Dakuen jouait tranquillemement depuis un moment déjà, avec une pauvre souris, pas très bien vivante. Dakuen non plus, ne se sentais pas tellement vivant. Il passait ses journées à se morfondre, la chose la plus divertissante qu'il avait à faire, c'était chasser. Il chassait tout le temps. Evidemment, il ne donnerait ses proies pour rien au monde, alors les terres du Feu se virent rapidement parsemées de proies chassées. Et c'est ainsi qu'il en venait à jouer avec ses proies, le pauvre loup avait perdu le sens de sa vie, et ne comprenait pas les loups heureux de vivre dans ce monde, et c'est tristement vide qu'il entendit un hurlement traversé le camp. Il se leva brusquement, laissant filer la pauvre souris qui se faisait martyriser par les grandes pattes de Dakuen. Il aperçu Urion, le solitaire protecteur de ces terres, il ne le connaissait pas personnellement, mais il savait que pendant la guerre il avait regroupé les solitaires pour aider les Clans à vaincre Pandore. S'en était assez pour lui vouer un minimum de confiance, car oui, malgré lui, Dakuen était, malgré tout ce qui c'était passé, lié à Akui. C'est quand il vut Irène, guerrière de son Clan, agressé le solitaire qui semblait mal en point, que Dakuen s'interposa. Evidemment, il ne dit pas un mot, il se conteta de se mettre en travers du chemin de la louve, les ailes légèrement écartées, pour lui faire comprendre qu'il n'hésitera pas à le défendre. Ce qui était un peu déplacé, évidemment, car Irène devait depuis peu agir en tant qu'Alpha. Mais il serait tout aussi déplacé de ne pas écouté Urion, qui semblerait-il, cherche à aborder le sujet de la meute.

L'automne commençais à se faire sentir. Le soleil se levait de plus en plus tard alors que les nuits froides et rudes s'éternisaient. Pas une journée ne se déroulaient sans qu'une brise réfrigérante ne s'immisce dans les bois et les proies se raréfiaient. L'aube pointait le bout de son nez. La toison constellée se teintait de rose pâle et l’atmosphère se réchauffait ostensiblement. La rosée matinale perlait sur le sommet des touffes d'herbes qui s'agitait, charriées par un vent qui glissait aussi sur mes moustaches. Roulée en boule entre deux racines d'un arbre qui était rabougri par la fraîcheur nocturne encore présente, je me réveillais lentement. J'étais transpercée par le souffle aigre du blizzard qui s'infiltrait en moi comme l'eau dans une boule de mousse et me faisait greloter à tel point que mes mâchoires s'entrechoquaient dans un grincement strident. Mais le plus perçant, ce fut le hurlement qui perfora le calme des bois et qui cribla mon semblant de quiétude. Ce rugissement lupin avait plané un certain temps au-dessus de la forêt avant de s'évanouir derrière les remparts du camp de ma meute. A présent, un besoin irrépressible m'étreignait le cœur et me pressait de rallier la meute. Je bondis sur mes pattes presque malgré moi. Ma fourrure rousse chatoyait sous le premier rayon solaire qui tiédissait déjà mon pelage et calmait les rafales éventées. C'est dans un silence rassurant et une douceâtre chaleur printanière que je m’élançais vers la source du hurlement déchirant qui m'avait attiré.

« Que ce passe-t-il ? La meute a des ennuis ! » Grondais-je en débarquant dans le campement.

Le bracelet clouté qui enserrerait mon antérieur arrachait des morceaux de terres lorsque que je bondissais par-dessus une petite butte et que je laissais mes pattes avant frôler son sommet. Urion se tenait droitement face à Iren alors que Dakuen venait de s'interposer entre l'Alpha et l'intrus. Une onde de férocité et de tension me frappa et ralentie ma course. Je m'arrêtais net légèrement en marge du trio et j'haussais un sourcil spéculateur. La bande rouge et striée de gris qui était enroulée autour d'un de mes postérieurs devint douloureuse et je compris rapidement que ce n'était pas bon signe. Tous mes muscles se contractèrent à tel point qu'ils saillirent sous ma peau et je me recroquevillais en repliant mes pattes, prête à sauter.

«Je suis venu voir votre Alpha, la meute est en marche. » Déclara Urion d'une voix impassible.

Un fumet de terreur chatouilla mes narines dilatées et je décelais une once de peur chez mon Alpha.

« La meute ? Qui est-elle ? D'où vient-elle et qu'elle menace représente-elle ? » Interférais-je en coupant court aux hostilités.

Mes larges yeux roses scintillèrent d'une lueur sauvage, certes je n'étais pas revenue parmi les miens depuis longtemps, mais je leur vouais toujours cette même loyauté.

Il dormais encore quand il entendis un hurlement. Iren qui dormait contre lui ce précipita dehors. Il l'a laissa faire. Fyre avait du s’absenter quelque jour pour « espionner » les autres clans. En vérité il n'en avait rien fait. Il somnolait et entendait à penne la conversation à l’extérieure. Mais les ton de voix s’intensifia, il y avait un mal-entendu.
Il se leva et sortie de la tanière.

-Leur alpha est une menasse pour tout les loups de ses terres. La guerre est a nouveaux a nos porte cher ami…

Quoi ? Où ? Cher amis ? Il était fatiguer et rampait presque quand il s'approcha d'un loup noir qui fesait face à sa compagne et a Drakuen. Fyre avait l'air d'un piteux Alpha, il faut avouer. Il s'tira longuement et d'un voix ensommeillée demanda :

Que se passe t'il encore ? La meute ? La guerre, pff, pas encore … Nos effectif de guerrier sont au plus bas. J'vous le dit … Ont est dans la merde !

Il tourna les talons, Et heurta Mina. Il ne l'avais pas vue. Il s’excusa et partie ce coucher près d'un arbre non loin de là. C'était souvent qu'il avait honte de faire mauvaise impression, mais là il était très, très fatiguer !