Alors voyons ça marche ? Ah bah non… Je suis toujours trop petit… J’ouvris alors mes ailes et donner un coup de muscle puissant dans mes pattes arrières pour me décoller du sol. Du bout de la mâchoire j’attrapais l’objet de mes désirs en plein vol. Soit le nid d’un oiseau quelconque… Une fois celui-ci dans les machoires je me reposais doucement pour examiner son contenu. Chouette il y a encore des œufs. Mon camarade reptilien eut vite fait de se jeter dessus et de les gober sans m’en laisser un seul. Je lui lançais un regard désaprobateur et il détourna la tête, honteux, je lui soufflais sur le visage et finalement il recracha un œuf. Je pris se dernier dans ma gueule et le brisait d’un coup de crocs. Appréciait la texture qui s’en échappa avec ce petit côté croustillant lié à la coquille. Alors que je léchais mes babines pour finir de me délecter de mon encas, dans mon champ de vision apparu un loup que mon protecteur n’appréciais que très peu.

Lester était médecin selon mes sources, mais je ne m’étais jamais approché de lui. D’abord parce que je n’ai jamais eus confiance en la médecine et en ces charlatans qui la pratiquent, ensuite parce que… Je n’avais aucune autre raison en faite. Enfin si, peut être le fait que Kaporal ne l’appréciait pas me rebutait à l’idée de l’approcher… Mais aujourd’hui j’étais d’humeur social et curieuse, enfin j’avais toujours était social et curieux, mais… j’sais pas, Lester ne m’avait jamais attiré. Mais en fait en l’observant du haut de mes modestes perchoirs j’avais finis par me demander quel genre de magouilles il pouvait bien faire planqué dans sa tanière à labrit des regards indiscrets.

Soupirant longuement je lançais un regard à mon serpent qui s’enroula à l’une de mes pattes avant de poser sa tête sur mon épaule. Il s’était fermement enroulé en bas et se laissait presque moue pour le reste de son corps. Sa chair froide eut vite fait de me faire avoir un frisson. Je n’aimais pas particulièrement cette sensation, mais j’aimais le reptile et je m’y accommodait. Il siffla comme s’il n’était pas d’accord avec ce que j’allais faire, mais tant pis. Il n’aura cas me mordre s’il n’est vraiment pas content. Les oreilles à l’horizontal je parti alors à la rencontre de Lester tandis que ma queue se mouvait tranquillement dans mon dos et que mes ailes étaient correctement replié sur mon dos.

« Lester ? »

Je ne voulais pas non plus le déranger. Je ne connaissais pas cet illuminé de médecin, alors je ne savais pas comment il réagissait aux interruptions et aux visites surprises. Et comme je n’étais pas du tout d’humeur à me prendre la tête j’espérais qu’il en était de même pour lui.

Je regardais le loup affalé sur sa paillasse. A première vu le médecin était crevé. Mais je n’en avais que faire. A moi on ne m’avait jamais vraiment laissé de repos, je ne vois pas pourquoi je lui laisserais du répit. J’entendis alors sa réponse qui ne suscitait pas d’autres alternatives. Mais ça tombait bien je ne venais pas consulter, de toute façon je n’ai jamais eu confiance en la médecine, surtout si c’est celle d’un solitaire… J’agitais alors les oreilles avant de secouer négativement la tête

« Je ne viens pas consulter, je suis en parfaite santé… Je venais faire connaissance »

J’étais dans le clan depuis que j’avais un an, et pourtant je ne connaissais pas Lester. J’en entendais parler de tous les côtés. Mais je ne savais absolument pas qui il était. Je m’étais donc fait un tas d’aprioris à son sujet et je voulais savoir si au moins un était vrai. Je me méfiais comme à mon habitude parce qu’il n’était ni vraiment du clan, ni vraiment solitaire puisqu’il passait énormément de temps parmi nous. Mais je ne connaissais pas ses véritables intentions et cela me mettais souvent dans un caractère défensif et calculateur. Mais bon il vivait parmi les notre alors je chassais la mauvaise humeur et la froideur que j’avais pour les étrangers. Ma queue fouettant l’air de la tanière j’entendis sa remarque et léchait ma lèvre

« Tu n’as rien vu… »

Je m’assis en face de lui-même s’il ne m’y avait pas invité. Je gardais néanmoins une certaine distance de sécurité avant de rabattre ma queue sur mes pattes. Les oreilles pointées vers lui, mon regard vif le détaillait des yeux. Il était sans doute plus grand que moi au niveau de la taille s’il venait à se mettre debout. Et je songeais une seconde qu’il avait aussi éventuellement une masse musculaire plus importante. Mais je doutais qu’il ai de mauvaises intentions à mon égard à moi qu’il soit vraiment colérique et que ma seule présence lui fasse pêté les plombs, ce don je n’étais absolument pas convaincu…

Le médecin ne semblait ni déranger par ma proximité ni par ma présence. En tout j’avais bien la sensation de le faire chier, et cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Pour une fois que c’est moi qui emmerde la vie de quelqu’un et pas quelqu’un qui dérange ma tranquillité, je ne vais franchement pas m’en plaindre. Puis je le vis regarder Khephren et j’entendis sa remarque. Sympa avec moi uniquement. Ne viens pas me déranger pendant mon sommeil, elle mord et en plus elle est venimeuse. Mes yeux brillèrent d’un éclat vif avant que je ne pouffe de rire.

« Entre nous l’espèce la plus venimeuse c’est moi »

J’avais la capacité de transmettre de l’acide par morsure et l’acide consumé les muscles et les vaisseaux sanguins. Un poison lent et douloureux qui faisait hurler de douleur et qui était très difficile à stopper ou à retirer. De plus l’acide qui coulait naturellement dans mon sang me protégeait des venins naturels des reptiles. Ma vipère m’avait déjà mordu mais l’acide avait totalement détruit le venin, une chose bien pratique selon moi. Quittant alors mes pensées je reposais mes yeux sur Lester alors que mes oreilles se mouvait à nouveau.

« Toi par contre tu n’as pas l’air d’apprécier sa présence »

Je l’avais vu dans son regard, il avait l’air méfiant envers elle, ou plutôt à songer qu’elle n’avait pas intérêt à venir trop prêt. Mais les états d’âmes du mâle ainsi que ses pensées ne me faisait ni chaud ni froid. Dans notre situation actuel c’était plus lui que moi qui était dans une position délicate. Si je décidait de l’attaquer j’avais la place de le faire, ce qui n’était pas tout à fait son cas. De plus il était couché en boule, moi j’étais assit. Nos temps de réactions étaient donc très différents. Mais je n’avais pas de mauvaise intention envers Lester.

« Tu comptes à nouveau squatter le clan ou tu vas finir par l’intégrer ? »

La question était sorti toute seule. Je ne l’avais ni réfléchis ni calculer, et en fait je n’avais même pas réfléchit à ce que j’avais dit. Je mis alors les oreilles à l’horizontal et secouais la tête.

« Excuse moi… ça se fais pas de demander ça comme ça… »

Rattraper le coup était dans mes habitudes même si ce n’était pas du grand art. Je n’aimais pas déranger les autres du moins les forcer à parler ou a discuter d’un sujet qu’il n’appréciait pas. Et je doutais que ce sujet de conversation soit le favori de Lester.

Je n’avais pas beaucoup de mal à savoir que j’agaçais le médecin. Mais cela ne me faisais ni chaud ni froid. S’il venait à agoniser à mes pattes cela serait sans conséquence sur ma conscience et sur mes idées. Je me fiche bien de connaître ses états d’âmes et ses humeurs. Les ressentir me suffit, je n’ai donc pas besoin qu’il exprime ses émotions d’agacement. Il se releva comme pour me surplomber et m’intimider, mais ça ne risquait pas de marcher sur moi. J’avais un caractère assez fort et j’avais été élevé par un loup qu’il ne fallait surtout pas énervé. Kaporal pouvait m’intimider, mais les autres, ça jamais. Je fermais alors à demi les yeux, l’observa d’un regard presque blasé avant d’entendre sa réponse et d’agiter les oreilles en signe de remerciements. En vue du fait que je m’étais excusé il aurait très bien pu ne pas me répondre. Mais même s’il l’avait fait sur le ton de l’énervement palpable il avait prit le temps de répondre à ma question.

Puis je le vis passer son regard de mon serpent à moi et de moi à mon serpent plusieurs fois d’affiler avant d’entendre sa remarque. Je penchais alors la tête, levant légèrement les sourcils tout en le fixant. Etait-il en train de me donner un conseil ? Comme si nous étions camarades ? Ou qu’il s’inquiétait un tant soit peu de ce qu’il pourrait arriver si mon serpent mordait à outrance ? En voilà une drôle d’idée. J’opinais alors du chef en agitant les oreilles.

« Je fais attention, j’ai pas besoin d’un troisième avertissement »

Kaporal et Gaor m’avaient déjà fais des réflexions sur mon reptile. Mon paternel avait même eut beaucoup de mal à ne pas nous surveiller quand nous étions dans la tanière, comme s’il allait arriver un accident. Et puis il m’avait fait la leçon à se sujet avant que Gaor n’en rajoute une couche. J’avais donc comprit le message et par conséquent je n’avais aucunement besoin de la remarque de Lester.

Puis j’entendis sa demande, qui était plus médical qu’autre chose. Mais bon en vue du fait qu’il s’agit d’un médecin sa demande ne me paru pas franchement étonnante, ni même dérangeante. J’agitais les oreilles alors en balayant l’endroit où nous étions du regard. Puis je reposais mes yeux sur Lester avec l’envie de lui répondre de manière totalement ironique.

« Si tu as quelque chose contre les voix d’étrangers qui se baladent dans ma tête j’suis pas contre »

La réponse était sortie toute seule, et ce malgré moi, comme si je n’avais pas pu la retenir. Ce qui était en fait un peu le cas. Je n’avais pas réfléchit et mes mots étaient allés plus vite que mon cerveau.

Le mâle en face de moi ne semblait réellement pas rassurer par la présence de mon camarade. Mais cela ne me dérangeait point. Bien au contraire ça m’amusait énormément. Mais je ne me doutais pas le moins du monde qu’il était lié à la personne que je considérais comme un frère. Pourtant il semblait satisfait de savoir que d’autres loups m’aient fait la réflexion. J’agitais alors les oreilles, restant à ma place en attendant la suite des événements. Il me répondit qu’il n’avait rien contre les voix qui me trottaient dans la tête, il parla de schizophrénie et de paranoïa, je secouais alors la tête en lui faisant un signe de la patte.

« Je ne suis pas schizophrène. Je te remercie »

Il se mit à parler de fiole et de somnifère. Je secouais alors la tête. Mais je n’avais pas besoin de somnifère, je dors très bien. Je penchais la tête, puis mit les oreilles à l’horizontal en fixant le mâle en face de moi. Je m’assis alors calmement en ramenant mes ailes contres moi et en observant le loup blanc et gris. Je me raclais la gorge face à tout cela pour qu’il se rappel de ma présence et du fait que je sois encore là.

« Hum, Lester, je ne vais pas prendre de somnifère, je dors très bien… Mais si tu as besoin que j’aille chercher les plantes qui permettent d’en faire, n’hésite pas. »

Ma voix avait été beaucoup plus douce et plus calme. J’ignorais bien pourquoi d’ailleurs. Mais bon, mon travail était d’aider un peu tout le monde, alors pourquoi pas le mâle qui se trouvait en face de moi. Et puis même si je le trouvais un peu spécial, je ne le détestais pas le moins du monde. Il était juste très amusant ce petit loup là. Enfin, petit pas si petit que ça en fait. Ma queue fouettait l’air dans mon dos tandis que j’écoutais le loup me parlait de dormir.

« Si j’ai une dernière chose à te demander, quelles plantes tu utilises pour tout ce qui est produit contre les migraines ? Est-ce que si je t’en apportes tu pourrais me faire ce qu’il me faut ? »

Je n’avais que ça comme question. Je n’avais pas envie de piquer dans ses réserves et j’étais assez débrouillard pour aller chercher ce qu’il me dirait. Je ne connaissais pas les noms des plantes mais je savais reconnaître les odeurs et leurs apparences quand ont me donner le nom. C’est juste que face à la plante elle-même c’était un peu complexe pour moi.

J’étais resté stoïque un moment, attendant sa réponse avec autant de calme que de tranquillité. Je n’étais pas vraiment d’une nature à m’impatienter, et être en présence de Lester ne m’incommodait pas. Je pouvais donc attendre dans le calme qu’il me réponde, du moins qu’il me réponde sérieusement. Ce qu’il ne semblait pas tout à fait prêt à faire. J’écoutais alors sa première réponse en retenant ce qu’il me disait. Puis à la seconde mon visage avait commencé à se décomposer. Il me prend sincèrement pour un drogué ou quoi ? Quand il m’annonça qu’il déconnait je poussais un profond soupir désappointé tout en écoutant la suite de sa réponse. Je le dévisageais alors avec une certaine froideur avant de secouer doucement la tête

« Je comprends mieux pourquoi tu insupportes mon père… »

J’avais marmonné ça, mais je ne me doutais pas qu’il avait entendu. S’il n’y avait personne d’autre à part Kaporal avec qui il était vraiment en froid et qu’il n’avait pas d’autre relation aussi tendue, il n’aurait aucune difficulté à savoir de qui je parlais. J’espérais cependant qu’il n’allait pas se montrer désagréable envers moi à cause de sa relation avec mon aïeul, je n’avais rien à voir là dedans, et je n’avais rien à voir avec Kaporal non plus. Soit je l’appréciais, je souhaitais le rendre fier de moi et je tenais sincèrement à lui. Mais je ne lui ressemblais pas beaucoup, surtout au niveau de nos façons d’être dans nos relation. Mais qu’à cela ne tienne. Je repensais à ce que m’avait dit Lester et me reconcentrer sur lui avant d’agiter les oreilles et de hocher calmement la tête.

« Merci pour les informations. Du coup si je te ramène de la camomille est-ce que tu pourrais m’en faire une bonne infusion ? »

J’avais régulièrement des migraines pour ne pas dire que j’en avais presque tous les jours. Alors si je pouvais m’épargner de temps à autres je n’étais pas contre la perspective. Ma queue caressant lentement l’air dans mon dos je penchais la tête en agitant les oreilles tout en observant Lester.

« Est-ce que tu veux que je te ramène les autres plantes don tu as parlé affin que tu n’es pas à aller crapahuter à droite à gauche avant un moment et que tu ais quelques réserves d’avances ? »

Je demandais au cas où, mais il pouvait tout aussi bien refuser mon aide. Mais s’il le faisait je doutais d’être capable d’en comprendre les raisons. J’attendis donc patiemment sa réponse tandis que mon serpent disparaissait sous mon aile, disparaissant également totalement de la vue de Lester. Je songeais alors que la prochaine fois que je viendrais dans l’antre du médecin, comme il s’agit de SA tanière, je laisserais mon camarade à l’extérieur afin de ne pas l’incommoder comme j’ai pu le faire cette fois si par la présence du reptile.

Toujours dans ma position relativement calme et tranquille j’écoutais Lester. Mine de rien il parle beaucoup le vieux bougre, je vais pas réussir à tout retenir je sens… Enfin je peux au moins essayer de retenir quelques morceaux de ce charabia de médecin qui me parait incompréhensible. Néanmoins, je voyais très bien de quelles fleurs il me parlait. J’agitais d’ailleurs les oreilles notant dans un coin de ma tête leur utilisation même si j’étais sur d’en oublier la moitié. Quand il parla des jeunes dont il se débarrassait de manière douteuse je poussais un soupir…

Puis il me parla de cage. Ah, merde, c’était les siennes ? Sérieux ? Pas étonnant qu’il ne les ai pas retrouvé… J’étais allé squatter ce coin et en voyant les cages je les avais amené au marais Tamashi avant de les lâcher au dessus des arbres. J’étais descendu pour voir leur atterrissage et je les avais vu se coincer dans les branches et les lianes et disparaitre dans la faune. Je me raclais la gorge

« Ok, je te ramènerais tes cages, et je ramenais de quoi essayer de faire passer mes migraines. Merci Lester. »

Je m’inclinais à peine avant de me retourner. Je n’avais pas grand-chose d’autre à lui dire. Maintenant je savais un peu qui était cette individu que mon père n’appréciait pas. Et j’avais peut être également une solution pour lutter contre la violence de mes migraines à répétition. Je me dirigeais alors vers la sortie.

« A très bientôt Lester ! >>

Je sortis rapidement, s’il avait encore quelque chose à me dire il n’avait qu’à m’appeler, je n’étais pas du genre à ignorer les autres.