Plataly se sentait assez détendue ce jour là. Les entraînements avec les officiers étaient plus intéressants et la poussaient à se surpasser. Depuis qu'Alam l'avait fait monter dans les grades, elle n'avait plus blessé personne. Il faut dire qu'elle s'était aussi débarrassée de ses plumes d'aciers qui étaient souvent la cause de ses crises de colère avec leur crissement désagréable. Elles commençaient tout juste à repousser, ce qui la démangeait un peu mais restait supportable.

De bon poil elle était donc partie se promener. On lui avait beaucoup parlé du fleuve Hibiscus et de ses caractéristiques, surtout de celle qui disait qu'on voulait tuer des solitaires quand on en buvait. Elle avait donc longuement évité cet endroit, par peur de ce qui pourrait lui arriver. Mais aujourd'hui elle se sentait bien, elle n'avait pas soif, ni chaud.

Elle aperçut un petit rat qui trottinait vers la berge. En un bon elle fut sur lui et brisa sa petite nuque d'une secousse de sa puissante mâchoire. Elle s'allongea tranquillement pour dévorer son butin

Platalya entendit un bruit de pas venir vers elle, redressant la tête, elle vit Umbra, un assassin du clan s'approcher.

Bonjour compatriote, puis je savoir qu'est que vous faites, et pourquoi êtes vous venu dans le coin ?
Vous devez sans doutes vous demandez qu'est que moi, je fait sans doute ici, si seulement je le savais moi même.. Je me posais, voilà, je me posais.

Elle avala ce qui restait de son rat avant de répondre même si elle n'avait pas trop compris ce qu'il venait de dire.

Bonjour Umbra, j'ai fini mon entraînement aujourd'hui alors je m'offre une petite promenade. Mais l'entraînement des Assassins n'est pas censé être en cours en ce moment? Alam vous a déplacé à la fin d'après midi?

En général après les guerriers, le chef d'armée faisait l'entrainement des assassins, puis des espions, peut-être avait-il changé son programme aujourd'hui.

Platalya avait du mal à suivre le loup gris. Il semblait avoir quelque chose qui le tracassait mais ne pas vouloir en parler, il passait du coq à l'âne. Bref, elle le trouvait bien compliqué. Aussi garda-t-elle le silence. Mais quand il parla de boire l'eau du fleuve et qu'il s'en approcha, elle bondit. Elle l'attrapas par la queue pour le retenir, arrachant quelques poils.

Faut pas boire cette eau... A ce qui se dit elle pousse les loups du clan de l'air à tuer tout ceux qui foulent leur terres. C'est déjà assez tendu entre les clans pour pas ajouter des meurtres en plus...

Elle était aussi curieuse de savoir le gout qu'avait cette eau, mais elle avait bien trop peur de l'effet qu'elle aurait sur elle. Elle avait déjà du mal à se contrôler, elle ne prendrai pas le risque de ne pas pouvoir s'en empêcher.

Il fit demi tour pour aller s'asseoir au pied d'un arbre. Elle soupira, soulagée qu'il abandonne l'idée de boire cette eau rouge sang.

Je sais... Je sais.. mais, je me sens honteux, encore et encore, rien a donner, personne à blâmer, au cours de la journée, je suppose que je suis ok.
La nuit.. Je suis assis à vos côtés, En vous attendant, de me donner un signe..
Je compte les jours, et rien à dire.
J'espère pouvoir me détendre et rester le même, arrêtez le saignement à l'intérieur et sentir à nouveau.
Couper la chaîne de mensonges, J'ai été de battre et de battre et de me battre...
Couper la chaîne de mensonges et vous trouverez mes veines.

Plus ce loup parlait plus la dogue se demandait s'il ne s'était pas cogné la tête. Elle avait des problèmes de violence mais lui il était carrément perché. Elle commençait à s'énerver, et ça n'était pas bon, il était de son clan, si elle l'attaquait sans raison elle serait bannie ou exécutée. Elle grommela.

Ecoute, je comprend rien à c'que tu racontes, mais si t'as séché l'entraînement, Alam risque de vraiment pas être content. T'as intérêt à avoir une bonne raison. Remarque si t'es tombé sur la tête - ce qui m'étonnerai pas vu ton incohérence - il te pardonnera peut-être. Mais tu devrais consulter mon pauvre.

Sur ce elle retourna dans les roseaux, sur les berges pour reprendre sa chasse au rongeurs. Elle aimait bien, leurs os craquaient sous la dent.

Le loup était reparti dans un monologue qui n'avait de sens que pour lui. Platalya n'était pas connue pour réfléchir. Et la teneur philosophique des propos de son compagnon commençait à sérieusement la mettre en rogne. Elle soupira et secoua la tête l'envie de chasser l'avait quitté. Lui tournant le dos elle dit.

Oui, oui, Blablabla... Bref si tu rates l'entraînement c'est pas mon problème. Mais moi je rentre.

Sans attendre de réponse, elle trottinait déjà pour s'éloigner le plus vite possible de ce loup qui risquait de lui faire perdre le contrôle.