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Les élémenloups
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Doom avait faim. Son ventre vide gargouillait désespérément alors que le mâle avançait à travers la forêt Talaïala qui avait revêtu ses belles couleurs d'automne. Derrière lui, Héraku le suivait, de sa stature bien plus grande, mais pas tellement plus épaisse. Le roux s'était fait la réflexion qu'il tenait bien plus de leur père que lui, cependant ces derniers temps avaient été rudes pour les deux solitaires. Le peu de musculature qu'ils avaient avait fondue, et ils étaient aussi sec qu'une brindille au soleil.
Doom avait cru pouvoir survivre avec Héraku après le printemps, qui avait été clément. Même si le groupe des tanières les avait chassés, il restait toujours les vastes terres cavernes. Cependant, la chasse y était difficile, et les proies trop grosses pour les deux, qui manquaient d'expérience et de stature pour abattre de grosses proies. Ils avaient alors migré vers la forêt Talaïla. Un temps, ils s'étaient nourris de petites proies et de poisson, mais l'hiver venait. Et celui-ci serait le pire de tous, Doom pouvait le sentir. Le vent avait chassé les poissons, les proies semblaient s'être envolée en même temps que les oies sauvages, et les deux loups avaient faim. Ils s'étaient épuisés à chasser des broutilles, puis avaient mangé des plantes. Mais l'hiver venait, et ils n'étaient pas prêts.
Alors, un soir, ils avaient prit une décision étrange : rejoindre le Désert. Ils étaient jeunes, débrouillards, Doom n'avait aucun doutes quant à leur acceptation. Mais lui qui détestait les clans avait eu beaucoup de mal à se faire à cette idée. La seule chose qui avait changé était Héraku. Il ne pouvait se résoudre à laisser le jeune mâle mourir de faim sous ses yeux, et préférait encore sacrifier sa liberté, du moins pour l'hiver. Au printemps, il pourrait toujours s'enfuir et redevenir solitaire, s'il tenait jusque là. En attendant, il faudrait jouer la comédie.
Les deux mâles s'étaient avancés jusqu'aux frontières. Heureusement, ils n'avaient que peu titillé les sentinelles Desert. Doom avait peu à peu arrêté de prendre de tels risques, avec Héraku le suivant. Une fois arrivés à la limite, le roux s'arrêta. Normalement dès qu'il s'approchait, un sentinelle rappliquait, mais là ... rien ? Ils dormaient ou quoi ? Le roux lança un regard en coin à Héraku, avant de lever le museau et de japper brièvement mais puissamment. Il se jetait dans la gueule ... du loup ?
Dernière édition par echapp le 7/8/2021, 17:32, édité 1 fois
Survivre à l'hiverHéraku et Doom avaient une situation de plus en plus délicate ces dernières semaines. Depuis qu’ils avaient quitté les Tanières et s’étaient perdus dans les Souterrains, ils étaient restés faibles. Ils ne pouvaient pas chasser le gros gibier qui se trouver dans les Cavernes à l’Ouest et la Forêt Talaïala était assez pauvre en ressources à la mauvaise saison. Quelques rongeurs ne permettaient pas de les remettre d’aplomb. Ils allaient faiblir encore davantage quand l’Hiver s’installerait véritablement. Une soir, ils avaient eu une idée. Rejoindre le Désert. Aucun d’eux ne voulaient avoir à faire à la Source à cause de la présence de Keiss. Rester solitaire promettait de leur coûter la vie durant cet Hiver. Leur statut de jeunes loups pourraient faciliter leur acceptation. Le roux n’était pas forcément enchanté par l’idée, n’aimant guère se faire dicter sa conduite. Mais il acceptait de faire concession de sa liberté au moins le temps de la mauvaise saison. Héraku ne pensait pas qu’il serait une idée judicieuse de partir s’ils étaient intégrés au Désert. Ils n’auraient aucun espoir de pouvoir y retourner s’ils faisaient ça… La réflexion viendrait sur la table tôt ou tard de toute façon. À moins qu’ils ne se fassent jeter lors de leur tentative. Les deux frères approchaient de la frontière Désert. Au moins, ils n’avaient pas à craindre d’hostilité ouverte en principe car ils n’étaient jamais venus provoquer les sentinelles. Aucune ne vint à leur rencontre alors qu’ils avaient légèrement dépassé le marquage frontalier. Curieux, elles étaient en générale une paire à se pointer assez rapidement. Il fallait peut-être attirer un peu l’attention ? Avant qu’Héraku ait le temps de formuler cette idée à voix haute, Doom jappa bruyamment tout en lançant un regard en coin au mâle sombre. Celui-ci remua la tête négativement en fermant les yeux. Il avait vraiment un problème d’éducation. Était-il si bien placé au final ? Une part de la sienne lui était due. Il préféra cependant attirer l’attention avec un peu plus de respect d’un code tacite chez les canidés. Il leva la tête et hurla plusieurs secondes, demandant qu’on vienne à leur rencontre. Quelqu’un finirait à coup sûr par montrer sa truffe avec le bruit qu’ils venaient de produire à eux deux.
Cela faisait maintenant plusieurs jours que l'espion surveillait la frontière de la forêt Talaïala et plus particulièrement l'entrée des souterrains conformément à sa mission secrète. Ce matin il avait décidé d'effectuer une rode en volant afin de couvrir le plus de territoire possible. Alors qu'il planait en silence aux abords de la frontière il vit deux silhouettes de loups qui commençaient a entrer dans leurs terres. Qui était-il ? L'espion les survola afin de mieux les voir, tout en prenant garde à ce que son ombre ne se voit pas sur le sol. Ils avaient l'air jeune et ils n'étaient clairement pas du clan. Lyarnn allait devoir les arrêter personne ne pouvait passer la frontière sans autorisation.
À l'instant où il s'apprêtait à descendre l'un d'eux jappa et le second se mit à hurler. Visiblement il cherchait à se faire remarquer, s'il avait eu des intentions hostiles ils auraient misé sur la discrétion. L'espion se détendit un peu et entama sa descente.
Il se posa en souplesse devant les deux jeunes loups, repliant ses ailes. Il adopta une expression neutre tout en restant sur ses gardes au cas où.
Que faites vous ici tous les deux ?
L'espion les regarda l'un après l'autre, il était plutôt maigre, aucun d'eux ne sentait le clanique. Ils avaient du culot de se pointer comme ça, que cherchaient-ils à obtenir ?
A côté de lui, Héraku lui lança un drôle de regard avant de lever le museau et de lancer un long hurlement. Doom coucha les oreilles sur son crâne. Il n'avait jamais vraiment apprit à hurler, il n'entendait ce son que lorsqu'il avait pénétré une frontière et qu'il se faisait repérer. Autant dire qu'il n'aimait pas vraiment les hurlements, surtout si proche de son oreilles. Mais bon, c'était une bonne idée, ça les ferait rappliquer plus vite.
D'ailleurs, ils n'eurent pas à attendre longtemps avant de voir une ombre s'approcher dans le ciel. Un loup ailé. Doom le regarda passer, ouvrant légèrement les yeux. Il aurait aimé avoir des ailes lui aussi, pour pouvoir aller ou il voulait, sans se faire emmerder. Pouvoir s'enfuir de n'importe quelle situation aussi, ça ça serait plutôt intéressant. Mais bon, il avait écopé d'une queue reptilienne de son père, et de deux trois mèches de sa mère. Le loup ailé, une sorte de grand gringalet gris, se posa devant eux, replia ses longues ailes et demanda d'une voix neutre :
Que faites vous ici tous les deux ?
Doom jeta un regard en coin à Héraku. Pour la première fois de sa vie, il fallait essayer de ne pas trop merder, sinon ils risquaient de se faire refouler. Il s'éclaircit la gorge. Sauf que le problème ... c'est qu'il n'avait jamais essayé d'être sérieux, jamais autant. Peut-être qu'en jouant la comédie ça passerait, comme lorsqu'il avait entubé Héraku ? Bon après, son frère était un louveteau, petit, et particulièrement crédule. M'enfin. Il fit un pas en avant avant de baisser la tête, en une sorte de demi révérence mal faite :
Mon gent monsieur, nous cherchons juste à nous euuh ... parler avec vous. Nous aimerions faire partie de votre superbe clan.
Survivre à l'hiverÀ peine quelques instants après son hurlement, Héraku aperçut plus ou moins en même temps que Doom une ombre qui passait non-loin d’eux. En levant le museau, il repéra la vague silhouette d’un loup ailé. Ces individus devaient voir le monde sous un angle différent du leur. Il vint se poser devant eux et replia ses ailes avant de leur lancer avec un air très égal.
« Que faites vous ici tous les deux ? »
L’ailé parut les jauger du regard, l’un après l’autre. Ils n’avaient sans doute pas bonne mine à ses yeux. Mais on entrait pas dans un clan en faisant pitié. Ils devaient montrer qu’ils peuvent être utiles. Peut-être qu’il serait mieux que ça soit lui qui parle en premier. Malheureusement, son demi-frère lui fit une œillade rapide avant de s’éclaircir la gorge. Il avait intérêt à pas faire d’imbécilités cette fois. Le mâle sombre eut un mauvais pressentiment en voyant le rouquin faire une tentative de salutations gauche.
« Mon gent monsieur, nous cherchons juste à nous euuh ... parler avec vous. Nous aimerions faire partie de votre superbe clan. »
(59/100 en mental [contrôle]) Héraku put retenir un soupir d’exaspération. Il pouvait pas s’en empêcher décidément. S’était à se demander lequel était la figure paternelle entre eux-deux depuis quelques mois. Sans trop attendre, il prit la parole.
« Excusez-le, il a un peu mal à ne pas faire le pitre. Nous sommes des solitaires, comme vous l’aurez senti. Nous souhaitons nous joindre au Désert, si vos chefs nous l’accorde. Peut-on échanger quelques minutes avec l’un d’eux ? »
C’était déjà une approche plus directe et posée de la chose. Doom ferait peut-être mieux de se taire et de le laisser parler. S’ils se faisaient jeter, ils devraient se démerder seuls cet hiver. Autant dire que leur survie se jouait sur cette discussion.
Le loup ailé avec d'ordinaire un tempérament assez calme mais sa patience était limité face à de jeunes impertinents tels que ces deux-là. Ils entraient sur leurs terres sans aucun savoir vivre et en plus il se payait sa tête.
« Mon gent monsieur, nous cherchons juste à nous euuh ... parler avec vous. Nous aimerions faire partie de votre superbe clan. »
Lyarnn allait s'énerver quand le second ajouta avec empressement après avoir poussé un soupir
« Excusez-le, il a un peu mal à ne pas faire le pitre. Nous sommes des solitaires, comme vous l’aurez senti. Nous souhaitons nous joindre au Désert, si vos chefs nous l’accorde. Peut-on échanger quelques minutes avec l’un d’eux ? »
Lyarnn se calma un peu, voilà qui était déjà une entrée en matière plus respectueuse. Des solitaires qui voulaient rejoindre le clan ? L'espion les dévisagea à nouveau, ils ne semblaient pas très costauds et leur physique montrait qu'il avait souffert de la faim. Il était jeune donc il serait possible de les former et donc de leur trouver une quelconque utilité pour le clan. L'hiver approchait ils devaient se dire que la protection d'un clan serait nécessaire pour y survivre. C'était la pire saison pour les solitaires, nombre d'entre eux perdaient la vie durant cette période à cause des conditions qui étaient vraiment rudes. De toute façon ce serait à leur alfa de décider si oui ou non ils étaient dignes de rejoindre leur clan.
Le loup gris soupira
Très bien.
Puis il leva le nez au ciel et lança un long hurlement à l'intention des sentinelles du secteur. Il fallait au moins deux loups de plus pour avoir une escorte en supériorité numérique. Ainsi ils pourraient les ramener jusqu'au camp sans danger ou alors il l'aiderait à se débarrasser des deux importuns si les réponses qu'ils allaient donner à ses questions, en attendant que les sentinelles arrivent, ne lui plaisaient pas.
En attendant vous allez répondre à quelques questions et je jugerais ensuite si oui ou non je vous escorte jusqu'à mes supérieurs.
Pour commencer, ou êtes-vous né ? Vous êtes solitaire depuis toujours où vous apparteniez à un clan ?
Les paroles du loup roux ne semblèrent pas faire mouche auprès du clanique, qui afficha une mine un peu bizarre. Ces claniques franchement, ils étaient stupides, pour une fois que Doom essayait vraiment de marquer un respect pour eux, ça les énervait ! Il ne comprenait même pas comment faire, et si ces idiots n'étaient pas capables de comprendre ça alors ce n'était même pas la peine d'essayer de continuer. Plutôt mourir que de se soumettre à de tels débiles !
Mais ce fut Héraku, qui comme d'habitude, calma le jeu dangereux qu'ils étaient en train de jouer. Ses paroles semblèrent apaiser le mâle gris qui les jugeaient du regard. Pourtant, le roux avait dit plus ou moins la même chose que son frère. C'était hors de sa compréhension, et son agacement commençait à monter. Il était habitué à se jouer des claniques, pas à essayer de leur plaire, et le jeu lui déplaisait déjà. Alors rester tout l'hiver avec eux ?
Le gris accepta, puis leva le museau pour hurler. Doom coucha de nouveau les oreilles, ils avaient quoi sérieux avec ça ? Mais il ne dit rien, ce n'était pas le moment de faire le malin. Puis, l'ailé se reconcentra sur eux, avec sa mine patibulaire. Encore un qui était trop sérieux, toujours à vouloir bien faire son travail, et bla et bla et bla, et oh lala je suis vraiment très très sérieux je fais bien mon travail et je vais te chasser d'ici. Mais non, Doom devait garder ça pour lui. Quelle plaie.
En attendant vous allez répondre à quelques questions et je jugerais ensuite si oui ou non je vous escorte jusqu'à mes supérieurs. Pour commencer, ou êtes-vous né ? Vous êtes solitaire depuis toujours où vous apparteniez à un clan ?
Le roux regarda son frère. Il avait compris. Il fallait être sérieux aussi, en dire le minimum. Il répondit d'une voix neutre :
On est frères, nés solitaires tous les deux, un peu plus au nord. On est solitaires depuis toujours.
C'est le roux qui répondit à la question. Lyarnn le fixa d'un air réprobateur, il n'avait pas intérêt à faire le mariole cette fois-ci ! Mais visiblement le jeune solitaire avait compris et se contenta de répondre sur un ton neutre
On est frères, nés solitaires tous les deux, un peu plus au nord. On est solitaires depuis toujours.
Le second se contenta d'acquiescer. Très bien, s'il disait la vérité ce n'était donc pas des loups de la source, envoyé pour espionner ou je ne sais quoi d'autre. Les deux clans avaient beau être en paix il fallait rester méfiant. Lyarnn acquiesça avant de leur poser une nouvelle question
Dans ce cas pourquoi souhaitez-vous rejoindre le désert et non la source ?
Il les regarda un à un curieux de voir ce qu'ils allaient bien pouvoir répondre.
Survivre à l'hiverHéraku avait bien capté que l’ailé s’était tendu juste avant qu’il s’adresse à lui. Ses paroles semblèrent l’apaiser et il soupira.
« Très bien. »
Le clanique leva ensuite le museau et hurla quelques secondes. Le solitaire remarqua que Doom couchait les oreilles. Il savait que son demi-frère n’aimait pas beaucoup les bruits forts. C’était un peu amusant quelque part dans le voir comme ça. Mais il fallait rester sérieux. Il ne savait pas bien ce que ce hurlement voulait dire, mais le veilleur du Désert resta face à eux et les regarda de nouveau l’un et l’autre.
« En attendant vous allez répondre à quelques questions et je jugerais ensuite si oui ou non je vous escorte jusqu'à mes supérieurs. Pour commencer, ou êtes-vous né ? Vous êtes solitaire depuis toujours où vous apparteniez à un clan ? »
Alors c’est qu’il venait d’appeler des renforts. Héraku n’estimaient pas que son demi-frère et lui représentaient vraiment une menace actuellement, mais bon c’était pas à lui d’en juger. L’ailé comptait leur poser des questions et ces premières n’étaient pas les plus faciles. Si le mâle fut tenté de dire la vérité, il se ravisa bien vite. Ils pourraient être pris pour des espions s’il disait qu’il était né à la Source, fils d’un bêta en plus. Non, il fallait mentir sur ce point. La vérité paraîtrait mensongère aux oreilles du clanique de toute façon. C’est Doom qui répondit le plus vite après lui avoir coulé un regard.
« On est frères, nés solitaires tous les deux, un peu plus au nord. On est solitaires depuis toujours. »
Le solitaire se contenta d’opiner, ne voyant pas l’intérêt d’ajouter quelque chose à ça. C’était le minimum et en soit il n’avait pas besoin d’en savoir davantage. Mais ce n’était que le début.
« Dans ce cas pourquoi souhaitez-vous rejoindre le désert et non la source ? »
Pour le coup, une réponse simple et un peu bête pourrait suffire. Héraku haussa légèrement les épaules avant de répondre.
« Votre frontière est plus proche de notre dernier abri que celle de la Source. On a simplement fait au plus court. On a aussi supposé que le froid serait un peu moins mordant de ce côté de la région. »
C’était peut-être pas la chose la plus convaincante du monde à dire. Mais en soi, il n’a pas vraiment de meilleure réponse sans révéler la vérité à leur sujet. De toute façon, Doom passait sans doute déjà pour un canin aux manières curieuses, ce serait finalement raccord. Héraku n’avait jamais vu les territoires du Désert et ne devait surtout pas parler de ceux de la Source. Même si ses souvenirs sont vagues, évoqués la topographie de la région pourrait le rendre suspect. Il devait se comporter comme s’il n’avait jamais vu aucune des deux régions claniques.
Cette fois-ci ce fut le loup gris qui répondit à sa question.
Votre frontière est plus proche de notre dernier abri que celle de la Source. On a simplement fait au plus court. On a aussi supposé que le froid serait un peu moins mordant de ce côté de la région. »
Voilà une réponse qui semblait un peu légère aux oreilles de l'espion, mais il n'en dit rien, de toute façon son rôle était de récolter des informations en attendant l'escorte et de s'assurer que pour l'instant aucun d'eux ne représentait un danger immédiat. Il serait de toute façon cuisiné au camp par ses supérieurs avant d'être officiellement accepté, peut-être ferrait-il même appelle à Mira pour déceler si oui ou non ces deux inconnus mentait sur leurs origines et leurs intentions.
En attendant au vu des dires de ces deux loups, leur but était simplement de profiter de la sécurité du clan pour survivre à l'hiver, il était sacrément culotté, ce comportement énervait passablement le loup gris qui ne manqua pas de leurs faire remarquer d'une voix quelque peu irritée et sarcastique.
C'est bien beau tout ça, mais notre clan n'est pas un refuge pour loups perdu, il va falloir nous convaincre que vous pouvez vous rendre utile sans ça, je ne vois pas quel intérêt nous aurions à accepté deux bouches de plus à nourrir à l'approche de l'hiver.
Cette volonté soudaine de rejoindre un clan était d'autant plus étrange qui s'ils étaient vraiment solitaire depuis leurs plus jeunes âges, ils se seraient endurci pour survivre lors de cette saison difficile et n'auraient aucun besoin de venir solliciter la protection d'un clan, tout ça été de plus en plus étrange...
Le gris commençait sérieusement à saouler Doom avec ses questions. Ok, les deux frères n'étaient pas en très bonnes formes, mais ils n'étaient ni malades, ni vieux, ni blessés. Le regard du roux s'assombrissait au fil des questions du sentinelle ailé, et il détourna la tête pour éviter une confrontation du regard avec l'autre. Son frère répondit calmement à la question d'après pendant qu'il rongeait son frein. Déjà qu'il n'avait pas envie d'être ici, mais en plus ils devaient se faire humilier ?
C'est bien beau tout ça, mais notre clan n'est pas un refuge pour loups perdu, il va falloir nous convaincre que vous pouvez vous rendre utile sans ça, je ne vois pas quel intérêt nous aurions à accepté deux bouches de plus à nourrir à l'approche de l'hiver.
Doom releva le regard, un sourire sarcastique sur les babines. Il détestait ce genre de loup, hautain, qui pétait plus haut que son cul. Ils s'en sortaient bien avant que le grand dadais prenne les terres du nord, et l'autre groupe de costauds celles du sud ! Les claniques avaient les meilleures terres de chasse, et celui-là 'avait probablement jamais essayé de survivre seul toute une saisons, encerclé par d'autres loups hostiles. Doom jeta un regard à son frère, avant de se calmer. Il faisait ça pour Héraku, et uniquement pour lui. Les autres pouvaient bien aller se faire foutre. D'une voix d’où perçait un brin de sarcasme, il répondit néanmoins sérieusement :
Si les claniques et les groupes du nord et du sud n'avaient pas étendu leur territoire, on s'en serait sortis sans problèmes. Ce n'est pas parce qu'on est nés solitaires qu'on est pas capables d'apporter quelque chose à un clan, ou de vivre en communauté. On sait chasser, et avec l'accès à vos terres, on sera probablement plus efficaces qu'un clanique qui a vécu toute sa vie pépouze au chaud dans vos tanières. On sait se défendre, trouver n'importe quelles plantes, effacer nos présences pour ne pas nous faire remarquer. Il faudrait être idiot pour ne pas comprendre ce que deux jeunes solitaires en bonne santé pourraient apporter à un clan.
Doom renifla, avant de détourner le regard. Son langage corporel était calme, mais il en avait sa claque. C'est pour ça qu'il n'avait jamais voulu entrer dans un clan : se faire juger, qu'on lui donne des ordres, il détestait tout ça. Il releva les yeux vers Héraku, sur qui il avait promis de veiller. Sur son corps émacié, ses yeux brillant au milieu de son crâne. Puis, il soupira : c'était se résoudre à vivre avec eux, ou mourir.
Le roux en face le regarda à nouveau un air moqueur qui énerva encore un peut l'espion. Visiblement, il ne prenait pas du tout la situation au sérieux, il l'entendit lui répondre d'une voix quelque peu sarcastique.
Si les claniques et les groupes du nord et du sud n'avaient pas étendu leur territoire, on s'en serait sortis sans problèmes. Ce n'est pas parce qu'on est nés solitaires qu'on est pas capables d'apporter quelque chose à un clan, ou de vivre en communauté. On sait chasser, et avec l'accès à vos terres, on sera probablement plus efficaces qu'un clanique qui a vécu toute sa vie pépouze au chaud dans vos tanières. On sait se défendre, trouver n'importe quelles plantes, effacer nos présences pour ne pas nous faire remarquer. Il faudrait être idiot pour ne pas comprendre ce que deux jeunes solitaires en bonne santé pourraient apporter à un clan.
Lyarnn se décomposa au fur et à mesure que le roux parlait. Son expression jusque-là neutre devint de plus en plus froide. Il était hors de lui, pour qui se jeune effronté se prenait ? Comment pouvait-il balancer des trucs pareils sans même connaître le passé du loup en face de lui ? Le loup gris se sentait perdre le contrôle, ce qui lui arrivait très rarement, si ce n'est jamais, cette fois, il voyait rouge. Comme ce jour-là... Ou tout lui avait échappé... Puis il se rappela le bain de sang qui avait suivi... Et la douleur... (dés de contrôle 6) il reprit instantanément son sang-froid, ces deux guignols ne méritaient pas qu'il perde contenance et qu'il déçoive ses supérieurs ou éprouve des remords à cause de ça pendant plusieurs mois. Il respira doucement afin de calmer les spasmes de colère qui parcourait tout son corps. Il n'allait pas raconter sa vie à ces parfaits inconnus ni leur montrer le moindre signe de faiblesse. Il tiendrait son rôle et laisserait ses supérieurs décider. Une fois cet élan de rage contenu, il lança un regard glacial au roux, un regard qui montrait bien qu'il n'avait pas intérêt à la ramener encore une fois si non ça risquait de très mal se passer pour eux. Puis il leur dit d'une voix sèche.
On ne manque pas de chasseur, ni de médecin et on dispose d'espions très compétant dont vous ne pourriez même pas remarquer la présence. Aucune des qualités que tu cites ne nous est indispensable, on se débrouille très bien entre nous.
Il marqua une pause les regardant chacun leur tour, ses yeux vairons aussi froid que la glace.
Cependant si vous êtes susceptible de vous soumettre aux règles, à la hiérarchie du clan, de vous rendre utile et d'obéir au ordres, il est possible que je demande à mes supérieurs d'examiner votre demande. Dans le cas contraire, je vous invite à faire demi-tour et à ne plus traîner vos carcasses aux abords de nos frontières.
Leur destin au sein du clan allait dépendre de leur réaction et de leur réponse, ils avaient plutôt intérêt à se soumettre et à faire bonne figure si non les sentinelles qui allaient bientôt arriver servirait juste à aider l'espion à chasser ces importuns hors de leurs terres. Du moins le roux, car le second n'avait pas eux de comportement déplacé jusque-là et Lyarnn était encore disposé à lui laisser ça chance.
Survivre à l'hiverHéraku cherchait à répondre à cet interrogatoire interminable que leur imposait cette sentinelle. Mais c’était comme si toute réponse ne faisait qu’énerver celui-ci. Des fois ça se voyait sur sa face, des fois ça s’entendait dans sa voix, comme cette fois-ci.
« C'est bien beau tout ça, mais notre clan n'est pas un refuge pour loups perdu, il va falloir nous convaincre que vous pouvez vous rendre utile sans ça, je ne vois pas quel intérêt nous aurions à accepté deux bouches de plus à nourrir à l'approche de l'hiver. »
(2/100 en mental [réaction]) C’était vraiment rageant à entendre de la part d’un clanique qui avait passé sa vie dans un grand groupe sans jamais avoir besoin de s’inquiéter pour sa faim, sa sécurité, l’endroit où il devrait dormir. Pour autant, le jeune mâle ne s’en formalisa pas le moins du monde. Cette sentinelle n’avait sans doute jamais connu la rude vie des solitaires. Héraku était le mieux placé pour discerner le début de sa vie en clan de ce qu’il a vécu par la suite aux côtés de Doom. Pas qu’il fut un mauvais protecteur ou qu’il n’était pas capable de s’occuper de lui. C’était que chaque jour était une épreuve pour un solitaire, une épreuve de survie. Ça, un clanique ne pouvait pas le comprendre. Alors qu’Héraku réfléchissait à ce qu’il allait répondre, il perçut une œillade de son demi-frère et constata la dégaine qu’il avait. Il était sur le point de dire un truc qui allait les mettre dans la merde ! C’est sur un ton sarcastique qu’il prit la parole.
« Si les claniques et les groupes du nord et du sud n'avaient pas étendu leur territoire, on s'en serait sortis sans problèmes. Ce n'est pas parce qu'on est nés solitaires qu'on est pas capables d'apporter quelque chose à un clan, ou de vivre en communauté. On sait chasser, et avec l'accès à vos terres, on sera probablement plus efficaces qu'un clanique qui a vécu toute sa vie pépouze au chaud dans vos tanières. On sait se défendre, trouver n'importe quelles plantes, effacer nos présences pour ne pas nous faire remarquer. Il faudrait être idiot pour ne pas comprendre ce que deux jeunes solitaires en bonne santé pourraient apporter à un clan. »
Si ce qu’il disait était au fond plutôt vrai dans une partie des cas, c’était clairement pas dit sur un ton diplomate. Héraku voulut le fusiller du regard, mais le bougre détourna la tête en reniflant. Mais quel caractère de sanglier ! Cette sentinelle avait visiblement envie d’être chiante avec eux. Il fallait le brosser dans le sens du poil pas lui cracher au visage comme ça ! Au bout de quelques instants, le roux releva son regard vers le sombre et croisa probablement son regard désapprobateur où pointait de la crainte. S’ils se faisaient jeter ici, c’était rejoindre un groupe de solitaires ou certainement mourir durant la mauvaise saison. Ils avaient des choses à faire et ils devaient agir finement s’ils voulaient parvenir à leurs fins. S’ils voulaient survivre à l’hiver, rejoindre le Clan du Désert était leur meilleure option. Quand Héraku reporta son regard vers l’ailé qui semblait vouloir s’obstiner à poser toujours plus de questions, il constata que celui-ci avait des genres de spasmes qui se calmèrent progressivement. Donc ils étaient face à un type du genre susceptible en plus. Bon, le solitaire mit les oreilles en arrière et baissa un peu la tête, adressant des signes d’apaisement passifs à leur interlocuteur. Doom n’en ferait certainement pas autant, mais il devait le faire pour deux. Le clanique planta un regard glacial sur son demi-frère avant de rétorquer sèchement.
« On ne manque pas de chasseur, ni de médecin et on dispose d'espions très compétant dont vous ne pourriez même pas remarquer la présence. Aucune des qualités que tu cites ne nous est indispensable, on se débrouille très bien entre nous. »
Héraku avait une idée pour répondre à ça d’une façon qui ne serait pas désobligeante. Mais visiblement l’autre avait encore des trucs à sortir car il les fusilla du regard l’un après l’autre avant d’ajouter.
« Cependant si vous êtes susceptible de vous soumettre aux règles, à la hiérarchie du clan, de vous rendre utile et d'obéir au ordres, il est possible que je demande à mes supérieurs d'examiner votre demande. Dans le cas contraire, je vous invite à faire demi-tour et à ne plus traîner vos carcasses aux abords de nos frontières. »
Le jeune solitaire baissa un peu plus la tête avant de répondre sur un ton neutre et le plus ouvert possible.
« Nous ne doutons pas que le Désert se porte très bien sans nous. Mais le but d’un clan n’est-il pas de devenir toujours plus fort ? Comment y parvenir sans s’enrichir de nouveaux éléments quand l’occasion se présente ? »
Il releva un peu la tête, son regard se posant sur celui de l’ailé tout en gardant une posture inférieure. Il acceptait de remballer sa fierté pour tenter de rattraper la maladresse de son demi-frère.
« Nous sommes jeunes et vivre en tant que solitaire a fait des nous des individus polyvalents. Nous serons tout à fait capables de nous adapter aux usages du clan et d’y remplir une fonction. S’il vous plaît, laissez-nous au moins une chance de pouvoir le prouver. Si vos supérieurs ne veulent pas de nous, alors vous n’entendrez plus parler de nous. »
C’était pas facile de se montrer aussi déférant. Mais il fallait au moins ça pour apaiser un minimum cette sentinelle qui avait semblé sur le point d’imploser de colère quelques instants auparavant. Tout ce qu’Héraku espérait, c’était que Doom allait la boucler. S’il faisait encore un pas de travers, ils se feraient juste rosser par ce loup ailé et les renforts qu’il avait appelé.
Un regard à la sentinelle grise suffit à Doom pour comprendre que malgré tous ses efforts, ses paroles n'avaient fait que foutre de l'huile sur le feu. La tension monta encore d'un cran, et Doom se retint de soupirer de nouveau. Il avait essayé d'argumenter, de donner ses raisons. Mais le gris était trop stupide pour comprendre, trop centré sur lui-même, trop ... clanique. Un rictus déformé une fraction de seconde les traits de Doom, mais il croisa le regard de son frère. Il y lu son espoir, son stress, ses émotions. Et il s'y plia. Alors, il se figea, le regard baissé vers le sol. Il n'avait pas une posture dominée, il en était incapable. La seule qu'il connaissait était celle couchée sur le dos, joueuse, mais le gris n'y serait sûrement pas réceptif, il n'était ni assez joueur, ni assez dominant.
Doom resta immobile, les oreilles à moitié couchées sur son crâne. Il avait une mortelle envie de partir, de rire, de se rouler par terre et d'embêter encore plus ce garde coincé, mais il savait que son frère avait raison : il était leur seule chance. Il serra les crocs. leur seule chance de survie ne tenait qu'à un stupide garde un peu trop zélé ! Heureusement, Héraku comprit l'état dans lequel il se trouvait. Lorsque le gris eut terminé, il prit la parole :
« Nous ne doutons pas que le Désert se porte très bien sans nous. Mais le but d’un clan n’est-il pas de devenir toujours plus fort ? Comment y parvenir sans s’enrichir de nouveaux éléments quand l’occasion se présente ? »
Le roux baissa le regard. Son demi-frère s'écrasait devant l'autre, et cela le foutait en rogne. En colère contre les claniques, et contre son père qui les avait tous les deux mit dans cette situation. Pourtant, Doom n'avait aucun problème à se soumettre à plus fort que lui, lorsqu'il comprenait cette force. Mais ce maigrichon aux bandages, ce clanique ? Non. Pas lui. Il détourna le regard, et ravala sa fierté pendant que son frère continuait son discours. Il courba l'échine, sentant un long frisson froid le parcourir. Il détestait ça, et si cette fois cela ne fonctionnait pas, il se promettait de faire de la vie de ce gris un enfer. D'une voix calme, mais légèrement éraillée, il ajouta sans croiser le regard vairon du garde :
Le roux arrogant cilla à peine devant les remarques cinglantes de Lyarnn en revanche le second, semblait plus raisonnable, il écoutait l'espion courbant de plus en plus l'échine au fur et à mesure des propos du loup gris ce qui le calma un peu plus. Au moins celui-ci comprenait qu'il n'avait pas le statut pour jouer la forte tête, s'ils voulaient obtenir quelque chose, il fallait monter un minimum de respect. Une fois que Lyarnn eux terminés, il prit la parole d'un ton neutre et clairement beaucoup plus respectueux que celui de l'autre
Nous ne doutons pas que le Désert se porte très bien sans nous. Mais le but d’un clan n’est-il pas de devenir toujours plus fort ? Comment y parvenir sans s’enrichir de nouveaux éléments quand l’occasion se présente ?
Lyarnn l'écouta calmement, il n'avait pas tord et l'interrogatoire qu'il menait depuis le début visait plus à cerner leurs caractères et leurs intention qu'a savoir si oui ou non ils seraient un atout pour le clan. Lyarnn avait maintenant retrouvé tous son calme. Il vit le jeune loup baisser un peu plus l'échine à la fin de sa tirade et à sa grande surprise le roux fit de même en ajoutant un ...
"S'il vous plait"
Il avait enfin décidé d'être raisonnable même si cela semblait lui coûter beaucoup. Cela suffit à convaincre le loup gris qui se leva en leur lançant.
Très bien, j'accepte de vous laisser votre chance, pour ce qui est de toi
Il regarda le plus raisonnable des deux
Je pense que tu as le comportement adéquat pour être accepté par notre Alfa. En revanche pour ce qui est de toi
Il regarda le roux d'un air sévère
Je te conseil de faire profil bas comme à l'instant par ce que me convaincre moi c'est de la rigolade à côté de notre chef donc prend garde si tu ne veux pas être raccompagné direct à la frontière. Maintenant suivez-moi.
Sur ces paroles, Lyarnn commença à se diriger vers l'intérieur des terres rejoint quelques minutes après par Avani et Oengus qui avait répondu à son précédent appelle et qui se placèrent de chaque côté des deux arrivant pour les escorter.
Le clan du Désert, comme chaque hiver, s'était ralenti au point d'en paraître parfois mort. Evidemment, les escadrons continuaient de s'entraîner, et les chasseurs de chasser, mais beaucoup de loups n'aimaient pas la saison froide. Héritage des anciens feux, l'hiver était la saison la plus dangereuse pour le clan, entre les blessures et les retombées de neige. Okazeh passait un certain temps avec le conseil à résoudre des problèmes qui pourraient paraître futiles aux yeux d'un loup lambda, mais qui faisait que la communauté toute entière fonctionnait correctement.
C'est en sortant d'un de ces fameux conseils qu'elle entendit un hurlement : on appelait un haut gradé. La suite du message fit dresser les oreilles de la louve sur son crâne : deux solitaires souhaitaient rejoindre le camp. C'était assez rare, mais la saison y était propice : certains choisissaient de se rapprocher des claniques pour survivre. Okazeh avait déjà accepté quelques solitaires en son clan, dont Adam qui s'était révélé un très bon élément. Si par tradition, elle était plutôt frileuse à l'idée d'inclure des étrangers dans ses terres, sa méthode d'intégration semblait fonctionner. Elle signala à ses deux betas qu'elle se chargerai de l'affaire, et partit en trottant d'un pas vif.
Une fois arrivée sur place, elle salua les deux sentinelles présentes, ainsi que Lyarnn. L'espion semblait mener la délégation, sans que la louve ailée ne sache pourquoi. Après tout, peu lui importait. Immédiatement, son oeil se fixa, sans animosité pourtant, sur les deux solitaires : l'un était grand et fort, l'autre beaucoup plus fin. Ils semblaient tous les deux jeunes, et en bonne santé, même si la faim avait laissé des traces sur leurs côtés et leurs hanches. Reportant son attention sur Lyarnn, la louve demanda d'une voix neutre :
Cela faisait maintenant plusieurs jours que le petit groupe marchait en direction du camp, Lyarnn était resté silencieux la plupart du temps gardant un œil sur les deux solitaires pour s'assurer qu'il ne tenterait rien de stupide, mais ils se tenaient plutôt bien. Et puis de toute façon les deux sentinelles qui les accompagnaient ne les lâchait jamais des yeux. l'espion commençait à fatiguer entre ses nombreux jours de surveillance et cette affaire, il avait eux très peu de temps de repos et encore moins de temps pour ce nourrir correctement. Il avait hâte d'enfin arriver pour passer la main à ses supérieurs. Il n'aimait pas trop ce type de mission, lui qui accordait difficilement sa confiance devoir être sans arrêt sur ses gardes était vraiment épuisant.
C'était en ce début de l'après-midi que le loup gris sentit enfin la forte odeur qui annonçait qu'ils n'étaient plus qu'a quelques kilomètres du campement. Il marqua une pause et se retourna vers les deux nouveaux pour les avertir.
On approche tenez-vous à carreau.
Il leva ensuite le nez vers le ciel et lança un hurlement d'alerte afin d'informer les dirigeants du clan qu'il amenait des intrus voulant les rejoindre.
Peut-être Okhazeh ferrait-elle le déplacement elle-même. Il poursuivit ensuite sa route suivi des quatre autres loups. Une petite demi-heure passa avant que la louve face irruption devant eux. Le petit groupe fit halte. L'alpha salua les deux sentinelles avant de se tourner vers l'espion
"Bonjour Lyarnn. Quelle est la situation ?"
Lyarnn inclina la tête en signe de respect avant de répondre de façon à ce que seule Okhazeh l'entende.
Bonjour à vous. Je montais la garde à la frontière de la forêt Thalaïala quand ces deux jeunes loups sont entrés dans nos terres avec la volonté de rejoindre notre clan. Je les ai interrogées, ils disent être naît solitaire. Pour l'instant au vu de son comportement, j'émets des réserves sur le roux qui me parait très impulsif et arrogant, le second en revanche semble avoir un comportement approprié à la vie en groupe. Je vous laisserais juger par vous-même. Ils semblent assez volontaires et lucides par rapport aux attentes que l'on pourrait avoir vis-à-vis d'eux.
Lyarnn c'était efforcé de faire un rapport rapide et complet, le temps de son alpha était précieux et il le savait. Il resta au garde-à-vous face à elle attendant ses ordres.
L'espion gris la salua respectueusement, avant de s'approcher pour lui parler doucement :
Bonjour à vous. Je montais la garde à la frontière de la forêt Thalaïala quand ces deux jeunes loups sont entrés dans nos terres avec la volonté de rejoindre notre clan. Je les ai interrogées, ils disent être naît solitaire. Pour l'instant au vu de son comportement, j'émets des réserves sur le roux qui me parait très impulsif et arrogant, le second en revanche semble avoir un comportement approprié à la vie en groupe. Je vous laisserais juger par vous-même. Ils semblent assez volontaires et lucides par rapport aux attentes que l'on pourrait avoir vis-à-vis d'eux.
Le regard perçant de l'alpha se fixa sur les deux jeunes loups. Ils étaient maigres, mais à part cela semblaient en bonne santé. Ses yeux s'attardèrent sur le roux, qui rentra la tête dans ses épaules, fuyant son regard. Okazeh avait rencontré quelques solitaires durant sa vie, et elle avait reçu beaucoup de rapports d'espions et de sentinelle. Les plus dangereux étaient les dominants, ceux-là n'accepteraient jamais de se plier aux règles d'un clan, à part s'ils en étaient à la tête. Mais la louve ailée ne décelait pas d'instinct dominant chez ces deux là. De l'arrogance, de l'impulsivité, peut-être, mais la vie en clan avait tendance à apaiser les forts caractères en les confrontant à de plus forts qu'eux.
La louve soupira légèrement. Elle était tiraillée : elle avait accepté sans problème Adam, qui s'était montré un très bon élément jusqu'ici. Peut-être que ces deux là le serait aussi, après s'être un peu requinqué, mais c'était un pari à faire, et elle n'était pas confiante. Le fait qu'ils soient deux n'aidait pas la louve à pencher en leur faveur. Mais Okazeh avait toujours été plus confiante que les anciens airs, dont elle regrettait d'ailleurs le manque d'ouverture d'esprit. Elle finit par conclure :
Avant de vous accepter, vous devez être inspectés par un médecin. S'il n'émet pas de réserve, vous pourrez entrer.
Elle regarda les deux mâles tour à tour dans les yeux, laissant un léger silence planer comme une menace.
Vous serez surveillés, et vous devrez choisir un rang. Vous ne pourrez pas prendre le même, ou alors dans deux escadrons différents, c'est compris ? Au moindre faux pas, je serai moins gentille.
Elle les fixa encore une seconde, avant de tourner son regard vers Lyarnn. Elle ne dit rien, espérant qu'il avait compris ou elle les amenait : un médecin classique ne serait que de très faible utilité, cependant, ils avaient dans leur rangs une louve un peu spéciale. Mais révéler ses pouvoirs revenait à se trahir auprès des deux solitaires, aussi l'alpha ne dit rien.
Elle ouvrit la marche jusqu'à la tanière de Mira, les deux sentinelles encadrant encore les deux mâles. Elle espérait que la femelle soit là, et ai assez d'énergie pour les examiner tous les deux. Bien que cela soit son rang et son rôle, Okazeh avait pu comprendre qu'il était parfois difficile,et elle devait souvent s'éloigner du camp. De plus, la louve était issue d'une très ancienne famille noble : autant ne pas la froisser. En arrivant, la louve ailée appela :
Mira, es-tu disponible ? J'aimerai que tu examines deux solitaires et que tu me donnes ton avis sur leur entrée au clan.
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Sujet: Re: [FINI] Survivre à l'hiver [PV Héraku, Lyarnn, Okazeh]
[FINI] Survivre à l'hiver [PV Héraku, Lyarnn, Okazeh]