La senteur forte des femelles avaient quelque chose d'envoûtant, plaisir charnel auquel pourtant Barthélémy n'avait jamais cédé. Ici ou ailleurs, la femelle était un loup qu'il respectait. Et il en connaissait de toute façon pas l'amour. Mais il était toujours souriant quand il voyait des couples de loup. Trouvant cela à la fois ravissant et féerique mais aussi tendre. Son père avait-il aimé sa mère aussi fort que ces loups qu'il voyait s'aimer ? Il se le demandait souvent, il n'avait pas de souvenir de sa mère Barthélémy. Il ne connaissait que l'amour d'un père.

Il était allé dans le bois, pour réfléchir, songeur il songeait à retourner vers la statue de sa déesse. Demander le droit de passage à ce loup qui lui empêchait d'aller prier comme il le désirait. Il ne voulait pas rester loin de sa déesse longtemps. Avec l'arrivée des chaleurs, il se sentait le devoir d'aller prier pour toutes ces vies présentes et ces vies futures à travers le monde. Un soupir long et las lui échappa. Le loup gris lança un regard au chemin qui aurait pu le mener sur la route de Rhéa, mais une odeur féminine et familière fit frémir sa truffe.

Cherchant la louve du regard, il vit finalement la femelle arriver depuis le chemin du campement, chemin qu'il avait emprunté quelques instants plus tôt. Il agita lentement les oreilles, attendant qu'elle soit à porté de voix pour incliner la tête et la saluer en bon éduforme.

"Bien le bonjour Irina"

On avait jamais vu Barthélémy ne pas saluer quelqu'un. Soit il saluer convenablement comme il venait de le faire soit il entâmait par une proposition comme il l'avait fait avec Aymeric. Mais le terrain de permettait pas la pêche, et il était plus mal à l'aise avec les femelles que les mâles.

Il avait vu le poil de la louve se hérissait en le voyant. Il agita les oreilles, comme il ne s'était jamais montré violent il ne comprenait pas pourquoi la femelle avait hérissait le poil. Peut être était-elle comme son ami qui détestait les femelles, mais en sens inverse avec les mâles ? C'était possible ça. Il recula d'un pas pour tenir la distance avec elle, qu'elle ne se sente pas oppressée. Son odeur à cause des chaleurs était beaucoup plus forte que d'habitude. Mais ça ne dérangeait pas Barthélémy. Il avait l'habitude chez les nomades, les plus jeunes et sans rang n'avait même pas le droit de draguer ces dames. Alors il avait apprit à être chaste et à faire attention à ne pas trop avoir des envies disons, charnel. Et puis il ne connaissait rien à l'amour et ne comptait pas séduire la première femelle tomber du ciel.

"Bonjour à toi aussi Barthélémy."

Il observa la louve, qui laissait retomber son pelage et qui semblait se détendre un peu. Mais pas trop non plus. A distance respectable Barthélémy avait décidé de s'asseoir et de rabattre sa queue contre ses pattes. Il agitait doucement le bout de celle ci de haut en bas. Barthélémy ne savait pas trop comment faire, avec les femelles, surtout que ça n'était pas un bavard Barthélémy. Mais il ne pouvait pas la laisser comme ça. Il se racla la gorge en lui lançant un petit regard timide.

"Vous sembliez tendue, je peux... vous aider d'une quelconque manière ?"

L'aider à se détendre, sans prétention. Il n'était pas convaincu d'être capable de faire bien les choses. Il ne savait pas du tout comment aider les gens à être bien dans leur tête et dans leur corps. Il n'avait pas le talent de Kaïlie. Mais il avait très envie de pouvoir aider une camarade de clan. A ses yeux c'était important de se soutenir quand on est de la même meute. Mais peut être que la louve l'enverrait bouler, enfin ça ne serait pas bien grave. Barthélémy n'était pas très encombrant, quand on lui dis qu'il dérange, ou qu'il sent qu'il est encombrant, il sait passer son chemin Barthélémy.

Elle s'était assise en face la femelle, mais Barthélémy avait vu dans ses yeux un éclair d'idée fugace, disparu avec le vent. Dommage, si Barthélémy était toujours sérieux c'est parce que l'on attendait cela de lui. Mais il aurait très bien pu entâmer de jouer. Il aimait ça, jouer, le vieux Barthélémy. Il ne voulait pas finir râleur et chiant, comme un gros pachat désagréable. Il avait encore son âme d'enfant, et il aimait la fougue de la jeunesse Barthélémy.

La femelle pourtant sembla garder son sérieux. Elle était plus jeune que lui et arrivait à se montrer parfaitement mature. C'était presque rageant. Au même il en faisait tellement des bêtises Barthélémy, que son pauvre père avait finit par le punir plus d'une fois. Quelle idée d'élever seul deux enfants aussi ? Parfois il songeait que son père était un peu fou. Mais au fond, Barthélémy savait, lui aussi, il n'aurait pas pu abandonner ses enfants s'il en avait, peut importe les difficultés il les aurait affronté pour eux.

"Non, tout va bien, je vous remercie. Belle journée n'est-ce pas ? Qu'est-ce qui vous amène par ici ?"

Les oreilles de Barthélémy s'agitèrent, des mondanités banales et superflus. Juste de quoi faire la conversation, une qui n'avait aucun but, ni queue ni tête, quelque chose de lassant. Il n'aimait pas parler pour rien Barthélémy. Il voulait que ses paroles aient un sens, du mieux qu'elles le pouvaient en tout cas. Alors qu'il levait la truffe pour voir le ciel, caché par les cimes des arbres, il entendit le bruit de la femelle. Celui de sa queue plus exactement. Elle était encore tendue malgré elle.

"Je vous aurais bien proposé du tabac, mais je ne suis pas sûr que cette plante pousse ici. J'ai bien vu du canabis mais c'est un peu fort et radicale pour se détendre."

Le mâle avait fait ses observations la tête vers le ciel. Il cherchait comment l'aider Barthélémy,il ne souhaitait pas qu'elle soit mal à l'aise. ça le rendait triste que l'on le soit en sa présence. Il reposa son regard sur elle. Elle était jolie Irina, elle méritait vraiment d'être détendue et bien chez elle, bien parmi les siens. Comme lui avec les Nomades avant qu'il ne parte à l'aventure et à la découverte du monde. Il avait peut être était un peu trop curieux Barthélémy, et peut être un peu trop bavard avec elle aussi d'ailleurs. Il espérait qu'elle ne le prenne pas mal, il avait remarqué qu'elle agitait la queue à cause du bruit dans les hautes tiges de lys... Mais il aurait peut être du se taire. Il gloussa Barthélémy, nerveux, avait-il fait une erreur.

"Je souhaiterais aller prier Rhéa mais les loups des Tanières sont installés vers sa Statue... Et ne pas avoir pu prier m'attriste grandement. Enfin, je ne sais pas si la journée est plus belle que celle d'hier, mais si vous la trouvait belle, je ne peux que vous croire."

C'était important tout de même, de répondre aux questions de la louve. Sinon elle risquait de se mettre en colère. Il n'aimait pas la colère ce jeune loup, ça lui tapait dans les tympans et n'aboutissait jamais. Il aurait aimé devenir sourd dès que la voix des autres s'élèvent, mais ce n'était pas là son pouvoir. Il entendait même ceux qu'il n'aurait pas dû entendre Barthélémy...

Il c'était attendu à beaucoup de choses Barthélémy. Il avait imaginé le scénario numéro 1 où la louve le prenait de haut et lui disait qu'elle n'était pas aussi faible pour s'adonner à ce genre de petit plaisir de la vie. En scénario numéro 2, il avait imaginé qu'elle le gronderait pour avoir osé souligner quelque chose qu'elle voulait lui cachait. En scénario numéro 3, elle l'ignorait royalement. Et pourtant, les oreilles de Barthélémy frémir.

"Cher ami, vous attisez ma curiosité, je dois l'avouer..."

Tout interloqué, il la fixa. Pauvre Barthélémy prit au dépourvu. Il ne pouvait pas la laisser essayer comme cela. Ce ne serait que pure folie. ô et que dirait les hauts gradés ! Il risquait la punition le pauvre loup. Il secoua la tête pour ramener ses idées à l'ordre et la cohérence, avant de regarder la femelle. Légèrement nerveux.

"Dame Irina avant de fumer il faut savoir que cela peut rendre addict, et que ça peut avoir des effets néfastes sur votre santé si vous en prenez régulièrement, ou une trop grosse quantité d'un coup. Ayant déjà touché à ces substances je peux vous faire essayer, mais je surveillerais également que vous ne tombiez pas dans la dépendance, je ne tiens pas à être la cause de votre déchéance et de votre destructions, je ne veux que votre bien et vous aider a vous détendre. Mais les effets thérapeutique étant bien réels, je ne peux pas vous empêcher d'essayer si c'est là votre désir. "

C'était-il bien rattrapé ce pauvre bougre ? A quelle tragédie s'il arrivait malheur à la femelle part sa faute. Il ne voulait pas de cela le pauvre gris. Heureusement, elle changea de sujet, la déesse Rhéa était avec lui.

"Il vous faut sans doute demander une entrevue avec le chef de ce groupe et demander la permission d'aller prier. Ici, sur EL, les statues de nos Dieux sont réparties un peu partout, mais généralement, il y a des droits de passages interclanique afin de laisser les pieux prier les Dieux... Les Sources ont tout à fait le droit de venir prier les Dieux dont les statues se trouvent chez nous, simplement ils sont surveiller et accompagné durant toute la durée du pélerinage dans nos terres. Et pareil pour nous aux statues qui se trouvent chez les Sources... Cela ne vous coûterait sûrement rien d'essayer..."

Il avait opiné de la truffe, comme un bon élève. Il connaissait ces coutumes, il les trouvait même noble et plutôt agréables. Mais en réalité, il ne voulait l'avouer, mais il avait un peu peur d'aller à la rencontre de ce grand loup. Il n'était pas très bon combattant Barthélémy. Et il ne voulait pas créer de conflit, ni même se faire taper sur les griffes. Il agita nerveusement sa queue un instant, observant la louve qui lui faisait face.

"Je sais que je devrais aller en discuter avec ce fameux loup mais... Je ne me sens pas suffisamment fort pour l'affronter... Je n'en ai pas l'air mais... Je suis un peu trouillard des fois."

Au moins elle ne pouvait pas dire qu'elle ne le savait pas, au moins elle ne le découvrirait pas, et ne serait pas déçue en l'apprenant. Mais c'est vrai, il avait les pétoches à l'idée d'y aller tout seul. Il pouvait bien demander à la femelle de l'accompagner. Mais ça serait mal venu de sa part. Non seulement ils se connaissent peu, mais elle a sans doute bien mieux à faire que de s'occuper de lui !

Ah quelle étrange femelle que voilà. Mais n'y a-t-il pas que des découvertes depuis qu'il est parti ? Barthélémy était toujours émerveillé par les nombreuses différences qu'il notait chez chaque individus, même quand ces derniers étaient de la même famille, ils avaient pourtant tant de différences qu'ils en étaient tous magnifiques. Barthélémy se sentait heureux d'avoir prit le choix de partir, il découvrait tant de choses qu'il n'aurait jamais pu apprendre auprès des siens. Et Dame Irina lui donnait aujourd'hui une nouvelle leçon. Aussi noble de famille soit-elle, une louve à le droit à ses petits écarts, et ses petits secrets. En être le gardien ne le dérange pas, il en est même flatté Barthélémy.

"Mais voilà tout un tas de mots savants et compliqués... Vous savez cher ami, j'ai beau avoir une ascendance noble, je reste néanmoins une louve du peuple. Je dois vous avouer que les jeux subtiles de la noblesse ont une très forte tendance à m'ennuyer, et je trouve cela d'une futilité... Néanmoins, je ne changerait pas d'avis, et j'ai bien envie de tester votre reméde contre le stress..."

Les babines s'étirèrent dans un sourire aussi malicieux que le regard de la femelle. Oh il n'avait point de mauvaises pensées le loup gris. Il était seulement satisfait de savoir qu'il n'était pas prit pour un illuminé. A si elle savait ce qu'il voyait, qu'il confondait les défunts avec les vivants, le prendrait-elle pour un hurluberlu ? L'idée le traversa et vint assombrir la joie apportée par cette rencontre. Il le savait là, juste ici, ce mort, il ne le connaissait pas, il l'avait déjà vu cela dit, Barthélémy n'oubliait jamais un visage, c'était impossible, mais il avait envie de trépigner, de bouger, il avait peur que le loup s'adresse à lui, et qu'il ne se retienne de répondre... Il savait que c'était un mort, c'était l'un de ses défunts connus qui le lui avait dit. Quoi que, Irina elle même était peut être ? Non non, baliverne, voilà qu'il se mettait à penser n'importe comment ce pauvre Barthélémy.

Des mots savants, oh non, il n'était lui même pas noble en plus. La vieille Eldrienna aurait tant rie de les entendre. Mais elle était déjà entrain de vagabonder ailleurs, la défunte qui ne le quittait que peu. Il secoua doucement la tête.

"Oh je ne cherchais guère à me montrer subtil je ne suis de toute façon pas de famille noble. Et si ma famille est noble, elle n'est en tout cas pas d'ici. Mais assez de parlote, venez, allons chercher de plan de canabis."

Il hésita, levant une patte, la reposant, devait-il passer devant ? Non ce n'était pas galant. Finalement, la patte du grisé se leva, certes, mais seulement pour faire passer la louve devant. Ah il ne prétendait pas pouvoir protéger ses arrières, elle savait désormais qu'il était piètre combattant. Mais elle restait une dame. La traiter convenablement était inscrit dans la cervelle du loup.

"Je peux parfaitement comprendre votre position... Pour ma part, je suis garde, et si vous en faite la demande aux gradés, je serais tout à fait disposée à vous accompagné durant votre voyage en terre solitaire et veiller à ce q'il ne vous arrive rien... De plus, je suis curieuse de découvrir les terres hors de nos frontières, même si je suis loyale à mon clan..."

La réponse de la femelle à sa couardise le fit fondre. Quelle était douce et bienveillante de lui proposer. Il sentit un sourire chaleureux effleurer ses babines. Il se sentait touché Barthélémy. L'attention seule avait réussit à le rendre tout heureux. Il ne s'y était pas attendu tout d'abord, mais en plus, il avait la sensation qu'il était entrain de créer un lien avec elle, une belle amitié peut être ? Qui sait, Barthélémy le souhaitait en tout cas.

"Je serais ravi que vous m'accompagnez, il faudra que j'en parle à nos supérieurs de retour au campement."

Il ne faisait rien sans l'autorisation des têtes de clan, c'était habituel pour Barthélémy. Il avait le droit de prendre des décisions. Mais quand celles ci engageaient d'autres loups, il fallait en parler, c'était important pour lui, pour eux aussi sans doute.

La galanterie ne semblait pas être chose aimé par la louve. Bien, il en prendrait considération la prochaine fois. Il avait bien vu ce petit pelage frémir, comme il s'était hérissait à sa vue. Il y avait un problème, il venait de lui ou d'un autre ? Il se le demandait silencieusement Barthélémy. Il n'osera pas demandé le loup gris, il ne veut pas heurter ni s'immiscer dans le coeur d'une louve. Il ne serait de toute façon guère comment se comporter avec elle. Et il ne voulait pas que l'on tombe sous son charme, parce qu'il était gentil et souriant avec tous, parce qu'elle pouvait être jalouse et souffrir de sa douceur avec autrui. Il ne veut pas blesser Barthélémy.

"Avec plaisir. Marchez donc à mes côtés, après tout, nous sommes égaux..."

Il était flatté d'être son égaux. Les nomades faisaient attention à la hiérarchie, on ne peut pas parler à l'enfant des hauts gradés sans une très bonne raison. Ici c'est différent, ici les coutumes sont souples et doucereuses. Mais elles permettent aussi des bêtises. Hochant la tête, il marcha à ses côtés sans rien dire de plus. A quoi bon parler pour combler un silence qui n'est pas pesant ?

"Je vous suggère de préciser que nous en avons déjà parlé et que j'ai accepté sous condition de l'obtention d'une autorisation des gradés..."

Cesse de faire gonfler ses chevilles jeune louve, il se sent trop gêné désormais. Il marche en silence, les oreilles pointées en avant, focalisé sur son objectif. Que doit-il répondre ? Il hésite Barthélémy, il lui lance un regard nerveux, avant de souffler doucement.

"Je le ferais sans faute, encore merci à vous."

Le silence comblé par la nature s'en suivit. Il humait les odeurs, au milieu des lys de feu, il savait que dans un coin se cachait le trésor des fumeurs. C'est après un petit quart d'heure qu'il trouva les grandes tiges aux larges feuilles rugueuses. Lançant un regard à la louve, il lui fit un sourire.

"Sentez les, vous verrez l'odeur est apaisante"

Il ne plaisantait pas, il ne faisait jamais d'humour Barthélémy, il ne connaissait pas suffisamment cet art de toute façon. Mais il aimait bien l'odeur de ces plantes, elle était douce et agréable elle détendait jusque dans l'échine. Sans même les arracher et les faire sécher, les feuilles des cannabis avaient déjà un effet thérapeutique

La balade était délicieuse et fortement agréable. Il ne pensait pas pouvoir rendre une simple sortie aussi agréable Barthélémy. Mais il avait le coeur gonflé de bien être et de tranquillité. Il ne ressentait pas cet étonnant sentiment d'incertitude comme il avait pu le ressentir avec Jarksobann. Elle était bien plus délicate Irina, et elle dégageait quelque chose qui le mettait plus à l'aise. Et ce n'était pas à cause des chaleurs. Il le savait Barthélémy, il savait gérer ces choses là, qui l'avait tant titiller dans son enfance. Jusqu'à ce que la vieille Eldryenna ne lui mette une claque en lui disant qu'il est inconvenant de dévisager une dame ou de la draguer seulement pendant cette période. Elle lui avait expliqué les subtilité et la puissance de l'amour. Que lorsqu'on aime, il fallait prendre soin de l'autre toute sa vie, qu'il fallait continuer d'entretenir cet amour, avant, pendant, et après les chaleurs. Et que pendant cette dure période, il fallait protéger la dame de son coeur, ne pas la laisser seule, et n pas oublier que c'était elle qui dirigeait, et non lui qui décidait de quand il pouvait la taquiner sur son état.

La leçon avait été retenue par Barthélémy, pas question de s'en détourner, pas question d'oublier. Chaque femelle méritait le meilleure, comme lui méritait le respect. Il ne voulait pas se détourner de la voie du bien et de prospérité. Les oreilles dressées, elles s'agitèrent quand la voix de la damoiselle s'éleva dans la silence du sous bois.

"Êtes-vous déjà venu en ces lieux la nuit ? Les Lys offrent un spectacle absolument magnifique, presque féérique, mais uniquement la nuit... Chaque membre du clan du Désert doit pouvoir assister à ce spectacle au moins une fois dans sa vie, selon moi."

Il s'arrêta, et baissa son regard vers un lys se trouvant devant ses pattes. Observant la fleure, ses grands pistils qui dépassaient de ses pétales, sa couleur carmine, presque sanglante. Il savait, que le rouge du sang était plus sombre, tirait plus sur l’auburn que cette couleur splendide et éclatante. Il releva les yeux vers la femelle, contournant la fleur avant de secouer la tête. Il n'avait jamais vu se spectacle Barthélémy.

"J'ai pour habitude de dormir la nuit. Autre fois, un ami c'est déjà amusé à me comparer à une poule, car je me couchais quand le soleil disparaissait, et me levais aux aurores."

Mais depuis qu'il était ici, il veillait de plus en plus tard, et il avait déjà erré dans le camp alors que la lune éclairait de ciel couvert d'étoiles depuis quelques heures. Il en profiterait pour aller voir ce spectacle mystique dont elle parlait. Il était flatté qu'elle lui partage une telle information, seul, il n'aurait pas forcément songé à venir ici alors que le soleil était déjà couché. Il remuait doucement la queue Barthélémy, avant de lancer un regard légèrement timide à la femelle.

"M'accompagneriez vous un soir pour admirer ensemble ce spectacle dont vous venter la beauté ?"

Il ne voulait pas déranger, Barthélémy. Elle pouvait interpréter cette demande de tant de manière après tout. N'était-il pas trop encombrant avec elle ? Il ne voulait pas qu'elle se sente étouffée par sa présence. Elle avait déjà fait tant d'efforts aux yeux du grisé. Elle avait semblé si tendue à son arrivée. Il ne voulait pas qu'elle le soit par sa question. Il gâcherait tout, Barthélémy. Les oreilles à l'horizontal, il secoua la tête. Il ne fallait pas y penser... Il reprit la marche, silencieux comme une pierre tombale, tout en continuant sa route vers l'objet de leur recherche.

Il lui avait présenté les fleurs, les laissant sentir celle ci. Il ne voulait pas aller trop loin Barthélémy. Il risquait de finir avec un blâme sur le dos. Et ne désirait pas être fouetté. Enfin, fouette-t-on les insoumis ici ? Est ce considéré comme de l'insoumission que de venir en aide à une noble, d'une façon certes peu commune ? Il ne connaissait pas encore toutes les règles ici. Mais faire un écart de conduite n'était pas le but du loup gris.

"Vous aviez raison. Leur odeur est très agréable, de plus, ce sont des plantes magnifiques. C'est donc ainsi qu'il faut faire ? Trouver les plantes et respirer leur parfum pendant un moment pour se sentir apaisée et relaxé ?"

Il s’essaya a ses côtés, à distance respectable, les oreilles calmement pointées vers l'avant. Il ne fallait pas qu'elle essaie. Il ne désirait pas qu'elle devienne une fumeuse de cette drogue violente qui déréglait aussi bien le corps que l'esprit. Il était inquiet Barthélémy. Il hésita, trépignant sur ses quatre pattes, empli d'une nervosité qui ne disparaissait pas depuis sa proposition de lui faire découvrir ces plantes là. Comment faire, hein, Barthélémy ? Comment se sortir de là...

"Il est vrai que les respirer ainsi apaise énormément, mais si l'on désire aller plus loin, il faut en arracher des feuilles, les faire sécher, les émietter, et les faire brûler pour en sentir la fumée. Cependant, dame Irina, le cannabis est une drogue, en sentir la fumée de manière régulière rend accro, et on finit par désirer en sentir tout le temps. Hors, cela a de graves conséquences sur le corps et l'esprit. Il ne faut pas en abuser, si c'est à des fins thérapeutique, en sentir le parfum comme vous le faite maintenant, une ou deux fois dans le mois, suffit largement, et empêche de devenir accro... "

L'explication était là, mais elle n'était guère parfaite. Il n'était pas aussi doué que son père pour expliquer les choses. Il se sentait encore si jeune et inexpérimenté Barthélémy. La femelle devant lui sembla triste une seconde, un voile se déposant sur ses yeux un vague instant. Une nuée de pensées sombre avait du kidnapper un moment la jeune louve. Il mit les oreilles à l'horizontal Barthélémy. Devait-il lui demander ce qui n'allait pas ? Non, cela serait mal venu, il se connaissait encore si peu...