Ce jour-là, Skyla se promenait près de la rivière de la Roche, à la frontière entre les terres de son clan et celles des Feux. Avec l’arrivé de l’hiver, elle avait un peu plus de temps libre, et, pour ne pas s’ennuyer au camp, elle avait décidé de faire un petit voyage dans le désert, puisqu’elle n’aimait pas trop le froid. Lorsque la louve ailée s’arrêta pour boire à la rivière, elle remarqua du mouvement un peu plus loin sur l’autre rive. Curieuse, elle traversa. Après tout, en temps que messagère, la jeune louve avait plus de liberté côté frontière. Skyla s’approcha donc d’une drôle de louve aux multiples queues qui batifolait dans la neige. La louve semblait se comporter comme une enfant, mais n’en était pas du tout une.

- Euh … Bonjour ?

Skyla regarda la femelle devant elle retirer la neige couvrant son pelage. À son odeur, elle était des Feux. Bon, en même temps, la messagère se trouvait sur leur territoire, donc quoi de plus normal. Tandis que l’autre lui répondait, la louve ailée s’assit, le dos bien droit et ses ailes bien repliées. À voir comment la louve à six queues tentait de se donner une certaine prestance, elle était peu être de plus haut rang que la blanche.

- Je me nomme Skyla. Je suis messagère pour les Airs. Enchantée également de vous rencontrer. Et vous êtes ?

Si son interlocutrice était belle et bien d’un plus haut rang, Skyla était peut être dans le pétrin, bien que celle qui semblait jouer comme une folle dans la neige ne semblait pas du tout méchante. Mais elle était tout de même sur les terres du clan de Zal, et la louve ailée n’aimait pas vraiment ce qu’elle entendait sur cet Alpha.

Skyla écouta l’autre louve se présentée. Elle avait visée juste, c’était bien une haute placée. Que faire ? Pas le choix, il fallait lui dire la vérité. C’était une noble, et donc une haut placé. Mieux valait ne pas la contrarié. Qui c’est ce qu’elle irait dire par la suite à son Alpha. La messagère lui retourna donc poliment sa révérence. Par précaution, encore une fois.

- Non, je ne suis pas en mission. En fait, je me promenait sur nos terres, de l’autre côté de la rivière, lorsque j’ai vu du mouvement par ici. Puisque je me posais des questions, j’ai préféré venir voir de quoi il s’agissait.

N’espérait plus que la louve de l’air ne l’ai pas trop vexée en disant subtilement l’avoir aperçu batifoler ainsi dans la neige. Sinon, elle ne donnerait pas chère de sa peau, surtout si on la forçait à s’expliquer devant Zal.