-Okazeh-

Okazeh avait passé une horrible semaine. Pourtant, elle avait plutôt bien commencé, avec le début des chaleurs. Mais depuis son accouplement avec Aslan, ses hormones lui jouaient des tours. Il y a quelques jours, elle avait été prise de crampes diverses et variées, qui associée avec ses chaleurs toujours présentes, la rendaient grincheuse. Elle était épuisée, mais veillait à faire son travail de beta. Des bagarres avaient éclatées entre mâles, et elle se devait de faire respecter le calme. Les femelles n'étaient pas non plus en reste, et certains combat auraient vite pu tourner très mal si personne n'était intervenu.

Ce matin là, elle s'était difficilement levée de son lit. Aslan était déjà parti, comme il le faisait parfois, au petit matin. Elle avait senti son ventre en vrac grogner, et était sorti prendre un peu d'air frais. Le souffle piquant du vent l'avait réveillée, mais les odeurs de chaleurs émanant du clan l'avait barbouillé encore plus, et elle finit par rendre son repas de la veille presque entièrement digéré. La journée commençait magnifiquement bien. Cela dit, ses différents symptômes concordaient avec sa grossesse tant attendue, et elle s'était promise d'aller voir un médecin pour confirmer.

La nuit était enfin tombée sur le campement, et les loups s'étaient calmés. Okazeh s'était dirigée vers la tanière des médecins, qui l'avaient auscultée. Le verdict était tombé : elle était belle et bien enceinte. Elle s'était alors mis en quête de son compagnon pour lui annoncer l'heureuse nouvelle. Elle passait par toutes les émotions successivement alors qu'elle se dirigeait vers l'arène, ou elle avait cru comprendre qu'il s'entrainait encore. La joie, la peur, la tristesse, la colère, l'angoisse, tout se mélangeait dans ses entrailles et formait un cocktail explosif qui l'épuisait.

Cependant, lorsqu'elle entra dans l'arène, un sentiment puissant la prit toute entière. Elle ne savait pas si c'était les hormones, le choc de l'annonce, ou Zexal qui la regardait depuis son piédestal, mais elle sentait une colère sourde la submerger. Elle aperçut la silhouette d'Aslan, dans l'arène, finissant son entrainement, et l'invectiva :

"Aslan Genesis, loup du Feu et Beta du clan du Desert, je te défie en duel !"

Okazeh avait rarement senti une sensation aussi forte et démesurée. Elle sentit une force claire affluer dans ses veines alors que les portes de l'arène se fermaient dans un bruit rauque. Une petite voix dans sa tête lui hurlait de s'arrêtait, qu'elle devrait réfléchir au lieu de sauter dans l'action, qu'elle était sous le joug de ses hormones. Mais c'était trop tard. Elle fixa la statue de Zexal, un des Dieu qu'elle appréciait et vénérait le plus. Elle avait conscience que ce combat serait factice, les deux betas ne souhaitant pas se blesser mutuellement. Mais le Dieu sur sa colonne avait l'air de s'en amuser, comme s'il voulait voir jusqu’où les deux loups iraient.

Profitant de l’afflux de pouvoir que lui procurait l'arène, Okazeh déclencha son pouvoir. Une bourrasque violente se leva, faisant tourbillonner la poussière, et surprenant la noble : Elle n'avait jamais réussi à un résultat aussi puissant aussi vite. Elle sourit. La colère dans son ventre grondait, et elle lui obéissait sans savoir pourquoi. Mais elle gardait en tête son objectif final, celui d'annoncer à Aslan la bonne nouvelle. Elle eut un éclair de clarté dans ses pensées embrumées et fatiguées : pourquoi s'était-elle mis dans cette situation ?

-Okazeh-

Okazeh aperçut l'air surpris du mâle en face d'elle. A vrai dire, elle était tout aussi surprise que lui. Mais libérer son pouvoir lui faisait du bien, lui permettait d'extérioriser tout l'amas d'émotions qui bouillait en elle depuis plusieurs jours. La noble sentait encore la colère agiter ses tripes, elle devait la faire sortir. Elle grogna, enfonçant ses pattes dans le sol, et déchainé complètement son pouvoir. Une tornade se créa, plus grosse qu'elle n'en avait jamais créée, l'entourant complètement. D'un geste de tête, elle concentra le vent derrière elle, se propulsant devant elle vers Aslan. Le vent s'engouffra derrière elle, et portée par ses ailes étendue, elle fila comme une flèche vers le mâle.

Son cœur battait à toute allure, et ses yeux étaient brillants. Portée par ses émotions, elle repoussait la foule de pensées qui occupait sa tête. Le combat avait toujours été son moyen de décompresser, la seule chose qui lui permettait de s'échapper. En avait-elle besoin ? Elle savait que dés que ses parents apprendrai sa grossesse, ils ne la laisserait plus combattre, ne la lâcherai plus d'une semelle. Aslan aussi la couverait probablement, peut-être excessivement. Et qui sait, les changements d'une grossesse pouvait parfois changer à jamais le corps d'une louve. Était-ce le dernier combat qu'elle faisait au top de sa forme ? Elle chassa ces pensées noires de son esprit. Elle devait se concentrer sur le combat.

Son objectif n'était pas d'aller au contact. Elle savait qu'à pleine vitesse sur un loup arrêté, le danger était élevé. Elle avait maintenu son cap, faisant penser à une attaque frontale, pour au dernier moment bifurquer vers la droite. Elle cessa immédiatement le vent derrière elle, baissant sa vitesse pour avoir plus de précision. Son objectif était de faucher une des pattes d'Aslan, le faisant tomber au sol. Elle tendit une patte, mais elle réalisa qu'elle n'avait pas bien géré sa vitesse : elle arrivait trop lentement. Elle se mit à galoper, réfléchissant à toute vitesse. Sa stratégie était tombée à l'eau.

Lorsqu'elle fut à droite du mâle, elle bifurqua, plantant ses pattes arrières dans le sol. Ses articulations grognèrent de l'effort, mais elle changea de cap, et bondit sur le mâle. Elle avait perdu beaucoup de vitesse, mais ça serait suffisant pour tenter de renverser Aslan, son objectif. Elle ne voulait pas le percuter frontalement. Elle bondit donc, essayant d'attraper le haut de son corps et de le faire basculer.

-Okazeh-

L'attaque de la noble fut bien plus efficace qu'elle ne le pensait. Le mâle fut déséquilibré, et les deux loups tombèrent, enlacés. Lorsqu'ils heurtèrent le sol, le choc fut principalement amorti par Aslan, et Okazeh roula sur quelques mètres dans la poussière avant de s'arrêter. L'adrénaline était immédiatement redescendue : avait-elle fait mal au beta ? Elle releva la tête, et éternua à cause de la poussière, avant de l'entendre abandonner. Les portes de l'arène s'ouvrirent, et la statue du Dieu Zexal semblait s'être éteinte. Le combat était fini.

Soudainement, Okazeh ne fut plus que regrets. Qu'est-ce qui lui avait prit ? Elle sentit toute sa force l'abandonner, et son corps se mit à trembler de manière incontrôlable. Elle n'avait plus la force de se lever tant son pouvoir avait drainé son énergie, mais surtout elle ressentait une peine immense dans son coeur. Elle effectua une roulade sur le sol, se recouvrant encore de poussière, pour se retrouver aux côtés d'Aslan, qui était toujours allongé. Elle enfoui sa tête dans son poil, des larmes coulant sur son visage et son museau. Elle resta ainsi quelques secondes, secouée de sanglots, alors que la tristesse et la joie la plus intense se mêlait en elle. Elle trouva le courage d'ouvrir la bouche afin de parler :

"Aslan je ... je suis enceinte."

Prononcer ces mots répandit une sorte de chaleur dans son ventre, et elle sanglota de plus belle. Elle avait complètement perdu sa contenance, son nez s'était mis à couler et elle n'arriver pas à s'arrêter de pleurer. Pour une fois, elle était très soulagée que son combat n'aie pas eu de spectateurs. Ses émotions étaient toujours décuplées, et elle s'en voulait à mort d'avoir obligé Aslan à combattre ainsi. Etait-il blessé ? Si elle lui avait fait mal ... Elle renifla de plus belle, incapable de relever la tête du pelage chaud du beta.

-Okazeh-

Ses hormones toujours chamboulées au plus haut point, la noble était secouée de gros sanglots. Elle n'était pus maitresse de son corps, et avait l'impression d'être redevenue une louveteau. Mais elle se laissait aller, pour une fois depuis bien longtemps, dans la chaleur des poils du beta. Lorsqu'elle annonça enfin la bonne nouvelle à Aslan, il la serra dans ses bras. Il restait calme, mais elle sentait son cœur battre plus fort dans sa poitrine, et elle sourit. Elle avait l'impression d'être utile, d'offrir le cadeau d'être père à un loup qui le méritait plus que tout autre.

Une douce sensation de bonheur se répandit dans ses veine, comme une drogue. C'était tout aussi puissant et démesuré que sa colère, puis sa tristesse tout à l'heure. Elle émit un petit rire, pleurant toujours à chaude larme. Son corps lui jouait des tours, mais elle était tellement heureuse... Aslan lui essuya quelques larmes avant de la regarder, un grand sourire sur les babines. Elle lui rendit son regard à travers ses cils mouillés, et lui fit un sourire tremblant.

"Je suis si heureuse Aslan"

Elle ne put continuer, sa gorge se serra. Elle émit encore un rire de pitié envers elle-même : si toute sa grossesse se déroulait ainsi, elle n'avait pas fini d'en voir de toutes les couleurs ... Mais la fatigue devait sûrement jouer. Maintenant qu'elle savait qu'elle était enceinte, elle essayerait de se reposer un peu plus. Et surtout, la fin des chaleurs la libèrerait d'un poids de travail conséquent. Elle resta encore quelques instants dans les poils du beta, malgré le sol dur sous elle qui faisait protester son ventre. Elle se calma peu à peu, les larmes cessèrent, et ne restait que son sourire. Finalement, elle regarda de nouveau Aslan, et dit, sincèrement désolée :

"Désolée de t'avoir attaqué, je suis ... je ne sais pas, je suis sur les nerfs"

Elle rit de nouveau. C'était un bien faible mot. C'était la première fois qu'elle ressentait ses émotions ainsi décuplées ,et elle avait du mal à s'y habituer. Mais maintenant qu'elle savait pour ses sautes d'humeur, elle éviterai à tout prix l'arène ... Surtout quand elle serait grosse comme un tonneau !

-Okazeh-

Le beta se mit à rire, puis la rassura. La noble se sentait apaisée : malgré sa saute d'humeur, elle n'avait pas blessé Aslan, et heureusement car elle s'en serait voulue. Finalement, ce dernier s'éloigna un peu d'elle, et elle releva la tête, toujours sur le ventre. Elle sentait ses yeux piquer de fatigue après avoir pleuré. Aslan la regardait d'un air suspicieux, et elle plissa un peu les yeux.



Quand ils seront là. Cette toute petite phrase sonnait tellement étrange dans les oreilles d'Okazeh.Il y avait des petits êtres qui grandissaient en elle, des futurs loup, louves, qui allaient vivre une vie à part entière ... Elle en avait le tournis. Cette sensation la détourna de la question, mais elle y revint bien vite. Elle réfléchit. Si l'accouchement se passait bien, il était inutile d'aller chercher un médecin. Mais en cas de problème, elle serait incapable d'aller en chercher un elle-même. Il était donc plutôt malin d'avoir au moins une surveillance. Et puis, elle ne se sentait pas de faire rater à Aslan la naissance de ses petits, un moment qui, elle l'imaginait, serait émouvant. Elle sourit à Aslan, fermant un peu les yeux.

" Si tu veux, tu pourras rester. Mais je ne vais pas t'obliger !"

Elle leva la tête. Au dessus d'eux, les étoiles brillaient timidement à travers les nuages. L'arène semblai définitivement endormie, tout comme le campement, et elle avait hâte de retrouver sa tanière pour enfin se reposer. Cependant, elle n'avait pas envie d'arrêter de discuter avec le futur père de ses enfants. Plein de questions se bousculaient dans sa tête : comment allait-ils être ? Comment les deux parents allaient-ils les élever ? Leur ressembleraient-ils ? Ou au contraire, serait-ils complètement différents d'eux ? Elle demanda d'une voix douce, le regard toujours fixé sur les étoiles :

Il y a des prénoms que tu aimes bien ?"

C'était sûrement prématuré, étant donné qu'elle ne lui avait annoncé que quelques minutes à peine auparavant. Mais elle se surprenait à penser à l'avenir, à dans quelques petites semaines, lorsqu'"ils seront là" ...

-Okazeh-

Okazeh sourit vers le ciel. Elle avait à présent la certitude, plus encore que lorsqu'elle avait accepté la portée, qu'Aslan ferait un père formidable et bienveillant. Elle le sentit se rapprocher, et enfouir sa truffe dans son cou. Sa chaleur lui faisait du bien. Elle était enfin apaisée, et bien que fatiguée, elle aurait aimé que l'instant dure toujours. Elle avait toujours le regard vers les étoiles, mais quand le mâle prit la parole, elle baissa la tête et le regarda.

Elle acquiesça. C'est vrai qu'elle aurait du mal à donner des noms sans voir les petits ... Mais elle avait hâte. Elle avait hâte de les rencontrer. Elle ne savait pas s'il était bon pour eux d'être "porteurs de grandes choses" par les temps qui courent, mais qui sait, peut-être que dans quelques mois la menace d'Akui sera supprimée ? Les loups avaient commencés à chercher l'artefact après l'annonce de Jeff qui avait bien remué le clan, et elle-même s'y serait mise si les chaleurs ne l'avaient pas retardée.

Soudain, un son léger se fit entendre, un grognement. Elle se tourna vers le beta, d'un air amusé. Il avait le pelage sale, il avait du passer l'après-midi dans l'arène, soit une éternité à cause du temps dilaté. La noble se releva, quittant le cocon chaud que les deux loups avaient créés sur le sol dur de l'arène, puis s'ébroua gentiment. Enfin, elle regarda Aslan, toujours couché :

"Il se fait tard, je suis épuisée !" Elle rit en pensant à leur combat. Normal qu'elle soit fatiguée, et elle s'étonnait qu'Aslan soit encore n forme aussi ! "On rentre ?"

-Okazeh-

Le loup avait acquiescé, puis s'était ébroué également, projetant du sable sur le pelage déjà sale d'Okazeh. La louve sourit, fermant les yeux pour éviter de se faire aveugler par la poussière. Son pelage, qu'elle mettait un point d'honneur à laver consciencieusement, était sale et poussiéreux. La journée de travail l'avait déjà bien sali, et le combat l'avait achevé. Elle soupira, exténuée. Elle ne voulait pas salir sa couche, mais avait aussi la flemme de se laver ... C'était bien compliqué.

Elle suivi Aslan qui sortait de l'arène d'un pas lent. Une fois en dehors de l'arène, elle se sentit un peu plus libre : le temps s'était mis à repasser normalement. Plongée dans ses pensées, elle suivait la trace du beta avec mollesse. Soudain, il se retourna. Elle leva la tête, perplexe devant son air espiègle. Elle plissa les yeux : en général, cela voulait dire qu'il avait fomenté une blague, bonne comme mauvaise. Puis, il plongea dans la rivière.

Okazeh ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sorti : la rivière devait être glacée, en hiver et à cette heure ci de la nuit. Pourquoi voulait-il faire un bain de minuit ? Pour se laver ? Il s'enfonca dans les remous noirs de l'eau ... Et ne refit pas surface.

Le cœur d'Okazeh s'emballa. Elle se mit à marcher sur la rive comme un loup en cage, essayant de ne pas céder à la panique. Si par hasard le loup se noyait, elle aurait du mal à aller le chercher, entre son poids, sa masse de poils incroyable qui devait peser lourd une fois mouillé, et sa peur des profondeurs et des courants ... Elle l'appela.

"Aslan ?!"

Elle s’avança, mettant avec précaution ses deux pattes avant dans l'eau glacée, le regard toujours tourné vers l'eau frémissante. Soudain, la surface de l'eau se gonfla, et une masse noir en sorti, lui projetant un jet d'eau chaude dans la figure. Elle sursauta, fermant les yeux, et entendit Aslan lancer un de ses rires francs. Elle sentit le poids de l'angoisse se lever avec soulagement, et une fois l'eau essuyée de ses yeux, elle s'écria, en colère :

"Aslan ! Tu m'as fait peur !"

Néanmoins, le rire du beta était communicatif, et elle ne put s’empêcher de sourire. Elle entra dans l'eau sans même sentir le froid avant de bondir sur le mâle, l'enfonçant sous la surface. Elle regagna rapidement la berge, pas si rassurée que ça. Ellle était entièrement mouillée maintenant, et il ne lui restait que quelques minutes avant que le froid commence à mordre sa peau. Une fois dans une zone ou elle était sûre d'avoir pied, elle se frotta le pelage. Puisqu'elle était déjà trempée, autant en profiter.

-Okazeh-

Finalement, elle se sentait bien mieux. Son pelage était à présent propre, et c'était peu dire en voyant les volutes de crasses qui partaient au gré de l'eau. Mais le froid commençait à faire son œuvre, et la noble se demanda comment elle allait sécher. Elle était toujours relativement tendue à cause de la proximité avec l'eau noire à côté d'elle, et le beta qui s'amusait toujours dedans ne la rassurait pas. Cependant, le mâle finit par regagner la berge, et fidèle à lui-même se secoua à côté d'elle, projetant mille gouttelettes d'eau sur Okazeh. La beta s'y était préparée, mais ne put retenir un petit gloussement, à la fois de joie et de soulagement de le voir revenir sur la berge. Finalement, elle découvrait jour après jour le futur père de ses enfants, qui était toujours un peu un enfant lui-même ...


La louve ailée leva un sourcil. Il avait un autre tour dans sa manche ? Il s'assit près d'elle, et elle sentit soudain une douce chaleur l'envahir. Elle comprit aussitôt que le loup avait activé son pouvoir, chose qu'il ne faisait pas souvent. Elle sourit, et s'assit à son tour, profitant de la douceur caniculaire inhabituelle en plein coeur de l'hiver. Finalement, ses poils se séchèrent naturellement, l'eau s'évaporant lentement mais surement, laissant son pelage plus doux qu'il ne l'avait jamais été. Finalement, Aslan lui sourit, tout fier, et elle lui répondit en souriant :

"Tu devrais faire ça plus souvent !" Elle se leva, appréciant la douceur de ses poils. Elle se sentait bien, relaxée, ses soucis de la journée étaient envolés. "Tu pourrais ouvrir un spa" Elle sourit à cette idée. Le beta s'approcha d'elle pour lui lécher l'oreille, et elle se laissa faire. Elle était à présent complètement apaisée, et si elle avait été un félin, elle aurait ronronné.

Finalement, Aslan reprit la route. Elle lui emboita le pas, le suivant jusqu'au campement ou elle se servit sur le tas de proie. La journée avait été longue, et s'endormir aux côtés du corps chaud du beta avait été le meilleur moment.