Fin avril 270

En cette fin de période de chaleurs, Cynthia a quitté les cascades à l'envers. Depuis son éloignement du campement, à part Lavande, il n'y avait pas eu d'autres désagréments. Il n'était pas retourné au campement et n'y retournera que lorsqu'il sera sûr que tout ça est fini. Il s'en était plutôt bien sorti au final avec cette histoire de premier rut et ça le soulageait.
De plus, il a pu reprendre la chasse depuis une dizaine de jours. Mandaté par Eden, un chasseur avec qui il est habituellement est venu le trouver pour ça. Aujourd'hui, il officie une reconnaissance pour voir où attaquer. Sa destination fut les terres solitaires pour changer les habitudes. Ce n'est pas bon de chasser sur les mêmes terres, il faut varier les plaisirs de temps en temps.

Après un rapide tour à la plaine savane, il décida de se diriger vers la terre désolée. Un terre nommée ainsi à cause de son état. Puisqu'il fait de la reconnaissance de gibiers, autant en profiter pour jeter à œil à ça. Peut-être que quelque chose à changer depuis l'arrivée du printemps. Qu'importe le résultat, il en informera son groupe.
Il arriva vite sur les lieux et à première vue, il constata que la terre désolée semblait vouloir le rester... Il s'y aventura, regardant autour de lui à chaque pas. Malgré le grand apport en eau que cette terre avait eu avec la fonte du temple de Pandore, malgré les mois de repos, malgré les apports organiques via les bêtes venant y mourir et malgré la venue du printemps, tout semblait ici totalement stérile. Rien ne poussait : il n'y a toujours rien en ce lieu.
Cependant, après plusieurs minutes à déambuler dans ce lieu sans vie, il posa la patte sur une texture qu'il connaît bien. Il s'arrêta, attiré par la différence et baissa la tête. Là, sous et autour de sa patte, se trouvait un tout petit carré d'herbes naissantes. Cela voulait dire beaucoup de choses. Premièrement, le sol n'est pas stérile comme tout le monde le pense. Deuxièmement, la vie est en train de reprendre sa place ici. Troisièmement, d'ici l'année prochaine, si ça continue comme ça, du petit gibier aura investit ce lieu. Quelques mètres plus loin, il vit de nouveau quelques carrés d'herbes çà et là. Ça s'annonçait bien pour le renouveau de cette terre. Il décida de pousser sa reconnaissance pour voir si à part de l'herbe, autre chose commençait à venir.

(20/100) Il marcha de son pas tranquille plusieurs minutes encore jusqu'à ce qu'une odeur canine attire son attention. L'odeur d'une louve qu'il ne connait pas. Rien de plus normal à vrai dire, puisqu'il s'agit d'un territoire neutre et non clanique. (73/100) Il ne poursuivit pas l'analyse de cette odeur et ainsi, il ne remarqua pas sur le coup les effluves de la peur. En se tournant, il vit la louve en question. Il ne bougea pas, l'observant de haut en bas. Il décida d'aller vers elle. Peut-être qu'elle pourra le renseigner sur le reste du territoire. Ça lui évitera de devoir faire tout le tour, même si ça ne le dérangeait pas à vrai dire. (37/100) Il vit qu'elle était tendue et il sentit la peur sur elle, sans pour autant se soucier de si c'était lui qui lui inspirait ou non. Il continua d'avancer de son pas tranquille. Il resta neutre et se posa devant elle.

T'es du coin ?

Sa voix rauque sembla résonner dans ce lieu où le silence règne totalement.

Fin avril 270

La femelle ne bougea pas. Elle aurait presque pu sursauter en l'entendant parler tant elle était tendue. Le silence retomba très vite une fois sa question posée. Les deux loups s'observaient. Il en profita pour la détailler.
Ce n'est pas son style, mais il faut dire qu'elle est plutôt jolie... Par contre, les nombreuses tâches sur son poitrail et les côtés de son ventre le dérangeaient un peu. Ça faisait un peu bizarre, ça ne donnait pas une image très claire de l'ensemble. Néanmoins, ce "parasitisme visuel" devait donner un bon camouflage. Un peu à la manière de ces félins tâchés. La chose qu'il retient le plus fut son marquage rouge sur son visage qui faisait penser à un bijoux. Dommage que cette particularité ne ressorte pas mieux.

Finalement, elle s'avança vers lui. Il haussa un sourcil, mais ne dit rien. Ça prouvait qu'elle est un peu moins méfiante et tendue maintenant. Cynthia ne changea pas d'attitude, gardant sa neutralité. Il ne se tenait même pas sur ses gardes avec elle. L'idée qu'un autre arrive par surprise pour l'attaquer ne lui effleurait même pas l'esprit. Il ne bougea pas tandis qu'elle s'approchait de plus en plus de lui, réduisant peu à peu la distance entre eux.

Non, mais je suis déjà venue plusieurs fois.

Proche de lui, il pourrait l'attraper d'un bond vif. Heureusement pour elle, il n'a pas l'intention de l'attaquer. La louve lui paraissait fragile et faible. Elle se tenait courbée, se rendant plus petite face à lui. Sa voix ne portait pas loin et il comprenait pourquoi elle s'était tant rapprochée. Même si elle n'était pas dans cet état, il perçut de façon plus nette l'odeur de la peur sur elle. Elle avait subi ces sentiments récemment, quelque chose ou quelqu'un l'a peut-être attaqué avant qu'ils ne se rencontrent. Ils ne sont pas très loin des marais Tamashi, ça ne l'étonnerait pas qu'un monstre des marais ait voulu la boulotter. Elle semblait avoir vécu tant de choses... Son corps et son regard démontraient qu'elle avait subi beaucoup. (100/100) Ce serait très intéressant d'user son pouvoir sur elle... Il se lécha les babines avec envies tandis que cette idée néfaste et méchante s'immisçait peu à peu. Il pourrait voir tout ce qui l'effraie et se délecter de son odeur parfumée par ces peurs ravivées. Un long frisson de désir le parcourut. Il s'imagina se délecter de ce qu'elle lui offrirait en terme de visuel et d'olfaction. Comme si un être maléfique venait de prendre place sur son épaule et lui parlait, Cynthia se laissa de plus en plus tenter, corrompre et amener du côté obscur. (99/100) Le démon enfouit en lui continua de lui susurrer à l'oreille ses paroles tentatrices, lui disant de le faire, qu'il n'y a pas de mal, qu'il n'y a pas de raison de s'en priver avec un non clanique et que personne ne le saura. La raison le quitta complètement tandis qu'il frissonna de nouveau. Ses envies réfrénées de mâle en rut refirent surface avec le souvenir délicieux de Lavande. Plutôt, ce qu'elle lui avait offert. A savoir, une odeur corporelle liant la peur à ses chaleurs. Ce fut tellement exquis qu'il eut l'envie de recommencer avec cette inconnue. Le rubis de sa croix se mit à luire d'un éclat diabolique. Il eut l'impression qu'il chauffait, brûlant le bas de son dos, tout comme le creux de ses reins. Ses envies le contrôlées totalement, il était une autre personne. Comme si, son pouvoir le maîtrisait et l'obligeait à provoquer ce qui va suivre. C'est peut-être vrai, car n'oublions pas que la croyance familiale dit que leur rubis est maléfique... D'où les pouvoirs de type obscur.

De quoi t'as peur ? Montre moi !

Le danger se percevait dans sa voix, comme si quelqu'un d'autre avait parlé. Son regard était fou et un sourire carnassier déchirait son visage. Dès qu'il finit sa phrase, il activa son pouvoir. Sa queue était haute. Les muscles bandés, il griffa le sol tout en riant. Son poil gonflé d'un désir pervers, il ne cessa de la fixer. Il se dandina de temps en temps des pattes arrières, comme si la sensation qu'émettait son rubis le démangeait. Le mâle cendré est possédé.

Fin avril 270

La petite louve n'eut pas réagi face au danger grandissant qu'il représentait. Maintenant, la voilà piégée. Piégée dans son pouvoir cauchemardesque dont elle ne pourra pas se défaire, car il en est sûr, elle est trop faible pour dompter les peurs qu'elle a. Il disparut à ses yeux, au profit d’autres. L'illusion de quatre individus se mit en place.
Cynthia reconnut tout de suite le premier : Akui. Alors, le dieu blanc fait parti de ses peurs. Était-ce une adepte ? Non. Elle n'en a pas le tempérament, à moins qu'elle ait joué la comédie. Une esclave ? Bien plus probable. Une prisonnière ? Oui, aussi. En tout cas, quelqu'un de son château. Quand il fut venu au clan de la Terre, en tant que jeune louve naïve qu'elle était, elle l'avait trouvé classe après sa pulvérisation d'Opale. Mais ensuite, elle ne lui avait plus du tout porté une quelconque admiration, car il détenait son frère et l'obligeait à commettre des actes pour lui en menaçant sa famille de dévoiler leur secret au clan.
Ensuite, ce furent trois des quatre cavaliers qui se présentèrent à leurs yeux : Midéro, Adès et Médée. La première provoqua une quarantaine (qui dura plus que ça) au clan du Désert, et çà et là dans le pays, elle véhicula d'autres maladies. Le deuxième fut renommé pour sa cruauté, capturant le plus d'individus, terreur des terres neutres, mais aussi connu par sa mort de la patte d'un individu fort inattendu. Lorsqu'elle eut connaissance de son pouvoir, Cynthia c'était demandé un instant ce qu'elle pourrait bien voir. La dernière, une folle à liée parait-il, attaqua et brûla le clan de l'Eau ainsi que leur bêta. Forçant alors ce clan à se regrouper avec la Terre.
À leur vue, la petite se décomposa. Elle n'en croyait pas ses yeux et pourtant, même s'ils sont morts, ils sont là, devant elle, par le biais de sa magie lugubre. Bien que ce ne soit au final qu'une illusion, elle sera bien assez saisissante, se calquant sur les souvenirs et ressentis qu'elle a d'eux ! La peur et la panique firent instantanément surface, ravivant les fines traces d'odeur de peur qu'elle portait déjà sur elle. La peur la gagnait de plus en plus. Son rythme cardiaque s'accélérait de plus en plus, à mesure qu'ils s'avançaient vers elle avec des regards pervers, hautains ou méprisants. Cynthia ria de nouveau et se roula par terre deux fois avant de s'arrêter sur le dos, fixant la scène toujours de son regard fou et pervers, la langue pendante et l’excitation de son bas-ventre encore plus attisée. La solitaire était tétanisée, complètement en proie à ces quatre loups qui ne feront qu'une bouchée d'elle. Que vont-ils faire pour lui faire encore plus peur ? Visiblement, ils n'ont pas besoin de beaucoup agir, car leur simple présence, l'encerclant, suffit largement à ce que son cœur atteigne un niveau de battement digne d'un stress intense. À ce que son souffle soit erratique. À ce que la peur la tétanise. Est-ce qu'elle commence à voir flou ? À vaciller ? Ça ne l'étonnerait pas ! Ça ne l'étonnerait pas non plus que des poils blancs lui apparaissent instantanément. L'odeur de la peur se dégageant d'elle est maintenant tout à fait exquise. Ça le rendait fou de désir. C'était si bon de sentir une peur si puissante ! (73/100) Cynthia se roula encore, complètement excité et extasié par ce qu'elle lui offrait. Même si ni elle, ni l'illusion ne bouge pas, ce qu'il sentait dans l'air suffisait amplement à le combler.

(22/100) Complètement groggy par tout ce shoot de plaisir, il finit par stopper son pouvoir. Évitant, peut-être à temps, que les effets sur la solitaire ne la tue. Même si Cynthia n'a jamais tué quelqu'un avec son pouvoir, ce pourrait être le cas un jour... Après tout, mourir d'une crise cardiaque à cause d'une peur intense est tout à fait possible. Vu l'état dans lequel il fut avant de démarrer tout ceci, la raison l'ayant quitté, il aurait pu la tuer (si ce n'est pas le cas), car son pouvoir ne se serait probablement pas arrêté tout seul.
Allongé sur le côté, il haleta, reprenant son souffle. Ses pupilles étaient dilatées, comme s'il avait bu une bonne quantité d'eau hallucinogène du fleuve Hibiscus ou mangé un champignon qui fait planer. Il finit par se redresser et se leva avec un peu de peine. Il chancela quelque peu, mais tient bon sur ses pattes. (5/100) Son regard fou avait complètement disparu, laissant place au regard caractéristique de quelqu'un étant totalement droguée ou bourrée. Il se secoua et avança vers elle. Il chancela à plusieurs reprises et finit par être proche d'elle, bien trop proche, puisqu'il finit coller à elle, leur fourrure se mêlant. Il eut un rire débile et s'excusa pour l'avoir bousculé. Il n'y avait plus rien de méchant et cruel en lui, mais le mal est déjà fait... Avec un sourire béat, il la renifla sans ménagement, tout en lui disant d'une voix détachée que son odeur est divine et tout en bredouillant des excuses confuses pour tout ce qu'il venait de se passer. Il la renifla sur tout le haut de son corps, si tant est qu'elle le lui permettait.

Fin avril 270

Le mâle cendré ne faisait plus du tout attention aux réactions que la solitaire pouvait avoir ou à ce qu'elle pouvait dire. En fait, elle ne bougeait pas et ne parlait pas. C'est pour ça qu'il ne perçoit rien venant d'elle. Néanmoins, si elle avait dit ou fait un truc, ce n'est pas sûr non plus qu'il aurait capté quelque chose ou qu'il aurait capté que ça vienne d'elle. Après tout, il est dans un nouvel état second, bien différent du précédent cependant. En tout cas, sa raison n'était plus totalement inhibée, mais elle était dans un brouillard, dans un flou total. Il lui faut le temps pour que le cocktail dont il s'est abreuvé s'estompe. Le temps que son corps finisse de traiter toutes les hormones qu'il eut sécrété. Même si ce ne fut pas de la véritable drogue qu'il eut consommé, ça produisait tout à fait le même effet sur lui, mais qui contrairement à l'ingestion d'une substance illicite, sera digérée plus vite et dans les minutes à venir. Ainsi, il ne se rendit pas compte une seule fois que le fait de la renifler fut un geste très déplacé. Il ne remarqua pas qu'elle était tendue à cause de lui et qu'elle stressait en se demandant ce qu'il allait lui faire à présent. Cynthia n'a pas de mauvaises attention, elle pourrait partir, qu'il n'y ferait pas attention.

(63/100) Plus il la reniflait, plus il avait envie d'elle. Ce n'était pas une envie aussi aveuglante qu'avec la sentinelle Lavande, mais son esprit embrumé par le désir n'émettait aucune barrière dans ses pensées aussi débiles pourraient-elles être. Il arrêta enfin de la renifler et leva la tête, regardant le vide que représente ce territoire. Une nouvelle fois depuis le début des chaleurs et ruts, il envisagea de grimper quelqu'un pour se décharger de toutes ses envies obscènes. Il se dit qu'elle pourrait faire une bonne partenaire. Il se retourna, plaçant sa tête à côté de la sienne.

Ça te dit, toi et moi, qu'on passe un bon moment ?

(60/100) Elle n'est pas spécialement belle. Elle n'est pas spécialement à son goût, mais si elle est d'accord, alors ils pourront passer un bon moment ensemble. Un moment sans conséquence. Enfin, le fait qu'il y ait une conséquence ne lui traversa même pas l'esprit. Même pas à toute vitesse. Elle bredouilla un simple "Je", sans continuer sa phrase. N'ose-t-elle pas lui dire oui ?

Je suis sûr que je suis un bon coup !

Il rigola tout seul, alors que pourtant, il n'y a rien de drôle. Sa situation l'est peut-être ? En tout cas, il n'y a que lui qui trouve la situation drôle couplée à sa condition.
Puisqu'elle ne réagit pas plus, il la bouscula un peu tout en continuant de la regarder. Elle ferma simplement les yeux, ne répondant toujours pas. Peut-être n'a-t-elle pas compris en fait ? Il tendit son museau à son cou et vint lui mordiller la nuque, devenant plus explicite. Leurs corps n'étaient qu'à une poignée de centimètres l'un de l'autre. Elle ne disait rien et ne faisait rien pour s'écarter ou l'écarter d'elle, mais il y eut une autre petite réaction. Doit-il prendre ça pour un oui ? En tant que femelle, Cynthia a toujours été très clair quand elle ne voulait pas se faire grimper, chassant les mâles audacieux qui l'abordait ou les repoussant plus ou moins violemment. C'était sa première période en tant que mâle, et comme il s'était éloigné du clan la plupart du temps, il ne reconnaît pas les signes signifiants non quand cela vient d'une femelle timide comme elle. Même si elle manifestait de nouveau de la peur, il ne le sentirait peut-être pas étant donné que tout son pelage est imprégné de cette odeur.
Puisque la solitaire ne faisait rien et ne disait rien de concret, après deux ou trois mordillements, il arriva très vite à la conclusion que c'était un oui et il se gicla dernière elle. Il ne se posa pas plus de question et la monta en suivant, pas très à l'aise sur le coup et un peu précipitamment. Mais, instinctivement, il fit son affaire, profitant de nouveau d'elle via un autre aspect. Cette fois, sans la prendre par surprise dans un piège et avec son consentement. Une fois que cela fut fait et qu'ils furent libérés de leur étreinte, il se sépara d'elle. Sans s'en soucier, il repartit d'où il venait d'un pas tranquille et quelque peu chancelant, comblé à tous les niveaux, sans plus aucune frustration ni aucun manque.

Une bonne centaine de mètres plus tard, il s'allongea et s'endormit d'un coup, son corps étant épuisé par tout ce qui venait de se passer entre le shoot et son activité.