Le mâle à la fourrure sombre avait couché les oreilles sur son crâne et avançait à pas de velour dans ce décor lugubre. Chacune de ses expirations se changeant en une buée blanchâtre qui voletait devant lui. Xef regardait se baller élégant monter vers le ciel dans le silence morbide de ce lieu aussi sombre que repoussant. Ses yeux au reflets de l'enfer se baladait sur le sol de cet endroit inquiétant. Les arbres nus se penchant vers lui comme s'il voulait l'accrocher de leurs doigts crochus.

Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, Xef n'était pas dérangé par la présence des cadavres, des ossement, ou même des tombes. Il n'était pas non plus troublé par la présence des voix murmurantes qui chuchotaient à son oreille. Il n'avait jamais visité de cimetière avant ce jour, mais il avait déjà vu la mort dans les yeux. Il l'avait même appelé et supplié qu'elle l'emporte aussi, mais elle était passé prêt de lui comme un courant d'air et l'avait laissé le coeur vide...

Le mâle s'arrêta approximativement au coeur du cimetière et observa les tombes rongées par le temps et dévorées par le lierre. Quel endroit étrange... Etrange mais tout aussi fascinant selon lui. Quelle idée absurde de faire une sépulture pour des loups ? De toute façon ils n'en profiteront jamais, ils sont morts.
Et puis il n'y avait pas que cela. Pourquoi les loups avaient-ils besoin de cailloux gravés pour honoré et commémoré leurs défunts ? Pour lui, ça n'avait pas vraiment de sens. Mais bon, au moins il apprenait quelque chose en plus sur le mode de vie des loups qu'il avait rencontré dans la meute du feu. Eux ils enterrés leurs morts. Enfin c'est ce qui semblait être.

Il ferma les yeux et soupira avant de sentir une autre présence. Il y avait des fantômes alors c'était peut être eux. Mais il avait tout de même l'impression qu'un vivant l'observait, ou qu'un autre vivant était dans le coin. Mais il ne le voyait pas, alors il espérait que l'endroit n'est pas des effets sur ses sens et qu'il n'est pas une fausse impression.

"Est-ce qu'il y quelqu'un ?"

Sa voix c'était faite assez timide. Il avait un peu peur de se faire un film et d'être complètement seul.
S'il était vraiment seul il se sentirait vraiment idiot car cela signifierait qu'il a des impression aussi fantômatiques que les voix qu'il perçoit. Il ferma les yeux et poussa un profond soupir, se disant que peut être s'il se détendait cette sensation désagréable d'être observer le quitterait.

Xef n’était pas très rassuré à croiser un autre loup. Un dieu de la mort si ça existait il ne disait pas non à une petite visite dans son royaume. Mais un mortel ne lui disait rien… Il savait que les loups des autres clans avaient souvent des préjugés sur les loups de son clan. Et ces préjugés là ne lui avait jamais rien apportés de bon. Il avait les oreilles légèrement à l’horizontal, et quand il vit l’autre loup arrivé il fut très troublé par son apparence car elle lui rappela bien vite qu’il avait vu quelques jours plus tôt. Elle n’avait d’ailleurs pas été une mauvaise rencontre et il n’était pas contre l’idée de la voir à nouveau. Mais pour l’heure son regard était planté sur le mâle en face de lui. La question de savoir s’ils étaient de la même famille le démangea bien rapidement, mais il ne la posa pas et se contenta de hocher la tête en guise d’humble salut.

Il fut assez heureux aussi d’avoir entendu l’autre se présenter. Chez lui il était de coutume de se présenter avant de demander à l’autre de le faire. Et celui là c’était présenter avant même de dire quoi que ce soit d’autre. Ainsi c’était donc un loup de l’eau. Remarque l’odeur le prouvait assez facilement en somme. Xef se décida à se lever et à se retourner vers le loup pour se montrer d’avantage respectueux. Aussitôt de la fumée se dégagea de son pelage noirci. Il secoua alors vigoureusement la tête pour chasser la masse noircie qui c’était formée à la suite de son mouvement. Le seule endroit qui ne dégageait pas de fumée c’était sa tête et il en était bien aise. Son regard caché continuant de détailler le mâle en face de lui, il pointa finalement ses oreilles en sa direction.

« Xef, du clan du Feu. Enchanté »

Sa voix, sobre, sans mélodie, sans ton particulier, juste vide, comme s’il était mort ou que la vie ne l’habitait plus de l’intérieur. Le loup sans queue s’assit calmement entre les cadavres qui jonchaient le sol. Il n’était pas dérangé par leur présence, en fait il la trouvait plus rassurante que la présence de n’importe quel vivant. Arriverait-il à s’attacher vraiment à quelqu’un ? Il n’en était pas sur et n’y rêvait même plus, se contentant d’amitiés fugaces et passagères qui ensoleillaient sa vie par instants. Il n’en demandait pas plus en fait, et n’était même plus sur d’en désirer d’avantage.

Alors que son regard masqué quitté le loup en face de lui, le mâle à la couleur de feu balada ses yeux sur les morts et les tombes. Si le loup qui se trouvait face à lui était venu se recueillir il partirait sans demander son reste. Mais il n’osait pas poser la question, ou tout du moins ne savait pas comment la formuler.

« Vous… Vous avez quelqu’un ici ? »

Il espéra aussitôt ne pas avoir dérangé le loup avec cette question, ni s’être montrée trop impoli. Sa mère ne supportait pas qu’il le soit, et il avait toujours fais très attention à ne pas l’être. Mais il n’avait pas pu retenir la question. Il avait fallu qu’il la pose… Si le loup ne voulait pas lui répondre ou l’ignorait très simplement il ne lui en tiendrait pas rigueur. Au contraire il comprendrait sans le moindre souci.

Xef écouta le mâle rire de la chose comme s’il s’agissait d’une évidence. Oui il dégageait de la fumée, mais non pas parce qu’il était des feux mais parce qu’il tirait ses origines du même endroit que son frère aîné. Il tirait ses forces de l’enfer et la moindre parcelle de son esprit y était sans cesse attiré. Mais il savait bien masquer tout cela et que sa vie de loup lui avait apprit les sentiments. Ses yeux d’ailleurs prouvaient bien son appartenance au monde des damnés. Mais il était encore bien loin du niveau de ses aïeux ou de ses aînés. De plus, de son caractère doux et sensible difficile de le considérer comme étant un démon. D’ailleurs, chez lui le terme n’existait pas… Ici peut être, mais là d’où il venait, ceux de sa race étaient appelés les « Maudis » ou les « Damnés ». Mais le mâle avait toujours des humeurs, celles qui le rendaient parfois fortement désagréable, et au fond de lui régnait toujours arrogance et sadisme, des choses qu’il avait perdu avec la disparition des siens…

Il laissa le loup l’observer, et bien vite n’apprécia pas son regard. Mais Goar ne pouvait pas voir le regard plus sombre qu’il portait sur lui. Les yeux du mâle se baladait sur son corps et semblait à la fois le juger, l’analyser et le calculer, des choses qu’il s’imaginait peut être, mais qu’il n’appréciait pas pour autant. Il avait déjà vu se regard dans les yeux des siens. En particulier dans les pupilles sombres de son paternel ou dans le regard méprisant de ses frères jumeaux. Il plaqua une seconde ses oreilles sur son crâne, gêné d’être observer ainsi et par la même occasion très agacé.

Puis le mâle parla à nouveau, répondant à sa question et lui apportant un semblant de preuve qu’il jugeait facilement. S’il croyait sa sœur incapable de se débrouiller seule parce qu’enfant elle n’en était pas tout à fait capable, alors il était tout à fait stupide… Enfin non ce n’était pas de la stupidité, c’était de l’ignorance d’après le noir et rouge qui pointa ses oreilles vers lui à sa réponse. Il craignait que sa sœur ici, ce qui sous entendait qu’il doutait fortement des capacités de sa congénère, ce que Xef trouva bien dommage. Il secoua alors doucement la tête en poussant un soupir et se releva avant de se retourner, se détournant de ce mâle don il n’appréciait pas forcément la présence, encore moins le regard.

« Si tu parles d’une louve te ressemblant énormément, alors c’est une solitaire qui semble satisfaite de l’être et qui se porte très bien. »

Il lui lança un regard de trois quarts alors qu’il c’était arrêté entre deux tombes. Il agita les oreilles et leva le nez vers le mâle au couleur similaire que la femelle qui lui avait parlé si bien de la solitude.

« Je le sais pour l’avoir croisé il y a moins de 48 heures. »

Il se détourna à nouveau et huma l’air malgré la présence assez importante de sa fumée. Il agita les oreilles avant de se souvenir de la première remarque de Goar. Un sourire s’effilocha sur ses babines avant qu’il ne tourne à peine la tête à nouveau vers le loup. Tenant absolument à ce que les choses soient clairs, sinon il allait en être agacé.

« Oh fait, je fume mais je ne suis pas originaire des Feux. Je viens d’un endroit que tes yeux ne verront sans doute jamais »

Et si tu mets les pattes là bas je pense que mon paternel se fera un plaisir de te bouffer pour ta bêtise. – Songea t-il en secouant son sombre pelage. Il reprit alors sa marche entre les tombes en sachant que son père méprisait la gentillesse, la politesse, et l’affection que les autres pouvaient porter aux membres de leur famille. Lui-même savait qu’en retournant là bas il courrait à sa perte, et que se jeter dans une tombe serait sans doute dix fois plus rapide que de retourner là bas. Pour son père les bons sentiments étaient des marques de faiblesses. Et par instant Xef venait à en penser exactement la même chose.

Alors qu’il essayait de ne pas trop songer à cela, et qu’il laisser le loup décider de la suite de cette discussion où non, son regard cacha observa du mouvement à sa gauche. Dans un bon tout aussi agile que vif il sauta sur le rongeur, l’écrasant de ses pattes avant d’attraper sa queue entre ses doigts. Il souleva le rat avant de se rappeler de la présence de Goar. Il reposa alors violemment le rongeur sur le sol mais l’empêcha cependant de s’enfuir.

« Hum… Désolé…»

Il ne voulait pas non plus mettre l’individu dans une situation délicate. Ni le gêner par ses humeurs ou par la façon don il se nourrissait en général. Après tout c’était un peu étrange car Xef se nourrissait principalement de rongeurs et d’oiseau, mais avant de se délectait de leurs viandes il prenait soin de retirer les os alors que les bêtes étaient encore en vie. Une marque réelle de son sadisme et de son indifférence pour la mort d’une créature à laquelle il n’a pas d’attache.

« ça… Ne vous dérange pas si je mange ? Non parce que c’est pas jolie à voir en fait… »

Xef était redevenu Xef… Enfin, celui qui est assez social et agréable à vivre. Même si ses sautes d’humeurs pouvaient revenir à la seconde suivante. Maintenant qu’il avait porté la plus grande partie de son intérêt ailleurs que sur Goar la présence de celui-ci ne le dérangeait plus, et il ne faisait plus attention à son regard qu’il n’avait pourtant pas apprécié..

Xef était désormais à quelques pas de Gaor, la souris toujours coincée sous ses coussinets. Il écouta l’excuse du mâle en face de lui et la trouva bien dérisoire. Sans doute lui avait-on apprit à calculer la force de l’autre au premier regard affin de savoir s’il était en danger ou non face à un individu. Xef l’avait apprit aussi, mais il avait découvert à ses dépends que même un loup d’apparence chétif pouvait se montrer redoutable pour garder la vie. Et puis ses propres capacités ne se voyait pas au premier regard, le loup n’était pas sans le savoir. Il se souvenait très bien de la réaction des loups du Feu à son arrivé. Ils l’avaient tout de suite pensé faiblard et incapable de se débrouiller seul, mais les nobles avaient très vite comprit qu’ils avaient fait erreur et que Xef aurait très bien pu être assassin ou guerrier malgré son apparence qui semble peu approprié. En tout cas l’analyse que Gaor avait fait de lui était sans doute légèrement faussé, mais le fait qu’il l’est ainsi calculé prouvait une forme d’intelligence que Xef associait aux combattants. Mais pour lui cette façon d’analyser était aussi une preuve de malveillance. Il secoua alors son pelage et agita les oreilles.

« Ne vous excusez pas… »

Sa voix était redevenue froide et distante. Alors qu’elle ne fut pas sa surprise quand Gaor vint se frotter à lui avant qu’il ne fasse des bons partout. Il l’observa et l’écouta, essayant de retenir tout ce qu’il lui disait. Il dressa les oreilles, à la fois surpris et dérouté. Mais il songea rapidement que si on lui apprenait la survie de Hexx il aurait sans doute une réaction similaire. En tout cas il était touché par la réaction de Gaor qui soulignait une affection profonde et particulière pour sa petite sœur. Mya n’avait pas laissé entendre l’existence de son frère, mais le loup s’en contre fichait royalement. La louve avait été une rencontre fugace, et si il la recroisait il en serait très heureux, mais ne forcerait pas le destin dans ce sens des choses. Quand enfin il vit l’individu se rasseoir et prendre son calme il pencha la tête, s’assurant qu’il n’allait pas se remettre à faire des bonds de partout.

« Je l’ai croisé à l’Oasis. Elle était en parfaite santé et semblait avoir avalé un bon repas avant de me croiser. Je ne sais pas si elle a une famille, nous n’avons pas parlé de cela par contre »

Il était apte à lui donner les informations nécessaires pour finir de le rassurer. Xef savait que si un loup pouvait lui fournir sur genre d’informations au sujet d’un membre de sa famille il en serait infiniment soulagé et ne se sentirait plus aussi mal. Mais malheureusement il savait que c’était impossible. De ce qu’il savait personne n’avait survécu, mais si Gaor pouvait lui apporter une aide quelconque, il lui demanderait sans doute de le prévenir au cas où il rencontrerait l’un des siens.

Il ne fit pas de commentaire sur la fin de la tirade du mâle. Oui sans doute avait-il gardé l’image de sa petite sœur quand elle était encore très jeune. Mais cela n’avait rien de particulièrement étonnant. Lui-même avait du mal à imaginer les loups dans leurs futurs. Il agita alors lentement les oreilles avant d’entendre les dernières remarques du loup. Ainsi son chef mettait un point d’honneur là-dessus ? Selon lui c’était une futilité car on ne reconnaissait pas un ennemi à son clan mais à sa façon d’être. Mais bien sur cela était son point de vue et sans doute pas celui d’un loup du clan de l'Eau. Il pointa néanmoins les oreilles en avant.

« Votre chef d’Armée met-il aussi un point d’honneur à ce que ses soldats ne soient pas reconnus aussi facilement ? »

Dans sa voix c’était coulée un peu d’amusement avant qu’il ne se couche en sphinx sans jamais libéré le rongeur qui se débattait toujours sous le poids de sa patte. L’amusement dans le timbre de sa voix d’ordinaire froide ne se voulait pas méchant. En fait il ne se moquait même pas. Il était juste amusé des différences notoires qu’il trouvait entre son lieu de naissance et son mode de vie avec ce qu’il voyait ici. Quand il vit le loup accepter qu’il se nourrisse le mâle rouge et noir retourna le rongeur. Il lui ouvrit le dos à coup de griffe, faisant hurler le rongeur avant qu’il ne lui retire chaque petit os de sa colonne vertébrale. Très vite les couinements du rat faiblir et il mourut. Xef, concentré à la fois dans son travail et sur l’attitude du loup qui était dans les parages dressa finalement les oreilles.

« Je peux vous poser une question sans aucun rapport ? »

Elle lui trottait dans la tête depuis un moment. Mais il n’avait pas voulu la poser à Midéro car il la savait très a cheval sur les lois, les régles et les relations autorisées ou non, et il avait donc eut peur de la mettre mal à l’aise ou en colère. Ensuite il avait évité la question en présence de Brasio dont il se méfiait toujours malgré les apparences du loup. Et Gaor était d’un autre clan, alors peut être qu’il pourrait lui répondre, après tout il ne voyait pas pourquoi ils seraient ennemis alors que ni lui ni le loup n’avait montré d’animosité.

Terminant son encas, ou son quatre heures, peut importe la façon de le dire de Gaor, Xef le regardait par instant. Il ne le sentait plus aussi en forme qu’à l’annonce qu’il avait faite sur Mya. Comme si on venait de puiser dans son énergie. C’était assez étrange comme observation, et Xef espérait se tromper, car si le loup était bien plus faible qu’il ne l’avait montré au part avant, alors le mâle du Feu aurait des inquiétudes à le laisser partir seul. Voilà un autre trait paradoxal de son caractère qui vient surement tout droit du caractère naturellement altruiste de sa mère. Cio avait prit un louveteau sous son aile et avait toujours aidé tout le monde et ce malgré son mauvais caractère, et il était exactement pareil.

Il se redressa alors avant de voir le loup ouvrir les yeux et le regarder avec ce qui s’apparenterait à un semblant d’inquiétude. Il ne considéra d’abord pas ce regard et commença à se lécher les coussinets pour enlever le sang. Mais quand il se souvint de ce que Gaor avait vu de lui, le mâle mit les oreilles à l’horizontal et lui lança un regard.

« Ne te fais pas de soucis, je ne torture pas les autres loups. Tu n’as absolument rien à craindre de moi. D’ailleurs d’un point de vue parfaitement théorique j’ai sans doute plus à craindre de toi que l’inverse. »

Il reprit sa toilette, prenant soin de ne laisser aucune trace de sang sur ses bouts de pattes blanchis. Puis quand il eut terminé il se redressa avant d’entendre la réponse de Gaor. Il hocha la tête et agita plusieurs fois les oreilles de manières consécutives, retenant chaque paroles du loup comme quelque chose de très important. En fait il était en train de l’écouter comme un louveteau en apprentissage écouterait son professeur.

Puis il se leva et s’approcha du loup qu’il observa attentivement. Il trouvait vraiment qu’il avait un air miteux dans cette position. Et il avait aussi l’impression qu’il souffrait d’un mal qu’il ne comprendrait sans doute jamais. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter. Il ne savait pas pourquoi il était ainsi, et il détestait d’ailleurs se sentiment désagréable qui le rongeait quand il voyait quelqu’un qui avait la tête actuelle de Gaor.

« Désolé si ma façon de me nourrir t’a troublé ou quoi que ce soit d’autre. Je tiens cette part de sadisme de mon père qui lui aussi faisait ça sur ses proies. »

Tout en considérant que ses proies étaient d’autres loups et parfois même sa propre descendance… - Songea-t-il en avant de secouer vigoureusement la tête. Il n’avait pas du tout envie de se lancer sur le sujet de son paternel, rien que d’y réfléchir ça lui donnait des hauts les cœurs. Puis il reposa ses yeux sur Gaor, toujours légèrement inquiet pour lui. Il pointa alors ses oreilles vers l’individu qui était toujours en position couché (dans ton précédent RP du moins)

« Tu es sur que ça ira pour rentrer chez toi ? Tu n’as pas l’air en très bonne santé… »

Sa voix s’était faite aussi douce que neutre. Il ne voulait rien sous entendre mais il ne pouvait pas non plus laisser le mâle ici tant qu’il aurait cet air là. Puis en le voyant opiner du chef quand à sa demande de lui poser une question il posa son postérieur sur le sol poussiéreux et dressa les oreilles.

« Imaginons qu’un loup ai des sentiments pour une femelle d’un autre clan et que ceux si soient réciproques. Dans quel cas leur relation pourrait être mal vue voir punie ? »

La question l’avait effleuré car d’où il venait il y avait toujours eus de très gros problèmes à ce sujet. Les amours interdits donnaient souvent naissance à des familles de solitaire. Celles dont il se souvenait le mieux étant par exemple celle de Slave. Mais il ne savait pas comment les choses se passaient ici. Peut être que les Alphas d’ici étaient plus cléments que cette tête de mûle de Aro ou de cet arrogant de Reicher .

A quelques pas devant Gaor, le loup avait les oreilles pointées vers lui et le museau incliné en sa direction. Il le fixait de ses yeux extraordinairement malveillants quand il était en rogne. Mais ici il était calme et tranquille et son inertie en attestait. Il observait les réactions du mâle d’un regard soucieux bien que cela ne se voit pas à première vue. Il avait l’impression que le loup était malade, ou qu’il souffrait de quelque chose de manière interne. Il agita alors les oreilles en entendant la réponse. Il sentit rapidement que Gaor lui mentait ou du moins qu’il ne lui disait pas tout. Mais il ne lui en tint pas rigueur. Après tout ils étaient de clans opposés alors cela paraissait normale.

« Hum, j’espère que ça s’arrangera pour vous »

Il ne pouvait pas faire plus, le loup semblait refuser l’aide d’un étranger. Bon Xef n’était pas méchant, mais la méfiance était quelque chose qui se pratiquait souvent entre loup de clan différent. Alors le loup noir et rouge comprenait son attitude. Les oreilles du loup s’agitèrent quand Gaor se redressa. Puis il entendit sa voix et pencha la tête tout en restant pendu à ses babines. Ici au moins les loups survivaient à un amour peut être interdit. Bon leur vie ne serait pas facile, mais la mort n’était pas assuré pour l’un d’eux.

Il opina du chef après avoir écouté Gaor, le remerciant pour cette information. Bon il ne risquait pas de rencontrer ce problème puisqu’il sentait son cœur s’affoler quand il voyait Midéro. Et que la seule autre louve qu’il appréciait était une solitaire. La seour de Gaor d’ailleurs. Il agita alors les oreilles en repensant à elle. Elle avait été si agréable, sa présence si reposante, ses mots si apaisant… Son regard si différent de ceux qu’il avait déjà pu croiser. Il ferma les yeux et poussa un long soupir d’aise en pensant à elle. Quand il souleva les paupières il croisa le regard de Gaor.

« Oh fait… Votre sœur est quelqu’un d’exceptionnel ! »

Et de fascinant. Il avait très envie de la revoir, pas tout de suite, mais dans les semaines à venir au moins. Et qu’elle soit de bonne ou de mauvaise humeur ni changerait rien. Elle était fascinante, et elle le resterait sans doute très longtemps aux yeux du mâle rayé. Il agita son tout petit bout de queue et se releva avant de regarder Gaor.

« Vous voulez que je vous accompagner la chercher ? »

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A la réponse du mâle le noir et rouge agita les oreilles. Bien, mais serait-il capable de rentrer au campement de son clan sans embûche ? ça il en était moins convaincu mais ne fit pourtant pas de remarque. Il ne voulait pas non plus vexer ou incommoder le mâle, ça serait sans doute très mal vue de sa part. De plus il n’avait pas de remarque à faire et n’était pas un loup de l’eau, donc rien à dire non plus. Puis il agita les oreilles avant de voir l’autre se redresser en parlant.

Il pouffa en réalisant que Gaor avait cru qu’il aimait sa sœur. Il le laissa alors finir et secoua doucement la tête. Que Gaor se rassure, la louve qui faisait battre son cœur n’était pas sa petite sœur. Il l’appréciait beaucoup c’était un fait, et la voyait comme une grande amie, c’était une vérité. Mais hola non, il n’était pas assez stupide pour la mettre en danger. Il connaissait la folie de certains loups. Zal n’était pour lui pas un véritable fou, mais il se méfiait et savait que le loup beige qui régnait sur les feux était d’une nature cruelle et qu’il savait être mauvais. Il souffla alors longuement.

« Rassure toi Gaor, ta sœur est une grande amie, mais certainement pas une amante. Si elle a des problèmes quelconques je l’aiderais et la protégerais, même si ça parait bizarre venant d’un feu. Mais jamais je ne la mettrais en danger, et jamais Zal ne saura que j’ai une grande amitié pour une solitaire. Je connais la folie les loups de ce monde ainsi que leur haine et je sais que moins on en dit mieux nos proches se portent. Ne te fais pas de soucis. »

Il voulait absolument le rassurer. Sa voix c’était alors faite à la fois douce, mais aussi très dure. Il ne laissait donc pas sous entendre qu’il mentait ou quoi que ce soit d’autre, et n’omettait la permission à aucune question. Il protégerais et aiderais la louve si elle était dans le besoin. Mais il ne la verrait jamais très souvent, ne la mettrait pas en danger, et sans doute que même sa peut être futur compagne ne sera pas au courant de son amitié pour la femelle solitaire. Il savait comment la torture et la manipulation pouvait marcher. Et savait fort bien que certains fous furieux se servaient des proches des autres pour obtenir ce qu’ils voulaient. Et Xef ne comptait pas que ça se produise, car il ne supporte même pas l’idée de mettre un individu en danger.

Puis il vit le loup sur le départ et se releva en agitant les oreilles. Il hocha alors la tête et effilocha un petit sourire sur ses babines. Le loup noir et rouge observa alors Gaor.

« Si jamais tu reviens là chercher et que tu as besoin d’aide, n’hésite pas à me le dire, tu me trouveras facilement sur le territoire neutre, c’est là où je traine le plus »

Puis il commença à partir après avoir saluer le loup, et ça là qu’il se rappela. Il secoua alors vigoureusement la tête et fit demi tour pour rejoindre le mâle. Il se plaça à quelques pas de lui, les oreilles à l’horizontal.

« Gaor, si jamais tu vois un loup qui a une crinière de cheveux gris qui finit en crète et un pelage sombre avec les mêmes rayures rouges que moi mais des marques noires en plus ainsi que des cornes et des marques autour des yeux et qu’il a un caractère de cochon, fait le moi savoir s’il te plais… »

Il savait qu’il en demandait peut être beaucoup. Mais si Gaor voyait son frère il lui demandait au moins cela. Il agita alors les oreilles et hocha la tête avant de se retourner pour laisser le loup partir. Il s’éloigna alors de quelques pas.

« Merci Gaor et bon retour, fait attention à toi »

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