rp datant de deux jours avant la course de solar

-Aymeric-

Le temps était plutôt triste en cette journée d'été, comme si le soleil avait décidé de ne pas montrer ses rayons éblouissants aux mortels qui ne le méritaient pas. Pourtant malgré un air un peu froid pour la saison, tout le camp du Désert était en effervescence. Les Jeux Interclaniques, décidés par sa maman nouvelle alpha, approchaient à grand pas, et les derniers préparatifs devaient être terminés avant après demain. Aymeric était lui aussi fin excité. Depuis qu'il avait appris la nouvelle, il s'était entraîné presque nuit et jour. Lui qui était un loup plutôt fainéant, il avait ratiboisé son sommeil pour y planter les graines de sa réussite. Il n'était d'ailleurs pas le seul : les combats n'avaient jamais été aussi rudes et intenses depuis la guerre, les réserves de nourriture aussi pleine et les terres aussi peuplées de messagers et coureurs s’entraînant sans relâche. En bref, le clan entier était prêt à défendre son honneur.

Dans son entourage, il avait eu vent des différentes participation : ses sœurs allaient faire la course, et Irina le combat. Lui s'était inscrit en chasse, sûr de lui et de ses compétences. Il avait même réussi à convaincre tout juste hier Kaleea de participer à l'épreuve de chasse avec Irina, en tandem ! La louve n'était tout simplement plus la même depuis l' "incident", et Aymeric espérait qu'un peu d'activité physique ferait du bien à son corps faible. Il avait demandé à Irina de l'accompagner, lui faisant déjà équipe avec Jarksobann. Sa mère et son père avaient décidé de rester à superviser l’événement. Cependant, il avait appris il y a quelques jours une plus triste nouvelle : son grand-père ne serai probablement pas de la partie. Il avait contracté un virus, une sale maladie il y a peu, et les médecins n'étaient vraiment pas optimistes au vu de son âge. Cela avait jeté un froid dans la famille, qui avait déjà perdu beaucoup de membres il y a pas si longtemps, mais c'était ainsi. Aymeric espérait de tout cœur que son papy pourrait au moins assister aux épreuves pour voir ses petits enfants les gagner !

En attendant le jour J, Aymeric alternait entre ses entraînements et les visites à sa famille, à son grand-père et aux enfants de Triss, histoire d’être sur que Kaleea ne se déroberait pas et que Drakili ne se perdrai pas. Ce jour là, il avait profité de la fraîcheur pour aller courir, s'entraîner en endurance. C'est en trottant dans la forêt qu'il avait croisé Eris. Un sourire presque enfantin éclaira son visage, et il accourut vers elle, la queue battant dans son dos :

« Eris ! »

Arrivé à ses côtés, il lui donna un petit coup de museau tendre dans l'encolure, sans tenter de la coller. Eris n'était pas forcément toujours tactile, il ne voulait pas réveiller le dragon qui sommeillait en elle. De plus, l'odeur entêtante des chaleurs le prit au museau, tirant la sonnette d'alarme dans sa tête : pas question de déraper maintenant, juste avant les Jeux ! Il s'éloigna d'un pas, un grand sourire sur le visage avant de continuer :

« Alors, prête pour les Jeux d'après demain ? »

-Aymeric-

La louve rouge sourit en le voyant, et Aymeric eut une pensée pour le petit louveteau qu'il avait été, toujours à lui courir dans les pattes. À l'époque, elle soupirait à chaque fois qu'il arrivait, visiblement agacée par sa présence. Ça avait drôlement changé depuis, mais les deux loups avaient drôlement changé, avaient maturé, grandit. Eris ne participait à aucune épreuve, pourtant comme tous les médecins elle avait été sollicitée. Nul doute qu'il y aurait des blessés durant les épreuves, voir, et c'était une pensée bien moins agréable, en dehors à cause de combats entre les loups d'un clan différent. Les chaleurs, responsables de l'odeur qui titillait le mâle dans sa virilité en présence de sa louve, n'allaient pas s'arrêter avant la première épreuve, et il était à compter que cela aiguisât encore les dissonances entre mâles et femelles des clans.


Ainsi c'était pour cela qu'elle se baladait l'air aussi déterminé dans la forêt ! Aymeric sourit, amoureusement, en voyant son visage concentré sur sa tâche. Elle avait toujours prit son devoir très à cœur, médecin ou demonia. Parfois, il aurait aimé qu'elle soit un peu moins droite pour pouvoir s'enfuir avec lui, et dire merde à toutes ces règles qui les enfermaient. Mais finalement, heureusement qu'elle était là, elle savait contrebalancer certains côtés de son caractère.

Le chasseur se mit à marcher à ses côtés, n'en de mordant pas de sa bonne humeur. Il lui fit un signe de tête avant de lui demander, un sourire espiègle sur les babines :

"Si tu as le temps entre deux ramassages, je peux te montrer un truc ?"

Lorsqu'elle eut accepté, il l'a guida calmement dans la forêt. Le trajet serait un peu long, mais il était tout excité, et sa queue battait l'air derrière lui. Ses pensées étaient concentrées, mais il fallait faire la conversation, alors il lança d'un air un peu joueur :

"Et alors tu vas te contenter de soigner les blessés ? Tu n'as pas envie de participer, ne serait-ce qu'à une épreuve ? La chasse c'est pas trop dur, et je suis sûr que tous les demonia savent bien se battre !"

Il avait prit un ton enjoué sur la fin, même s'il avait un peu menti : la chasse, la vraie, c'était un art que peu de loups savaient maîtriser. Mais il ne fallait pas être trop condescendant, surtout avec les demonias,on finissait par s'y roussir les poils !

-Aymeric-

La rouge sembla étonnée de sa proposition. Pourtant, Aymeric savait bien que tous les jeunes démonias s'entrainaient au combat dès leur plus jeune âge. Et il avait parfaitement confiance en les autres : c'était des jeux, pas des vrais combats, donc peu de risques que sa belle se blesse. Il avait tellement envie de la voir participer, de l'encourager dans les tribunes, ainsi que sa soeur ! Mais après tout si elle choisissait de participer à la course aussi, il pourrait l'encourager, cependant la chasse il serait obligé de la battre, galanterie ou pas.

Le loup ne se départi pas de son sourire, voyant sa belle lui répondre. Cependant, lorsqu'elle le frôla, il sentit tout son corps s'embraser, et il se colla à elle, continuant néanmoins à marcher. (contrôle = 95 puis 85) Son rythme cardiaque s'accéléra d'un coup, et son souffle se raccourci, mais il restait lucide. Il ne fallait pas céder, non. Ils avaient autre chose à faire. Mais c'était si dur ... Il donna un coup de langue joueur à la cornue, ne se souciant plus de la baffe qu'il risquait de prendre s'il s'approchait trop. Finalement, il réussit quand même à aligner deux neurones pour répondre d'une voix plus rauque :

Rmh ... Oui, mais ce sont des jeux. C'est pas comme se battre pour de vrai, c'est plus comme .... Faire semblant .... S'amuser ....

La fin de sa phrase était plus susurrée que réellement parlée, déposée au creux de l'oreille de la louve rouge qui savait le rendre fou. Il avait pensé qu'en grandissant, les hormones se calmeraient, et qu'il saurait se contenir face à elle, mais force était de constater qu'il en était de moins en moins capable. Cependant, il savait qu'elle ne pouvait rien faire, pas maintenant, et pas avec lui. Son cœur se serra un petit peu. Il n'était ni prêt à la laisser partir avec un autre, ni prêt à devenir papa. Alors que fallait-il qu'ils fassent ?

-Aymeric-

La louve répondit à son appel, se collant à lui, le narguant encore avec son corps si chaud, si doux, si attirant. Aymeric sentait ses oreilles bourdonner, et il savait, il savait que c'était mal, mais il ne pouvait s'en empêcher. Eris lui mordilla l'oreille, et le mâle gémit doucement, à sa merci. Mais alors qu'elle bondit hors de son contact, il lui sembla qu'il revenait enfin à la réalité.


Il recula d'un pas, couchant es oreilles sur sa tête. Au moins il n'avait pas été le seul à ressentir l'envie brulante qui courrait dans ses veines, mais justement, c'était le plus dangereux. Sa queue fouetta l'air derrière lui. Il était déçu, déçu envers lui-même, et sa faiblesse. A chaque chaleur, il manquait de dévier à ce qu'ils s'étaient dit, et si Eris l'avait titillé encore un peu, nul doute qu'i aurait flanché. Son regard se fit penaud, et il fixa le sol d'un regard sombre. Il devait s'endurcir.



Il prit une grande inspiration, chassant le fourmillement et la douleur qui caractérisait le manque. Puis, il fit un tour sur lui-même, la queue battante, pour évacuer la tension.


Les oreilles du rouge se tendirent, et il plongea son regard dans celui de la demonia. C'était ... autorisé ça ? Il sentit son corps lui crier d'accepter, mais son esprit était un peu inquiet. Qu'allait-il se passer ? Les Dieux allaient-ils les maudire d'avoir osé faire la chose sans en vouloir les conséquences ? Il hocha la tête, acquiesçant mais laissant néanmoins la question en suspens. Après tout, si Eris voulait se raviser, elle le pourrait, et lui également.

D'accord, nous verrons.

Pour le moment, l'heure était à la frustration et à la galanterie. D'un geste, le sourire retrouvé sur son visage, il fit signe à Eris de la suivre. Ils n'étaient plus loin à présent. Il continua sur la discussion de tout à l'heure, comme si de rien n'était :

Il n'empêche, je pense que tu devrais participer à au moins l'une des épreuves. Une occasion pareil ne se reproduit pas deux fois en une vie, et ça sera bien plus intense pour toi departiciper, même si tu ne veux pas gagner.

-Aymeric-

La louve garda un air sombre, en colère, ou peut-être triste. Aymeric sentit son ventre se serrer. Il n'aimait pas tellement la voir dans cet état, mais Dieu sait que s'il avait le droit de la contenter, il le ferait ! Les cinq queues d'Eris fouettèrent l'air derrière elle en un ballet d'une synchronisation sans égal, et elle répondit d'une vois terne :


Il coucha les oreilles un instant, un peu inquiet. Elle avait mal prit qu'il veuille attendre de voir une fois les chaleurs passées ? Après tout, il avait appris que souvent le désir était lié aux chaleurs, et que passé celles-ci, il disparaissait naturellement. Ou alors c'était faux ? Il n'avait jamais été très bon élève, surtout sur ces sujets là étant jeune. Le chasseur eut alors une petite idée, et redressa les oreilles, l'oeil malicieux, avant de lui lancer sans toutefois oser s'approcher :

Fait pas cette tête, je sais que tu désires mon beau corps musclé, mais c'est pas une raison pour froncer ce magnifique visage !

Il lui fit un clin d’œil pour cacher la difficulté qu'il avait eu à dire la phrase. Oui, ils avaient le temps, mais lui la voulait maintenant. Et son corps, son odeur, son regard brulant était comme un appât pour le faible qu'il était. Il redressa la tête, gardant son sourire : c'était plus facile lorsqu'il étaient séparés. Finaelement, il continua, l'air satisfait et excité :

On est arrivé ! Ferme les yeux, j'ai une surprise pour toi.

Lorsqu'elle l'eut fait, il bondit sur le chemin, puis sautilla jusqu'à l'entrée de sa tanière secrête. C'était là que depuis quelques semaines, il distillait son précieux breuvage, qui était maintenant définitivement prêt ! Il avait mit du temps à le terminer, pour qu'il soit parfait : pas trop alcoolisé, gardant un gout de fruit, de fleurs, de miel aussi. C'était un mélange très sucré, qui sentait une odeur entêtante, prenante, désirante. Enfin, il avait rajouté un peu de cet agrume acide qu'il avait trouvé dans les jardins du palais, ajoutant au breuvage une note plus sauvage, indomptable. C'était la mixture parfaite, et il en était très fier, ayant mit tout son coeur à l'ouvrage depuis de longs mois.

Elle était conservée au frai, dans une jarre fermée en bois. Il en prit délicatement un bol, et l'amena devant Eris. Il le posa en face d'elle, la boisson embaumant tout autour d'eux une odeur légère, ne couvrant pas celle tout aussi délicieuse d'Eris. Puis, il s'autorisa un contact, effleurant du museau la joue de la louve avant de s'en écarter. Ne pas tenter le diable.

Tu peux ouvrir les yeux.

Il lui sourit alors qu'elle découvrait ce qu'il avait posé devant elle. ll y en avait peu, l'alcool étant dangereux lorsqu'il était ingéré en trop grande dose. Il l'avait bien appris le jour ou ... Le jour ou quoi déjà ? Il secoua la tête, les vapeurs de l'alcool brouillant ses souvenirs, avant de reprendre sur le même ton enjoué, et fier :

C'est moi qui l'ai distillé, c'est un alcool de fruit. J'ai décidé d'appeler ce cru Eris, parce que baah

Il coucha légèrement les oreilles, souriant d'un air un peu paniqué. En face de la louve qu'il aimait, il se sentait soudain ridicule. Et si elle n'aimait pas ? Et si même elle détestait ça, et qu'elle lui en voulait de l'avoir appelé comme elle ? Lui avait été si fier, pendant toutes ses semaines, de brasser la boisson qu'il trouvait si bonne à présent, et si elle ne l'aimait pas ? Le stress le prit, et il fut incapable de finir sa phrase, et d'expliquer qu'il avait voulu recréer en une boisson tout e caractère de la louve, ou plutôt de comment il la voyait. Dit à voix haute, c'était tellement ridicule, et culcul ! Il ferma la gueule, attendant le verdict.

-Aymeric-

Lorsqu'il revint, le visage d'Eris s'était détendu, un sourire venait même caresser ses babines rouges. Aymeric sourit, content de lui. Au moins elle n'était plus de trop mauvaise humeur, et l'incident de tout à l'heure était déjà oublié. Enfin, oublié c'était vite dit, car sa proposition restait toujours dans le fond des pensées du chasseur. Eris ouvrit les yeux, laissant apparaitre ses deux iris ambrées et ses pupilles draconiques au mâle qui les attendaient avec impatience. Puis, elle baissa la tête, et éclata de rire.


Le mâle sourit, sa queue se mettant à battre l'air derrière lui. Elle était contente ! Il ne restait maintenant plus qu'à gouter, et son cadeau serait parfait. Il ne dit rien, et Eris le regarda, puis sembla comprendre qu'il attendait qu'elle goute ce qu'il avait fabriqué pour elle. Elle se pencha et prit quelques lampées, au moins deux de trop ! Le chasseur ne put lui dire d'aller doucement, c'était un alcool avant tout, et il fallait le consommer lentement. Eris releva la tête, prise à la gorge par la boisson, puis toussota avant de répondre lorsque la sensation fut passée :


Aymeric laissa sortir sa langue, tout fier de lui. Eris pencha la tête pour gouter de nouveau, cette fois avec un peu plus de précautions, puis acquiesça de nouveau en réitérant son compliment. Aymeric sourit, la joie l'envahissant. Il avait réussi ! Finalement, il s'assit et fit un clin d'oeil à la belle rouge :

Si tu m'y autorises je veux bien gouter aussi ... Ce n'est pas très fort, donc pas de risques de dérapage, t'inquiète pas !

Il pencha le museau, et huma le liquide. Cependant, un frisson le parcourut, un frisson désagréable, froid. Comme si son corps ne voulait pas en boire. Pourtant il l'avait fait lui-même, non ? Un peu interloqué, il prit une lampée du breuvage, et la sensation revint. Un souvenir également, ou plutôt juste une odeur : celle de ... Jarksobann ? Un peu perplexe, le rouge se redressa. Il se souvenait avoir partagé sa boisson pour la première fois avec le loup dragon, mais pas grand chose de plus .... Petit à petit néanmoins ses souvenirs réapparaissaient. Il avaient bu, beaucoup, et il y avait une histoire de buisson ... D'ailleurs, ils s'étaient réveillées tous les deux assoupis dans un buisson épineux, des feuilles plein les cheveux et les cornes ! Le chasseur secoua la tête. Rien n'expliquait la sensation froide qu'il avait eu. Il faudrait qu'il en parle au guerrier.

Son regard croisa alors celui d'Eris, et son sourire revint. Ce n'était pas bien grave finalement, il était avec sa belle, alors pourquoi gâcher ce moment ? Il se lécha les babines, un peu à la manière d'un félin, avant de continuer:

Très bon ! Oui, un très grand cru ! Je pense que je vais essayer d'en faire des gouts différents, peut-être avec d'autres fruits, ou des épices peut-être, tu en penses quoi ?

-Aymeric-

Cela n'empêcha pas Aymeric de continuer à sourire comme un benêt, son trouble passager presque oublié et sa queue battant l'air derrière lui. Il se garda bien de se rapprocher, de peur de devoir encore s'éloigner, mais pour le moment la distance était plutôt correcte.

Aymeric se redressa, indigné. Mais non, il savait ! Il avait gouté chacune des étapes de la préparation, justement pour savoir si tout serait parfait ! Evidemment, il restait toujours une incertitude, et il aurait été gêné qu'un ours soit venu uriner dans sa boisson, la rendant imbuvable. mais ça n'avait pas été le cas, alors pourquoi s'en faire ? Mais il ne put répondre que déjà Eris le fouettait de ses queues, répandant son odeur entêtante dans ses narines, puis allait se coucher au sol. Il se retint d'aller la rejoindre pour se frotter à elle, se contentant de sourire, le regard toujours brpulant :

Son rire le détendit, et il lui tira la langue en réponse.

Ouais le prochain je l'appelle Ignis, je suis sur qu'il sera bien meilleur !

Il rit de bon coeur, mais son esprit était encore occupé ailleurs. Il pensait à leur relation, et à Jarks. Le dragon pourrait bien venir mettre son grain de sel dans des rouages qui tournaient si bien pourtant ... Lui qui le considérait comme son ami, qui était-il vraiment ?