Ce rp se déroule dans l'arène

À chaque jour, le clan du Désert reprenait des forces. Les blessés guérissaient et le temps rendait les blessures psychologiques moins douloureuses. On voyait de plus en plus de sourires parmi les membres du clan et tout le monde en était heureux. Akui avait été vaincu et ses disciples pourchassés et jugés; finalement, la paix pouvait régner! Fah' n'avait pas participé au combat opposant les clans à Akui et ses disciples, elle était allée, avec quelques autres loups, à la Forêt des Lys de Feu afin de protéger ces terres au cas où des ennemis arrivaient à s'y infiltrer, mais rien de tel ne se produit. La louve grise était bêta depuis un moment déjà, mais elle avait de plus en plus le sentiment de ne rien avoir fait pour le clan, surtout parce qu'elle n'avait pu combattre contre Akui lors de la guerre. Avec son rang, elle avait de moins en moins de temps pour elle, mais du temps, elle savait où en trouver.

Le soleil venait tout juste de se lever. Malgré qu'elle soit sur les terres du clan du Désert, un vent portant encore un peu de fraîcheur de la nuit se glissait entre les fins poils de sa fourrure. Fahrenheit marchait dans la forêt en direction de l'Arène, elle avait envie d'aller y passer un peu de temps histoire de se détendre. Les gouttes de rosées qui perlaient sur les feuilles des arbres bas venaient humecter légèrement le pelage de la belle, ce qui ne la dérangeait pas, au contraire, elle adorait cette sensation de fraîcheur. Bien assez tôt, elle atteignit l'Arène et y pénétra. Elle n'était encore jamais entrée dans l'Arène, ce qui pouvait paraître étonnant pour une ancienne guerrière, mais lorsqu'elle avait encore ce rang, elle préférait combattre à l'extérieur et avoir la nature comme obstacle supplémentaire. Elle s'arrêta près de l'entrée un moment, inspectant l'endroit des yeux. L'Arène était si grande, si impressionnante... Fah' n'avait aucune difficulté à comprendre pourquoi il s'agissait du domaine de Zexal.

Lentement, elle s'approcha du centre de l'Arène. Le lieu était si impressionnant qu'il en était presque effrayant. Fahrenheit décida finalement qu'elle ne se sentait pas complètement à l'aise au centre de l'Arène, au centre de ce grand vide, elle se déplaça donc vers le côté gauche de l'Arène et se coucha au sol, son corps longeant le bord des estrades et sa tête pointant vers l'entrée. Elle mit sa tête sur ses pattes mais garda les yeux ouverts, tentant de s'imaginer les combats qui avaient pu avoir lieu au centre de cette Arène.

Fahrenheit adorait son nouveau rang de bêta. Elle était fière d'avoir le pouvoir de changer les choses pour le clan, de changer les choses pour le mieux, toutes fois, elle avait peur de ne pas en faire assez, de ne pas être à la hauteur. Elle se demandait parfois pourquoi elle avait été choisie, elle faisait confiance à ses alphas et en leur choix, elle espérait seulement ne pas les décevoir, ni eux, ni personne.

Puis, alors qu'elle ne s'y attendait pas, elle entendit du bruit près de l'entrée. Elle s'assit, attendant de voir de qui -ou de quoi- il s'agissait. Quelques secondes plus tard, elle pu apercevoir un visage familier.

Fahrenheit: Kalemegdan. Il s'agissait de Kalemegdan, le frère d'Aslan, un des autres bêta du clan. Elle lâcha un petit soupire rassuré en souriant. Salut, comment vas-tu? C'est assez rare de te croiser.

La louve n'avait jamais vraiment eu l'occasion de parler au sentinelle; elle l'avait déjà croisé à quelques rares reprises dans le clan, elle se contentait alors de le saluer d'un sourire. D'où elle était, Fah' pouvait déjà distinguer la carrure imposante et les yeux bleus brillants du mâle, il était reconnaissable entre mille. Elle se leva et approcha lentement du loup foncé, histoire de rendre la communication plus facile entre eux-deux, elle s'arrêta à un distance de quelques mètres, lui laissant sa bulle personnelle; après tout, ils ne s'étaient jamais parlé avant et elle ne voulait pas qu'il se sente inconfortable.

Kalemegdan semblait de bonne humeur, il s'approcha également de la bêta. Une légère distance séparait les deux canidés mais permettait à Fah' de bien sentir l'odeur particulière du mâle. Bien entendu, le loup portait l'odeur du clan du feu, mais on pouvait très facilement lui distinguer une odeur propre à lui, venant sûrement du fait qu'il n'était pas souvent au campement et passait beaucoup de temps seul.

La grise sourit et détourna le regard pour le tourner quelques secondes vers le sol lorsque Kalemegdan sembla lui glisser un compliment dans sa phrase. Elle qui n'était habituellement point sensible à la drague ou aux mots doux sentit une légère chaleur lui monter aux joues, sûrement qu'elles avaient rougies sous sa fourrure. Elle releva la tête, se disant que puisqu'elle avait beaucoup de tracas ces derniers jours, ces mots, bien qu'assez simples, avaient dû la rendre un peu plus détendue, ce qui devait expliquer cette réaction.

Fahrenheit: Je vais mieux, merci. Elle regarda pendant quelques secondes dans les yeux bleus perçants du sentinelle; elle les trouvait magnifiques, presque hypnotisant... Le bleu de ces yeux contrastaient beaucoup avec le pelage foncé du mâle, ce qui rendait impossible toute tentative de les éviter. En fait... Elle hésita quelques secondes. Elle n'était pas du genre à parler de ces problèmes. De plus, Kalemegdan semblait de bonne humeur et elle ne voulait pas lui remplir la tête de ses problèmes à elle. En fait rien... Ça va, juste... Quelques petits trucs sans importance.

Fahrenheit se dit que Kalemegdan devait déjà avoir ses propres problèmes, et qu'il devait aider son frère, également bêta comme elle, avec les siens. Le monde de Kale et le sien semblaient bien différent... Alors qu'elle était toujours près du clan, à s'occuper de tous et chacun, lui vivait en solitaire à l'extérieur du clan. Bien-sûr, elle adorait son poste et adorait aider les autres, elle n'aurait jamais pu demander mieux comme rang, mais elle se demandait parfois comment ceux qui vivaient seuls supportaient cette solitude, alors qu'il lui arrivait à elle de se sentir seule alors qu'elle était entourée, et qu'elle avait parfois du mal à le supporter. Elle se racla la gorge et reprit son sourire, bien que ce dernier fut légèrement forcé.

Fahrenheit: Tu peux me tutoyer en passant. Enfin, si cela ne te déranges pas que nous nous tutoyons... Elle continua. Dis moi, que fais tu pour passer le temps? Tu sembles toujours de bonne humeur quand nous nous croisons, quel est donc le secret derrière ce si beau sourire?

Elle se dit que pour sourire autant, Kalemegdan devait avoir de bons passes temps, qu'il devait avoir des activités qu'il aimait bien faire. Ou alors était-il tout simplement un loup rieur et heureux de nature? Au fond, elle ne se souvenait pas avoir vu ce loup sans que ce dernier ne semble de bonne humeur; pas qu'elle le voyait souvent, mais la gaieté et l'humour de Kale était reconnu par plusieurs. Elle attendait la réponse du mâle, il semblait si... Mystérieux et plein de secrets; sans doutes parce que personne ne semblait le connaître vraiment. En effet, peu de loups de la meute ne le connaissait à part de par son nom... La louve se demandait même s'il connaissait quelqu'un à part son frère et la famille de ce dernier.

Kalemegdan était d’une humeur toujours aussi joviale, surtout d’avoir croisée la femelle, qu’il trouvait réellement très jolie. En même temps, qu’elle louve ne trouvait-il pas magnifique ? Il avait tendance à toute les voir plus belle les unes que les autres. Raison pour laquelle il n’avait peut être trouvé personne, parce qu’il ne voyait que de belles femelles et qu’il savait qu’il se basait sur la personnalité de l’individu pour savoir s’il pouvait engager quelque chose… mais n’avait jamais eut de vrai échange avec personne.

La louve détourna le regard et le museau quand il glissa effectivement une petite touche de compliment dans se qu’il venait de dire. Elle était mignonne à se montrer si touchée pour si peu. Cela avait quelque chose de tendre et franchement adorable qui ne le laissait pas totalement indifférent.

Mieux ? Donc elle se portait préalablement mal ? Kalemegdan agita les oreilles, incertain. Elle le fixa un moment dans les yeux, Kalemegdan s’en senti presque gêné et recula d’un pas en détournant légèrement le regard. Peut être qu’il avait fait quelque chose de dérangeant ? Il agita timidement la queue quand elle reprit la parole. Elle rajouta une couche à sa légère inquiétude en refusant de lui dire ce qui n’allait pas alors qu’elle avait si bien commencé.

Par habitude, le mâle aimait se sentir utile à tous, et intégrer dans la meute. Il avait la sensation de ne pas vraiment en faire partie car personne ne se confiait a lui. Et elle venait elle aussi d’éviter de le faire. Instinctivement il baissa les oreilles et rabattit sa queue sur ses pattes en s’asseyant.

« Tu sais Fahrenheit, si tu veux te confier à moi tu peux. »

Lui dit-il en essayant tout de même de ne pas trop montrer qu’il était un peu triste qu’elle se soit coupée. De toute façon il allait vite reprendre sa bonne humeur, en quelques secondes, et le revoila souriant. La queue s’agitant avec une certaine joie de pouvoir échanger avec quelqu’un. Encore plus quand elle s’intéressa à lui. Il se senti presque flatté qu’une louve si importante s’intéresse à un petit loup de bas rang comme lui.

« Tutoyons-nous alors » répondit-il en souriant.

Il dévoila ses beaux crocs blancs de cette façon. Sa queue joyeuse s’agitant dans son dos avec entrain. Il allait peut être réussir à échanger un peu plus de deux salutations avec un membre de sa meute. Depuis combien de temps cela n’était-il pas arrivé ? Des semaines ? Des mois ? Peut être plus. Il fallait vraiment qu’il se remette à rentrer plus souvent tout de même… Il ne pouvait pas se plaindre de se sentir à l’écart s’il ne faisait pas l’effort d’essayer de revenir vers la meute ! ça serait vraiment l’hôpital qui se fou de la charité sinon !

A sa question sur ce qu’il faisait pour passer le temps il dressa les oreilles et les pointas vers elle. Il ne faisait rien de particulier. Puis elle parla de sa bonne humeur, qui pour lui était quelque chose de parfaitement naturelle. Il n’avait jamais eus de moment de grande tristesse ou de grand malheur.

« En général je vais voir mon frère et m’occupe de mes nièces et de mon neveux pendant mon temps libre, j’adore les jeunes ! Surtout pour jouer avec eux. Je sais que c’est pas très mature pour un loup de mon âge, mais j’adore certains jeux de jeunes loups tu sais. »

Avoua-t-il sans crainte du jugement. Il était ce qu’il est. Et il ne pouvait pas vraiment faire autrement. Parfois Aslan lui avait dit de ce comporté en adulte, que sinon on le regardait un peu de travers. C’est sur que ça fait mauvais genre un Sentinelle qui aime s’occuper des louveteaux, jouer avec, et aider les nourrices durant son temps libre. Mais bon, il était comme ça, et comme tout le monde le voyait faire, c’était inutile de se cacher en inventant autre chose.

« En ce qui concerne ma bonne humeur, je suis comme ça de nature. Je suis vivant, mes proches le sont, ma meute me plait, je ne vois pas pourquoi je serais maussade et de mauvaise humeur. Et puis le monde serait plus agréable si tout le monde pouvait retrouver le sourire. Des fois j’aimerais bien faire rire tout le monde avec mes blagues… mais en général elles ne font rire que moi »

Grande vérité malheureusement, Kalemegdan savait parfaitement que son humour ne faisait rire que lui. Ou presque. Aslan riait à certaine de ses blagues, mais en général Kalemegdan était bon publique mais ne faisait pas rire grand monde sauf peut être ses neveux et nièces. Mais il continuait de garder sa bonne humeur et son côté jovial qui faisaient tout son charme.

Le mâle réagit lorsque Fah' hésita à lui parler de ses problèmes. Il s'assit calmement devant elle, les oreilles basses et invita la louve à se confier à lui. Habituellement, Fahrenheit gardait ses soucis pour elle, mais Kalemegdan semblait réellement vouloir parler avec elle et lui donnait également l'impression de vouloir aider. Puis, il accepta l'invitation de la bêta pour se tutoyer, en montrant un grand sourire qui ne pu qu'en faire apparaître un sur le visage de la louve grise. Il répondit ensuite à sa question, lui parlant du fait qu'il aimait bien jouer avec les plus petits, bien que cela puisse paraître enfantin, Fah' elle, trouva plutôt ça mignon. Il continua ensuite en énumérant quelques points positifs qui étaient si importants pour Fahrenheit mais qui lui étaient sortis de la tête depuis quelques jours. Il ajouta également qu'il aimerait bien faire rire tout le monde, bien que cela ne fonctionne pas tout le temps.

Farenheint s'assit à son tour et regarda le loup.

Fahrenheit: Tu sais... Tu as raison. Mon problème est que dernièrement, j'ai laissé le sérieux prendre le dessus sur ma vie. Devenir bêta m'a un peu surprise, je fais de mon mieux, parfois j'ai l'impression de ne pas en faire assez... Du coup, je me met tellement à fond dans mon travail que j'en oublie les belles choses de la vie... Elle baissant les yeux. Ça doit faire presque un mois que je n'ai pas joué avec mes petits frères... Elle releva la tête en laissant s'échapper un petit rire timide. Tu n'es pas le seul à aimer jouer avec les enfants, tu vois?

Elle se redressa, en souriant. Kalemegdan n'avait pas eu à lui en dire beaucoup pour qu'elle se sente mieux.

Fahrenheit: J'ai besoin de me détendre un peu, de ne pas tout voir aussi sérieusement. J'ai besoin de jouer avec mes frères, de rire et de faire rire. Merci beaucoup Kalemegdan.

Elle s'ennuyait des jeux avec ses frères, cela lui donnait la chance d'évacuer le stresse et de rire à fond, c'est ce dont elle avait besoin. Mais malheureusement pour elle, ses frères dormaient encore à cette heure; elle se dit donc que le mâle serait peut-être partant pour jouer un peu? Elle se leva avec un petit sourire mesquin au lèvres.

Fahrenheit: Tu sais quoi? J'ai bien envie de jouer un peu... Alors... Touché! C'est toi qui l'es!

Après avoir tapé l'épaule de Kalemegdan, Fah' se mi à courir sans se retourner pour voir si le mâle la suivait. En fait, elle espérait quand même qu'il l'ait suivi sinon il allait sûrement la prendre pour une dégénérée; mais bon, Kalemegdan avait l'air d'un bon vivant et ne semblait pas du tout être du genre à juger les autres, elle prit donc la chance d'avoir l'air ridicule dans l'espoir qu'il veuille bien se ridiculiser avec elle.



[HRP: Désolée pour la longue attente et merci pour ta patience! ^^' J'espère que ma réponse te convient, si tu souhaites que je change quelque chose n'hésite pas à m'en parler ]

Lorsqu'elle fini enfin par se retourner, elle se rendit compte que Kalemegdan était entré dans son jeu et la rattrapait vite, très vite! Elle voulu accélérer mais le mâle avait déjà prit trop d'avance. Elle fixa à nouveau son regard vers l'avant espérant reprendre un peu de vitesse mais le poids de Kalemegdan vint la plaquer au sol.

Kalemegdan: Ahaha tu n’échapperas pas au grand vilain chat.

Fah ne pu se retenir de rire lorsque la truffe humide du sentinelle lui toucha l'épaule. Qu'est-ce que ça lui faisait du bien! Elle aimait jouer avec ses frères bien-sûr, mais elle les laissait souvent gagner; là, elle pouvait vraiment se défouler! Kalemegdan s'éloigna un peu, lui tournant le dos, laissant un petit sourire sur son visage. Fahrenheit prit le temps de se relever et de secouer la poussière qui s'était envolé jusqu'à atterrir sur sa petite bouille lorsqu'elle s'était retrouvée sur le sol.

Kalemegdan: C’est toi le chat cette fois

La bêta ricana en se mettant en position d'attaque.

Fahrenheit: Ah ouais? Pas pour longtemps!

Après le premier tour de jeu, elle s'était rendue compte que le mâle rouge était plus rapide qu'elle, elle devait donc user de ruse! Elle feignit un départ, mais au lieu de partir elle fit semblant de s'être enfargée sur un caillou, se plantant volontairement la figure au sol. Elle ne s'était pas fait mal, mais elle espérait que Kalemegdan vienne tout de même vérifier son état afin qu'elle puisse en profiter pour le toucher facilement. Elle avait déjà utiliser cette technique avec ses petits frères pour leur apprendre à toujours se méfier de l'adversaire et leur montrer que parfois, être futé vaut mieux que la vitesse ou la force. Elle secoua la tête, l'air bredouille en restant couchée par terre sur le ventre, attendant une réaction du sentinelle.