Néphélée avait passé la journée à observer les autres loups de sa meute mais à un moment donné sa en devenait lassant car elle finissait par les connaître par coeur. Elle aimait également embêter certain de ces loups mais d'autres n'étaient pas très réceptif à son humeur constamment joyeuse. Alors elle finissait par s'ennuyer et devoir trouver meilleur divertissement. Surtout qu'en se moment les Alpha et bêtas n'ont aucunement besoin d'elle. Alors elle se retrouve à n'avoir rien à faire de ces journées... Voilà donc pourquoi en ce début d'après-midi elle marchait en ce territoire neutre à la recherche de quelconque divertissement.

La petite grise fini par reprendre le chemin des airs car elle y est bien plus à l'aise. Elle virvolte un peu partout et fit de petites culbutes comme à son habitude avant de voir une source d'eau. Elle regarde cet endroit avec envie et comme une idiot elle s'y dirige à toute vitesse. La femelle fini par faire un plongeon parfait qui a du éclabousser jusqu'à 20 mètres plus loin aux alentours. Puis elle remonte à la surface et reste figée, de glace car elle est tombée nez à nez avec une petite louve grise. Les yeux ronds comme des billes, elle observe l'individu qu'elle vient de détremper jusqu'au os.

— Oups..

Néphélée sort doucement de la source d'eau et remonte sur la rive en un élan. Par contre elle fini par secouer son pelage et éclaboussé encore à peu près tout autour d'elle. Ses ailes sont toute mouillé et elle ne pourra plus s'envoler avant au moins une bonne heure. Elle soupire et se laisse tomber sur le derrière avant de reporter son attention sur la louve qu'elle avait surement légèrement... Insulté en l'éclaboussent de la sorte. Son petit regard émeraude vient croiser celui de l'inconnu et ses oreilles s'abaissent doucement.

— Pardon je... Je croyais être seule je ne t'avais pas vu..

Elle lâché un petit rire malaisé et baisse son museau. Mais elle ne s'attendait sûrement pas à la furie qu'elle allait croiser...

Mettons un peu de joie là où il n'y en a pas.

Ce corps commençait à être gênant pour moi. Cette longue chevelure, ces bijoux, cette grâce et cette élégance qui n’était pas mienne. Tout ce que nous avions en commun était la prestance et la folie. Mais Skandyème était reine, et je ne pouvais pas modifier mon apparence contre son grêt. Ce n’était pas saint pour elle, ni pour moi d’ailleurs. Mon esprit occupé par la femelle qui dormait au fond de nos entrailles, je songeais qu’elle et moi ressemblions vraiment à ce cher Sheek que l’on apprécie tout les deux. Nous n’étions pas encore décidé sur notre objectif, mais cela finirait sans doute par venir. Du moins je l’espérais car sinon j’allais me trouver embêté. Mais aujourd’hui j’avais quitté le clan de bonheur, j’avais filé entre les pattes de mère et je m’étais éloigné sur les chemins du monde. Moi coincé dans un corps de femelle qui était pourtant si masculin et qui pensait souvent à l’idée de trouver une femelle. Comment pourrais-je ? Skandyème aime les mâles dont elle se sert et ne respecte pas une femelle si elle considère celle-ci comme étant faible.

Soufflant longuement je m’arrêtais et déposais mon regard sur le ciel. Si j’avais des ailes je ne redescendrais jamais. Je secouais mon pelage gris marqué principalement par l’ombre noir de père. Père a qui je ne ressemble pas seulement par le physique mais aussi par l’âme changeante et vagabonde qui n’a pas forcément de haine. Je pouvais être manipulateur, mauvais et moqueur, arrogant et fier. Mais je n’avais ni haine ni méchanceté gratuite en moi. Je me servais des autres, mais je ne le faisais pas de manière à ce qu’ils souffrent. Fermant les yeux, je repris le cours de la marche. Puis celle-ci se transforma en chasse, une longue chasse qui me fit courir, qui fit monter en moi l’adrénaline et le désir de vivre. Quand l’animal fut dans mes pattes on envie fut sa destruction la plus rapide et la plus violente. Mais je m’abstins et le tuait calmement sans souffrance. Il avait déjà assez souffert de la peur d’une mort imminente.

Secouant la tête, je partis joyeusement avec ma proie, la queue haute et le mouvement délicat de mon corps me rendant aussi désirable que beau. Ma chevelure voletant dans mon dos. Je sentis rapidement du sable sous mes pattes et compris enfin que ma course folle m’avait mené sur le territoire du désert. Je levais alors les yeux au ciel, pourvu que je puisse rentrer sans me perdre… J’étais une girouette moi…

Arrivant alors à l’Oasis, je m’installais à l’ombre d’un platane et commençait à déguster mon repas. Mais pendant que je mangeais le lapin je commençais à avoir soif. Me dirigeant alors vers l’eau pour étancher ma soif. Je fus rapidement éclaboussé par un boulet de canon. Reculant vivement je levais une patte avant et la plaquait contre mon corps. Les oreilles à l’horizontal je vis une louve grise pas très grande, sortir la tête de l’eau. Je la détaillais du regard, surpris et agacé d’avoir été mouillé de la sorte. Je me secouais vivement avant qu’elle n’en fasse de même et qu’elle m’éclabousse à nouveau.


Eloignée de moi, la femelle finit par me regarder d’un air un peu désolé. A enfin elle capte que je suis pas forcément content d’être trempé ? M’asseyant dans le sable froid, je détaillais la femelle, les oreilles à l’horizontal. Elle n’était pas beaucoup plus grande que moi, mais j’avais presque finis ma croissance en même temps. Quand elle s’excusa et se mit à rire comme une idiote un peu mal à l’aise je levais les yeux au ciel en entendant. Ma voix masculine qui détruisait le fait que je sois une femelle c’était déjà élevée une fois. Mais elle allait rapidement revenir. Je poussa un autre soupir avant de me retourner.


Je n’allais pas piqué une crise de colère à cause d’un peu d’eau, nous sommes dans le désert, y a du soleil, et l’eau ça sèche. Je vois pas où est le problème. C’est juste un peu désagréable c’est tout. Mais je vais m’en remettre. Et puis au moins j’aurais le pelage propre et madame Skand ne pourra pas se plaindre. Me recouchant vers ma proie je regardais la femelle. En parlant de bouffer, est ce qu’elle voulait finir ? Je poussais la proie vers elle. Peut être qui sait que ça pourrait être un premier acte de pardon ? Mon regard impassible et sans expression posé sur elle, j’attendais sa réaction.

La petite louvette se sentait assez mal mais la louve devant elle fini par lui dire que ce nest pas si grave que ca bien qu'elle semble tout de même un peu en colère. Mais ce qui surprend le plus la louve ailée cest cette voix plus grave que le nécaissaire. C'est oreilles se redresse et la femelle se remet a sourire malgré tout.

La petite grise regarde lautre femelle aller chercher un reste de nourriture et malgré le fait qu'elle ne soit impoli son ventre se met a gronder, révélant sa faim naissante. Finalment la petite grise devant elle lui apporte ce reste de festin et la messagere la regarde les yeux rond, la tête se penchant légèrement sur le côté. Elle n'était pas sur de ce qu'elle voyait.

— Tu? C'est pas censé être moi qui t'offre quelque chose pour me fairr pardonné de t'avoir dérangé?

Elle observe la femelle qui est quasiment de sa grandeur. Car on va se le dire Néphélée n'est pas la plus grande des louves. Avant que son interlocutrice ne réponde, la louve de l'air se couche comme une reine et observe l'autre au travers de ses longues mèches noir trempées. Puis son ventre recommence à faire des siennes et le morceau de viande fraiche lui semble si allechant.

— Mais je dois avouer qu'il... Me donne faim.

La petite se lèche les babines et couche sa tête au sol tout en regardant la grise plus foncé comme si elle avait les yeux levés au ciel. Sa queue balance doucement derriere elle. Puis elle fini par se dire qu'elle ne connait aucunement la louvette lui faisant face.

— À qui ai-je l'honneur au fait?

La grise se rassoit finalement et étire ses ailes pour tenter de les faire sécher. Elles sont encore toutes détrempées ce qui la retient ici encore un long moment donc autant apprendre a connaitre cette petite inconnue qui lui semble a la fois sympathique et non. Elle ne saurait dire alors elle verra bien..

Mettons un peu de joie là où il n'y en a pas.

Un peu spécial la femelle en face de moi semblait un peu cruche. Je ne savais pas trop comment je devais prendre son comportement. Je restais de marbre, froid et distant, sans doute un peu méfiant. Je n’ai pas envie de lui faire du mal, couché derrière ma proie j’attendis qu’elle la mange. Je me sentirais outré et surtout insulté si elle ne mangeait pas. Et cela arriva. Mes oreilles à l’horizontal je me relevais et l’observais assez froidement. J’étais vexé par le rejet qu’elle avait face à ma proie, elle disait avoir faim, elle disait que c’était à elle de s’excuser. Je faisais le premier pas vers une potentiel amitié, mais elle crachait dessus. J’étais outré par son comportement. Les oreilles en arrière le long de mes cornes, je fixais la femelle assez froidement.


Son ventre gargouilla à nouveau et cela me fit relever les babines. Moi don le regard de feu et la voix éraillée pouvaient faire peur. J’étais agacé par cette femelle. Comment osait-elle refuser le plat que je lui offrais ? N’avait-elle donc aucune honte ? Je n’imaginais pas la réaction de mes aïeux si je réagissais de la sorte quand on me nourrissait. Ils seraient sans doute blessés dans leur amour propre. En plus elle affirma que la proie lui donnait faim. Mais était-elle masochiste ou tout simplement idiote ? Je ne lui met pas une proie sous le nez pour la narguer ensuite, c’est complètement idiot comme idée.


Non mais quelle idiote celle là. Me recouchant, je fis un tour sur moi-même avant de me mettre dans le sable et de passer ma queue sur mon museau. Museau rougie par le sang, couleur de mes mèches. Mon regard posé sur elle, si elle ne mangeait pas j’allais vraiment finir par me mettre en colère alors que ça n’était pas ce que je voulais. Dire que j’avais été détendu et paisible en arrivant. Il a fallut qu’une louve indécise et bavarde et vivace débarque ! Je suis vraiment pas vernis moi aujourd’hui ! Un dieu m’en veux ou quoi ? Non parce que j’aimerais bien le savoir sinon.

Couché dans mon petit coin j’examinais la femelle du regard. Je ne voulais pas lui faire de mal mais elle venait de m’énerver alors il fallait que je me tienne à l’écart pour être sur de ne pas en venir à l’attaquer. L’observant j’entendis sa question et ouvrit la gueule pour répondre avant de la refermer et de hausser un sourcil.



C’était une maigre compensation après qu’elle ai fait de moi un semblant de serpillère, mais en même temps. Je ne pouvais pas lui demander plus et je n’en avais pas envie. Fermant à moitié les paupières je dressais les oreilles, attentif aux paroles de la louve. Si elle ne se présentait pas je risquais de partir parce que j’en aurais eus marre.

La petite louve remarqua assez rapidement qu'elle avait froicé la louve devant elle. Et au même moment cette voix toujours aussi étrange venait a refaire surface. Alors là Néphélée ouvre les yeux ronds comme des billes malgré ça petite peur face a l'énervement naissant de son interlocutrice. Elle n'eut le temps que de secouer doucement la tête de gauche a droit que sa voix s'élève encore toujours aussi sévère. Alors là, elle est certaine voir même un peu trop que cette fin de proie est un présent pour elle. Ce quelle était idiote. Elle s'en voulait aussitôt puis sans avertir plonge littéralement sur le festin qui s'offre a elle.

La grise mange avec appétit et se fiche complément de si elle est élégante ou non durant ce moment. Elle a trop faim et puis cest Néphélée. Au fond elle se fiche un peu de se quelle a l'air.. Couché alors avec la proie entre ses pattes, elle arrache des bouchés et les maches assez tranquillement pour en savourer le goût. Sa queue balance de joie derrière son petit corps et après chaque bouchés sa langue vient nettoyer ses babines. Il ne fallu néanmoins pas beaucoup de temps avant qu'elle ne finisse se repas et quelle entame le nettoyage de ses babines et ses pattes avant.

Une fois la tache ingrate terminé la petite femelle pose son regard émeraude sur l'autre grise qui se tenait maintenant a l'écart. Elle la faisait fuir a se point? Les oreilles basses la petite fini par entendre sa phrase et sa joie reviens peu a peu. Elle se relève, tente de s'approcher puis se rassoit légèrement plus près.

— Effectivement je peux faire ça... Je m'appelle Néphélée du clan de l'air.... Et.. Toi?

Était-ce trop de le demander deux fois? Quoi qu'il en soir la femelle a osé et attend... Elle espère.. Une réponse. Puis elle se rend compte de son manque de politesse et baisse le museau légèrement. Elle la regarde toujours tout de même et tente des excuses.

— Au fait.. Merci beaucoup pour la proie je... Désolé d'en avoir accepté plus tôt je ne voulait te vexer ou t'enerver.

Puis elle penche la tête sur le côté et offre un petit sourire digne du petit ange quelle est. Elle ne veut pas se faire d'ennemi. Au contraire Néphélée aime se faire des amis ou du moins des connaissances qui ne la détestent pas. C'est assez important pour elle car elle ne ferait de mal a personne et ne peut donc pas concevoir qu'on lui en veuille pour quelconque raison.

Mettons un peu de joie là où il n'y en a pas.

La petite femelle est une barbare à manger comme un ogre, mais cela ne me dérange pas le moins du monde. De toute façon quand je m’y mets je suis aussi peu délicat qu’elle, et ce pour le plus grand malheur de ma chère Skandyème. La femelle est d’une délicatesse et d’une classe presque désagréable qui me donne souvent des nausées. Mais ça c’est un détail. Assit à l’écart, j’observe la jeune femelle qui mange comme une ogresse. Quand elle termine elle me regarde l’air triste les oreilles légèrement basses comme si elle se trouvait être déçue du fait que je sois si loin. Elle espère tout de même pas que je vais m’approcher ? Elle m’a aspergé et elle est toute excitée, autant dire que c’est le genre d’être vivant qui me donne la migraine et m’énerve au plus au point. Pas question de m’approcher j’ai bien trop peur d’être contaminé par sa bêtise.

Quand elle eut finit elle s’approche, aussitôt je recule la tête et lève une patte, prêt à partir. Elle me sourit comme une abrutie et un soupir m’échappe. C’est vraiment possible d’être aussi niaise ? Finalement Skandyème me paraît soudain bien plus appréciable. Elle me répond alors et se présente en me donnant même son clan. Il manquerait plus qu’elle me donne son rang et je pourrais la tuer pour me débarrasser d’un clanique de l’air plus ou moins important. Est-ce qu’elle est cruche où on ne lui a jamais appris à cacher qui elle était en tant que clanique ? Même moi je sais qu’on ne doit pas en dire trop, qu’un prénom suffit, même un pseudonyme à dire vrai. J’agite les oreilles et me relève, elle me soule vraiment cette petite, pas question de rester plus longtemps.


Je me retourne et m’éloigne en entendant ses excuses. J’agite la queue alors que mes pas m’ont déjà légèrement éloigné d’elle. Je m’arrête et tourne la tête de trois quart en sa direction, lachant un soupir.



Dans les histoires que j’entendais le clan de l’Air se distinguait des autres par sa beauté, son intelligence et son savoir vivre. Je connaissais l’histoire d’Hydromos, un loup don la renommé n’était plus a faire. Je savais que les loups de l’air, pour la plus part ailé, étaient vu comme des créatures presque angélique. Mais elle était grossière presque crasseuse… Hors de question que je ne m’abaisse à son niveau plus longtemps. Disparaissant derrière les dunes, je rentrais tranquillement chez moi, laissant la louve seule sur mes paroles peu agréables.