Cela faisait environ deux mois que Deenos et Kelekt avait décidé de se mettre en couple. De par la volonté du cendré, il se firent tout d'abord assez discret. Deenos avait peur que cette nouvelle ne soit pas bien prit de tous. Si il n'avait pas vraiment peur du jugement des autres, il voulait éviter que cela retombe sur le museau de la blanche. Souvent, il alors profitait du soir pour passer un peu de temps tout les deux.
De longues discutions avaient suivit leur dernières rencontres. D'un certaine manière, Deenos était assez heureux que leur dérapage de la dernière fois n'ai pas finit en portée.
Kelekt n'était plus toute jeune, aussi, il se faisait du soucis pour elle sur ce point. Il avait déjà eut de nombreux enfant qu'il aimait tous. Et il ne voulait pas risquer de perdre sa louve pour cette raison.
Elle était certainement une des seules qui avait pu l'aider à garder son mental plus ou moins stable avec ce qui s'était il y avait un peu plus d'un an. Elle l'aidait à se reconstruire et il l'aimait.
Aussi, ils décidèrent mutuellement qu'ils s'offriraient toujours l'un à l'autre en évitant soigneusement les périodes de chaleur.

Cependant, plus le temps passait et plus il sentait le désir de la blanche de pouvoir venir vivre avec lui. Dans les fait, si cette idée le rendait heureux, un petit doute s'empara de lui. Il ne vivait pas seul dans sa tanière. Et même si, aujourd'hui ses enfants étaient assez grand, il voulait éviter d'imposer à Kaleaa et Drakili la présence de la blanche dans leur tanière sans leur en parler avant.
Drakili serait certainement d'accord sans trop de mal. Cependant, le cendré connaissait la nature possessive de sa fille..
Alors un soir, tandis qu'il rentrait de ses entrainements avec Ware, il décida de délicatement s'approcher de la jeune louve. A son habitude, il lui fit un sourire doux et la salua d'un petite lèche sur le front.

Bonsoir Kaly, tu as passé un bonne journée ?

Il hésita un peu avant d'ajouter, d'un ton tout aussi calme.

Si tu as quelques minutes à m'accorder. J'aimerais discuter avec toi de quelque chose.

-Kaleea-

La louve cendrée avait passé une journée plutôt agréable, enfin, si elle pouvait encore appeler certaines de ses journées agréables. Il ne s'était ... strictement rien passé. Pas de saut de l'ange dans un lac, pas de drague dans les bois, pas de prise de risque. Sa seule compagnie avait été son frère, puis sa déprime. Elle avait dormi une grande partie de la journée, se sentant toujours épuisée alors que la nuit allait tomber. Mais maintenant que le soir tombait, elle n'arrivait plus à fermer les yeux, comme saoulée de sommeil, et ne pouvait empêcher ses pensées de s'emballer.

Cela faisais plus d'un mois à présent qu'elle fréquentait Logan, le grand beta de son clan. Si la première fois qu'ils s'étaient abandonnés l'un à l'autre avait été incroyable, les fois d'après furent encore mieux. Le mâle était comme une drogue, autant de part son corps que de part l'emprise qu'elle avait sur lui. Elle aimait sentir son désir, braver l'interdit de leur relation, tout ça dans le secret. Chaque soir ou ils avaient rendez-vous, elle se faisait un peu plus belle, loin des yeux de sa famille. Petit à petit, elle avait reprit du poids, dans l'unique but d'être plus attirante, plus désirable. Cependant, elle continuait de s'inquiéter. Sa déprime ne la quittait pas certaines journées entières, comme celle-ci, et elle ne pouvait s'empêcher de douter d'elle-même : ne jouait-elle pas un jeu bien trop dangereux pour elle ? Car si Logan lui faisait indéniablement du bien, elle ne pouvait ignorer les conséquences si leur relation était découverte. Et elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à ce qu'elle devenait lorsqu'elle était avec lui : une furie, une boule de désir prête à faire n'importe quoi. N'importe quoi comme tenter de tuer quelqu'un, ou de sauter dans un ravin.

Et puis, il y avait son père. Kaleea avait un mauvais pressentiment à propos de lui. Il se passait quelque chose. La louve avait confiance en ses tripes, mais elle était incapable de savoir ce que son papa préparait. Elle ne le connaissait pas vraiment, finalement, et elle doutait qu'il ne la connaisse aussi très bien ... Elle n'aimait pas ça. Mais elle était trop épuisée pour y penser réellement. Alors qu'elle essayait d'éloigner ses pensées parasites, elle senti l'odeur de son père. Elle ouvrit les yeux et dressa les oreilles, le regardant s'approcher et lui lécher le front.

La louve était définitivement réveillée à présent. Elle cligna des yeux pour en chasser les derniers rêves qui y subsistaient, avant de s'étirer et de remettre ses cheveux sales en place. Il faudrait qu'elle les lave ... Mais elle avait dormi toute la journée. Finalement, elle répondit, présentant que la discussion allait lui donner les réponses qu'elle cherchait :

Moui ?