Après ma rencontre avec Naïade, en vue de l’avancé des ombres, j’avais décidé de prendre les routes de la Terre. J’avais besoin de me reposer un peu. J’étais parti depuis l’aube et en plus d’être relativement fatigué, j’avais des courbatures partout. Et puis j’avais aussi envie de retrouver la tranquillité de la maison. D’entendre Ghotic râler parce qu’il a perdu un de ses enfants de vu. J’avais envie de sourire en voyant cette chère Ystrelle lui gueuler après alors qu’elle ne lui ferait jamais de mal. Je voulais observer Calie que je trouvais très particulière. Je voulais aussi voir Karara, en espérant qu’elle soit moins sur les nerfs. Je voulais aussi voir les enfants des deux premières cités faire tourner leurs parents en bourriques. Tout en essayant de ne pas tomber dans leur filets, parce que je risque d’avoir du mal à m’en défaire. Et puis je voulais aussi revoir Maëlys, belle et élégante femelle tout à fait charmante qui a voler la plus part de mes désirs d’avenir. J’arrive à communiquer avec Maëlys, j’ignore comment cela est possible, mais cela me fait énormément de bien.

En arrivant au campement je sentis mon masque disparaître et ma chevelure noir retomber sur mon museau. Mon regard se balada alors sur le campement tandis que je m’y avançais. Me dirigeant directement vers le tas de nourriture. Je me décidais pour un rongeur que je suis allé manger un peu plus loin tout en observant l’activité. Comme je m’y étais attendu c’était paisible bien que bruyant. Un sourire doux aux babines, je mangeais un calmement avant de me coucher sur le flanc et de fermer les yeux, prenant un peu de repos et cherchant presque à m’endormir. Mais quand l’odeur doucereuse et légère de Maëlys arriva à mon museau, je relevais la tête et cherchais la belle dame du regard. Je l’aperçu alors sortant d’une tanière. Je sentis mon corps bouillir de l’intérieur et mon orgueil de mâle se gonfler à son maximum. Je ne supportais pas quand un autre mâle s’approcher de la douce femelle aux poils bruns marqués d’ocre et d’acide. Me levant alors calmement je rejoignis la femelle avant de mettre mes oreilles à l’horizontal en tendant le museau vers elle.


La nuit était en train de s’installer au dessus de nous. Bientôt son voile ébène serait couvert de miettes de soleil brillant faiblement dans les ombres. Les étoiles scintillantes brillant ensuite dans le reflet des eaux et dans le regard des loups que j’aime tant observer dans le silence.

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Le mâle vis la belle Maëlys revenir vers lui avec une proie de choix. Madame avait bon goût, et elle avait sans doute très faim également. Elle se mit d’ailleurs à entamer le repas à ses côtés. Le loup brun à la chevelure noir l’observa d’un œil attentif. Il se délectait de la beauté de la femelle et de sa tranquillité. Il n’avait jamais vu la brune s’énerver avec violence comme pouvait le faire les belles Ystrelle et Karara. Mais les louves de la terre étaient connues pour cela, et il avait grandit au milieu d’elle. Il avait d’ailleurs un caractère un peu volcanique quand il s’énervait bien qu’il ne se mettait quasiment jamais en colère. Mais sur ce point la femelle était un peu semblable car il ne la voyant guère souvent hausser le ton. La belle n’en restait pas moins une fière louve de la terre, ça Cheryl le savait bien, il ne fallait pas qu’il énerve ou froisse une louve de la terre. Il risquerait de s’en prendre plein la tête et ce n’était pas son sang d’indien qui l’aiderait. Il secoua sa queue, assez joyeusement, faisant comprendre à Maëlys qu’il était heureux qu’elle mange prêt de lui. Il adorait la présence de la femelle, ne s’en lassant jamais.

Il entendit sa question qu’il comprit. Il avait comprit son salut, et la suite. Il en était très heureux. Il arrivait à bien comprendre la femelle, elle parlait relativement lentement, et en plus elle articulait bien ses mots. Cela lui facilité grandement la tâche par rapport à la moyenne des loups auxquels il parlait. Elle était facile à comprendre et très agréable à vivre. Et quand elle s’installait prêt de lui il en était fier, heureux et touché car il était prêt d’une belle louve. Sa queue battant lentement l’air sur un rythme joyeux, il hocha la tête.


Bien que ces paroles étaient limités, et qu’il ne parlait pas beaucoup en général cela ne semblait pas énervé la femelle. Ça le satisfaisait de savoir que son silence ne la dérangeait pas. L’observant en appréciant le fumée de son repas, le mâle attendit sagement une réponse.

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Couché près de la femelle il termina tranquillement son repas à ses côtés tandis qu’elle mangeait aussi. Maëlys mangeait lentement, du moins par rapport à lui qui avait déjà engloutit son repas. Sans doute avait-il trop faim pour profiter de la saveur de la viande. Et puis il avait à ses côtés bien plus intéressant qu’un morceau de chair morte. Il avait à ses côtés une belle femelle faisant parti de son clan et qui semblait l’apprécier un tant soit peu. En plus il savait que la femelle faisait des efforts pour qu’il la comprenne et pouvoir communiquer avec lui, ce qui le touchait profondément. Il écouta alors la louve bloquant sur quelques mots bien qu’il ai comprit l’essentiel et le plus important au passage.


Il avait posé sa question après un petit instant de silence. La femelle bougeait beaucoup pour s’assurer que la nature ne déraillait pas. Alors elle devait sans doute rencontrer des espèces de plantes qui lui étaient inconnues. Et elle empruntait sans nul doute des chemins dont il n’imaginait même pas l’existence. Il serait donc intéressant pour lui de l’accompagner, sans oublier que cela pourrait lui permettre de passer un agréable moment. De plus, il pourrait aussi en profiter pour en apprendre plus sur la femelle et son travail qu’il connaissait bien mal.


Maëlys était l’une des rares à s’intéresser à lui et à sa vie. Elle savait donc qu’il partait souvent à la recherche de sa petite sœur disparue. La femelle lui avait d’ailleurs parfois dis qu’elle était sur qu’il la retrouverait. Mais ce n’était toujours pas le cas. D’ailleurs il en baissa tristement les oreilles et le museau.

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Chëy observait la femelle, la détaillant une énième fois du regard. Il l’avait toujours trouvé très belle. Mais une femelle telle que Maëlys ne s’intéressait sans doute pas à l’amour. Il ferma à demi les paupières et posa sa tête sur ses pattes croisés. Du coin de l’œil avait vu le visage surpris de la femelle. Son intérêt pour son travail était donc original ou inhabituel ? Pourtant tout type de travail l’intéressait. Surtout quand c’était avec une belle dame comme elle. Cheryl aimait beaucoup être en bonne compagnie, même si pour lui la communication n’était pas chose facile. C’était en faisant des choses avec d’autres individus qu’il apprenait, alors plutôt que de les fuir, il les cherchait. Il agita les oreilles en entendant alors le début de ses mots. Ainsi donc elle était d’accord pour le laisser venir. Il releva le museau et tourna la tête vers elle tout en l’écoutant avec attention. Partir à l’aube donc ? Demain ? Il hocha calmement la tête.



Un point de rendez vous pouvez être pratique plutôt que de se chercher inutilement. Ça lui permettra aussi de savoir un peu comment fonctionnait la femelle. Ramenant sa queue contre ses pattes. Cheryl écouta ensuite la louve parler de sa sœur. Ses oreilles se mirent à l’horizontal et son regard bleu se baissa vers le sol. Lui commençait sincèrement à perdre espoir… Sa sœur il avait bien peur de ne jamais la retrouver, ou alors peut être avait-elle tellement changer qu’il l’avait croisé sans la reconnaitre ? ça serait bien là une honte… Il ferma les yeux et poussa un profond soupir avant de rouvrir les yeux et de reposer son regard sur elle. Pourquoi tenait-elle toujours à lui redonner courage.


Ça faisait trop longtemps maintenant qu’ils avaient été séparé… Sa sœur avait très bien pu quitter les terres de EL . Et il n’avait pas envie de la chercher à travers le monde. Il était bien ici, il voulait vivre dans le clan de la terre, et peut être un jour y avoir une famille. Mais en attendant que tout cela arrive, il ne comptait pas courir après un fantôme du passé et gâcher des amitiés ou des amours…

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Couché prêt de la femelle, Cheryl agita les oreilles en l’écoutant, comprenant alors ses mots. Il hocha la tête, balayant le campement de ses yeux couleurs océans. Sa queue se rabattit contre son corps fin et élancé avant qu’il n’observe la jeune louve avec douceur. Elle était si belle, il avait envie de lui dire, mais il ne savait pas comment s’y prendre. Il agita alors les oreilles avant de lui lancer un regard doux et de caresser le sol de sa queue.


Il l’écouta ensuite parler de sa sœur et serra les crocs. Il se redressa pour s’asseoir bien droit avant de regarder la femelle. Il avait plaqué les oreilles. Il n’aimait pas qu’on lui donne de l’espoir comme ça alors que ça faisait deux ans qu’il cherchait sans jamais la trouver. Sa sœur c’était la seule chose qui lui restait si il la retrouvait morte il allait en mourir du chagrin et ça la femelle ne semblait pas le comprendre. Il lui lança un regard assez impassible.


Il soupira avant de se coucher sur le flanc et de fermer les yeux. Il souffla longuement en agitant doucement ses pattes arrière. Il lança un regard à la femelle en relevant un peu la tête. Puis la reposa dans la pelouse en observant la femelle du coin de l’œil. Il a trouvait tout de même très belle et ne voulait pas la repousser en se montrant désagréable, parce qu’elle était la seule femelle à lui faire de l’effet. Elle lui plaisait et il la comprenait, c’était la femelle parfaite pour lui en plus il se sentait très bien en sa douce compagnie.

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