Cheryl était incapable de se reposer ce soir son esprit vagabondait dans des songes où personne ne pourrait jamais le rejoindre. Son regard bleuté se baladait un peu tout autour de lui. Son pas tranquille le menait vers un inconnu ordinaire qu’il aimait à redécouvrir au rythme lent du temps et des saisons. Si Chëy n’était pas à l’aise avec les loups, il était bien dans la nature. Il appréciait à observer ses congénères, mais il fallait toujours que l’un d’eux cherche à lui arracher quelques paroles. Lui qui a tant de mal encore à les comprendre. Soit il y arrive de mieux en mieux, mais leur répondre reste quelque chose de terriblement difficile pour lui. Pourtant avec Maëlys il s’en sortait bien… Oui mais elle ne lui demandait jamais des choses trop compliqué et elle savait lire dans son regard et dans les mouvements de son corps. Cheryl savait le faire aussi, alors leur échanges n’étaient pas compliqués pour lui. Mais en ce qui concerne les autres membres du clan… Mais pour communiquer avec Karara il rame…

Alors il aime a aller s’isoler quand les petits curieux sont de retours au campement. Et puis avec les petits de Ghotic qui commençaient à enquiquiner les plus âgés et à causé tout le temps… il était bien content de pouvoir fuir un peu le campement et le tumulte de ces vies nouvelles. Néanmoins il était heureux d’observer que les parents semblaient en accord sur l’éducation des petits et que les petits semblaient s’apprécier. Il n’aimait pas les déchirures familiales, alors il était heureux de voir que cette famille là semblait marcher droit vers une vie paisible.

Tandis qu’ils s’avançaient dans les ombres qui dévoraient peu à peu la lumière, le mâle brun vis un vol d’oiseaux qui le surpris. Il fit un pas en arrière, ne s’étant pas attendu à leur envolé. Son regard se baladant aux alentours sous son masque, le mâle aperçu une silhouette au loin. Levant alors le museau il huma l’air apporté par le vent et reconnu un loup de la terre. Celui là est de la famille ! Pensa-t-il. Alors pas de raison que son pouvoir ne change son caractère, et cela n’était pas pour lui déplaire. Se tournant alors vers l’individu il alla a sa rencontre tandis qu’il reconnaissait le chapeau et les bois d’Amit.


Réponse courte, simple, et qui répondait précisément à la demande de son camarade. Ce qui l’avait amené ici était un moment de détente. Il savait que Amit qui pouvait se montrer très sympathique et bavard était habitué à ces phrases courtes pour s’exprimer. Il savait que ce n’était pas pour les repousser, mais simplement parce qu’il ne pouvait pas faire autrement. Inclinant le museau pour saluer le loup cornu, il agita lentement sa queue.


Effectivement, cela faisait plusieurs semaines, peut être un bon mois, que les deux mâles ne s’étaient pas croisés. Ils n’avaient rien l’un contre l’autre et avaient déjà échangé des banalités. Ainsi Cheryl ne pouvait pas dire qu’il apprécié Amit ou non. Mais il savait dors et déjà qu’il le préférait à la louve qu’il avait croisé un peu plus tôt dans la fin de journée.
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Cheryl eut un sourire en voyant que le mâle cornue retirait son bonnet pour le salut. Cette marque de respect n’avait jamais déplu au grand mâle. Au contraire il la ventait souvent en se disant que Amit était un loup très courtois et sympathique avec qui il était agréable de partager un moment. Un moment qui ne servirait qu’à oublier la nature peu social de certains individus et à fuir les problèmes de la routine général du monde. Selon Cheryl certains loups apportent plus de sérénité à l’âme que d’autres, mais rare sont ceux de son avis, tout en pensant qu’il a dû mal à l’exprimer clairement. En écoutant le cornu il hocha la tête, heureux de savoir que son congénère se portait bien. Il l’entendit alors parler de Mordor et se demanda si ça faisait loin, il n’y était jamais allé, en fait il ne savait pas où se trouvait la statue. C’était sans doute mal venue de sa part… mais bon.


Il se mit à gratter le sol de sa patte en baissant le regard. En vu du rang de Amit il se sentait un peu mal à l’aise. Surtout pour une telle ignorance. Mais sa queue se balança lentement dans son dos.


Il savait qu’elle était sur ce territoire, mais il ne l’avait jamais cherché, n’y avait jamais prêter attention et ne savait pas où elle était exactement sur le territoire. C’était un peu honteux de sa part alors que les terres s’étaient occupés de lui et qu’il les cotôyaient tout les jours. Mais bon, c’était ainsi et non autrement. Puis il l’entendit poser des questions sur lui et observa un instant le ciel alors que le vent agitait sa chevelure noire comme l’ombre.


Il lui fit un sourire pour appuyer ses mots, son sourire n’était pas forcé, mais sincère. Il se sentait bien avec les loups de la terre. Ils étaient sa famille, son clan. Il leur était dévoué et eux étaient très agréables avec lui. Il n’avait jamais eut de problème. Sauf peut être avec les plus jeunes qui essaient de lui parler mais qu’il ne comprend pas forcément. Mais cela va s’arranger, il comprend de mieux en mieux après tout.

Après ces quelques mots Amit lui proposa de rentrer avec lui. Il opina du chef en agitant les oreilles. Sa queue se mouvant dans un rythme plus vif, traduisant peut être un contentement ou une joie.


Ça se n’était pas dur à dire. Il le disait souvent quand il passait du temps avec Maëlys, ce n’était pas souvent. Mais il le disait à d’autres. Il était toujours heureux de passer du temps avec les membres de sa meute. Parce que même si il n’arrivait pas à bien communiquer avec eux, il ne se sentait par rejetter et ne voyait donc pas de raison de les éviter. Bien au contraire, il voulait réussir à échanger complètement avec eux.

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Amit semblait content de le voir, ce qui faisait alors plaisir à Cheryl de se sentir apprécier par un autre individu. Surtout que Amit était du clan, alors ça en apportait un peu plus à la joie que cela éveillait en lui. Sa queue s’agitant avec lenteur dans son dos, le mâle masquait observait son interlocuteur tout en essayant de le comprendre. Il avait vu le mâle lui dévoilait un beau sourire sincère. Il devait donc être heureux de réussir à lui arracher quelques mots. Lui qui parlait si peu, il se retrouvait face à l’un des loups les plus bavard de la meute. Ou du moins l’un des plus social. Espérons alors que la communication entre eux ne soit pas trop compliquée, ou que le mâle brun ne casse pas la joie nouvelle d’Amit. Sinon Cheryl risquait de s’en vouloir et de se sentir bête.

Amit se mit alors à causer, et Cheryl savait que le loup employait un maximum de mot simple, qu’il articulait bien et faisait des efforts pour être audible. Mais certains mots échappait encore à l’indien. Il agita alors les oreilles en lançant un regard au nuage. Il se tourna vers celui-ci et s’avança un peu en cette direction avant de tourner la tête de trois quart vers Amit. Il lui fit un sourire amusé.


Non… Quand même pas ? Amit, avoir peur d’un nuage ? Il l’entendit alors lui dit qu’il ne voulait pas le perdre. Le mâle pouffa d’un rire doux et amical. Il retourna vers Amit avant de secouer la tête. Son pelage soyeux faisant fuir quelques brins de poussières. Il écouta la raison d’Amit pour retarder leur petit voyage. Et il écouta ensuite sa demande. Il agita les oreilles.



Le mâle retourna son museau en direction de Mordor. Il huma alors l’air. En plus il y avait un peu de vent, rester immobile ici manquait donc de logique selon lui. Rester sans bouger permettrait au nuage de venir vers eux, et quand ils seront englober dans, ça reviendra au même que d’y pénétrer de leur plein grés. Il pencha la tête avant de poser son train arrière sur la pelouse et de hausser les épaules. Il en comprenait pas toujours la logique des loups de la terre. En même temps il avait beaucoup bougé même s’il avait passé de nombreuses années avec ces loups.


Après tout il parlait si peu en général. Si le mâle ne lui posait pas de question. Ou qu’il ne cherchait pas à savoir, lui ne parlait pas. Il avait toujours la sensation d’embêter les autres quand il parlait de lui sans qu’on lui pose de question. Il pencha alors la tête, attendant de savoir ce qu’Amit voudrait savoir sur lui.
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