Abby était d’une humeur assez enjouée en ce matin gris. Il avait plu toute la nuit mais ça ne l’avais pas du tout empêché de dormir. Elle avait dormi seule pour son plus grand désarroi, Tanyxoth était encore prit avec elle ne savait quelle tâche importante. Elle ne parlait pas forcément de travail avec son amant. En fait, elle constata en se réveillant qu’elle ne lui parlait pas beaucoup. Depuis qu’elle avait intégré la meute, même si le mâle cornu prenait grand soin d’elle, et qu’elle appréciait de passer du temps avec lui, elle le voyait beaucoup moins. Elle l’apercevait tout juste en rentrant de la chasse avec ses collègues.

Elle avait d’ailleurs beaucoup progressé, mais elle n’avait toujours pas été capable d’attraper sa proie de passage. Les raton-volants étaient encore trop complexe pour elle. Mais la femelle n’était pas mauvaise et contribuait comme il fallait à la survie du clan. Elle s’inquiétait toujours de savoir si ce qu’elle faisait suffisant ou non, mais elle ne posait pas la question. Elle n’était pas non plus très proche des loups du clan, elle était toujours assez méfiante. Elle aidait pourtant bien les nourrices qu’elle appréciait beaucoup. Elle se sentait bien avec elles, mais n’était pas encore très à l’aise avec les autres femelles, et encore moins avec les mâles. Elle pensait cependant à aller voir Ghotic, au moins pour rencontrer le compagnon d’Ystrelle.

Elle chassait de temps en temps avec la belle et jeune Cynthia qui abattait le travail aussi bien qu’une adulte, ce qui impressionnait la femelle. Elle avait d’ailleurs déjà souhaité se rapprocher de la jeune louve, au moins pour avoir une camarade de chasse avec qui elle pourrait échanger. Mais pour l’heure, elle ne pensait pas du tout à se faire des amis, mais à trouver son compagnon. En sortant de la tanière elle rencontra la bruine fraîche qui trempa rapidement son pelage sombre. Agitant les oreilles elle huma l’air, l’odeur de son amoureux était encore présente à l’entrée de la tanière. Il avait dû venir se coucher prêt d’elle sans qu’elle ne le sente. Parfois elle s’endormait avant lui, et elle ne l’entendait ni ne le sentait venir prêt d’elle.

S’engageant dans le clan, elle chercha le mâle mais ne le trouva pas. Elle poussa un soupir alors que ses oreilles s’abaissaient tristement. Elle avait tellement envie de se blottir contre son pelage crème et d’humer son odeur. Elle chassa rapidement sa peine passagère et se mit à chercher le loup, allant vers un des membres de son escadron pour lui demander s’il n’avait pas croisé le loup. Elle apprit donc qu’il était parti en direction des collines et partie alors au trot sous la pluie fine qui tombait sur le clan et qui humidifiait son pelage.

Elle fut très étonnée de retrouver le soleil en arrivant à la colline. Elle y était allée une seule fois à son arrivée ici. Mais il faisait beau à cette époque, donc elle n'avait pas pu savoir qu'ils faisaient toujours un grand soleil sur ce territoire. Mais dieu que c'était plaisant, en plus c’était beau, et il faisait plus chaud, beaucoup plus que sous la pluie. Elle secoua d’ailleurs son court pelage avant de chercher le mâle du regard. Ici son odeur était bien présente, il devait donc être dans le coin. Elle avait hâte de le voir. Elle commença alors a fredonner, exprimant le bonheur qu’elle avait à songer qu’elle le trouverait bientôt. Elle adorait sentir cette sensation douce sous ses coussinets, c’était tellement agréable, et le paysage était de toute beauté avec ce soleil qui caressait doucement son pelage sombre.

C’est en commençant à gravir une colline qu’elle l’aperçu en son sommet vers un grand chêne. Elle le trouva magnifique et sentit son cœur s’enflammer d’amour. Il avait dû la sentir, après tout il était chef d’armée. Mais elle avait envie de croire qu’il ne l’avait ni entendu ni senti. Elle se tapis alors et s’approche de lui, se glissant vers lui avant de lever la tête et de glisser son museau dans le pelage clair de son compagnon.



Sa voix était douce et bienveillante. Elle était toujours éperdument amoureuse de lui. Et elle aimait le voir, elle aurait aimé être avec lui toute la journée, mais ça n’était pas possible. Elle savait qu’il était très occupé, c’est pour cela qu’elle demandait si il avait du temps. Elle pourrait attendre qu’il rentre ce soir, mais elle était heureuse de le voir ce matin. Elle s’assit prêt de lui, attendant sa réponse, l’observant, appréciant son odeur. Une odeur qui faisait battre son cœur à toute vitesse. Sa seule présence arrivait à lui faire oublier tout ce qu’elle avait à faire, et tout ce qui n’allait pas pour elle, même si elle avait une vie plutôt tranquille. Elle l'aimait tellement, et elle espérait qu'il sentait combien elle l'aimait.

Abby était inquiète pour son compagnon depuis l’accident de Verd. Il dormait si peu, et il semblait fuir la compagnie. Elle savait qu’il l’aimait, et que ce n’était pas contre, elle, mais il lui manquait tellement que son cœur en souffrait profondément. Elle ne savait plus du tout comment calmer ses inquiétudes ou le détendre. Elle se sentait démunie, impuissante, faible, inutile et surtout seule. Mais elle ne voulait pas l’exprimer pour ne pas ajouter de la peine sur le cœur déjà blessé de son amant. En plus elle voyait combien celui-ci cherchait à se montrer fort et à rattraper ses tords.

Il se noyait dans le travail jusqu’à en oublier son fils, il était tout le temps pris par quelque chose, et ses pauses étaient excessivement rare. La femelle craignait presque qu’il perde connaissance à cause du surmenage un beau jour. Elle était donc bien heureuse de voir qu’il n’était pas en train de faire un entraînement et qu’il prenait un peu de temps pour lui.

En sentant son museau contre sa tête Abby se mit à battre joyeusement de la queue et agita les oreilles. Son corps respirait la joie d’être prêt de lui, et son cœur battait la chamade d’être contre son pelage chaud qu’elle aimait tant. Le paysage paisible, calme et lumineux qui s’étendait face à elle en ajoutait à cet instant de douceur et de joie qui l’envahissait. Elle s’assit alors calmement contre le loup et leva son museau vers lui avant de lui léchouiller tendrement le museau. Un signe affectif et doux qu’elle aimait lui montrer de temps à autre, surtout en ces temps de trouble pour le mâle cornu aux couleurs siamois. A ces mots un sourire étira ses babines.


Elle aimait le taquinait sur son rang, elle était parfois un peu fière d’être la compagne du chef d’Armée. Mais elle ne l’aimait pas pour ça. Non elle l’aimait parce qu’il était beau, élégant, délicat, sage, doux, sensible, affectueux, bienveillant, tendre, sympathique, calme, réfléchit, protecteur, aimant. En fait elle l’aimait pour ce qu’il était et seulement pour ça. Posant sa tête contre l’épaule du mâle elle ferma les yeux un instant.

Elle prit une longue inspiration, cherchant la meilleure façon don elle pouvait abordé ce sujet qui était très important pour elle et pour leur avenir. Après tout Tanyxoth était son loup, elle l’aimait, elle tenait à lui et n’était pas pressé. Mais les pensées d’une famille avec lui l’avait plusieurs fois traversé et elle ne voulait pas resté sur ces questions. Elle voulait avancer avec son loup, sinon être sa compagne n’avait pas de sens. Elle leva son regard vers lui après avoir rouvert les yeux et l’observa une seconde, ce demandant à quoi ressembleraient leur petits si ils en avaient jour.



Elle avoua cela en premier lieu, car elle savait que les choses pouvaient être encore un peu tendu entre la femelle verte et son compagnon. Après tout il était légitime que la louve tienne Tanyxoth pour responsable de l’accident de Verd, même si Abby considérait que c’était aussi à la chasseuse de dire à sa fille où se trouvait le danger. C’est vrai quoi c’est pas à Tanyxoth de faire l’éducation de Verd… Elle est clanique de la Terre, sa mère à bien dû lui dire quel lieu était dangereux et lesquels ne l’étaient pas… M’enfin c’était leur problème et Abby n’avait rien à y faire ni même à y réfléchir. Elle ne devait pas s'emmêler ni même prendre partie, c'est d'ailleurs pour cela qu'elle n'avait jamais abordée le sujet de l'accident de Verd avec son compagnon. Mais elle préférait l’avouer à son compagnon car ça pourrait le gêner de l’apprendre plus tard.


Elle tenait à le lui expliquer pour qu’il sache qu’elle n’y était pas allé pour lui. Elle n’était pas allé plaider sa cause, ni même prendre des nouvelles de Verd même si elle s’inquiétait de l’état de la petite louve. Elle y était allée parce qu’elle avait sentit le besoin de parler à la louve et non pour d’autres raisons qui aurait pu touché son compagnon. Elle espérait d’ailleurs que le mâle ne lui en tiendrait pas rigueur. Mais Abby se devait d’être franche et honnête avec lui. Sa voix toujours douce et mélodieux ne s’élevait pas et ne montrait aucun signe d’agressivité ou de tension. Mais en même temps elle n’avait aucune raison d’être tendu ou mauvaise aux côtés de son loup. Elle continua alors sur sa lancé.


Elle pouffa de rire, riant doucement, se moquant d’elle-même et de sa bêtise. Mais ça lui était déjà arrivé de le faire. Ragnar avait même tiré la langue en la voyant, disant que c’était sale, ou quelque chose dans le genre. Il était encore trop jeune pour être transporté parles effluves de l’amour, ou ne s’imaginait sans doute pas un jour avoir les mêmes réactions parfois un peu excessive de la louve. Elle secoua la tête et reprit son sérieux en regardant son loup.


Oui parce qu’elle espérait en avoir plusieurs, et des comme lui de préférence parce qu’elle le trouvait d’une beauté à coupé le souffle. Elle se trouvait juste fine et haute sur pattes, mais pas belle et elle ne savait d’ailleurs toujours pas ce que lui trouvait son loup. Gêné par sa propre question elle détourna rapidement le regard et se mit à frotter sa patte avant avec son autre patte avant d’agiter les oreilles et de lui lancer un petit regard timide. Elle doutait qu’il se moquerait ou qu’il l’a renverrait bouler, mais Abby était une éternelle méfiante et elle n’avait pas forcément confiance en elle. Surtout sur ce sujet alors qu’elle était encore une novice en amour, et que Tanyxoth était son premier et véritable amour avec qui elle voulait imaginer un avenir. Alors elle attendait la réponse du mâle le cœur battant et le regard timide…