Verd était en train de pleurer. Elle n'arrivait pas à s'arrêter. La louve n'avait presque pas dormi de la nuit. La mort de Ragnar l'avait frappée de plein fouet. Verd était dans un état de fragilité psychologique terrible...

Quand Svalorg se mit à parler, Verd mit un long moment avant de relever la tête. Elle se sentait laide. Ses yeux étaient rougis par les pleures, ses cheveux retombés mal sur son crane... La blessure de l'adepte était encore vive. La blessure encore gonflée et rouge. La louve se sentait misérable.

Verd posa ses yeux sur Svalorg. Il avait raison... Mais comment essayer d'aller mieux quand l'amour de sa vie venait de mourir ? La louve n'arrivait pas à parler sans pleurer, alors elle fit signe à Svalorg de rentrer. Il fallait qu'elle parte de cette tanière. Cette endroit, ce n'était pas sa tanière, mais c'était celle de leur couple. Ragnar aurait dû là. Ils auraient dû avoir des enfants ici... Puis vieillir ensemble.

La louve n'arriva même pas à sourire. Elle était trop mal.

Verd laissa entra Svalorg dans la caverne. Il se coucha auprès d'elle. Verd eut un mouvement d'hésitation, puis posa complétement sa tête contre lui. Elle se laissa pleurer sur son épaule. Le fait de sentir une présence, de la chaleur auprès d'elle, c'était rendre la douleur plus douce. Elle avait besoin de soutient, de quelqu'un. Elle avait besoin de combler ce vide qu'elle avait à la place du coeur.

Lorsque Svalorg lui fit un compliment, la louve eut un petit sourire. C'était ridicule de se raccrocher de ce genre de détail... Ragnar était mort et elle ne pouvait s’empêcher de ressentir cette douleur à chaque instant.

Verd avait du mal à parler, mais la présence du loup la calmait. Le fait d'avoir quelqu'un auprès d'elle lui faisait du bien. Elle avait besoin de se soutient. Elle avoua :

-Svalorg... N'attends rien de moi.

Ragnar resterait toujours le loup qu'elle aimait. C'était cruel de faire croire au loup dragon qu'elle pourrait l'aimer de la même façon. Puis, elle ajouta :

-Mais reste, s'il-te-plait...

Elle ne voulait pas qu'il parte. La louve se sentait mieux en sa présence.

Verd était terriblement mal, mais la présence du loup lui faisait du bien. Svalorg n'était pas parti et restait auprès d'elle... La louve se sentait enlaidie par son chagrin et sa blessure. Elle avait peur de faire fuir les loups, mais lui était toujours là.

Svalorg parlait d'une voix rassurante et le louve eut un petit sourire triste. Elle répondit lentement :

-Merci...

Puis Verd laissa sa tête contre le corps du loup. Elle avait besoin de chaleur, de savoir que quelqu'un était ici. La mort de Ragnar était un terrible vide, un terrible coup. Elle se sentait vide, morte à l'intérieur. Entendre un coeur battre lui donnait l'espoir que la vie continuait, malgré tout.