sa petite était sevrée depuis longtemps maintenant. A bientôt sept mois, Aeryldis avait grandis, trop vite et trop fort, elle était devenu magnifique et le deviendrait encore plus. Urielle ne se décrivait pas comme mère, mais ressentait pour la louve qu'elle avait élevé un attachement profond et indestructible. Maintenant que la petite était assez grande pour passer du temps avec les autres loups du clan, les nourrices ou à explorer les abords du camps, Urielle était bien plus libre de ses mouvements. Elle avait décidé de découvrir le reste de son clan. La seule fois qu'elle s'était aventurée loin, elle était allé à la vallée des lucioles, de nuit, et était revenue aveugle. Autant dire qu'elle n'avait pas tellement profité du paysage.

elle avait donc demandé congé à Zephilian, qui lui avait accordé, et elle était partie vers l'est, désireuse de découvrir ces terres où son père avait vécu de nombreuses années.

Aujourd'hui, une majorité était rendue neutre, et le clan du désert avait volé le reste. Elle ne pu aller aussi loin qu'elle l'aurait voulu sans se mettre en danger, mais quand elle arriva aux chutes magistrales le matin même, et fut abasourdie par leur beauté.

Un peut comme tout ce qu'elle avait déjà vu jusqu'ici.


Elle étudia les chutes et leur réseau, pris des bains, fit des plongeons, s'éclatant comme une enfant dans les cascades. Elle venait de faire un plongeon dans le bassin quand elle vit une ombre au dessus d'elle se poser sur l'ilôt central.

Lentement, Urielle remonta à la surface et dressa les oreilles en reconnaissant Faubaru. Il lui tournait le dos et Uri était toujours dans l'eau, ce moment lui sembla parfait pour un peu d'espièglerie.

Elle remplis sa gueule d'eau et remonta à la surface, derrière Faubaru. Elle nagea lentement sur le côté pour viser son flanc et, après avoir pris une grande inspiration, lança son eau comme un jet droit contre la hanche du loup vert.

Elle rit à sa bêtise et plongea juste assez dans l'eau pour ne laisser que ses yeux et ses oreilles bien droite dépasser, tandis que son sourire malicieux éclairait son visage, sous l'eau.

Elle aurait pu rire en voyant la réaction du loup vert, mais elle était déjà occupée à remplir à nouveau sa gueule d'eau, regardant Faubaru avec des yeux innocents. Il se rapprochait et semblait mal à l'aise, elle le laissa patiemment terminer ses excuses, sentant son coeur se réchauffer, mais n'en démordi pas et lui lança son deuxième jet, visant le front du crêteux.


il semblait toujours maussade, Urielle grimpa sur son petit rocher et se secoua pour essorer son poil épais de loup caverne. Elle coula vers lui un regard en arrière et fit mine de se racler la gorge, devrait elle raconter l'histoire à tous les gothics qu'elle croisait?

Elle s'assit et ses lucioles vinrent, et de la même manière qu'elle l'avait mimé à Nils, mima un nouveau né abandonné, ramassé par Zephilian et confié à Urielle. (Précision: 6) Elle avait tellement mimé cette scène qu'elle la travaillait à la perfection, il n'y avait aucune chance que Faubaru ne comprenne pas. Le corps d'Urielle s'était un peu élargit suite à sa grossesse nerveuse, elle n'était plus la fine louve svelte et élancée, quoi qu'elle restait en forme.

Elle regarda Faubaru en penchant la tête, elle ne lui tenait pas rigueur pour les événements passés entre eux? Elle avait eu peur mais elle avait elle même choisi de se mettre dans une difficulté telle, elle n'en avait jamais voulu à Faubaru, et était même contente de le revoir, en témoignaient sa queue agitée. Quoi qu'encore une fois, elle le trouvait vachement éloigné du camps.

Le regard de la louve s'éclaira au fur et à mesure que Faubaru comprenait. Il aurait été étrange qu'il ne comprenne pas , de toute manière. Il était hésitant dans sa manière de parler, avait il vécu encore un traumatisme? le pauvre, il s'en prenait plein la tronche...
Urielle aboya de satisfaction en l'entendant dire qu'il avait compris, et elle le regarda le sourire béa et la langue pendant sur le côté.

Toutefois elle se tendit d'attention quand le vert plongea dans l'eau. Un instant, elle se leva, oubliant qu'elle l'avait invité à ce jeu quelques minutes plus tôt, et se demandant s'il ne tentait pas là quelque chose de sombre.

Elle pencha la tête au dessus de l'eau, mais avant même qu'elle ne puisse réfléchir qu'un jet d'eau l'atteignit en plein visage. Elle recula, secouant la tête les yeux grands de surprise, puis se mit à rire, piégée à son propre piège!

Elle regarda Faubaru puis aboya avant de prendre une position de jeu sur le rocher. elle se ratatina alors sur elle même puis plongea en écartant les pattes de tout côté. Elle fit un plat énorme mais la vague provoquée devrait pouvoir éclabousser Faubaru.

Elle ressortit la tête de l'eau, le regard vif et brillant, avant d'utiliser sa patte pour créer une vague, droit sur son ami vert.

C'est avec joie qu'Urielle remarqua que Faubaru se prêtait enfin volontiers au jeu. elle entendit un éclat de voix claire (perception: 11) mais elle vit la vague arriver, et elle plongea au dernier moment, évitant de boire la tasse.

Uri ressorti de l'eau et éternua pour évacuer le liquide de ses narines. Trempée, elle était loin de ressembler à la louve oursonne qu'elle pouvait être en temps normal. elle devait surtout ressembler à un... un rat sans doute. Un air misérable, le poil collé partout, la largueurs soudain réduite de moitié. Elle offrit son plus beau sourire à Faubaru, riant comme un enfant. elle ne faisait pas ce genre de jeu avec les petits qu'elle gardait, et cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait plus joué de manière insouciante avec ses frères et sœurs.

Elle vit les remous se calmer autour du loup vert, il se calmait et ne préparait pas de riposte. La louve ,agitant les pattes pour rester à la surface, pencha la tête en le regardant approcher. Elle comprit que c'était important, aussi elle le laissa faire, et plongea son regard azur dans le même regard de son ami. Elle apprécia le compliment autant qu'un cadeau des dieux. Elle sourit large tandis qu'elle se sentait ravie au plus profond d'elle même. Elle hésita à se rapprocher de lui. Accepterait il un calin? Elle ne fit rien, posant simplement sa tête sur la patte du loup, montrant qu'elle appréciait le loup, mais au final, elle lui laisserait l'initiative. Sinon, elle retournerait sur le rocher pour se sécher, et retrouver un peu de sa fourrurre épaisse avant que le froid ne la gagne.

La queue d'Uri battit follement dans l'eau, un câlin! Un vrai de vrai! Le mouvement la firent avancer vers Faubaru mais elle dut garder l'une de ses pattes avant libre pour ne pas couler. Toutefois, quand Faubaru la lâcha en parlant, elle fut déstabilisée en s'enfonça quelques secondes dans l'eau. Elle ressortit la tête en crachant avant de rire, mais Faubaru était déjà sur la pierre, gonflé comme un ours. Elle gloussa en le regardant puis quand il s'installa sur la pierre, Urielle monta à son tour.


Elle alla à l'extrémité et se secoua aussi, le plus loin possible pour ne pas mouiller son ami, qu'il ne ressemble pas de nouveau à un ours. Le poil d'Urielle était trop épais et fourni pour qu'il gonfle comme celui de son ami, mais elle ne ressemblait pas à grand chose, avec des épis partout.

Elle voyait Faubaru de dos. Même allongé, il paraissait bien plus mince qu'il ne pouvait paraitre sec, elle l'observa quelques instants. Si quasi tous les gothics étaient massifs, comme Nils, il était au final logique qu'ils ne le soient pas tous, la belle Ystrelle ne l'était pas, après tout.

Urielle laissa ses lucioles se matérialiser et faire comme bon leur semblait. Elle vit des petits oiseaux voler, un petit lapin courir dans le vide, entre deux moment où ses lucioles ne faisaient rien d'autre que de voler.

Pendant que sa poussière d'or s'amusait toute seule, Urielle vint s'allonger contre Faubaru, et se mit à lui lécher l'épaule pour la sécher, avec délicatesse et attention, la position de ses oreilles témoignant de sa concentration. Elle ne s'était même pas demandé si c'était bien ou mal, il fallait juste qu'ils sèchent avant d'attraper froid, comme l'avait dis son ami plus tôt.

Quand elle laissait faire ses lumières, Urielle ne savait jamais à quoi elles se référaient pour faire leurs spectacle, parfois elle en venait à penser que son pouvoir avait développé sa propre conscience, mais cela paraissait vraiment loufoque. Peut être les pouvoirs répondaient ils à des lois qu'elle ne pouvait pas comprendre.

La louve fit totalement abstraction de la réaction de surprise du loup vert, après tout ce dernier ne se dégagea pas plus que ça, cela ne semblait pas le déranger, aussi s'appliqua-t-elle avec concentration à sa tâche. De plus, il vint de lui même nettoyer l'encolure de la louve, et cette dernière se décala un peu pour lui laisser de la place tandis qu'elle poursuivait son nettoyage. Ce genre de proximité plaisait à la louve qui avait l'habitude d'en faire usage avec sa famille.

Tandis que l'épaule de faubaru était quasiment finie, Urielle sentit la fatigue peser sur ses paupières, toutefois elle ne s'arrêta pas et continua sur l'encolure du loup vert, avec toute la délicatesse dont elle pouvait faire preuve. Malgré tout, elle s'endormit en plein travail, le pif s'enfonçant progressivement dans le cou de son ami.