Voilà plusieurs semaines depuis cette fameuse nuit entre lui, Wiosna, Opale et Léone, que cette dernière s'entête à revenir. Elle vient de jour comme de nuit, le cherchant. Cependant, il avait décidé de ne pas se montrer, de la snober et de la contourner habilement. Sauf qu'il commençait à en avoir marre de ce petit jeu. Elle s'était de plus en plus rapprochée de son promontoire. Elle y rôdait de plus en plus, cherchant davantage Le Faucheur ici. A présent, même sur sa place habituelle, il n'était plus caché. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne le surprenne là-dessus, par une journée sans brume comme il en existe plusieurs en été. Néanmoins, il n'allait certainement pas changer ses habitudes pour elle et tant pis si elle vint à sa rencontre. Un jour ou l'autre, il faudra bien qu'ils se croisent et qu'ils s'expliquent sur sa présence répétée.

Aujourd'hui ne faisait pas exception, c'était une journée sans brume, révélant le cimetière grâce au soleil s'immisçant parfaitement : son sol aux grains de terre noirs, gris et blanc, ses quelques arbres dont un quart étaient morts, ses tombes bien entretenues et ses squelettes au sol. Un lieu peut accueillant même éclairé, quoique beaucoup moins lugubre sans la brume et de jour.

Jeff revint, traînant un jeune cerf mort par le cou. D'un geste habituel, il se dirigea vers son promontoire. Il y grimpa, hissant sa proie. Une fois arrivé au sommet, il déposa l'animal vers le bord et s'assit face à son repas. Il commença à manger tout en jetant un œil de temps en temps à son territoire. Son corbeau, attiré par la viande, vola jusqu'à lui, se déposa à ses côtés et croassa. Jeff lui envoya un morceau de viande que l'énorme piaf se mit à becter.

Il arracha un autre morceau de viande et releva la tête. Il vit Léone arriver vers lui d'un pas nonchalant. Il reste en suspens, son morceau de viande dans la gueule et le sang juteux coulant de ses babines. Il fit que la regarder. Celle-ci arbora un sourire avant de lancer :

Je t'ai enfin trouvé, Faucheur. Tu as vraiment un don pour te cacher, mais maintenant que je t'ai découvert... Je viens chercher les réponses que tu n'as pas voulu me donner lors de notre première rencontre. Je préférerai que tu sois franc, sinon je te collerai aux basques encore et toujours. Je ne cherche que la vérité, alors autant en finir vite pour éviter que je te pourrisse l’existence plus longtemps.

L'akita resta en contre-bas. Elle ne chercha même pas à monter pour le rejoindre. Au moins, elle respectait son espace vital. Elle avait aussi eu la décence de venir face à lui et non pas derrière son dos pour le surprendre. Jeff se mit à mâcher puis avala. Il se lécha les babines et poussa la carcasse du jeune cerf en arrière. Il se coucha au bord et croisa ses pattes avant. Il jeta un coup d’œil en arrière où il vit le corbeau posait sur une côte, bectant la viande. Pas d'autre charognard à l'horizon, tant mieux, il n'avait pas fini de manger après tout ! Il regarda Léone et soupira.

J'ai décidé d'arrêter ce petit jeu... Maintenant, qu'est-ce que tu veux ?!

Il était décidé à lui révéler la moindre chose, répondant sans mensonge à ses questions. Il avait longuement réfléchi. Léone était coriace, le traquant depuis plusieurs jours. Ce sera sa récompense. Elle sera l'une des rares personnes à connaître son secret. De toute façon, si ça n'avait pas été Léone, ça aurait été quelqu'un d'autre, un autre jour.

Léone ne cessa de le quitter des yeux. Il fit de même, d'un regard teinté d'une certaine lueur hautaine. Le même regard que l'on pourrait voir chez un roi ou plus familièrement, un alpha. Ici, c'était chez lui et personne d'autre ! Il avait tous les droits sur ce lieu pourtant dit neutre. Il en était aussi bien le propriétaire, le gardien et le fossoyeur. S'il voulait dégager quelqu'un : il le faisait. S'il voulait refuser à quiconque d'y fouler le sol : il le faisait. S'il voulait vous tuer ou vous enfermer : il le faisait. Avec ces nombreuses années, il pouvait tout aussi bien commander aux fantômes. Même leur demander de vous posséder ou vous pourrir l’existence. Une chose est sûre, il ne cachait à quiconque que c'était son domaine.

Tu n'es pas du genre à parler de toi on dirait. Ce qui attire mon attention c'est pas vraiment que tu vive dans cet endroit, mais plutôt que tu te sois dit omniscient.

Pas vraiment, non pensa-t-il en rapport à sa première phrase. Elle plissa de nouveau les yeux. Il ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait ça, surement un tic. Ou alors c'était pour mieux le voir ? Bref, après tout, il n'en avait que faire. Ce n'était pas important. Elle poursuivit :

Qui es-tu vraiment ? Qu'est-ce qui te motive à rester dans cet endroit morbide ? Je doute que ce soit juste la solitude. Tu ne me paraît pas très naturel en somme et ça me questionne.

Jeff resta silencieux. Comme il le pensait, elle voulait savoir des choses sur lui et rien d'autre. Rien qu'à leur première rencontre, elle s'était montrée très intéressée par son existence et cela ne s'était pas effrité avec le temps. Cette fois-ci, elle ne partira pas avant que Jeff ne lui ait tout dévoilé de lui. Bien sûr, il pourrait décider de disparaître et de la semer, la laissant en plan comme une idiote. Mais cela ne fera qu'attiser sa colère et sa frustration, chose qu'il aimerait quand même bien voir pour se moquer d'elle... Malgré la tentation, et le petit sourire qu'il arbora à cette pensée, il resta là.

Tu fais sans doute partit de ces personnes capables de ressentir mon aura.

Il marqua une nouvelle pause. Il jouait avec son impatience. Il ne la quittait pas une seule seconde des yeux afin de capturer toutes ses réactions. Il avait bien le droit de faire durer le suspense après tout.

Je suis tout simplement un élu des dieux. On m'appelle le Faucheur car j'habite ici, mais la réalité va bien dans le sens de mon surnom.

Il sentit son corbeau s'approchait de lui et lui grimper sur le dos.

En effet, ce n'est pas par solitude que je me réfugie ici. C'est parce que je suis La Mort. Un dieu de la mort, la Grande Faucheuse, Le Faucheur, un shinigami ou La Muerte comme une autre chienne m'a nommé il y a deux jours. Bref, autant de noms que l'on me donna pour me qualifier.

Il guetta la moindre réaction de la chienne face à cette révélation. Son sourire s'étant quelque peu agrandit, dû à son corbeau bougea sur son dos ou pour tout autre chose. Ce n'était pas donné à tout le monde de connaître l’existence d'un élu. Les religieux étaient les premiers à vouloir les connaître. Odine donnait un sentiment de sécurité avec son rôle de vie. Avec Jeff, la plupart étaient gênés et peureux avec son rôle de mort. La première réaction était le plus souvent "Ne me tuez pas". Ce qu'il adorait le plus c'était révéler qui il était face à des prétentieux se croyant au-dessus de tout, même de La Mort. Le plus souvent accentuée de sa fidèle faux, les dits prétentieux n'en menaient plus large par la suite.

Il sentit Léone sceptique. Quoi de plus normal après tout. Il avait eu droit à toutes sorte de réactions et il comprenait parfaitement que quelqu'un soit moyennement convaincue par ce qu'il était. De toute manière, il savait bien que l'akita n'était pas quelqu'un de facilement impressionnable et encore moins quelqu'un que l'on pouvait mener en bateau. L'akita sembla réfléchir à l'attitude à adopter face à cette révélation. Au moins quelqu'un qui réfléchissait avant de parler. C'était appréciable. Elle pencha la tête sur le côté et reprit la parole :

Je veux bien te croire, mais forcée de dire que c'est difficile à gober comme information. Qu'est-ce que tu fais exactement si tu es en lien avec les dieux de ce monde ? J'ai appris depuis mon arrivée ici à connaître la culture religieuse de cette région alors tu peux entrer dans les détails. En somme, qu'est-ce qui me prouve que tu es bien un élu des dieux ?

Le Faucheur fit apparaître une grande faux entre ses crocs. Le sablier fut pendu dans le vide, solidement retenu par sa chaîne violette. La lame aiguisée refléta la lumière du soleil, la faisant briller d'une façon dangereuse ce qui donna l'impression qu'elle pouvait trancher tout et n'importe quoi. Il baissa la tête et déposa son arme au sol.

Peut-être ça ?

Le glowstick brillait d'une lueur douce, quasiment invisible dû à la luminosité environnante. La seule chose qui trahissait la faible brillance, fût la couleur rouge qui tapissa légèrement le poitrail du grand loup. Le sable argenté à l'intérieur du sablier, s'écoula grain par grain d'une façon lente, une minute d'intervalle tout au plus. Il observa son sablier. Léone devrait vivre plusieurs années si rien ne venait enrailler son espérance de vie.

Je ne vais pas te raconter mon histoire et comment j'en suis arrivé à servir les dieux, ce serait trop long.

Le corbeau le coupa, croassant fortement, bien plus fort qu'un corbeau normal. Jeff plaqua ses oreilles lors du croassement pour s'en protéger au mieux, tout en faisant une grimace. Par la suite, il pivota légèrement son corps pour pouvoir lui donner un petit coup de patte, faisant tomber le volatile de son corps. Il reporta ensuite son attention sur Léone.

Bref... Rhéa m'a chargé d'intervenir auprès des mourants quand sonne l'heure. Il y a différentes interprétations des Faucheurs, avec quelques petites différences suivant les récits. Je suppose que tu avais également ce genre de légende dans ton pays d'origine ? Mais globalement, nous faisons tous la même chose : récolter les âmes et les juger. Pour ma part, je les pré-juge dirons-nous. Seules Rhéa et Éléonore se chargent de détruire l'âme ou de la garder pour la réincarner. Je récolte les âmes grâce à ce petit bijoux, il posa sa patte sur sa faux, et je les envois à la statue de Rhéa.

Il marqua une petite pause, le temps de lui laisser assimiler puis reprit :

Je suis simplement le représentant de La Mort. Mais ce titre me donne l’omniscience, la garde de mon pouvoir, la capacité de voir les fantômes non visibles aux autres et l'immortalité. Immortalité dans le sens où absolument rien ni personne ne peut me tuer.

Devant l'apparition des plus soudaine de la faux, la chienne recula d'un pas. Elle observa par la suite cet outil, ou arme suivant le contexte. En restant silencieuse, elle la contempla un certain temps, du moins de ce qu'elle put en voir. Jeff pouvait comprendre l’intérêt de Léone face à cette arme. Lui, il avait l'habitude de la voir. Néanmoins, il savait que les armes blanches n'étaient guère courantes, même si quelque rares pouvaient en fabriquer grâce à leur pouvoir. Il se souvient alors du premier jour où il avait posé les yeux sur elle. Il avait eut le même mouvement de recul, surpris par son apparition entre les crocs de la déesse mère. Certes, c'était bien plus impressionnant qu'en ce moment, mais ça faisait toujours son petit effet face aux rares l'ayant vue. Il lui avait cherché un nom. C'était une arme divine après tout, alors elle avait bien droit à un nom. Et puis, c'était devenue sa fidèle alliée, prenant bien soin d'elle, même si elle était incassable. Il avait finalement abandonné l'idée, n'ayant pas trouvé quelque chose lui seyant, mais surtout, n'ayant pas de réelles imaginations pour inventer un nom à une arme. Peut-être aura-t-il une illumination un jour ?

Léone l'écoutait attentivement. Elle ne le coupa pas, lui laissant la parole. Vient le passage sur ses avantages que lui confère son titre. À la mention de son immortalité, il sentit la surprise et le choque chez elle en plus de ses yeux écarquillés. Certes, l'information pouvait surprendre, mais il y avait d'autres personnes à l'épreuve du temps dans ce pays : Chérubin, Odine même si elle est à part tout comme lui, Hybris, Darkness, Manea, probablement Stella et d'autres. Bien que leur nombre ait diminué avec la mort de Luna et de Kario... Enfin, mis à part les êtres vampiriques et ceux liés d'une façon quelconque aux dieux, il n'y avait pas beaucoup de loups normaux au final... Vue son étonnement, peut-être n'avait-elle rencontré aucun d'entre eux après tout ? Elle en resta d'ailleurs bouche-bée ce qui donna quelque chose d'hilarant. Il retient, néanmoins, un rire bref s'apprêtant à s'échapper de sa gueule. La pauvre ne savait plus où se mettre ni comment lui répondre. Jeff resta impassible, quoi-qu’ayant un petit sourire en coin. La blonde secoua la tête, arrêtant ainsi de gober les mouches, puis plia l'échine en signe de respect. Le Faucheur croisa ses pattes avant et redressa son buste. Elle prit la parole juste après ce léger changement de position.

Pardonnez-moi, Faucheur. J'ignorais que vous aviez un si grand âge. Dans ma culture, l'âge est symbole d’expérience et de savoir. En conséquence, je voue un profond respect à tout ceux qui sont plus âgés que moi. Mais vous êtes encore plus impressionnant que tout ceux que j'ai pu croiser. Veuillez accepter mes plus profondes excuses si je vous ai ennuyé.

L'akita venait de changer radicalement sa façon de parler ainsi que son attitude générale. Le loup blanc sentit bien plus de respect en elle tout d'un coup. Il sentit également une certaine gêne, sans doute d'avoir pris le mâle pour un loup sans grande importance. Elle releva la tête, mais évita à présent de le fixer dans les yeux. Avant de lui répondre, ses babines s'étirèrent en un sourire.

J'accepte tes excuses, mais ce n'est rien. J'ai connu bien des réactions et ce n'est pas ce genre qui m'énerve. De plus, ton respect m'honore.

Si elle s'était engagée dans la voie de l'irrespect, à ce compte là, il y aurait eu confrontation à un moment ou à un autre... Il ne supportait pas que l'on lui manque de respect ou que l'on se moque de lui. Dans les deux cas, on le payait chers... La faux du grand loup disparut soudainement. Jeff s'étira prestement puis se releva. Il lui tourna le dos quelque instant le temps de ramener la carcasse vers le bord du promontoire. C'est qu'il n'avait pas mangé comme il l'aurait voulu et il avait encore un peu faim. Il se coucha de nouveau, là où il était initialement. Regardant à présent la carcasse, cherchant sans doute un bon morceau, il poursuivit :

Au final, ce petit jeu entre nous était assez marrant et divertissant. Peu de chose vienne me distraire mis à part les fantômes.

Par la suite, il arracha un morceau de viande qu'il avala une fois bien mâché. Il reporta derechef son regard sur l'akita. Le corbeau s'était envolé plus tôt, quittant le promontoire et allant se percher sur la croix d'un mausolée situé plus loin des deux loups. Jeff ne s'en souciait guère.

D'autres questions à me poser ?

Tant qu'il était disposé à l'écouter, autant qu'elle en profite pour lui demander tout et n'importe quoi. Sur n'importe quel sujet. Il serait apte à y répondre. Cependant, si plus aucunes informations ne l'intéressaient venant de sa part, elle pouvait partir sans ménagement.

Léone sembla réfléchir. Il s'écoula quelques secondes avant qu'elle ne prenne de nouveau la parole.

Vous qui êtes omniscient et vous occupez des mourants quand leur heure survient. Avez-vous aperçus mes parents ? J’ignore ce qu’ils sont devenus. Cela fait 3 ans que je ne les ai pas vu. La dernière fois, c’est quand ils m’ont couvert pour que je puisse fuir mes terres. Ils m’ont protégé pour que je survive et perpétue notre lignée… mais j’ignore si ils sont morts ou non. Le savoir m’ôterai une question importante de l’esprit. Je doute que vous le sachiez, mais on ne sait jamais face à quelqu’un comme vous.

Il ne s'attendait pas ça. Il pensait qu'elle allait lui poser des questions autour des dieux, des rumeurs ou histoires circulant dans le pays. Ou que sais-je encore ayant un rapport avec les terres. Sa demande fut tout autre. Malheureusement, il n'était pas apte à répondre ce coup-ci.

J'aimerai te répondre Léone, mais je ne le peux. Je suis le "dieu de la mort" uniquement sur ce pays. Je peux avoir des renseignements que sur les êtres qui vivent ou passent chez nous. Bien que je puisse également en avoir sur les êtres basés à peu de kilomètres par delà les frontières d'Elémenloups... Ça s'arrête là.

Il pensa alors à user de son pouvoir. Néanmoins, son idée fut vite chassée. Elle disait s'être enfui, elle n'avait donc pas vu la scène de leur potentielle mort. Il était donc inutile de fouiller sa mémoire à la recherche d'une scène montrant un potentiel signe de survie.

Étant donné que tu ne le sais pas toi-même, je ne le saurais pas non plus même en usant de mon pouvoir.

L'akita souhaitait désespérément une réponse à cette énigme. Jeff ne pourrait définitivement pas lui donner. Il songea alors aux autres canins, fouillant dans sa "base de données" pour trouver quelqu'un d'adéquate à la situation. Après mûre réflexion, un nom en particulier lui vint.

Cependant, d'autres le peuvent. Il y a sur ces terres des canins au pouvoir puissant. L'un d'eux se nomme Muho, c'est un chaman des Terres. Il a la capacité de voir le passé, le présent et le futur. Je suis sûr qu'il pourra t'aider pour cette quête.

Il lui adressa un léger sourire d'encouragement. Il ne fallait pas qu'elle se décourage face à l'échec du Faucheur.

Pendant ses dires, l'akita l'écouta attentivement et attendit ses réponses sagement quand il réfléchit. Il sentit également un respect à son égard émaner d'elle. Il apprécia d'autant plus cette étrangère. Quand il eut fini de parler, Léone s'inclina face à lui et répondit :

Merci pour votre aide, Faucheur. Je trouverai peut-être les réponses à mes questions auprès de ce Muho. Ça tombe bien puisque j’ai déjà planifié de rejoindre le Clan de la Terre.

Elle souhaitait donc rejoindre les Terres. En vu de son physique et de son caractère, elle avait bien choisi sa future meute. Elle ferait sans doute un bon élément chez les Terres et trouverait facilement sa place. Les Terres ne deviendraient pas faibles de sitôt. Bien que leur effectif se soit réduit, ce fameux incident attisa plutôt leur haine et leur combativité.
Léone se détourna du Faucheur et emboîta le pas afin de partir. Elle le laissait retourner à sa tranquillité sans autres questions.

Vous êtes vraiment quelqu’un de respectable, peut-être que je reviendrai vous trouver si j’ai d’autres interrogations. Dit-elle en lui lançant un dernier regard avant de partir définitivement.

Un léger rire franchit les babines du Faucheur qui restèrent, par la suite, étirées par un sourire. En signe d’au revoir, il lui adressa :

Mes portes te seront ouvertes si tu souhaites revenir me voir.

Il la regarda s'éloigner puis reprit une énième fois son repas, cette fois-ci, sans se faire interrompre. Il put ainsi avoir le loisir de déguster sa proie tranquillement, sans discuter avec quelqu'un, hormis son fidèle corbeau qui revint peu après.