La Jéquirity. Il s'agit de mon principal ingrédient pour mon petit sérum. Il s'agit là d'une sorte de fleur se trouvant sur des lianes toujours en mouvements, cherchant toujours plus de hauteur. À certain extrémité, à pointe des feuilles en forme de volet, se trouvent les fleurs aux couleur féminin d'un pâle enchanteur. Mais ce n'était pas ces fleurs qui m'intéressaient, mais plutôt les graines qu'elles contenaient. Des graines ressemblant à des petites baies d'un rouge vivifiant avec à leur base ovale, une teinte de noir foncé. Elles me donneraient presqu'envie de les manger même si je ne mange pourtant pas de végétaux. Elles détiennent un poison des plus succulent qui compose la totalité de mes "remèdes miracles". Bien sur, je dilue ses effets avec de l'eau de la rivière qui passe sur le territoire de la terre pour éviter de les tuer d'un coup. Une seule de ces graines peuvent tuer un louveteau, il n'en faut pas beaucoup pour rendre ces chers petits patients plus malade qu'ils ne le sont.

C'est donc dans ces souterrains que je viens, très peu éclairé pour me permettre de les cueillir sans être aperçu. Je sais d'où elle poussent pour atteindre le ciel. Je m'y dirigea encore une fois, ces petites graines flamboyantes, toujours aussi précieuses qu'auparavant, je les vis enfin, là, près d'une paroi arrondissante ressemblant à une demi-lune, grimpant la paroi au travers du sol, je pris quelques graines que je déposa dans la peau d'un blaireau précédemment dépecé et nettoyer dans la rivière, exprès pour y transporter mes petites pépites d'or. C'est en y déposant quelques graines rouges que j'entendis la voix d'une petite louve. Elle semblait joyeuse, trop joyeuse.. quelque chose d'affreusement répugnant qui m'éreintait les oreilles... Je releva la tête, mes boucles d'oreilles se mirent à scintiller en percutant la faible lumière du jour qui arrivait encore à entrer. Je plissa les yeux pour découper la silhouette de la jeune louve du reste du souterrain. Son pelage me semblait très étrange. Sur le coup je me demandais si je n'avais pas confondu un loup avec un zèbre, mais je changea vite d'idée en voyant le reste de son pelage et sa stature, très loin de ressembler à un zèbre.

Je termina rapidement de recouvrir les petites graines de Jéquirity dans la fourrure de ma proie puis afficha ensuite un sourire, l'un des plus faux jamais présenté, chargé d'agacement et d'envie de rage. Que faisait donc cette sale loupiote dans les souterrains ? Surtout.. Au moment même où je viens chercher mon ingrédient primordiale à ma fabuleuse recette. Était-ce une coïncidence ? Je n'y crois pas, pourtant il ne s'agit que d'une simple gamine.. Autant ne pas prendre de risque. À son odeur, elle n'était pas du clan de la terre. Ceux-ci sentent de loin la terre humide et les insectes putrides alors qu'elle se chargeait de l'odeur de terre sec, presque du sable et sentait quelque chose se rapprochant à du bois calciné. Cette pensé m'indiqua qu'elle devait provenir du clan du feux. Je m'en approcha, aucun risque qu'elle puisse pouvoir s'en prendre à moi, à moins qu'elle ait sa meute derrière elle, je pourrais la piétiner sans problème...

- Bonjour petite. Que viens-tu faire par ici, dis moi ?

Ma voix, une tinte imperceptible d'agacement. Le plus qu'elle pouvait sentir dans ma voix était chaleureux. En aucun cas elle pourrait penser à mes mauvaises intentions. J'avais radoucis mon expression, j'étais devenu dès lors ce que plusieurs appelleraient "un gentil toutou." Plus amicale que détestable. J'indiquais alors que je voulais surtout avoir une réponse pour satisfaire ma curiosité, sans penser à retirer des renseignements sur ces possible trappes qui pouvaient m'être imposés. J'étais tout de même impatient intérieurement à connaître sa réponse. Je m'approcha un peu vers elle, laissant la fourrure du blaireau cacher mon bien sous les lianes de la Jéquirity. Je me faisais imposant de nature, mais avec cette petite louve, je devais probablement l'être plus. Mes pattes imposantes s'enfonçaient légèrement dans le sol et mes yeux d'un blanc vide la fixaient intensément sans me défaire des siennes. Je repris ensuite le contrôle de ma voix, la gardant aussi tendre que possible et douce, malgré le ton grave que donnait ma voix murît.

- Comment t'appelles-tu petite ?

Je restais à présent immobile devant elle, la tête au même niveau que mon Garrot de sorte à mieux la détailler, ainsi qu'à renifler de manière imperceptible son odeur unique afin de la mémoriser pour la reconnaître si jamais je devais la croiser à nouveau. Une idée me vint alors en tête. Je me demandais jusqu'où pourrait aller mon influence sur le jeune esprit d'une inconnue. S'il est suffisant, je pourrais probablement lui faire avaler de ces petites baies écarlates. Un sourire s'élargit sur mon visage, toujours en conservant mon air amical. Derrière, des pensées malicieuses et fourbes s'y cachaient. Heureusement que j'avais le dont de la fourberie, et surtout.. de cacher mes véritables intentions au reste du monde.

À première vu elle semblait me craindre, pourtant j'agissais en tout point comme un allier, un ami, quelqu'un de confiance. Qu'est-ce qui clochait donc chez moi pour qu'elle réagisse de cette façon ? Je n'avais pourtant pas d'air sombre, mon regard était passible et blanc et.... blanc... La raison me vint enfin en tête comme une lumière qui s'allumais d'un coup pour disperser les ténèbres. Elle c'était attardé sur mon apparence. Mes yeux d'un blanc vide sans pupilles démontrait mon passé dans les sous terrain, pas dans le genre de sous terrain où nous sommes, mais bien sous la terre, prisonnier sous 5 tonnes de terre, sans bouger, sans respirer, sans vivre.... Je trouve dommage de ne pas être revenu comme avant, comme lorsque j'étais visant, avec une queue normal et des yeux normaux, quoique... cette apparence je la chérie. Elle me rapproche un peu plus du clan de la mort qui porte bien son nom puisque je m'y trouve. Cette petite curieux me posa alors une question des plus irritante compte tenu de la façon qu'elle me le demandais, comme si j'étais un monstre.

- Qui es-tu?

Elle choisi de ne pas répondre tout de suite lorsque je lui avait demandé son nom. Voulait-elle me pousser à mes limites ? Mauvais choix, pourtant je devrai me forcer à ne pas lui sauter à la gorge pour l'éliminer. Elle s'était assise devant moi, l'air enjoué. Tant de choses répugnantes qu'elle faisait en même temps. Heureusement que j'Avais un but sur cette terre parce que je n'hésiterais pas à retourner dans ma tombe juste pour ne plus jamais revoir cette expression de joie écoeurante. Vivement que Pandore revienne pour qu'ils tombent tous sous le courroux de ma rose de glace. J'inspirait fortement comme pour conserver mon calme et je m'assis à mon tour devant elle, baissant ma tête pour être à sa hauteur. Je n'avais pas le choix de suivre son jeux, pour avoir sa confiance, les enfants devaient probablement devoir jouer avec ceux qu'ils considérait comme quelqu'un de confiance. Je fis donc mine de réfléchir, bien que je me moquais bien de savoir quel nom elle avait.

- Je ne suis pas très doué en devinette, voyons voir... Astral ? Carmolingue ? Carionna ou speedy Gonzaless ? Pourquoi tu ne me dis pas ton nom, ça irait plus vite, non ?

Je gardais mon calme, je respirait, je restais calme, je me devais de rester calme. Cette petite ne ferait certainement pas long feux si elle me faisait encore une fois faire l'imbécile sans espérer être punis...