Lagherta

Vous n'en revenez pas, pourtant je suis bien là ! RP Event Akui

Les alentours étaient devenus plus calmes mais je n'accordais d'importance à rien d'autre que Gaor et son état. J'entendais des voix derrières moi, mais j'étais incapable de me concentrer dessus pour écouter ce qu'il se disait. Non, toutes ses voix n'étaient que des échos lointains, noyés dans le gouffre de ma conscience. Ma conscience, parlons-en, je ne l'avais plus, pour l'instant. Mon instinct avait prit le dessus et tout ce qu'il me disait était de protèger Gaor contre tout et tout le monde. Personne à part moi ne devait le toucher. Au fond de moi, je savais que c'était parfaitement irrationnel, mais le rationnel n'avait pas sa place pour l'instant et j'ignorais totalement quand est-ce qu'il reviendrait. Quelqu'un s'approcha de moi. Je vis que c'était Baelia, mais mon instinct n'avait que faire de qui était cette louve. Elle s'approchait de Gaor et n'en avait pas le droit. Un grondement féroce sorti du plus profond de mes entrailles. L'avertissement était clair. Ne le touche pas !

Mais elle n'écouta pas. Elle s'approcha toujours plus et elle me parla même, mais comme pour le reste, ses paroles ne furent que des échos incopréhensibles. Alors qu'elle continuait de s'approcher, mon grondement se fit plus fort encore, et mes crocs se dévoilèrent sous mes babines retroussées. Un nouvel avertissement... Qu'elle n'écouta pas, lui non plus. Elle tenta de se glisser entre moi et Gaor, et me poussa gentiment, mais elle cherchait à m'éloigner de lui. Sans une seconde de battement, mes crocs fusèrent et la mordirent à l'épaule qui tentait de me pousser loin de mon père. J'attrapais son épaule et la repoussait pour me remettre contre Gaor. Je grognais une dernière fois pour l'avertir de ne plus tenté d'intervenir, puis me retournais et entreprit de soulever Gaor. Bien que plus jeune, j'étais plus grande et robuste que Bealia alors je tentais le coup. Mais malgré tous les efforts que je fournis pour tenté de ramper sous le corps massif de celui qui était devenu mon père, je ne parvins pas à le soulever. Un peu plus que Baelia, mais pas assez pour le porter et l'emmener à notre tanière. Peu à peu, mes efforts pour tenter de soulever Gaor me permirent de retrouver mes esprits. D'abord partiellement, et j'enrageai de ne pouvoir parvenir à aider l'être qui comptait le plus à mes yeux. Les larmes continuaient de couler de mes yeux, mais à présent, c'était autant des larmes de rages que de tristesse. Mes esprits totalement retrouver, je m'effondrais sur le corps de Gaor, abandonnant, ayant compris que je ne parviendrais pas à le soulever. Mon museau s'enfoui dans la fourrure dense et épaisse du loup des cavernes et les larmes se mirent à couler de plus belle.

Après un moment, je ne saurais dire combien de temps était passé, je relevais la tête et regardait autour de moi, à la recherche d'aide. Mon regard tomba d'abord sur Baelia, puis dériva vers son épaule qui saignait un peu et mon regard se reporta sur sa jolie frimousse et mon regard se fit coupable et honteux... Je l'avais blessée, dans ma folie passagère, je l'avais attaquée alors qu'elle tentait simplement d'aider Gaor, ce qui était mon but également... La culpabilité et la honte envers mes instincts me fit baisser les yeux pour éviter son regard. Puis, mon regard se porta à coté d'elle, mon charmant loup jaune, Zelvect. Mes yeux s'emplirent de larmes à nouveau et mon regard se fit suppliant. Je ne pouvais pas le verbalisé, aucun son ne passait dans ma gorge, mais j'étais désormais capable de reconnaître que j'avais besoin d'aide. Et il était le seul présent à qui je n'avais pas fait de mal. Je me voyais mal demander de l'aide à Baelia alors que je l'avais attaquée lorsqu'elle avait tenté de m'en apporter, même si je savais, au plus profond de moi, que la petite louve ne refuserait pas si je le lui demandais. Je suppliais donc Zelvect du regard, de m'apporter son aide pour transporter Gaor vers les tanières.