Triss

Le second combat

La rage et le desespoir m'avaient emportée. Sans réfléchir, j'avais activer mon pouvoir et m'étais jetée sur notre ennemis en hurlant et pleurant la mort d'Aslan. J'avais été stupide, je m'étais laissée aveuglée par ma peine... Et cela m'étais retombé dessus de la plus dure des manières. Le monstre m'avait attrapée par le flanc, alors que je réalisais l'énormité de ma bêtise, Aslan allait bien, il était en vie et moi, j'allais probablement payer très cher mon erreur. La bête m'avait attrapée par le flanc, j'avais pu activé mes flammes quelques instants avant qu'il ne me lâche. Je ne savais pas si je l'avais brûlé de façon assez conséquente pour faire une différence. Tout ce que je savais, c'est qu'il m'avait ensuite balancée comme un vulgaire lapin contre un rocher. Le choc m'avait couper le souffle et avait troublé ma vision durant quelques minutes. J'avais tenté d'activé mes flammes une dernière fois pour cautériser mes plaies, mais je n'avais plus l'énergie suffisante, j'avais sombré dans le coma, plongée dans le noir total alors que le reste de la meute devait se battre contre se démon. Je ne saurais dire combien de temps dura ce noir autour de mon esprit...

Soudain, un immense serpent à plumes volant apparut devant moi. Il était absolument impressionnant et son aura n'étais pas habituelle. Il y avait quelque chose de mystic en lui, de divin même. Je ne voyais pas ce qu'il faisait, il était occupé ailleurs. Puis, il se tourna vers moi, et s'approcha. Je le regardais, mais quelque chose me disait que je ne devais pas le regarder droit dans les yeux. Il ne dis qu'un seul mot, un seul et unique :

—"Vis."

Ce mot sonna en moi comme un ordre, un ordre impérieux que je ne pouvais pas ignorer. Je me réveillais en sursaut, le coeur battant la chamade. Je me mit à regarder autour de moi, et constatais que je me trouvais dans ma tanière. Une source de chaleur se trouvait contre mon dos, et en tournant la tête, je découvris Aslan allongé contre moi. Alors je n'avais pas rêvé, il était bel et bien vivant. Mon coeur déborda de joie en le voyant là. Je souris à mon ami.



Je nichais ma tête dans la fourrure de son cou, heureuse de le voir à mon chevet, à attendre mon réveil. Puis soudain, ma mémoire revint sur le moment ou j'avais pleuré la mort de mon ami, en avouant à qui voulait l'entendre que je l'aimais. Si les loups avait pu rougir, je l'aurais sûrement fait. Néanmoins, je ne dis rien, peut-être n'avait-il pas entendu... J'en doutais, et je savais qu'il faudrait aborder le sujet tôt ou tard... Mais une autre question me taraudait l'esprit, et celle-ci, je n'hésitais pas à la poser, pensant qu'elle était même nécessaire :

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Le second combat

Aslan avait commencé à se relevé pour me laisser de l'espace, mais lorsque je nichais ma tête dans son cou, il se rallongea tranquillement. Alors que je lui demandais combien de temps avais-je passé dans le coma, il me répondit :



Cette réponse provoqua un choc en moi. 5 jours, impossible... Puis mon regard se porta sur mon corps. J'étais très amaigrie, déjà que pas bien épaisse en temps normal, le manque de nourriture durant 5 jours avait laissé ses traces, Aslan à mon réveil arriva. Après nous avoir saluer avec le respect qui était dû à nos rangs à tous les deux, il me demanda la permission d'enlever les bandages qui couvraient mes plaies afin de me soigner, permission que je lui accordais d'un hochement de tête. Il pris le plus grand pour me faire le moins mal possible en enlevant mes pansement, même si des grimaces de douleurs déformèrent mon visage par moment, et que malgré moi, un ou deux couinements de douleurs franchirent mes babines. Une fois le bandage enlevé, mon regard se porta ensuite sur mon ventre. Les plaies avaient déjà bien cicatrisées, mais elles restaient encore bien rouges, et cela se voyait clairement qu'elles étaient encore fragiles. Ma fourrure était sale, poisseuse et rêche, elle qui d'ordinaire était si soyeuse, douce et brillante... Mes côtes se voyaient clairement, déformant mon flanc... En y regardant de plus près, tous mes os ou presque se voyaient à travers ma peau fine. Avec le manque de nourriture, mes muscles avaient comme fondus... Le médecin appliqua le plus délicatement possible un cataplasme sur mes plaies avant de refaire les bandages, toujours avec beaucoup de précautions.

Je voulu tenté de me mobiliser et même de me lever. La douleur vrilla mon flanc et je lâchais un couinement malgré moi. Je n'avais même pas encore mis de force dans mes pattes dans le but de me lever qu'elles tremblaient déjà sous l'effort... Mon odorat m'indiquait qu'il y avait eu beaucoup de va et vient dans ma tanière, les odeurs étant très présente dans ce lieu qui était ma maison. Je sentais leurs odeurs si présentes comme une intrusion dans mon lieu de vie... Si la surveillance de mon état était si importante, pourquoi ne pas m'avoir installer dans la tanière d'un médecin ? Mais je ne dis rien de cela. Sur les ordres du médecin, autant que par la douleur que me causait le fait d'avoir tenté de me déplacer, je me rallongeai et le laissai continuer mes soins. A priori, mon état semblait bon, hormis mon manque considérable d'alimentation due à mon coma, ainsi que la maigreur qui y était associée. Le médecin, prévoyant, était venu avec un morceau de viande riche qu'li m'ordonna de manger. La faim me tiraillait les entrailles et je me jetais sur le repas offert. Mais mon œsophage me brûla lorsque j'avalais la première bouchée, trop longtemps inutilisé. Je ne pu avaler le morceau de viande et du me résoudre à le recracher et surtout, malgré ma fierté, je dus me résoudre à supplier pour avoir de l'aide :



Mon regard se posa sur le sol, je ne pouvais pas demander de l'aide en regardant dans les yeux. J'étais cheffe d'armée, je m'étais toujours débrouillée par mes propres moyens, et voilà que je ne pouvais même plus manger seule, ni même me lever. Combien de temps allais durer tout cela ? J'espérais bien que ce ne serait pas trop long, je ne le supporterais pas. Ma stupidité m'avait conduite là... J'avais été stupide de foncer ainsi seule contre l'ennemi. J'avais laisser mes sentiments prendre le dessus sur mon instinct et mes devoirs envers la meute. C'était intolérable, et je le payais durement... Mais au moins, j'étais en vie... C'était un miracle, et sans le dieu que j'avais vu dans mon rêve, je n'aurais probablement pas survécu... Je me doutais que mon rêve n'en était pas un...

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Le second combat

Alors que le médecin enlevais mes bandages et que malgré la douceur dont il faisait preuve, des couinements de douleurs m'échappèrent, je sentis quelque chose effleuré doucement une de mes oreilles. En quittant le médecin du regard pour le diriger vers la source de ce contact, je constatais qu'Aslan me léchais tendrement l'oreille. Ce contact me fit un bien fou, et malgré la douleur, je me détendis légèrement contre son corps chaud et massif. Moi qui pensais connaître mon ami, jamais je n'aurais pensé qu'il pouvait être si attentionné. Je pourrais m'habituer facilement à ce genre d'attentions de sa part... Lorsque je tentais de me lever, il cessa de lécher mon oreille et se leva pour me laisser de l'espace, mais me conseilla tout de même d'y aller doucement, tout en me donnant un petit coup de museau en guise d'encouragement. Je ressentais ce besoin impérieux de me lever, même pour quelques secondes seulement. J'étais faible, vulnérable, et même si je savais parfaitement que personne ici présent ne me ferait du mal intentionnellement, cette position m'était insupportable... Mais je ne fus même pas capable de me lever, ne serait-ce que quelques secondes... La douleur mise à part, mes pattes étaient trop faibles et tremblaient alors qu'il n'y avait encore même pas le moindre poids sur elles... Puis le médecin m'ordonna gentiment de manger, et mon estomac gronda, confirmant que l'ordre du médecin était bon à suivre. Malgré mes efforts, il me fut impossible d'avaler le morceau de viande pourtant petit que j'avais tenté de manger. Ma gorge était douloureuse comme jamais auparavant... Malgré moi, je dus recraché le morceau de viande.

Les larmes menaçaient de couler de me savoir si faible... Aslan alla chercher de l'eau, non sans avoir réprimander le médecin, lui ordonnant d'apporter de la viande plus tendre que je pourrais manger. Je bus un peu d'eau que mon aimé m'avait apporté, mais je bus lentement, petite lampée par petite lampée. Je devais probablement faire pitié à voir... Le grand loup à crinière s'était assis en face de moi, le regard inquiet, doux et bienveillant, mais je ne méritais pas tant de compassion de sa part... J'avais agis stupidement, et mes actes avaient probablement couté la vie à certains membres de la meute. Je lui avouer mon sentiment de stupidité, et mon désir de savoir ce qu'il s'était passé après que j'ai misérablement sombré dans le coma.



Ses paroles me firent autant de bien que de mal. J'étais cheffe d'armée, une guerrière endurcie, et connue pour être presque indestabilisable... Mais je n'eux pas le temps de répondre à sa question. Il baissa les oreilles, et me raconta tout ce que j'avais manqué à cause de mon état. La fin du combat. Le clan était finalement venu à bout de ce démon. Enfin, pas vraiment le clan, mais ce Dieu serpent immense et ailé. Alors je n'avais pas rêver. C'est bien grâce à lui si j'avais survécu... Puis il me raconta l'après combat. Aslan s'était retrouvé paralysé durant plusieurs jours. Je comprenais bien à quel point il avait dû être déstabilisé et frustré de cette situation, surtout qu'il manquait un bêta à la meute désormais... Il y avait eu 9 morts. Pour moi, c'était neuf de trop. Et j'aurais volontiers donné ma vie pour les sauver, au lieu d'agir stupidement comme je l'avais fais. Mais alors que je pensais cela, un désir impérieux et incontournable souffla à ma conscience que non, j'aurais choisi ma propre vie au prix de n'importe quelle autre. Non, impossible... Mais Aslan avait été très affecté également par ses morts, et ignorant ce que ma conscience ordonnait, l'état de mon ami était plus important à l'heure actuelle. J'avançais le plus possible ma tête vers lui, allongeant mon cou au maximum, même si une grimace de douleur déforma mon visage quelques instants, et je lui fis une tendre léchouilles sur le bout du museau, seule partie de son visage que je pouvais atteindre :



Il s'allongea à nouveau en sphinx et je pouvais à présent l'atteindre un peu plus facilement. Je me dis que s'il s'était mis à me lécher l'oreille pour me réconforter, peut-être était-ce quelque chose qui venait de lui. Alors péniblement, je traînais ma misérable carcasse blessée plus près de lui, et me mit à lécher tendrement son oreille.

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Le second combat

Alors que je lui léchais tendrement l'oreille pour lui apporter un peu de réconfort, comme il l'avait fait pour moi, mon intuition ne semblait pas m'avoir trompée, car il s'approcha un peu et sourit. Mais après quelques minutes passés ainsi, il s'éloigna et s'assit, me regarda et sourit avant de déclarer :



Son sourire, autant que ses paroles me réchauffèrent le cœur. J'étais très heureuse de cette proximité que nous avions actuellement, qu'il soit heureux que je me sois enfin réveillée, et heureuse également qu'il aille mieux également :



Il me fixa en souriant, mais je savais qu'il attendait probablement que j'évoque un certain sujet... J'attendais qu'il le fasse lui, mais à priori, il ne le ferait pas alors que je me trouvais dans cet état. Et je comprenais sa réaction, si les rôle avaient été inversés, je ne serais probablement pas venue non plus sur le sujet... J'appréciais l'attention qu'il me portait, et c'est pour ce genre de comportement que j'avais développer de tels sentiments pour lui, en plus de tout ce qui faisait de lui le loup qu'il est. Le loup que j'aime... J'avais envie de lui crier mon amour et de me blottir contre lui, mais une autre part de moi avait peur qu'il ne me rejette, que ses sentiments ne soient pas les mêmes à moi égard... J'allais lancé le sujet lorsque le médecin revint avec un lapin qui paraissait assez jeune et encore frais, sa chair serait donc probablement bien plus tendre. De plus, il était tout prêt à être manger, sa fourrure, sa peau et ses organes avaient déjà été enlevés. Aslan pris le lapin, remercia le médecin qui reparti. Mais alors qu'il s'en allait, Aslan le rappela et lui murmura quelque chose que je ne pu pas entendre. Je n'aimais pas trop qu'on tente de me cacher des choses alors que l'on se trouvait dans ma propre tanière, néanmoins, je ne dis rien. Aslan revint vers moi avec le lapin et s'assit près de moi, puis il déchira des morceaux assez petits et les déposa les uns après les autres devant moi, tout en déclarant d'une voix douce :



Une nouvelle fois, j'appréciais ses intentions envers moi, me doutant qu'il ne devait pas avoir ce genre d'attention pour n'importe qui. Je souris et pris délicatement un petit morceau de viande. La chair était tendre, et fondait presque sur la langue. Je la mâchais un petit peu avant de l'avaler. Le passage du premier morceau fut difficile, mais finalement, il passa. Puis les suivants se firent de plus en plus facile. Mon estomac en avait bien besoin. Lentement, mais sûrement, je mangeais tout le lapin, profitant des petits morceaux que m'offrait Aslan. A la fin de ce repas qui me requinqua quelques peu, je décidais de prendre mon courage à 4 pattes et de me lancer sur le fameux sujet :



Les dès étaient lancés, je n'avais plus qu'à attendre sa réaction face à l'aveu de mes sentiments. Une boule se forma dans mon estomac, et j'avais un peu peur de rendre ce que je venais d'avaler.

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Le second combat

La boule me nouait le ventre et je me surpris à penser que si elle continuait à faire des noeuds pareils avec mes entrailles, j'allais fini par rendre mon repas. Tout au long, il m'avait écoutée, sans m'interrompre ou montrer quoi que ce soit. Une fois mes aveux faits, il ferma les yeux, redressa la tête et finit par répondre :



Il se leva, mais resta néanmoins à sa place. Le nœud dans mes entrailles intensifia. Les paroles qu'il venait de prononcer ne laissait pas présager une réponse positive à mes sentiments. Il semblait indécis, désolé, cela se voyait sur lui, et je sus que mon coeur allait se briser lorsqu'il ouvrit la gueule pour continuer :



Je ne comprenais pas exactement ce qu'il voulait dire. Quels projets ? Malgré toute la retenue dont je fis preuve, je ne pus empêcher les larmes de couler sur mes joues, sentant mon coeur se briser en miette dans mon poitrail. Finalement, malgré les larmes, j'inspirais un grand coup avant de le rappeler, alors qu'il se dirigeait déjà vers la sortie :



Je souffrais atrocement à l'intérieur, mais je voulais savoir, j'avais besoin de savoir ce qui l'empêchait de me dire oui. Car selon ce qu'il venait de dire, sans ses fameux projets, il m'aurait probablement dit oui.

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Le second combat

Alors que je l'avais rappeler, il s'était arrêté. Après un moment, il se retourna à demi et s'assit. Il laissa un silence s'installer. Un silence lourd et pesant. Je me doutais qu'il n'avait pas envie de me faire encore plus de mal. Mais pour ma part, j'avais besoin de savoir. C'était vital. Le loup qui faisait battre mon coeur venait de me refuser son amour, en disant que ses projets ne lui permettaient pas de répondre de manière favorable à mes sentiments. Cela signifiait donc qu'il n'était pas totalement contre l'idée que nous formions éventuellement un jour un couple. J'avais besoin de savoir pourquoi maintenant, cela n'était pas possible. Il fini par pousser un long soupir avant de répondre :



Mon coeur se brisa un peu plus en sachant qu'il avait pour projet de fonder une famille. Avec une autre que moi... Mais je comprenais sa volonté, son désir de faire un nouveau geste pour unir les deux meutes qui l'étaient déjà. Toujourd montrer l'exemple, c'était ce qui me plaisait chez lui. Mes oreilles se baissèrent et en soupirant, je finis par répondre :



J'avais envie de savoir si il y avait une chance que nous puissions former un nous un jour... Alors j'inspirais un grand coup et fini par demander :

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Le second combat

Je savais que ma question le perturberait probablement. Mais j'avais besoin de savoir s'il y avait le moindre espoir qu'il me revienne une fois son projet réalisé et terminé. Donc bien sur, connaissant Aslan, je me doutais bien qu'il n'allait pas juste se contenter de féconder la femelle et la laisser se dépatouiller ensuite avec les petits. Il allait l'accompagner durant toute la durée de sa gestation, puis durant la croissance des petits, c'était le genre de loup qu'il était. Donc pour moi, le projet terminé correspondait à ce que les petits soient adultes. Bien sur, il serait toujours leur père, mais il n'aurait plus autant d'obligations envers ses enfants. Donc je savais, en posant cette question, qu'il se passerait en tout cas une année, voir plus, pour que le "fin de son projet" soit de rigueur avant qu'il me revienne éventuellement. J'avais les entrailles nouées dans l'attente de sa réponse. Il me regardait d'un air coupable et malheureux et je savais que ce n'était pas du cinéma. Je ne doutais sincèrement pas du fait qu'il s'en voulait de m'infliger une telle souffrance émotionnelle.

Il regardait le sol, comme un louveteau pris après avoir fait une bêtise, qui n'ose pas affronter le regard de son parent qui le gronde. Finalement, il inspira un grand coup et se lança dans sa réponse à ma question :



Sa réponse n'était pas celle que je voulais entendre, mais en y réfléchissant, c'était Aslan tout craché. Même s'il y avait un espoir qu'il revienne vers moi par la suite, il ne voulait pas que je passe tant de temps à le regarder de loin, fonder une famille et être heureux, alors que de mon côté, je souffrais à attendre son retour auprès de moi. Car il était évident, le connaissant, qu'il ne prendrait pas n'importe quelle louve pour ce projet. Il choisirait une louve avec qui il s'entendait bien, histoire de facilité les choses. Je tiquais lorsqu'il mentionna qu'il pouvait très bien mourir demain. Certes, cela était une vérité, j'en avais la preuve sur mon abdomen, j'aurais pu mourir lors de l'attaque de la bête, alors que j'avais encore de nombreuses années devant moi. Mais l'imaginer mort, je ne pouvais m'y résoudre. D'ailleurs mon état actuel était la raison...

Il fixait le sol, puis ses pattes, et après un moment, il se leva et quitta ma tanière. Cette fois, je ne le retins pas. Je posais la tête sur mes pattes avant et laissais libre cours à mon chagrin. Cette nuit là, je pleurais beaucoup et longtemps, puis finalement, le sommeil m'emporta. Pleurer autant était épuisant, d'autant plus que pleurer ne faisait pas parti de mes habitude. De plus, j'étais faible, je venais tout juste de me réveiller d'un coma de plusieurs jours, après une grave blessure...