Yerwith hésitait, les oreilles à l’horizontal, son regard fixé sur ses trouvailles. Il avait trouvé des petites pierres qui brillent, les trouvant jolies il les avait cachées. Pour les offrir à sa sœur. Mais le petit loup était observateur, son regard se baladait sur chaque loup de la meute souvent. Il avait finit par voir parfois des regards tristes et à chaque fois il sentait son petit estomac s’alourdir et son cœur se serrer un peu en voyant cela. Alors aujourd’hui il avait envie de donner un peu de bonheur.

Il remuait la queue, sortant finalement de son trou pour aller un peu dans le bois. Il humait les embruns, s’il était encore mauvais pour reconnaître les parfums des animaux, ceux des fleurs lui étaient parfaitement clairs. Il étira alors un sourire et alla chercher quelques plantes, trouvant des fleurs colorés et jolies, puis les parant de belles plantes vertes pour que ça soit colorés, légers et agréables. Un sourire aux babines. Il retourna vers le campement en fixant son bouquet, vérifiant que tout étai en ordre, qu’aucune couleur ne faisait de l’ombre à une autre, avant de se heurter à quelqu’un.

Le muscle d’une patte rencontra son front et il recula maladroitement, encore peu agile et tomba sur les fesses, les pattes arrières écartées et les pattes avant entrent elles. Son bouquet devant ses pattes il observa une fleur qui était un peu écrasée et baissa les oreilles. Avant de secouer la tête, c’est pas grave il peut aller en rechercher une ! Mais avant cela il devait s’excuser et leva la tête vers l’individu souriant à la louve qu’il avait déjà vu de loin.

« Bonjour ! Pardon de vous être rentré dedans, je faisais pas attention à ce qu’il y a autour de moi. »

Remarqua-t-il de sa petite voix fluette un beau sourire venant étiré ses babines. Il était entrain de chercher le nom de la louve dans sa tête. Vers… Vert… VERD ?! Peut être pas sûr, mais il regarda son bouquet, puis le prit dans ses pattes et le tendit à la louve.

« Je peux vous l’offrir pour m’excuser ? »

Lui demanda-t-il en souriant de tous ses petits crocs blancs qui n’avaient encore jamais mordue de bêtes à tuer. Il s’entraîner souvent à chasser, mais il était aussi habile qu’un éléphant l’était en sautant dans un lac.

Le petit loup gris dressa les oreilles, sa queue s’agitant à droite, puis à gauche comme une horloge. Quand la femelle s’inquiéta de son état il secoua vigoureusement la tête.

« Non non je vais super bien t’inquiète pas »

Non ne t’inquiète pas Verd. Il ne voulait pas voir l’inquiétude de la louve surtout pour lui et pour ses petites bêtises quand il est complètement à l’Ouest. Et il l’était, à l’Ouest. Mais cela était assez drôle quelque part. Fallait vraiment qu’il fasse attention à regarder autour de lui-même quand il est dans ses rêveries. Elle l’aida à refaire correctement son bouquet et cela le rendit très heureux. Il était flatté par ses paroles et se dandina sur lui-même avec un peu de gêne, baissant ses petits yeux clairs en rougissant dans le gris de son pelage.

« Oui, c’est moi qui ai fait tout seul… Je suis meilleur pour faire des choses jolies que pour chasser. Mais je vais m’améliorer à la chasse aussi ! Promis ! »

Répondit-il en souriant de tous ses crocs, croisant le regard de la louve avant de pencher la tête en voyant ses cicatrices. Il se leva et approcha sa truffe du visage de la femelle avant de se rasseoir en la fixant avec une certaine inquiétude. Mais elle le sortie de ses pensées en lui disant qu’il devait avoir fait ce bouquet pour quelqu’un en particulier. Il haussa les épaules.

« J’ai prévu de l’offrir pour faire plaisir. Alors garde le, j’espère qu’il te fera un peu de baume au cœur aujourd’hui ! »

Il l’avait fait seulement pour offrir et faire plaisir. Il ne l’avait pas fait pour quelqu’un en particulier mais juste pour remonter un peu le moral. Et il avait vu dans les yeux de Verd un sentiment qui ne lui plaisait pas. Sa queue s’agitait toujours alors qu’il observait la louve. Elle ne lui faisait pas peur, bien au contraire. Il était intrigué par elle, et inquiet aussi. Il tendit la patte vers une de ces cicatrices.

« Elles ne te font pas mal ? »

S’inquiéta-t-il d’une petite voix. Il n’avait jamais demandé à quelqu’un qui à des cicatrices. Et il n’en avait pas. Alors il ne savait pas si ça faisait encore mal. Mais il espérait qu’elle n’avait plus mal, sinon ça serait triste. Que pourrait-il faire si elle avait mal à cause de ces traces de peaux sans poils qui marquent un combat ? Un calin peut être ? Hum oui il lui proposera !