D’une humeur de chien j’avais lâché un grognement dès que monsieur soleil était venu agressé mes pupilles fragiles. Il n’avait que ça a faire lui que de me déranger si tôt le matin ? Sortant de ma tanière je secouais mon pelage avec en tête de calmer ma colère nouvelle alors qu’elle n’avait guère de raisons apparentes. J’essayais alors de penser à Halloween qui avait disparue depuis longtemps déjà. Puis rapidement ce fut l’image douce et agréable de Winter qui vint s’immiscer dans mes pensées. Ma queue se mouvant lentement dans mon dos je m’engageais au petit trop sur les chemins de la forêt à la recherche d’un repas de luxe. Un cerf ou une biche. Peut être du sanglier… J’aime bien le sang de sanglier, il est fort et il me tient bien au ventre. Mais un sanglier pour moi tout seul ça fait souvent un peu gros. Je songeais alors que les charognards pourraient bien manger mes restent, et s’ils ne le faisaient point c’est un congénère qui finira sans doute mon repas. Ouvrant alors la gueule tout en tendant le museau et en dépliant mon corps fin et élancé, c’est un souffle rauque de bête affamée qui commença à m’échapper. J’avais faim à n’en plus pouvoir, et le premier animal que je sentirais se trouvera être mon plat principale de la journée. J’évitais alors les senteurs lupines, me concentrant sur celle de la nourriture que je pourchassais avant d’enfin entendre le bruit d’un marcassin. L’animal ne m’avait sans doute pas perçu, je m’étais mis dans le sens contraire du vent. Montant alors lentement sur un rocher je pu apercevoir le pauvre animal qui grattait en contre bas. Mon ombre s’étirant au dessus de lui, le petit inconscient n’eut pas le temps de crier que je lui tombais déjà dessus pour planter mes longs crocs dans sa gorge bien grâce et me repaître de son sang gouteux.

Quand j’eus terminé ma proie il ne restait d’elle qu’un marcassin mort aux membres atrophiés. Me léchant longuement les babines j’entendis rapidement le bruit du groin de la mère. Pas question de tomber sur madame. En un bon agile et élégant je filais à travers les buissons et m’aventurais dans le bois en direction du pays de la Terre. J’aime bien les terres de ce clan même si je n’y ai jamais été le bienvenu. J’avais une envie de faire une grande marche, voir de faire le tour de toutes les Terres d’EL. Je ne savais pas d’où me venais cette soudaine envie de voyage et de mouvement, mais je la laissais guider mes pattes à travers ce vaste territoire que je connaissais depuis l’enfance. Parfois fredonnait un air macabre, parfois un air plus gaie, j’avais vu le soleil monter haut dans le ciel, puis commencer à redescendre progressivement avant que je n’entende mes griffes heurter de la glace. Un mouvement de recul me surpris avant que je ne lève la tête pour voir le nouveau décor. L’odeur du sang passé dans ce lieu me monta rapidement au museau et un grondement sourd m’échappa. Pandore… J’étais arrivé jusqu’ici … Je n’y avais même pas fais attention, j’avais fait plein de détour et prit de multiples chemins pour éviter les sentinelles et les soldats des clans, et je m’étais retrouvé ici ? Au moins pas trop de risque qu’un loup de la terre vienne m’y embêter.

Sachant que j’étais donc seul, un sourire fourbe effleura mes babines alors que mon esprit s’habitait peu à peu d’idées malsaines et de jeu morbide. J’étais très changeant, guider par mes instincts en général. Je pouvais me montrer très agréable, mais j’étais un solitaire arrogant au caractère parfois bien sombre a tel point que j’aimais entendre les loups pleurer de la vérité que je leur envoie dans la tête. M’engageant lentement dans le temple, je secouais mon pelage pour me réchauffer avant de sentir l’odeur d’un de mes congénères. Tiens donc un autre vampire est venu se perdre ici ? Cherchant alors le porteur de l’odeur je vie rapidement le corps fin et élancé d’un individu aux cheveux longs que je connaissais. Mes oreilles s’agitèrent doucement.


Tu sais qu’il y a rien à bouffer ici… Enfin, ça fait longtemps que je n’avais pas croisé ce vampire là. Même si je dois avouer que je préfère mon petit Dracula, la présence de Séraël ne m’est pas désagréable puisqu’elle ne me fait ni chaud, ni froid.

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Mon regard sombre et pourtant plus clair que celui de mon camarade se reflété dans ses yeux inexpressif. Je n’aimais toujours pas l’allure peut rassurante de Séraël, pourtant j’appréciais le mâle vampire. A croire que je n’ai aucune logique, ou alors je suis totalement déboussolé quand il s’agit de membre de mon espèce. Ma logique est partie prendre des vacances et m’a laissé un peu. Un peu comme le monde, il est parti dans son délire en me laissant là… Parfois je devrais passer moins de temps à dormir et plus à m’intéresser à l’univers dans lequel je vie. Mais à quoi bon si le monde autour de moi est d’un ennui presque mortel malgré mon absence de connaissance sur la mort. Un soupir m’échappa alors que Séraël me montrais son fessier de loup anorexique. Oui je considérais le mâle comme étant anorexique, en plus je le trouvais très peu gracieux. Il était juste bon à faire peur aux louveteaux pour Halloween. Mes oreilles s’agitèrent quand il daigna me montrer un semblant d’intérêt, même si je me méfiais de lui et de ses idéaux, je ne pouvais pas dire que j’en avais peur encore moins qu’il m’impressionnait. Il était peut être plus vieux et avait sans doute plus d’expérience, mais moi j’avais la fougue et la grâce de ma jeunesse. Je n’avais rien à voir avec papi qui se fait coller par une détraquée. En entendant sa réponse je mis mes oreilles à l’horizontal et roulait des yeux.


Tant mieux si elle n’est pas là, moi ça me fait des vacances. Et puis j’aurais bien aimé que tu ne sois pas la non plus même si je te supporte bien. Parce qu’entre toi et Adrian, je crois que la mort me fait de plus en plus de l’œil… Elle va presque finir par me draguer.


Non parce que tu as vraiment une tête à faire peur mon grand… Si j’étais plus jeune et que je ne te connaissais pas j’aurais peur de ta tête. Avec tes cheveux et ta couleur, dans ce temple en plus. Tu sais que ce n’est pas encore Halloween… ? Soupirant longuement ma queue se mit à battre l’air dans mon dos avant que je n’entende sa remarque qui me fit échapper un petit sourire moqueur.


Si ils ne laissaient pas passer n’importe qui tu ne serais pas là cher camarade. J’espère au moins que tu as eus du mal à venir. Ou que tu as fais quelques détours. Sinon je pense que je vais vraiment me lasser de tout ça.

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Le regard neutre et imperturbable j’observais le vieux grisonnant en face de moi. Un jour il sentira le cadavre et la merde qui se trouve dans les cimetières. Enfin sans vouloir vexer l’habitant de ce lieu bien sur… Ma queue se mouvant lentement dans mon dos j’observais Séraël qui me faisait un spitch sur Djeïk, je roulais alors des yeux en observant le mâle et me grattait le flanc d’une de mes pattes arrières.


Créature, ça allait bien à Djeïk, elle ressemblait physiquement à une louve, mais elle ne communiquait pas comme les autres, et elle nous bouffait comme du sanglier. Cette louve là me ferait presque hérissé le pelage. Je suis naturellement tendue en sa présence alors que celle de ce cher Séraël ne me dérange pas le moins du monde. En fait le vampire ne me fait ni chaud ni froid et ses remarques m’importent autant que si c’était un insecte qui me les avait dites. Agitant les oreilles je l’observais faire des cercles dans son dos. Le signe de l’infini lui allait bien à cet immortel ronchon. Parfois m’en débarrassé ne serait pas un mal. Mais je ne suis pas de nature à me battre physiquement inutilement, et je sais que les batailles orales sont les guerres favorites du loup. Alors j’essaie de ne pas trop rentrer dans son jeu car je ne sais qui gagnerais… Il est aussi têtu que fier, et moi je suis arrogant que vicieux. Alors qui de nous deux gagneraient ? Je ne veux pas le savoir…

Ecoutant alors le mâle je manquais de pouffer de rire. Me relevant à mon tour, je l’avais vu prêt à venir me titiller. Ainsi il a refusé un slow à la faucheuse ? Amusant comme idée. Je l’observais me dire que j’étais un blasé blasant. Me léchant alors les crocs je lui dévoilais un sourire moqueur.


Je n’avais plus rien à dire sur la faucheuse, ça me viendra plus tard. Il se mit à me tourner autour, mais je ne le suivais même pas du regard. Le laissant faire à sa guise, ma revanche n’en sera que plus douce. Je restais donc impassible mon manque d’émotion énervait souvent, il était difficile de lire en moi, et j’imaginais sans mal que le problème se posait aussi pour lui. Je l’écoutais alors me tourner autour avant de tourner mes iris vers lui et de pointer les oreilles. Il vient de me complimenter où j’ai halluciné ? En tout cas je ne compte guère me priver d’une éloge venu de Séraël, elles sont tellement rare.



Je l’avais coupé dans sa phrase avant qu’il ne la termine en me posant des questions sur Adrian et en cherchant à me faire éternuer. Cette vile créature devait sans doute avoir conscience que j’étais plus proche d’Adrian que de lui. Normale Dracula est bien plus agréable à vivre et bien plus amusant, même si je sais qu’il se rie autant de moi que moi de lui. M’approchant alors à mon tour de Séraël je le contournais calmement, enjambant sa queue pour venir m’asseoir tout contre lui et lui écraser la base de la queue par la même occasion.


Je m’étais relevé en lui marchant plus fortement sur la queue, mettant le plus de poids possible dans la patte qui lui écrasait. Mes paroles avaient accompagnés mon mouvement. Je m’étais glissé contre son buste en arquant le dos, mon dos se glissant juste sous son museau. M’éloignant à la fin d’un ou de pas, j’avais toujours la tête de trois quart vers lui en terminant ma phrase. Mon regard toujours impassible, il ne pourrait deviner si j’en avais fini de jouer ou non.

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