idée qu'il y avait quelques années l'aurait tout autant effrayé.
Quoiqu'elle faisait, elle était coincé. Si elle allait au Désert et qu'elle retrouvait sa famille, elle devrait subir leurs mépris et être leur petite esclave. Si elle devenir solitaire, elle ne tiendrait pas une semaine. Rester à la source était donc l'option la moins horrible...Enfin..c'était vite dit.
Ce matin là. Hywel avait profité d'un des rares moments de liberté que lui avait laissé Svalrog pour se dégourdir les pattes.
Avec le temps, la louve blanche avait un peu perdu de sa superbe au fil des semaines, son poil était devenu un peu moins doux, elle avait perdu un peu de poids aussi, son regard quand à lui semblait un peu plus vide, plus absent. Elle était distraite et semblait perdu dans ses pensées.

Alors qu'elle approchait du camp, entendant le brouhaha habituel de ce dernier. Elle poussa un soupir, l'odeur fraîche des proies ramené par les chasseurs était présente et lui chatouillait les narine. Elle regardait au loin des louves musclés comme Cynthia tirer la carcasse d'un cerf géant vers le centre du camp. Même ça, au delà de chasser quelques rongeur, elle était bien incapable de le faire.

L'esprit un peu perdu à ses songes, occupé par la valse des chasseurs. La petite espionne sentit toutefois quelque chose l'arracher à ses rêverie en la percutant.
Poussant un petit couinement de surprise, les yeux grands ouvert, elle recula d'un pas par réflexe. Clignant alors des yeux alors qu'elle reconnait une fine silhouette blanche.

H-Hasuo..oh, je ..excusez moi, j’étais sur le chemin

Elle connaissait ce loup de loin mais ne lui avait jamais vraiment adressé la parole. Elle savait qu'il était beta, et se demandait si c'était toujours le cas avec la montée au trône de Zephilian.
Toutefois, elle devait bien avouer qu'il avait un ...mépris assez intimidant. Donc par réflexe, elle s'excusa, les oreilles un peu basse, reculant d'un pas comme pour le laisser passer bien que dans le fond elle n'avait rien fait de mal.
S'écrasser face à tout, c'était quelque chose qu'elle avait toujours malgré elle eu tendance à faire.