Maman, enfin ce qui me servait désormais de "maman", m'avait emmené dans une espèce de grotte nommée "tanière". Là, elle m'avait prit en otage pour m'asticoter et me lécher de partout avec sa langue baveuse qu'elle met sans doute n'importe. Je l'imagine très bien en train de manger un cadavre d'animal qu'un autre aura chasser, puis ensuite se faire sa toilette, allant jusqu'à ce lécher l'entre jambe. Et la voilà qui passe se truc dégoûtant sur mon petit corps pur. Mais quel manque de respect... Pour montrer mon désaccord j'avais gesticuler dans tout les sens possibles et imaginables, ne lui rendant pas la tâche facile. J'avais même couiner et essayer de la mordiller, mais avec la taille dérisoire de mes crocs ma défense avait été ridicule et elle avait su finir son "travail". Après quoi elle m'avait libérer et m'avait laisser lui grimper sur le dos jusqu'à ce que je sois fatiguée et que je m'endormes comme une espèce de grosse limace.

Je m'étais réveillée quand un rayon de lune était venu me caresser et m'apporter une lumière blanche et douce. J'avais lancé un regard à ma daronne avant de voir qu'elle dormait comme un sac dans un coin de la tanière. Elle semblait malheureuse, mais je n'allais pas la réveiller pour savoir pourquoi. Moi ce que je voulais c'était explorer. J'avais donc levé mon petit corps pour partir à la découverte de ce nouveau monde hostile et inquiétant. Je n'étais pas craintive, mais avec ma petite taille et ce corps don le train arrière menace de se scratcher sur le sol, mes déplacements étaient limités et pas du tout pratique. J'avais l'impression de tanguer et d'avoir une démarche de bourrée. Pas du tout élégant... En plus de ça je me sentais vieille dans ce corps frêle et nouveau. D'après les dires mon organisme avait environ trois semaines... Super, moi j'ai l'impression d'avoir au moins un an... La barbe...

J'avançais alors dans le camp avant de voir un espèce de géant un peu plus loin. M'approchant alors je mis les oreilles à l'horizontale et dévoiler mes crocs tout à fait ridicules. Bon il va sans doute pas me prendre au sérieux, mais je n'ai pas peur de lui. Et je compte bien lui faire savoir. Quelques pas encore et je me redressais, plus droite et un peu plus élégantes. ça y est j'ai compris comme ça fonctionne, le machin qui pend dans mon dos me permet de garder l'équilibre et d'avancer droit. Je m'arrête alors à quelques pas de lui et le regarde. Plutôt attirant comme mâle. Mais un peu grand pour moi.
»

L’espèce de géant me regarde. Je suis vraiment une espèce de fourmis à côté de sa taille. Il doit faire au moins 6 fois mon poids et il fait 4 fois ma taille. C’est un monstre de muscle et de force, alors que je suis une chose toute frêle et fragile. Un seul de ses coups de pattes seraient suffisant pour m’abattre. N’empêche, il en jette le vieux avec son pelage soyeux et son regard brillant. A sa question j’agite les oreilles. Xef ? J’ai déjà entendu ce nom, maman le crié avant que la chaleur ne m’envahisse et que la lumière ne brûle mes iris nouvelles. Je penche ma petite tête en observant le mâle et hoche la tête. Oui, je crois bien que c’est mon père, ou plutôt, mon créateur. Parce que dans mes souvenirs, on ne peut pas être conçu dans le corps d’un mâle. Du moins, normalement… Je le détailles alors des yeux et réfléchis à la formulation des mots corrects pour pouvoir échanger avec lui. J’espère seulement qu’il ne m’accuse pas du décès de mon aïeul, je n’ai pas besoin de lui pour me sentir responsable. Je culpabilise suffisamment bien toute seule.



Voilà, des morceaux de phrases articuler audiblement sur un ton hautain et supérieur qui n’appartient qu’à moi. Je suis peut être toute petite et âgée de quelques semaines, cela ne m’empêche pas d’avoir mon petit caractère. Je ne compte pas me faire marcher sur les pattes par cet espèce de tête de géant qui pu le bouc et… Hé mais il sent le sang ! ça sent putain de bon en plus ?! Il vient de manger ? Et il a même pas eut la douceur de m’inviter à son repas ? Et mais moi aussi je veux de son truc qui sent super bon ! Je me mis à remuer la queue tandis que mon petit museau s’agitait pour capter les odeurs. Je me relevais alors et de ma démarche parfois pas très assurée je repéré finalement quelque chose de comestible. L’animal au pelage brun n’était pas très visible mais moi avec mon pelage gris je l’étais encore moi.

Je m’avançais alors vers la bête avant de lancer un regard au grand dadet. Il peut pas me le choper ? Je sens que je vais me rater et être ridicule. Je revins alors vers lui et me couler contre sa patte avant tout en roulant le dos pour le charmer un peu malgré ma petite taille et mon jeune âge. Je lui fis un signe en direction de la proie qu’on entendait grignoter. Je veux manger cette chose mais je n’ai pas assez de force ni d’assurance. Et puis j’ai bien envie de le voir bander sa masse musculaire, il doit être beau quand il chasse.


Je lui avais dis cela de la voix la plus mielleuse que je pouvais avoir malgré mon jeune âge et mon fond de voix aigüe. Plus tard je pense que je jouerais de mon charme féminin pour obtenir ce que je veux des mâles. Je ne compte pas me salir les pattes pour une bande de gros sac qui savent se battre mais pas réfléchir. Enfin, on verra bien qui sera le plus intelligent des grands crétins. Pendant ce temps je peux me faire nourrir, choyer et protéger comme une loupiote que je ne suis pas tout à fait.

J’avais entendu l’individu me répondre sur un ton plutôt moqueur. Il veut quoi le géant ? Que je vienne le bouffer dès qu’il se couche ? Ahah, possibilité à cent pour cent. La petite chose devant toi elle va te faire souffrir à mort si tu continues de tenter de la rabaisser. Je le défiais du regard, lui dévoilant mes crocs ridicules. Je ne contait pas me laisser marcher sur les pattes par cet espèce de loup pleins d’hormones qui se pliera à chacun de mes désirs quand je serais grande et capable de lui répondre. Je ne comptais pas détourner les yeux et courber l’échine face à lui.

Mais quand je lui fis du charme pour qu’il aille me chercher à manger, il ne se fit pas prier et me ramena le mulot qu’il commença à égorger. Je lui donnais un coup de queue sur la patte pour qu’il arrête d’achever ma proie pour moi. Un sourire noire aux babines s’afficha sur mon visage quand il me dit que j’étais servi. Je lui fis les yeux doux tandis que je ramenais ma queue contre mes pattes.



J’attrapais le pauvre animal avec ma patte et me mis à lui ouvrir le dos, écoutant l’animal hurler de douleur. J’appuyais alors sur son train arrière pour que le sang me gicle sur le visage. Me léchant alors les babines pour goûter au liquide vital. Je me couchais en sphinx face à la petite créature qui rendait l’âme. Lui crevant les yeux pour finir de m’amuser à l’entendre hurler avant de le manger. J’aimais entendre ses petits os craquer sous mes minuscules crocs. Après une bonne dizaine de minutes je relevais la tête vers le mâle qui venait de me nourrir. J’agitais alors les oreilles pour le remercier avant de me redresser pour m’asseoir convenablement et faire ma toilette. Me rappelant qu’il me regardait encore je penchais la tête.



Difficile de parler avec se corps. Je vais à l’essentielle, histoire de ne pas avoir l’air ridicule, mais de pouvoir me faire comprendre. J’ai une voix toute aigüe qui m’agace en plus. Mais bon je fais de mon mieux pour communiquer. Maintenant que je suis présentée j’attends la réponse du loup que je trouve aussi attirant qu’attrayant.

Il ne semble pas apprécier ma manière d’être, mais tant pis pour lui. Il va devoir s’y faire, ou alors il m’en colle une et il dégage. Mais je ne compte pas me plier aux petits désirs de monsieur insatisfait. J’ai ma manière d’être, lui à la sienne. Je suis coincée dans un corps de gamine, je vais devoir m’y faire. Mais je sais déjà chasser, et appréhender une proie. Juste que ce corps potelé est maladroit et lourd. Vivement que je m’affine un peu et que je devienne plus élégante. Parce que franchement là j’ai juste l’air d’un tas de graisse et d’os qui tient pas sur ses petits muscles. Je secouais la tête à sa remarque, toujours avec n’importe qu’elle femelle ? Hum, faudra que je pense à te surveiller en grandissant toi. J’ai pas envie que tu me foutes une cruche stupide sous le nez et que tu es des ébats avec elle. Tu crois quoi, que je partage ? Tu rêves, je suis aussi fière qu’égoïste. Et toi tu me plais, alors je compte pas te laisser tranquille, monsieur je suis grand et fort. Je le détaillais du regard avant de l’entendre me répondre, mon mentor ? Ah, et tu sors ça d’où toi ?


Tu as d’autres conneries à me sortir peut être ? Je me relevais et secouais mon petit corps avant de pousser la proie don il ne reste que les os. Je levais alors une patte arrière et me mis à uriner dessus. Première marque de la présence du mâle en moi, je me vide comme le sexe opposé. Après quoi je grattais la terre avec mes petites pattes arrières pour recouvrir la carcasses. Puis, mon regard se reposa sur Sheek vers qui je revenais avant de m’asseoir devant lui et de lever la tête. Je ramenais ma queue contre moi, mes petites oreilles dressées je le fixais longuement.



Non sérieux je vais finir par avoir un torticolis moi. Tu as vu ma taille de sauterelle à côté de toi ? Franchement baisse toi, j’me sens ridicule là. Si t’avais un minimum de manières ça aurait déjà était fait en plus. Enfin, crois moi je vais te les apprendre les manières. Je continuais de l’observer tout en réfléchissant à ce qu’il avait dit et en calculant mes mots. Lui mon mentor ? D’accord, pourquoi pas, si je peux l’avoir lui plutôt qu’un vieille abruti pourquoi pas. Mais pourquoi il s’est mit en tête d’être mon mentor ? Je me grattais derrière l’oreille avant de le détailler longuement. Non franchement je vois pas ce qu’il lui prend de vouloir faire de moi son élève.



Je me relevais, et me mis à marcher autour de lui pour le regarder sous tout les angles. Ma petite marche m’aidant également à développer ma musculature. Plus je bougerais mieux je grandirais. Un jour mon chou je serais aussi grande que toi, et surtout aussi casse pieds qu’avant, voir pire. J’espère que tu as l’esprit bien accroché, sinon tu risques d’avoir du mal à me suivre. Oh fait, j’imagine trésor que tu es persuadé que le caractère sombre de mon aïeul lui venait de sa propre personne. Bah non mon chaton. Le pauvre, j’ai grandis en lui sans qu’il ne s’en aperçoive. Si ma mémoire ne me trompe pas c’était un pacifiste. Le corrompre aurait été amusant, mais tant pis. En attendant, moi je l’aimais bien, et je compte le venger, et toi ?


Si oui, alors je compte me faire plus gentille et vivable avec toi. Sinon, compte sur mon pour te rendre la vie impossible, et surtout pour me jouer de toi autant que tu voudras te jouer de moi. Je n’ai pas de mal à croire que tu chercheras à me manipuler. Mais en sachant cela je pourrais sans doute te faire croire que tu y arrives, alors qu’en fait nous serons en conflit d’intérêt. Fait gaffe trésor, je suis encore toute petite, mais mon cerveau est loin d’être celui d’un louveteau.

Il se coucha enfin et m’observa, me dévisageant. Et lui faisait une remarque. J’eus un sourire carnassier, dans mes yeux brillants d’une lueur fourbe et sadique. Je me dressais sur mes petites pattes arrières et posait mes petites pattes avant sur son museau. Plongeant mes yeux dans ses iris je lui léchouillais le museau avant de pencher la tête en souriant sombrement, ma courte queue de loupiote s’agitant avec joie dans mon dos. J’aimais jouer et j’avais très envie de m’amuser avec mon sois disant mentor. Un mentor que je comptais bien tester et manipuler à ma guise pour obtenir tout ce que je désir et diriger cette meute de traitres qui ont laissé mourir mon père. Une meute ou mère serait respecté et mon amour, si tant est que j’en ai un, serait Alpha.


Ma voix, bien que fluette et enfantine, c’était fait aussi sombre que sarcastique. Je savais déjà jouer avec le ton de ma voix, même si c’était loin d’être convaincant. Je pris une courte pause, par obligation à cause des mots qui se perdaient dans ma tête et se troublaient les uns les autres. Mais j’étais fière de réussir à le faire m’obéir comme un petit chien alors que je suis dix fois plus petite que lui. Ce loup me serait surement utile plus tard, quand j’aurais apprit à être moi dans ce corps nouveau.



Je l’avais fais se baisser juste pour ça. Je n’aime pas qu’on me prenne de haut. Qu’on se croit supérieur à moi alors que mon intelligence va bien plus loin qu’il ne le pense. Et lui en bon chien obéissant il c’était baissé. Franchement il est facile à contrôler pour un grand dadet qui se croit supérieur. C’est amusant, finalement ce petit corps pourrait bien me servir. Je soufflais longuement avant de reposer mes pattes sur le sol et de m’asseoir devant le loup qui me faisait face. J’étais loin d’être faible, la souffrance je la connaissais, j’étais coincée dans ce corps alors que j’étais plus âgé que celui-ci.

Ah sa réponse je m’assis calmement, ramenant ma queue contre mes pattes, mes yeux brillants dans l’obscurité. Un fin sourire se dévoila, alors lui aussi n’était pas d’accord que mon père soit mort ainsi. Bien, parfait.


Se contenterait-il de venger mon père, ou de me protéger en plus de faire de moi son élève ? Je tenais à le savoir, pour savoir jusqu’où allait sa fidélité envers moi. Et également l’utilité que je pourrais en tirer. Puis à sa demande je me couchais en sphinx, ma queue caressant le sol dans mon dos, je me mis à regarder les étoiles. Je les trouvais jolies, un peu comme les eux de Sheek à cet instant. Puis je reposais mon regard sur le mâle, cherchant encore ma réponse. Qu’aurait-il à y gagner ? C’est vrai ça, à mon âge je n’ai rien à lui offrir. Mais plus tard… Plus tard je pourrais lui donner la meute s’il le voulait. Ce loup me fascinait, et je voulais absolument qu’il reste à mes côtés, je devais trouvais un moyen de l’y forcer, mais lequel ?



J’avais répondu ça comme ça. Mais c’était vrai. Il n’aura qu’à m’utiliser. S’il a tuer l’assassin de mon père avant, alors je serais son arme la plus fidèle. Et je ne comptais pas changer d’avis.

La petite femelle écouta le loup, et quand il parla de son père elle leva les yeux au ciel. Alors comme ça il se soucie de ce que pourrait penser mon père ? Il manque cruellement de logique. C’est moi qui suis vivante, mon père est mort. Aussi triste cela puisse être, il est décédé et ne reviendra pas. Je poussais alors un soupir en observant le mâle qui se moquait de moi et de ma petite taille. Un grognement m’échappa bien que celui-ci était ridicule. Je n’aimais pas qu’on me fasse remarquer ma taille.


Je me relevais et observais le loup avec un petit air supérieur. Ma queue fouettant l’air dans mon dos. Je suis un esprit prisonnier de ce misérable corps chétif et fragile. Mais un jour grand dadet, je te mettrais à terre et te cracherais au visage pour cette arrogance.


Je me retournais et m’éloignais du loup même si ma démarche était encore très enfantine et branlante. M’arrêtant à quelques pas en entendant sa question, je me tournais vers lui. Un petit sourire malicieux au visage bien qu’il soit caché dans les ombres. Mon regard brillé de malice, et aussi de sadisme.

« Oui, Moi »

Tu pourras disposer de moi comme tu le veux. Interprète cette réponse comme tu le désir. Si tu n’es pas idiot, tu l’as comprendra. Si tu es stupide, tant pis pour toi, tu finiras à mes pattes et je te traiterais comme un chien. Mais si tu es intelligent et que tu as compris ce que je sous-entendais, attend toi à avoir une arme de choix à ton service.