Peur, douleur et chagrin. Voilà tout ce que je ressentait alors que je courrais à l'aveuglette dans le marais. Si je n'avait rien vue, j'avais entendue. Mes parents étaient mort et leur sang me couvrait de la tête aux pattes au sens propre comme au sens figurée. Il était mort par ma faute ! Si je ne m'étaie pas éloignée nous serions alors toujours une belle et heureuse famille ! Plus jamais, je me jurais, plus jamais je ne me monterais curieuse, cela m'avait bien trop couté.

Alors que la chance m'épargna de tomber dans un puits marécageux, la fatigue elle me rattrapa bien vite. Je ne voulais pas m'arrêter. La chose qui m'avait crachée à la figure et avait réduit mes parents en pièces n'était surement pas bien loin derrière. Je devais continuer à courir ! Je devais continuer ! Je... je m'écroulais. Ma fatigue était juste trop grande. Je n'était qu'une petite loupiote après tout. J'étais loin d'avoir l'endurance d'un adulte.

La respiration sifflante, les poumons en feux et les pattes douloureuse, je me refusais pourtant d'abandonner. Je devais continuer ! Je... je ne voulais pas mourir alors il fallait que je continue !
Puissant dans les maigres forces qui me restaient je me mis alors à ramper. Mes mouvements étaient lent et je grognais sous l'effort mais surtout je réalisais à quel point j'étais faible sans mes parents pour me protéger...

Par je ne sais quel miracle, je parvint à me trainer jusque sous les racines d'un vieil arbre à moitié pourri. Ça ferait l'affaire. J'étais à bout de force et si il y a quelque minute encore mes yeux parvenait à percevoir de vague forme, il n'y avait désormais plus que l’obscurité. Aveugle. Il semblait bien que je soit devenus aveugle à cause du cracha de cet horrible lézard. Sans doute était là sa punition pour avoir causée la mort de ses parents...

Épuisée je m'enroulais sur moi même. Ma vie était sans doute finie mais je n'était pas du genre à abandonner si facilement et mourir serait une punition bien trop douce pour mes fautes. Aveugle ou non je comptais bien vivre une longue vie, aussi désagréable celle-ci puisse t-elle devenir...
Avec un léger sanglot je fermât les yeux, non pas que cela change quoi que ce soit désormais, et attendit silencieusement dans ma cachette que le monstre passe. Seulement il ne vint jamais. A la place ce furent les bruits de pattes d'une louve que j’entendis.

Iren leva la tête est huma l'aire. Elle venait de passer par là, à la base pour chasser ces maudits guerriers d'Ultimate, mais surtout qu'elle vait entendu des terribles le cris. Le genre de cris que l'on pousse lorsque l'on sait que tout est perdu. Concentré elle ferma les yeux, essayant de démêler cet étrange cocktail.

L'odeur poisseuse du marée était très forte, mais il avait tout ces effluves. La chose la plus présente après ça était l'odeur du sang, une odeur de sang de loup... Non de loups différents. Il y avait cette puanteur de la mort, de , des larmes et des cris. Mais il y avait aussi l’âcreté d'un liquide qu'elle avait peu vu auparavant, la bave du monstre du marrais, un acide violent.

La guerrière tourna la tête; puis s'avança vers une odeur bien subtile. Elle n'était pas tout à fait sure de ce que c'était. Elle n'était même pas sure du tout, après tout il y avait des multitudes d’odeurs. Il faillit faire demi tout, après tout ce n’était pas sa priorité mais si c'était vraie ! Bon, ça ne prendrai que peu de temps à vérifier.

Se guidant à l'odeur, elle avança au petit trot jusqu'à un arbre creux. IL était moche, pourri, branlant sous le vent. Avec un sourire elle s’imagina qu'elle pouvait le faire tomber facilement, rien qu'avaec un coup de patte.

L'odeur venait d'ici. Elle baissa la tête et regarda sous l'arbre. Il y avait une louveteau ! Cachée dans l'ombre elle ne pouvait voire son visage, si bien qu'elle ne savait même pas si elle la connaissait ou pas. Mais elle puait l’odeur de la mort, du sang, d'acide. Mais elle respirait toujours.

Sans rien dire Iren se coucha à terre. Elle savait que parfois sa taille était quelque chose qui faisait peur aux plus jeunes, que parfois même ses queux démoniaque et sa langue fourchu amenaient dans leurs regards un aura terrifiant.

La tête proche du sol, elle se mit à parler le plus calmement et rassurante possible. La louveteau devait être traumatisée.

"Bonjour joli mademoiselle"

Les bruits de pattes se rapprochèrent et pendant je songeais à sortir de ma cachette mais aussi bien la peur que la honte que je ressentais par rapport à ce qui c'était passé m'en empêchait. Du coup je me fit aussi petite que possible en espérant que l’inconnu passe sans me remarquer. Ce qui s'avéra être un échec car peu de temps après le bruit de pattes se stoppa et une voix se fit entendre. Une voix douce et rassurante qui bien malgré moi me rappelais celle de ma mère. Car oui, l'inconnu s'avérait être une louve.

Incertaine de la démarche à suivre, je restais immobile un long moment. Devais-je sortir et me montrer à cette louve ? Elle avait l'air gentille. Elle m'avait même dit que j'étais jolie... non... non ! Je ne devais pas. Je ne la connaissais pas ! Et puis de toute manière je ne méritais pas d'être aidée ! J'avais menée mes parents à leur mort et leur sang me couvrait encore ! Une seconde... j’étais couverte... de leur sang ? Jusqu’à maintenant la panique et mon instinct de survie m'avaient permis d'ignorer ce petit détail mais maintenant que j'avais eu un peu de temps pour me remettre je fut frappée par toute l'horreur de ma situation.

Un cris me vrilla alors les oreilles. Mon cris. J'hurlais comme une damnée en essayant d'enlever à l'aveuglette le sang qui imbibait ma fourrure avec mes pattes. Bien évidement cela ne servit à rien si ce n'est à étaler le sang dans des zones où il n'y en avait pas à l'origine. L'odeur du sang emplissait ma truffe. Je n'en pouvait plus. Il me fallait de l'air !
Ne sachant plus trop se que je faisait je me mit alors à courir dans tout les sens cherchant la sortie. J'eus le temps d'heurter un bon nombre de racines avant d'y parvenir mais au moins j'étais dehors et l'odeur de sang me semblait désormais un peu moins intense. Néanmoins, avant de pouvoir m'arrêter, je me cognat contre quelque chose de poilus et de chaud. Il ne me fallu pas longtemps pour comprendre que je venais de percuté la louve et encore moins pour me rendre compte que j'avais probablement tachée sa fourrure avec le sang de mes parents...

Aussi étrange que cela puisse paraitre ce fut ce dernier détail qui me brisa complètement. N'en pouvant plus, complètement écrasée par les horribles événement de la journée, j'enfouis ma tête dans la fourrure de la louve et me mit à sangloter de manière incontrôlable.

A la voix d'Iren la louveteau se recroquevilla sous l’arbre, comme pour se cacher, luttant pour sa survie. Car après tout elle n'était qu'une inconnue. Un louve qui pouvait s'avérer cruelle. Elle n'était personne pour cette petite boule de poile. Elle se laissa couler à terre et ne bougea pas plus que ça, elle ne voulait pas l'effrayer. Iren en voulait pas que cette louveteau se sente agressée par elle.

Puis un horrible cris se fit entendre, la louveteau hurlait à s'en exploser les poumons. Elle se mit à gesticuler sur elle même, essayant tant bien que mal de se nettoyer. Elle était en un état de rare panique. C'était tout à fait normal. L'odeur de la mort devait venir de son pelage, qui devait être imprégnée de sang de ses proches, de ses parents... Elles avaient du les voir souffrir, les voir mourir.

Iren baissa la tête, le cris résonnait en elle comme si une énorme cloche sonnait. Elle voulait faire quelque chose, se lever; l'aider. Mais la louveteau se mit à courir et lui fonça dessus. Iren se raidit un instant.

La louveteau enfui alors sa tête dans sa fourrure et se mit à sangloter. La guerrière la regarda un instant ne sachant pas quoi faire, puis elle se détendit. Lentement, délicatement, elle pris la louveteau dans ses pattes et commença à la lécher. Elle ramena ses trois queux démoniaques autour d'elle au moyen de lui faire un cocon de chaleur et de sécurité. Elle la lécha longtemps, la nettoyant de tout le sang que la louveteau avait sur elle.

C'était le geste que faisait les mères à la naissance de ses petis. Par ce geste irréfléchi, Iren donnai à la petite une nouvelle vie, un nouveau destin, mais surtout elle la reconnaissait comme louveteau, comme son louveteau. Par ce geste elle tissait quelque chose de bien plus fort qu'une simple relation, elle l’acceptait, elle l'aimait, elle la considérait maintenant comme sa fille. A tout jamais.

Ce fut long. Iren n'était pas pressé, il était normal que l'on pleure. Il n'y avait pas de honte à pleurer. Elle cala sa tête contre la petite louve, refermant parfaitement le cocon. Elle attendit longtemps, et à aucun moment ne força la louveteau à faire quelque chose. Elle l'attendait que celle-ci se soit un peu calmer avant de demander dans un doux chuchotement:

-Comment te nome tu ?

Alors que je continuais de sangloter, je sentie les pattes de la louve se serrée contre moi. Sur le moment je crus qu'elle allait me repoussée voir même me faire du mal mais je me trompais royalement. Pour des raisons qui m'échappaient complètement elle se mit à me lécher, me nettoyant du sang qui imbibait toujours ma fourrure. Je sentie également ce qui devait sa queue s'enrouler autour de moi. C'était assez étrange d’ailleurs car j'avais l'impression d'actuellement en sentir plus d'une... non, je devais sans doute me faire des idées...

Si le comportement de la louve me surprenait, celui-ci n'en était pas moins réconfortant. Chacun de ses coups de langue semblait emporter avec lui un peu de la honte et de la peur que je ressentais envers ce qui s'était passé. Petit à me petit je commençais à me sentir mieux. Si je me sentait toujours coupable ma peur s'était quant à elle envolée et mes sanglots s'étaient finalement calmés.

Peu après qu'elle l'eut complètement nettoyée la louve cala ce que je pensais être sa tête contre moi. A ce contact je ne put m’empêchée de frissonner légèrement. C'était bête mais à la laissée s'occuper ainsi de moi j'avais un peu l'impression de trahir mes parents. Ce fut ce moment là qu'elle choisie pour me demander mon nom.
Je restais silencieuse un instant, hésitant un peu puis me décidait à répondre d'une voix un peu tremblante.

"S-Sylve. Je m'a-appelle Sylve..."

Je fermais alors mes yeux un instant comme pour pouvoir savourer un peu mieux la douce chaleur dont la louve m'avait entourer. Après tout ce qui m'était arriver, j'en avais bien besoin. En plus, même si je ne savais pas ce qu'elle avait l'intention de faire à mon égard, je me devais au moins d'expliquer à la louve pourquoi elle m'avait trouvée dans un si triste état. Prenant une grande inspiration je me lançais alors.

"Je... un monstre à... il les a... mes parents..."

Ma voix craqua et je remis à pleurer bien malgré moi. Au moins j’étais parvenue à en dire assez pour que la louve se fasse au moins une vague idée de ce qu'il s'était passé...

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Sylve ? C'était un beau prénom. La louveteau ferma les yeux, comme si elle cherchait du courage. Il en fallait pour réussir de parler d'un traumatisme aussi récent et violent. La petite avait montrée qu'elle avait la rage de vivre. Cet instin de survie si important pour tout les loups de ces terres.

Le monstre du marré avait tué ses parents. Il les avaient tué.

Iren ferma les yeux. Le monstre, les monstres nous enlèvent tout, nos familles, nos pères, nos mères, nos amis, nos fantômes, nos rêves et nos joies. Ils ne sont rien pour nous, mais nous volent tellement de choses.

Sylve se mit alors à pleurer. Iren posa sa tête contre la sienne comme pour lui transmettre du réconfort. Elle ne savait pas comment exactement réagir. Que devait-elle dire ? Que c'était pas grave. Non, c'était quelque chose d'ignoble, quelque chose qui marque à vie, c'est grave. Elle se laissa guider par ses sentiments. Elle voulait tellement la réconforter. Et puis en même temps, elle voyait en cette louveteau sa raison de vivre, maintenant elle n'était plus personne pour les autres.

"Le monstre est partie... Je suis là maintenant. Et quoi qui l'arrive je serai là. Je ne laisserai personne te faire du mal. Je serai toujours là."

Cette phrase n'était pas une promesse en l'air. C'était une promesses marqués de lettres de feu, celle qui reste à tout jamais dans les cœurs.

"Je m'appelle Iren. Je suis une guerrière du clan du feu."

(Très bon choix de chanson ^^)

J'en avait assez de pleurer, je voulais arrêter mais je n'y parvenais pas. Était-je donc si faible ? Sans doute. Après tout je n'avais absolument rien fait lorsque le monstre s'en était prit à mes parents. J'étais restée immobile littéralement transie de peur. Je n'étais qu'une petite idiote froussarde qui avait causée la mort de ses parents et n'avaient rien fait pour tentée de les sauver...

Je me blottie alors contre la fourrure de la louve, cherchant un peu de réconfort dans la chaleur de son corps. Cette louve... pourquoi m'aidait-elle alors qu'elle ne me connaissait pas ? Je n'y comprenais rien. Tout ça me dépassait complément. Seulement je n'était pas folle. Si je voulais survivre malgré mon tout récent handicap il me fallait quelqu'un qui puisse s'occuper de moi et c'était visiblement ce que cette louve me proposait. Une chose dont je lui était vraiment reconnaissante.
Pour couronner le tout la louve, qui se nommait Iren, appartenait à un clan. Autrement dit si je restais à ce côté alors je pourrais sans doute rejoindre un clan, accomplissant ainsi en partie le souhait de mes parents. Si je rejoignais un clan alors ils n'auraient au moins pas perdu la vie pour rien.

Sentant la tête d'Iren contre la mienne, je me forçait à calmer mes pleurs et frottais doucement mon petit museau contre ce qui me semblait être sa joue. Si ma truffe ne me disait pas le contraire j'aurais presque put croire que cette louve était ma mère. Elle était si gentille...
Peut être que vivre avec cette louve pourrait rendre sa vie un peu plus supportable. En tout cas ça valait le coup que je tente ma chance et puis ce n'était pas comme si j'avais encore quelque chose à perdre...

"Vous allez vraiment vous occupez de moi ? Même si je suis aveugle ?"

Je ne savais pas encore si elle avait remarqué les dégâts que mes yeux avaient subis alors j'avais préférée mentionner ce petit détaille juste au cas-ou

Iren la regarda pensivement. Sylve avait les yeux particuliers, argenté sur fond noire, cerclé de rouge, des yeux exceptionnels. Des yeux magnifiques mais aveugles. La surprise frappa de plein fouet. Sa réponse était une évidence.

"Évidemment. Même si tu es aveugle je m'occuperai de toi."

Puis calmement elle rajouta :

"Quoi qu'il arrive je serai là"

Elle pensa à Fyre, le loup était alpha mais aussi médecin, peut-être qu'il aurai une solution... Etre aveugle n'était pas un problème, son pére lui avait souvent dit que le yeux sont trompeurs. Que l'ont se base trop sur sa vue. Qu'un bon guerrier sait se battre sans voir, que les apparences sont trompeuses.

Puis elle rajouta calmement :

"tu te sens assez bien pour que l'on puisse partit d'ici ? Tu veux que je porte ? "

La réponse d'Iren me rassura grandement. Avec elle pour veiller sur moi j'aurais tout le temps qu'il me faut pour apprendre à vivre sans ma vue. Voilà au moins quelque chose dont je n'aurais plus à m’inquiéter à l'avenir.

"Merci..."

Je me sentais nettement mieux maintenant que je n'avait plus à m’inquiéter du fait de devoir survivre seule. Avec l'aide d'Iren les choses allaient être bien plus simples pour moi. Grâce à cette louve, j'allais pouvoir prendre un tout nouveau départ. Bien évidement je n'oublierais jamais mes parents ! Je n'allais juste pas passer ma vie à me morfondre sur leur sort. D'autant plus que ce n'était certainement pas ce qu'il aurait voulus que je fasse.

Aux question de la louve, je me contentais hocher positivement de la tête à deux reprise. Mes yeux me brulaient toujours un peu mais mes larmes avaient en grande partie nettoyée l'acide qui les imprégnaient et j'avais eu le temps de récupérer d'une bonne partie de ma fatigue. En revanche je me voyais assez mal me déplacée par moi même pour le moment. Que je soit arrivée jusqu’à cet arbre mort sans indicent avait été un véritable miracle. E plus, je devais également avouée que je n'était pas pressée de quitter l’agréable chaleur de la fourrure d'Iren...

Iren baissa la tête vers la louveteau. Sylve, la belle et joli Sylve plaçait entre ses pattes, sous sa 'protection. Elle resserra un instant son étreinte, puis relâcha tout. Elle se releva doucement, et resta un moment à la contempler, repensant à ses parents. puis d'une façon bien délicate elle prit la louveteau par la peau du coup. elle était hésitante, c'était bien la premier fois qu'elle faisait ca. Elle avait vu parfois des nourrices me faire. En a bien réfléchir, c'était bien la première qu'elle s'occupait d'une louveteau.

Elle avait tellement peur de mal se comporter, lui faire du mal, c'est tout ce qu'elle savait faire. combattre, frapper, torturer, oui sa elle le savait, mais aimer... aimer ? Serai t elle l'aimer correctement ? Etait-elle seulement quelqu'un de bien ? Un model ?

Devait-elle la laisser à une nourrice du camp ? Iren avait-elle le savoir, le pouvoir de l'aimer correctement ? elle repensa à sa mère, sa mère... Elle aurai tellement eu envie de la connaitre. il y avait tant de chose qu'elle ne savait pas d'elle, son père avait toujours refusée d'en parler, si bien qu'elle se sentait un peu comme orpheline abandonnée, sauver de justesse pas son clan.

ire, portant aussi délicatement Sylve sortit du marais, il était temps de rentrer au camps...