J'en avais marre de moisir pour rien. J'avais beau chercher Noxic il était introuvable. De plus je n'avais toujours pas eu de mission, je m'ennuyais à mourir, et je commençais à rouiller. J'ai du coup suivi quelques entrainements, mais tout ça je le connaissais déjà. Ce n'était pas un entrainement ni même un exercice pour moi. J'étais finalement devenue un bon espion, mais qu'est ce qu'un espion quand il est inutile? Je ne me sentais plus chez moi là bas. Les loups, bien que je les connaissent tous, me paraissaient loin, et j'avais l'impression de ne plus exister.

Pensant pouvoir me remonter un peu le moral, j'étais donc partie vers les terres solitaires. J'avais envie d'aller à la plage. Je suis donc partie pendant quelques jours, longeant les terres du clan de l'eau sans jamais y rentrer. Voyager me faisais du bien. Mais même si je ne me sentais plus y appartenir, plus je m'éloignais du clan plus je sentais un vide. Décidément, je ne savais pas quoi faire.

J'arrivais enfin à la plage, le but de mon voyage. Souriant je me roulais dans le sable. Puis me levais et m'approchais de l'eau. Le remous des vagues ramenaient sur le rivages des coquillages à l'aspect doux, nacré, de toutes les couleurs possibles et inimaginables. Je soupirais pour me détendre, me désintéressant du paysage pour regarder le ciel. Alors je fus attirée par un pelage rose.

je tournais la tête, nerveuse, était-ce encore cette louve étrange? Je ne me souvenais plus de son nom... Dje... quelque chose. Je tournais mon corps entier en me relevant, ne quittant pas la touffe rose des yeux. Pas tant que je ne saurais pas qui c'était.

Ses pitreries me firent sourire. D'autant que j'étais soulagée de constater que ce n'était pas l'autre folle de rosette. Je regardais faire l'inconnue et me mis à rire en bougeant ma queue a gauche et droite. La tête fixe suivant les mouvements énergiques de la femelle, le sourire aux babines. C'est bien. Elle me faisait oublier mes tourments.

Je vis au loin un trou, l'avait elle creusé? A côté il y avait une sorte de ... poisson? en sable, dans lequel elle s'était sûrement vautrée. Quelle mignonnitude incarnée. Il m'arrivais encore parfois de faire des actes d'enfants, mais décidément cela lui allait mieux à elle. De toute façon il était temps que je cesse mes enfantillages. Ce n'est pas comme ça que j'irai loin, hors je veux aller loin.

Penser à son poisson de sable me donna faim, mon ventre fis un petit grondement. Je lui répondis avec un petit ''chuuuuuuuuuut!'' agacé. S'il pouvait se taire deux secondes celui là.

Elle se rapprocha de moi en sautillant, cela me fit sourire. Lorsqu'elle leva la patte et me montra ses coussinets, je ris toujours et lui fis un "tape m'en cinq" tout léger.


Je penchais la tête et souris encore, oubliant decheref tous mes doutes, l'espace de quelques instants, minutes ou heure. De ce placebo sur patte dépendait pour l'instant ma joie de vivre, qui durera aussi longtemps que ce que la boule rose accepterai à m'offrir comme temps en sa compagnie.