Triss

Une nuit à la belle étoile

Il était tard, très tard, la nuit était déjà bien avancée, et la lune brillait comme jamais. La plupart des animaux dormaient, ou montaient la garde pour ceux dont c’était le tour de garde. Les terres n’étaient plus aussi sûres qu’avant, malheureusement… Le seront-elle vraiment un jour, totalement… Les temps de paix sont rares depuis quelques années sur EL, et ils s’il y en a, généralement, il ne survivent pas bien longtemps. A croire qu’Element Loup est fait pour la guerre… Bien sur, il y en a à qui cela plait. D’autre à qui cela profite, d’autre à qui cela donne simplement plus de travail qu’à l’ordinaire. C’était mon cas. Triss, cheffe d’armée de la meute du Feu, depuis peu de temps, il faut l’avouer, mais j’ai tout de même du alourdir ma charge de travail avec la venue d’Akui. Et il y aurait en plus des rumeurs prétendant qu’il aurait sélectionné certains de ses adeptes à qui il aurait confié des pouvoirs phénoménaux… Est-ce vrai ? Je l’ignore, je ne l’ai pas encore vu de mes yeux, mais quel intérêt les autres meutes auraient-elles à mentir sur un sujet si grave ?

Les entraînements duraient toute la journée… D’abord les loups des rangs sans rapport avec l’armée, ou la guerre, histoire qu’ils sachent un minimum se défendre, et ensuite, perfectionnement du savoir de mon propre escadron. Est-ce que j’avais cru pouvoir dire un jour que l’escadron de Feu serait le mien ? Jamais je n’avais songé à cette idée… Et pourtant, les faits étaient là… Une fois le perfectionnement de mes guerriers terminés, je m’entraînais également, seule, le plus souvent. Et parfois, un loup de plus haut rang venait me voir pour me demander un entraînement particulier, ou un perfectionnement de certaines techniques. J’étais à leur disposition de toutes façons. C’était mon rôle en tant que cheffe d’armée… Cela ne me dérangeait pas, bien entendu, j’étais même honorée que les hauts rangs viennent me voir pour se perfectionner en combat. J’étais honorée de porter le titre, ainsi que le responsabilité, de cheffe d’armée. Mais ce soir, je ne m’entraînais pas, ou du moins pas uniquement. Non, ce soir, je cherchais à me défouler, à évacuer ma rage. Il était bien rare de me voir réellement en colère, en rage même. Mais cela, je le devais à mon père. Mon propre père nous avait trahi pour rejoindre Akui ! Je n’aurais jamais cru cela possible ! Et ce qui me mettait encore plus hors de moi, c’était l’état de ma mère. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même depuis que Père nous avait trahi… Mais ce qu’elle ne savait pas, et moi oui, pour mon plus grand désespoir, c’est que le jour où je recroiserais Père, je devrais probablement le tuer, même si mon amour pour lui est toujours présent. Désormais, avant d’être mon père, il est un traître ! Je ne suis pas le genre à courir après lui, le traquer sans relâche jusqu’à ce qu’il soit mort, ce n’est pas mon rôle, ni mon envie… Mais si je le croise, je ferais ce qui doit l’être !

J’étais donc dans cette magnifique forêt de Lys en feu, éclairée par leurs flammes majestueuses et colorées, à courir comme une folle, à toute vitesse, éviter les branches à la dernière seconde, sauter par-dessus les troncs au sol. Me contorsionner pour la traverser le plus vite possible, passer dans des recoins juste assez grands pour moi, comme si j’avais le diable aux trousses et que j’essayais de le semer. Certes, je n’étais pas cheffe de la fuite, mais fuir, parfois, c’est la seule solution, et si on sait le faire correctement, alors on peut rester en vie. C’est mon mentor qui m’avait apprit cela, un vieux guerrier qui m’avait entraînée dans le plus grand secret lorsque je suivais ma formation de médecin, qui ne me plaisait pas. Je ne saurais dire depuis combien de temps je courais au milieu des fleurs en feu qui peuplent cette forêt, mais j’étais incapable de m’arrêter, pas tant que toute ma rage serait évacuée. Une branche énorme et basse me barrait la route en plein milieu de mon poitrail. Derrière, je voyais des flammes de couleurs, mais également une clairière. Alors redoublant de vitesse, je sautais, tournant sur moi-même d’un quart de tour, pour passer entre les flammes et la branche, sans toucher ni les unes, ni l’autre, puis, me retournant j’atterris légèrement dans la clairière et décidais enfin d’arrêter là ma course folle. Puis mon flair m’indiqua que quelqu’un se trouvait déjà là. J’inspirais et reconnu l’odeur d’Aslan, bêta de la meute. Je suivis l’odeur, d’un pas tranquille et léger, un peu de compagnie ne me ferait pas de mal.

Triss

Une nuit à la belle étoile

Beau, grand fort et majestueux, il était assis dans l'herbe, la truffe levée vers le ciel. Ses oreilles pivotèrent lorsque le bruit de mes pas vinrent les chatouiller. Sa tête se baissa, puis se tourna dans ma direction et un sourire éclaira son visage lorsqu'il me reconnu. Un sourire éclaira le mien également. Depuis nos promotions respectives nous ne noua voyons plus vraiment. A la limite, nous nous croisons de temps à autre, mais sans plus. Pour dire qu'il n'y a que quelques mois, nous passions presque toutes nos journée ensembles, avec le reste de l'escadron. Je devais avouer qu'il me manquait, sa compagnie, sa présence et à l'entraînement. C'est un bon adversaire... Il hocha la tête pour répondre à mes paroles puis il prit la parole à sa tour :



Ce fut à mon tour de hocher la tête en souriant. Il me regarda à nouveau puis tapota l'herbe près de lui de sa patte en une invitation à m'installer près de lui. Je m'approchais alors gentiment et vint m'assoir près de lui, assez près pour sentir la chaleur de son corps, mais assez loin pour que l'on ne se touche pas. Je savais que de part mon rang et le sien, je ne devrais pas lui parler avec tant de familliarité, mais c'était très dur de le vouvoyer alors que quelques mois auparavant, nous étions de même rang, presque tous les jours ensembles que donc un climat de familliarité, voir même d'amitié, s'était installé. Bien sur, ma façon de m'adresser à lui ne changeait en rien le fait qu'il était mon bêta et donc mon supérieur. Cela ne changeait rien non plus du respect que j'avais à son égard, et que j'avais déjà avant qu'il ne récupère sa place bêta. Mais pour ma part,je l'avais réellement rencontrer lors de mon entrée dans l'escadron, même si je savais qu'il avait été bêta avant la mort d'Irène. Il est vrai aussi que nous étions seuls, et que cela faisait très certainement une différence notoire sur la façon de s'adresser l'un à l'autre. Il reprit la parole, me tirant ainsi de mes songes :



Je fis ce qu'il dis et levais le museau en l'air pour admirer ces petits astres qui se trouvait à des millions de kilomètres de nous, et qui pourtant, illumaient notre ciel. Je trouvais cela totalement fascinant, mais tout à la fois curieux et perturbant.



Je ne saurais dire combien de temps nous restâmes le nez lever en l'air, à regarder le ciel, des étoiles pleins les yeux, comme des louveteaux, profitant simplement du moment présent et de la présence l'autre. Après un long moment, je déciais de prendre la parole, sans pour autant briser le moment, alors je parlais d'une voix douce, presque un chuchotement :

Triss

Une nuit à la belle étoile

Je sentais son regard se poser sur moi alors que je regardais le ciel. Je ne fis aucun commentaire, attendant la réponse à ma questionn,ayant nulle envie de briser ce moment magique, et presque intime, avec des paroles inutiles. Je souris tout en gardant la tête levée vers le ciel. J'avais toujours apprécié la compagnie d'Aslan, et j'osais espérer que c'était réciproque. Mais en tout cas, il n'avait jamais affirmer le contraire... Il finit par répondre à ma question :



A travers ses mots, je sentais le poids qu'il portait ses épaules. Pour la bonne et simple raison que je portais moi-même ce poids... Je me doutais aussi que ceux qui avaient disparût étaient probablement devenu des adeptes d'Akui.



Je n'ajoutais rien, mais mon regard se voila quelque peu. Malgré la colère que m'inspirait la traîtrise de mon père, j'ignorais si je serais réellement capable de le tuer si je le revoyais... Néanmoins, je n'osais pas en dire plus. Alsan était un ami, mais il était également le bêta de la meute. Au cours d'une conversation comme celle-ci, j'ignorais quand est-ce que son devoir prendrais le dessus sur son amitié... Je ne le connaissais pas assez pour répondre à cette question avec certitude...

Mon estomac se mit soudain à gronder, me rappelant que je n'avais encore rien mangé de la journée.

Triss

Une nuit à la belle étoile

Le calme qui reignait en ce lieu faisait un bien fou. Et malgré notre conversation, celui-ci n'était pas rompu pour autant. Après lui avoir avoué porter également ce poids, il rit doucement et lança sans la moindre agréssivité :



Puis il posa sur moi un regard doux qui me fit presque fondre. Je découvrais un aspect de lui que je ne connaissais pas. Je me rendis également compte que j'avais mal exprimé ce que je souhaitais dire, il faudrait que je corrige ça... Malgré tout, je ne montrais rien de ma déroute face à ce comportement inconnu de mon ami et le laissais continuer :



Mes oreilles se couchèrent quand il mentionna la douleur de la perte de mon père, mais elles se redressèrent bien rapidement lorsqu'il parla de ne pas mélanger affection et profession. J'avais eu en partie raison de ne pas avouer que je n'étais pas certaine de pouvoir tuer mon propre père si je le revoyais. J'étais fidèle à la meute et à ce qu'elle représentait, et tout au fond de moi, je savais que je le ferais le moment venu. Mais dans état finirais-je après cela... C'était surtout la question qui me taraudait. Et ma mère, que penserait-elle de moi en apprenant que j'avais tuer son compagnon ?



Puis mon estomac gronda férocement son mécontement de ne pas avoir été nourrit de la journée. Mes oreilles se plaquèrent sur mon crâne, de honte, tandis que celles d'Aslan se dressèrent et qu'il éclata d'un rire franc et sincère, mais ce n'était pas moqueur. Dans son regard, je voyais un lueur de réel amusement. Je ne savais plus où me mettre, néanmoins je souris timidement... Je me décidais donc à lui proposer une partie de chasse, ne pouvant plus ignorer mon estomac plus longtemps.



Mince, j'avais réellement chamboulé ses projets pour la soirée... Mais bon, la perspective d'une partie de chasse avec moi ne semblait pas le déranger, au contraire. Et je m'en réjouissais. Cela faisait bien longtemps que nous avions pas courru ensembles. Mais de mémoire, seuls, jamais. Il avait toujours l'escadron à nos cotés. C'était des moments de détente, parfois, après les entraînements. Mais il n'y avait pas raison qu'une partie de chasse, rien que les deux, se passe mal...



C'était de bonnes proie, agile, mais pas trop imposante. En soit, cela promettait donc une partie de chasse facile, mais pas trop. Il ne faudrait pas non plus que ce soit ennuyant... Je me relevais et me dirigeai lentement dans la direction où j'avais flairé le troupeau en venant.

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Le sujet concernant nos charges respectives semblait clos, car il ne fit qu'hocher la tête suite à mes excuses. Je lui proposais ensuite une chasse de chevreuil et l'idée sembla lui plaire. Je me mis donc en route et il me suivit. J'adoptais un léger trot, souple, agile mais surtout silencieux. Le troupeau n'était pas très loin, et ils avaient de bonnes oreilles... Je pris également soin de nous faire avancer sous le vent. Je repris le chemin que j'avais pris pour venir, bien que plus calme cette fois, et en bien meilleure compagnie. Le troupeau s'était déplacer. Ils avaient probablement dû m'entendre passer et avaient décider de se réfugier dans la sécurité plus grande des arbres serrés. La chasse n'allait pas être simple. Il fallait choisir notre victime avec minutie, ou nous pourrions repartir bredouille avec autant d'arbres pour nous barrer la route, et autant de possibilité de fuite pour le troupeau.

Je rampais dans un buisson en ne faisant aucun bruit et observais le troupeau pour trouver notre repas idéal. Cela me prit quelques minutes, je ne voyais pas tous les membres du troupeau, certains étant cachés par des arbres. Puis je reperais enfin un potentiel repas. Un vieux mâle, blessé qui plus est. J'indiquais du regard notre cible à Aslan, lui demandant par la même son accord sur mon choix, puis, je le laissais là, et toujours en rampant, je contournais le troupeau pour aller me mettre en face d'Aslan. Dès que je lancerai l'assaut, deux possibilité s'offriraient. Soit le chevreuil fuirait ma venue et irait droit se jeter dans la gueule d'Aslan, soit il partirais de l'un ou l'autre des cotés auquel cas nous pourrions le prendre en tenaille.

J'attendis que tout le troupeau baisse la tête pour reprendre leur activité principale, à savoir ; manger. Puis je lançais l'assaut, bondissant hors de mon buisson, droit sur notre cible.

Triss

Une nuit à la belle étoile

Alors que je m'élançais dans le troupeau, droit sur notre cible. J'apperçut Aslan bondir à son tour de sa cachette. La forêt entière semble se réveiller au départ de notre assaut. Le vieux chevreuil se releva bien plus vite et agilement que n'aurait du lui permettre sa condition actuelle, il n'allait peut-être pas faire une proie si facile que je ne le pensait en fin de compte... Le troupeau s'affola et je me retrouvais en plein milieu de bêtes apeurées qui fuyaient pour sauver leur vie, coûte que coûte. Je savais que ma situation était plus que périlleuse, néanmoins, cela me ferait un excellent entraînement d'esqUIVE. Je concentrais la majorité de mon attention sur ma cible, veillant tout de même à garder un oeil autour de moi, dans le cas ou un chevreuil en fuite n'hésiterait pas à me percuter pour continuer sa fuie. J'avais beau être une excellente guerrière, ce qui m'avait valu mon poste de cheffe d'armée, ce n'était pas ma carrure qui faisait de moi cette guerrière émérite.

La vieille bête blessée bifurqua en voyant ce prédateur énorme surgir devant lui. Mais il se rua dans la direction opposée de celle qu'avait prit le troupeau. Son instinct de survie devait probablement être défaillant pour qu'il ne suive pas le reste de la horde, ce qui aurait augmenté ses chances de survies. Je bifurquais à mon tour, évitant habilement le dernier chevreuil du troupeau qui fuyait dans l'autre sens, pour le prende en chasse notre proie et me retrouvait à galoper aux côtés d'Aslan. Nous avions à peu près la même vitesse. Mes pattes, longues, fines et élancées me permettaient de faire de plus longues foulées qu'Aslan. Mais ses foulées à lui, bien que plus courtes, étaient faites tout en puissance ce qui lui permettait de tenir l'allure, sans aucun mal. Il m'adressa un signe de tête et accéléra encore, il passait à la mise à mort à présent. Je le suivis, me déportant légèrement sur le coté de manière à ce que le seul changement de direction possible de notre proie le dirige droit entre mes crocs.

Le vieux chevreuil trébucha et ce fut l'erreur de trop qui acheva de le condamner. Aslan poussa sur ses puissants muscles et lui bondit sur la croupe dans laquelle il planta ses griffes énormes. Le poids de mon ami termina la chute de notre futur repas et Aslan n'attendit pas une seconde avant de lui planter les crocs dans la gorge et de lui briser la nuque d'un coup sec. Puis il le lâcha alors que j'arrivais à mon tour. Je ralentis l'allure et m'arrêtait en face de mon ami, près de la croupe de la bête qui avait trépassé.




Même si nous étions amis, il était mon supérieur hiérarchique et avait donc le droit de choisir en premier les parts qu'il souhaitait. De plus, c'était lui qui avait procédé à la mise à mort, j'estimais donc normal qu'il ait le choix en premier.

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Lorsque je m'approchais de notre repas à venir, Alsan me jaugea, attendant ma réaction. Lorsque je m'arrêtais et attendit qu'il se serve, n'oubliant pas la hiérarchie, il me sourit franchement. Cela semblait lui faire plaisir que les lois de la hiérarchie soient ancrée en moi, malgré notre amitié. Je lui souris en retour, heureuse de l'avoir fait sourire. Sourire lui allait si bien. Il répondit à mon compliment, toujours le sourire aux babines :





Oui, c'était indéniable. Sans répondre à ma dernière question, il s'approcha de la bête morte et se servit, arrachant un grand morceau de son flanc. J'estimais alors pouvoir me servir, profitant du fait qu'il avait déjà bien entamé l'abdomen pour m'en servir un bout. Nous mangeâmes en silence. Lorsqu'il finissait un morceau, il se resservait, tout comme moi. Une fois rassasié, il s'approcha du petit point d'eau qui se trouvait non loin, et se lava le museau pour enlever le sang. Je mangeais plus lentement, et terminais donc mon repas après lui. J'allais laver mon museau à mon tour tout en écoutant ce qu'il disait :



Une fois mon museau propre, je revint vers Aslan et notre proie qui n'avait plus grand chose à offrir, et je lui souris :



Je levais le museau vers les étoiles qui brillaient toujours autant. Bientôt, viendrait le moment de nous séparer à nouveau, Chacun de nous avait un rôle important au sein de la meute, lui plus que moi, c'était certain, mais à un moment donné, nous serions rappeler à l'ordre par nos rôles respectifs au sein de la meute. Cette idée de devoir à nouveau me séparer de lui, ne pas savoir quand serait la prochaine fois que nous pourrions nous revoir, de cette manière presque intime, avais-je envie de penser me chagrinait plus que je ne le pensais... Alors je me lançais et proposais :



Je n'avais pas envie de le quitter, mais sachant que c'était inévitable, j'avais envie de le revoir rapidement, si possible et s'il le voulait bien... Alors s'il refusait, je songeais à lui proposer de se retrouver une autre fois, assez prochainement...

Triss

Une nuit à la belle étoile

Aslan hocha la tête lorsque je le remerciais à mon tour pour cette partie de chasse. Le silence s'installa entre nous, mais il n'était pas dérangeant. Non, c'était un silence calme et paisible, uniquement perturbé par quelques animaux nocturnes qui menaient leur vie, tranquillement. Il regardait les étoiles et je l'imitais un moment, avant de lui demander s'il souhaitait prolonger un peu cette soirée. Son regard quitta le ciel pour venir se poser sur moi, un fin sourire s'affichant sur son visage avant qu'il ne me réponde :



Il me sourit à nouveau, puis il tourna les talons et prit tranquillement le chemin du retour. J'étais bien plus déçue de son départ que ce que je pensais, mais je n'en affichait rien. Pour ce qui est de l'heure très avancée de la nuit, et du besoin de repos, je savais parfaitement qu'il avait plus que raison. Mais je devais avouer que la perspective de passer la nuit à regarder les étoiles avec lui ne m'aurait pas dérangée. Avant qu'il ne soit trop loin, je lui lançais encore :



Puis, je pris moi aussi le chemin menant à ma tanière. C'était la première fois que nous nous voyons en tête à tête, certes, ce n'était que le fruit du hasard, mais cette entrevue m'avait fait plaisir et un bien fou. Peut-être que finalement, je ressentais pas que de l'amitié pour ce beau loup... Mais cette question ne serait pas résolue ce soir en tout cas. Arrivée dans ma tanière, je me lovais sur mon lit de foin et m'endormit rapidement.