J’étais encore parti pour ma surveillance de Nina, la noble avait décidé d’aller se promener, ou peut être de chasser, qu’en savais-je ? Pas grand-chose… Je secouais la queue de temps à autres en essayant de la suivre d’assez loin et de vaquer à mes occupations tout en la gardant à l’œil. J’espérais aussi que son propre pouvoir ne lui ferait pas de mal. Sinon je ne sais pas comment je réagirais. Mais voilà en fait, je l’ai perdu de vue, et je me suis perdu moi-même. Je suis entrée sur le territoire des Terres et j’avoue ne pas le connaitre le moins du monde, ce qui est bien embêtant. Je crois qu’il va falloir que je demande mon chemin à un habitant de cette terre. Je me mis donc en quête de vie, une quelconque présence, quelqu’un pour m’aiguiller histoire de savoir où je vais.

C’est comme ça que j’aperçu un petit loup de couleur rousse. Il était plutôt mignon avec sa petite bouille. En plus il est plus petit que moi. Trop craquant ! J’essayais de le rattraper et y parvint en quelques battements d’ailes avant de me poser à quelques pas de lui. Je le détailler alors du regard.



Oups… Je l’ai dis à haute voix. Oui, mais je le pense, son pelage est splendide. Bon maintenant que j’ai ouvert la gueule autant que ça soit pour quelque chose. Je secouais alors la tête tandis que ma queue touffu faisait de lent mouvement dans mon dos. Je détaillais le petit loup en face.


S’il ne sait pas tant pis. Par contre je serais toute heureuse d’apprendre à connaître ce loup. Je crois savoir que chez les feu il y a un loup encore plus petit, et sans doute plus mignon encore. Il faudra que j’aille le rencontrer aussi. Mais bon avec ma mission de surveillance je ne sais pas trop quand je vais pouvoir y aller. Et puis je commence à avoir du mal à pouvoir passer un peu de temps avec mon cher Hydromos… Il faudrait tout de même que je trouve un moment pour lui faire mon rapport. A la vie de bêta et bien compliquée … Ai-je bien fait d’accepter ce rang au fond ?

Le petit loup roux en face m’avait lui-même détaillé du regard. J’avais rarement vu un individu aussi craquant que lui. Moi que l’on qualifiait souvent de mignonne, lui l’étais encore davantage avec son pelage roux et son regard brillant de malice. Une malice qui pouvait troubler certains individus, mais mo elle m’attirait plus qu’autre chose. Je m’assis alors attendant qu’il me réponde, mais il me détailla du regard et cela me gêna rapidement. Je n’appréciais pas être ainsi observer. Pour le faire comprendre je détournais le museau et inclinais légèrement la tête, dissimulant ainsi mon beau visage derrière mon épaisse chevelure blanche et grise. Puis j’entendis sa remarque, ses premiers mots, et sa voix suave et douce à la fois. Je retournais mon museau vers lui et déplier mes ailes l’une après l’autre.


Puis j’attendis la suite, espérant qu’il aurait une solution à mon problème. J’étais mauvaise en géographie, mais s’il ne pouvait pas m’indiquer mon chemin, mais qu’il le connaissait, pourrait-il m’accompagner ? Je n’osais pas réellement lui poser la question, de peur de l’importuner. Mais j’allais peut être me retrouver contrainte à la lui poser. Il me répondit avec calme et gentillesse et cela me détendit autant que ça pu me rassurer.


Je savais comment retourner chez moi en parlant de territoire neutre ou de n’importe où d’ailleurs. C’est juste le territoire de la Terre mon problème. Je n’y suis jamais allée, je n’ai jamais visité non plus. Peut être qu’un jour je m’y aventurerais, mais pas seule. J’ignore pourquoi, mais ce territoire m’inquiète un peu quand. Je ne suis pas très douée en combat, je ne suis pas violente, et je ne possède pas de pouvoir, alors si on m’attaque je risque d’avoir très mal. Je soufflais un peu, il ne fallait pas que quelqu’un découvre toutes ces faiblesses je ne sais pas si je pourrais garder mon rang si Quoltzec ou Hydromos me savaient aussi faible.


J’avais finalement posé la question. S’il m’indiquait le chemin et que je me perdais, qu’est ce que je ferais ? Je demanderais mon chemin une nouvelle fois pour me perdre encore ? Je n’en avais pas du tout envie. Je voulais rentrer chez moi auprès des miens, de mes amis. Mais je ne savais pas du tout comment m’y prendre et cela me stressais.

Arrête de me flatter vil créature, je sais que j’ai le poil noir, mais je suis sur que tu vas finir par voir mes rougissements. En plus je suis convaincu qu’il voit que je suis gênée. Mais il semble apprécier cela, comme si ça le rendait plus fort, ou supérieur. Mais ça ne me dérange pas, je ne suis pas du genre à vouloir être dominante. Et puis il est peut être dominant au niveau du caractère, a défaut de l’être physiquement. Enfin, moi je le trouve tout simplement adorable. J’ai envie de toucher son poil, il a l’air tellement doux. Ma petite queue s’agite et je baisse légèrement les oreilles.


Oui j’aime les belles choses, j’aime les choses douces et soyeuses aussi. Ce n’est pas pour rien si j’embête Hydromos sur la brillance impeccable de son magnifique pelage. Mais alors celui de ce petit bout de loup bas tout les records du monde ! Je peux le ramener à la maison ?

Puis il me demanda si j’étais du clan de la terre. Je lui lançais alors un regard perplexe. Avec mon caractère timide, ma petite taille et mes ailes, il arrive à penser que je suis des Terres ? Les femelles des Terres sont connues pour leur caractère brutal et puissant et moi, j’en suis bien loin. Je pouffais de rire avant de secouer doucement la tête et de reposer mon regard sur le loup roux tout à fait adorable.



Enfin, cela dis, c’est vrai que je n’ai pas non plus une allure de bêta. Mais ça n’est pas grave, je le suis, et je peux m’occuper des airs aux côtés des deux loups que j’aime le plus au monde. Sans Hydromos ou Quoltzec je serais complètement perdu. J’ai besoin d’eux pour avancer et aller dans le droit chemin. Si je les perdais, je ne sais pas ce que je deviendrais, mais je perdrais sans doute toute forme de gentillesse et me rapprocherait un peu de la folie de Zal. Pauvre Zal… Quand je pense à lui j’ai mal au cœur. Si j’avais été là j’aurais sans doute fais quelque chose pour lui venir en aide…

Puis j’entendis le loup accepté ma requête et lui fit un grand sourire. Mes oreilles se dressant et ma queue se mettant à battre avec une joie intense. J’étais ravie qu’il m’accompagne. Je pourrais passer du temps avec lui, faire plus ample connaissance. Se sera sans doute très sympathique.


Je ne pouvais que le remercier à défaut de lui donner un coup de museau affectif pour lui montrer ma gratitude. J’étais tellement contente de pouvoir rentrer en bonne compagnie. Surtout que j’allais pouvoir profiter l’adorable petite peluche se trouvant en face de moi. Voilà qui promettait un bon moment.