Allons mettre fin au Tyran

Mon humeur était changeante depuis quelques temps. J’avais disparue du territoire de EL pendant environs 72 heures afin d’aller me recueillir sur les tombes d’être chers. J’en étais revenue plus déterminée et sans doute plus forte aussi. La petite louve presque bête que j’étais avais disparue happée par une adulte mature et raisonnable. Je restais une louve douce et tactile qui avait besoin des autres, mais je ne me faisais plus d’illusions. Le temps du louveteau était fini. Planant au dessus du territoire, je cherchais de la nourriture, j’avais faim, et je comptais ramener une part de mon butin à la maison. Après tout je comptais continuer de m’occuper tendrement de la meute et de servir convenablement mon cher ami Hydromos. Mais alors que je planais en cercle, j’entendis un appel. Baissant alors mon regard je reconnue la silhouette de mon meilleur ami et un sourire étira mes babines avant que je ne descende vers lui. Posant d’abord les pattes avant puis les pattes arrière, j’observais Quoltzec, heureuse de le revoir.



Quoltzi était un surnom que je ne cesserais jamais de lui donner. J’aimais le taquiner de cette manière et je savais que mes taquineries n’étaient pas un problème pour lui. Je ne comptais pas non plus lutter contre l’affection que je portais à mes proches. Des proches que je protégerais envers et en contre le monde entier s’il le fallait. Secouant ma longue queue touffue rayée de bleue, j’agitais les oreilles avant de replier convenablement mes ailes sur mon dos.

Avec le temps que je ne l’avais pas vu et également le fais que j’avais fais un petit tour loin du territoire, je ne savais pas trop comment me comporter face à mon ami. Mais en l’observant je sentis des effluves du feu sur son pelage. Mes oreilles se dirigèrent alors vers l’arrière. Je savais que Quoltzec ne trahirais jamais Hydromos mais je m’inquiétais rapidement à l’idée qu’un loup du feu soit venu lui chercher des noises. Mais il semblait que mon ami se porte comme un charme alors je ne fit pas de remarque. Néanmoins j’étais légèrement tendue, prête à l’attaque si un individu indésirable venait nous déranger.

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Allons mettre fin au Tyran

Quelque part je sentais la tension présente dans l’air, et je savais qu’elle venait de mon ami. Quand celui-ci se remit en mouvement je le suivis simplement sans poser de question. J’avais bien vu son regard désapprobateur quand je lui avais donné un surnom. Il n’avait pas l’air d’avoir aimé le moins du monde. Tant pis, s’il y a bien une chose qui ne changera guère chez moi c’est ça. Et il allait devoir si faire car je comptais bien vivre encore quelques belles années malgré mon âge déjà bien avancé dans la vie. J’avançais calmement à ses côtés, aussi détendue que possible. Mes ailes bien repliées sur son dos car fatiguées par le voyage précédent. Quand je croisais son regard dur je mis les oreilles à l’horizontal alors que le bleu de mes yeux avaient perdues l’émotion de la joie et l’insouciance d’autre fois qui y brillait avant mon départ. Ma queue fit un mouvement long dans mon dos avant que je n’entende ça demande. Oh on va désobéir à Hydromos, un petit challenge que je prendrais avec plaisir.

Lorsqu’il annonça qu’il mettait ma vie en danger je le regardais d’un air presque blasée. S’il mettait ma vie en danger qu’en serait-il alors de la sienne ? Je secouais la tête, à sa question je fermais à demi les paupières en avançant à ses côtés. Il y a quelques temps de cela je n’aurais pas acceptée de me mettre en danger ainsi surtout sans l’accord d’Hydromos. Mais je m’étais rendue compte à mes dépend que je devais agir avant d’avoir l’accord des autres si je voulais qu’ils vivent en sécurité. Je songeais à Milenko, il était trop tard pour lui, mais il n’était pas encore trop tard pour Néphélée, pour les jeunes de la meute, ni pour Hydromos. Je lançais un regard à Quoltzec.


Ma voix était sérieuse, franche, sincère et un peu dure. Je ne comptais pas passer par quatre chemin. Et si je devais faire un assassinat dans le dos de mon Alpha pour le protéger je le ferais. Je n’y réfléchirais même pas à deux fois avant d’agir. La meute est toute ma vie, tout ce à quoi j’aspire et je rêve. Alors il n’y a pas à tergiverser. Mais je lançais un regard plus doux mais néanmoins sérieux à Quoltzec.



Je ne voulais pas perdre Quoltzec, il était trop précieux pour moi. Notre relation bien que distante et lointaine était une relation que j’aimais car je pouvais parler ouvertement avec lui. Je l’appréciais et tenais énormément à lui, et je savais qu’Hydromos tenait à nous deux, et moi, je savais que je ne serais pas capable de rentrer au clan sans Quoltzec alors que j’aurais pu lui sauver la vie. Si je devais le laisser mourir, je laisserais malheureusement Hydromos seul, sans Bêta, et sans explication, car je n’aurais alors pas le courage de le regarder en face. Du moins, je le pense sincèrement.


Mon ton sérieux et mon regard neutre presque dérangeant pour un loup qui sait à quel point j'étais vive et joyeuse quelques semaines plus tôt, ne laissait pas voir à quel point cela m'excitais. J'étais excitée à l'idée de défier les ordres d'Hydromos, mais aussi de faire quelque chose qui me mettrais en danger, et qui ferait grandir en moi l'adrénaline. Cela ferait-il aussi grandir mon côté plus fou et sombre ? Sans doute, mais je n'étais pas sur de le vouloir. Néanmoins si ça arrivait je l'accepterais sans broncher.

Je continuais de suivre mon ami dans sa course. Levant la tête vers le paysage j'eus le sentiment de savoir où nous allions et ce qu'il allait me demander. J'espérais me tromper, mais bizarrement, l'idée que je ne fasse pas d'erreur me plaisait aussi. Alors, j'avais hâte de connaître les demandes de mon ami pour l'aider.

Allons mettre fin au Tyran

La femelle avait effectivement beaucoup moins d’expressions de joie. Au contraire elle était venue plus insensible et plus froide. Mais elle gardait une part important de douceur et d’affection profonde pour ses proches. Suivant le mâle elle le vit s’arrêter brusquement et s’arrêta à quelques pas de lui avant de se tourner en sa direction. Elle l’observa alors et sous son regard dur comme du marbre ne pu s’empêcher de glisser ses oreilles à l’horizontal. Elle était légèrement intimidée car il posait rarement un regard aussi dur et strict sur elle. Elle ne pu s’empêcher de baisser la queue en l’écoutant. Mais finalement elle soupira, levant les yeux vers le ciel. La femelle n’ayant pas conscience de son pouvoir, elle ne se considérait pas comme utile à la meute. Mais elle obéissait a Hydromos et si le loup paon voulait qu’elle vive à tout prix, alors elle se battrait crocs et griffes sortis pour survivre. Mais quand elle entendit que Zal allait enfin être déchu de son rang elle releva la queue et dressa les oreilles.

Voilà longtemps qu’elle n’avait pas entendu aussi bonne nouvelle ! Enfin cet être indésirable aux terres de EL allait disparaître, il n’y avait rien de mieux pour faire plaisir à la jeune louve. Depuis qu’elle était sur le territoire elle détestait le loup et le méprisait plus que tout au monde. Pourtant elle ne le connaissait pas. Mais en survolant parfois des petites parts du clan du feu pour rentrer chez elle, elle avait déjà vu le loup beige maltraiter d’autres créatures sans défenses. Elle aussi le faisait, mais elle au moins elle utilisait ce qu’elle tuait. Mais bon, il ne valait mieux pas le dire à Qoltzec, le loup Aztèque ne connaissait d’elle qu’une louve douce et gentille. Il ne connaissait pas la Rohemween de l’ombre, celle qui aime le sang et la mort. Pourtant celle-ci était tout aussi prête que la douce et gentille à sacrifier sa vie pour les siens.

Néanmoins maintenant qu’elle avait cette information elle comprenait mieux pourquoi ils agissaient sans le dire à Hydromos. Elle n’était pas sur que le mâle cautionnerait et appuierait un assassinat. Ce n’était pas tellement dans sa nature. Elle le connaissait aussi bon que sensible. Et surtout elle savait que le loup ne se mêlait pas de ce qu’il se passait dans les autres meutes. De plus elle comprenait aussi l’avertissement du loup blanc aux ailes dorées. Si jamais l’Alpha du feu abat le loup de l’air et les autres individus qui souhaitent sa mort, alors il ne manquera pas de décharger sa colère sur la meute de l’air. Elle ne sut alors pas si l’idée était vraiment la meilleure. Mais elle hocha la tête.


La voix détachée et sérieuse, la femelle savait qu’elle obéirait à contre cœur. Elle savait aussi que revenir sans Quoltzec et l’annoncer à Hydromos, si ça arrivait, elle ne s’en remettrait pas. Elle ne savait même pas si elle en serait vraiment capable. Mais elle le suivit quand il reprit sa course. Déployant ses ailes elle se mit à voler juste au dessus de lui, pas trop haut pour pouvoir échanger avec lui au besoin. La femelle baissa finalement le museau vers lui en observant le blanc.



Utiliser le terme « grande combattante » pour Rohemween était un mauvais jeu de mots. La femelle en plus de ne pas savoir se battre aussi bien qu’un guerrier était pour le coup réellement petite. Sans doute bien plus que Zal. Elle se doutait alors sans mal que si le loup de feu lui fouttait un coup de pattes non seulement elle ferait un vol plané, mais en plus elle ne serait pas sur de pouvoir se relevait ensuite. Puis la question de savoir comment ils passeraient la frontière lui traversa l’esprit. Après tout ils étaient des loups de l’Air. Des Bêtas qui plus est… Elle avait donc du mal à croire que les sentinelles du feu les laisseraient passer comme ça sans se battre, surtout que Zal doit avoir conscience d’être menacé d’assassinat. Donc elle doutait qu’il n’ai pas ordonné à ses sentinelles de ne laisser passer personne. Et elle n’était pas sur que le pouvoir seul de Quoltzec pourrait leur permettre le passage. Enfin, elle ne posa cependant pas la question et continua de suivre le loup, se demandant comment tout cela allait se finir. Espérant alors tout de même qu’ils pourraient rentrer ensembles au clan de l’Air.