Cela faisait maintenant un mois. Quatres bonnes semaines qu'Anvie et Rahawk s'étaient laissé allé à des instincts un peu plus primaires.
Elle s'en souvenait bien, autant de la nuit que du plaisir qu'elle avait pu éprouver à pouvoir le mordre autant. Si de manière générale ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait catégoriser de mauvaise expérience ou souvenir.
Ce fut par contre bien différent avec les semaines passantes. Petit à petit, la louve se sentit un peu plus pataude et lourde, ayant un peu plus de mal à chasser et se rendant compte que ses odeurs de base entêtantes avaient bien changés.

Elle grogna en s'avançant vers les tanières. Maudit Rahawk.
A cause de lui, des parasites se développaient dans son corps, l'empêchant un peu plus chaque jours de se mouvoir à sa guise, pompant son énergie et sa patience comme des tiques.

Nulle doute que si elle avait été clanique, elle aurait cherché à trouver un moyen de se débarrasser de ce problème. Mais en l'occurrence, toute solitaire qu'elle était, elle était obliger de l'accepter. Et ça lui faisait une belle jambe. Anvie n'aimait pas les enfants et savaient encore moins comment s'en occuper.

Alors qu'elle commença à apercevoir les Tanières. Elle accéléra le pas, une nouvelle énergie l'envahissant alors qu'elle s'imaginait déjà refaire le portrait du loup qui avait eut l'audace d'avoir réussit à la monter.

Derrière son regard vairon pouvait se lire une certaine colère. Mieux ne valait pas l'ouvrir face à elle dans cet état, elle était à fleur de peau.
Grognant sans forcément s'en rendre compte, sa queue battant furieusement l'air. Elle chercha l'odeur de Rahawk. Se dirigeant finalement dans une grotte où elle vu une louve noire qui portait l'odeur du cendré aussi.
Une louve avec des gamins. Elle lui montra les dents par réflexe, crachant avec tout autant de violence.

"OU EST IL ?!"

Alors que la louve sombre osa lui montrer les crocs à son tour, sans pour autant lui répondre. Les oreilles d'Anvie restèrent bien en avant, montrant également ses crocs alors qu'elle grogna furieusement, la queue en levée dans une posture d'intimidation.
C'était une louve qui n'avait pas peur de grand chose, encore moins d'une autre louve et encore moins face à quelqu'un qui osait tenir tête.

Elle vu l'échine de son interlocutrice se dresser et à peine eut t'elle le temps d'ouvrir la gueule qu'elle sentit cette dernière lui foncer dessus en lui chargeant le poitrail. Plantant ses griffes dans les terres, Anvie se fit sortir de la tanière alors qu'elle commença à lui hurler dans les oreilles.

SORS DE CHEZ MOI!!!!!!!!!!!!!

Grognant de plus belle alors que son sang ne fit qu'un tour. La solitaire sentit ses poils se dresser. Et alors que la louve sombre se calma d'un seul coup, les griffes d'Anvie la démangèrent. Au yeux de la grise, ce comportement paru plus pour une provocation qu'autre chose. Elle la laissa toutefois parler, lui laissant malgré tout une chance de se soumettre.

Il est là bas, dans sa tanière près du lac. C'est la plus reculée, et la seule dans le périmètre, tu peux pas le louper.

ne cherchant même pas à attendre la réponse avant de donner un coup de patte épaisse sur l’antérieur de son interlocutrice. Elle la poussa à descendre de ses échasses, chopant directement sa nuque afin de l’écraser au sol de ses pattes d'ours.
Mâle comme femelle, personne ne la touchais sans en subir les conséquences. Anvie était plus brute qu'expressive. Et alors que sa rage naturelle la poussa à serrer les dents, dans son regard animal, on pouvait lire toute la détermination d'une guerrière.
La solitaire avait appris toute sa vie à mordre ce qui s'approchait trop près d'elle. A sa battre tant que ses adversaires ne lui obéissait pas.
Et bien qu'aucun fragment de sa haine ne se porta envers les petites boules chouinardes au fond de la tanière. Anvie était assez enragé et capable pour tuer quelqu'un qui venait de la provoquer aussi débilement.

RAHAWK

Le bourreau était dans sa tanière, quelques semaines plus tôt, il s'était accouplé avec Anvie. Elle avait mordu profondément dans la chair de sa patte, mais les dernières croûtes disparaissaient sous ses poils. Elle y avait eu du plaisir, ça avait été évident pour lui. Ils avaient tout deux aimé s'unir. Elle avait passé la nuit lovée contre son ventre, comme le faisait Ystrelle avec Gothic. Il fallait croire que les mâles de la famille aimaient les petites femelles hargneuses.

Cependant, au réveil, alors que la pluie avait cessé de marteler le sol depuis longtemps, elle l'avait jeté hors de sa tanière. Rahawk avait sourit, et avait repris le chemin des tanières solitaires. Il avait eu ce qu'il voulait, et la colère de la louve retomberait bien. Et, si leurs ébats avaient porté leurs fruits, il aurait bientôt une descendance forte et énergique, il n'en doutait pas. Il ne cessait depuis de rêvasser à la louve quand il ne chassait pas pour se nourrir. Il était persuadé que les dieux les avaient destinés l'un à l'autre. D'une manière ou d'une autre. Anvie était à lui maintenant. Il ne laisserait personne d'autre la lui prendre. Il se disait qu'il irait bien traîner vers le cimetière pour l'apercevoir quand des hurlements lui parvinrent. Il se redressa d'un bond et sortit de son antre pour voir ce qu'il se passait.

Devant la tanière d'Imryu, deux silhouettes s'affrontaient. La fourrure du mâle se hérissa et ses queues se dressèrent. La louve noire lui appartenait. Quiconque lui cherchait des noises lui en cherchait aussi. Et évidemment son poulet de mâle n'était pas dans les parages. Il grogna. Comment avait-elle pu s'enticher d'un abruti pareil...

Il avançait sur les louves quand il reconnut Anvie. Une myriade d'émotion l'assaillit. De la joie d'abord, elle était venue à lui, une légère crainte, elle était visiblement très en colère. De la colère qu'elle s'attaque à Imryu. De la peur, si Anvie était pleine, elle mettait SA progéniture en danger en se battant. Il la vit faire chuter la louve noire et poser ses crocs sur sa nuque. Il se mit à courir, crocs dévoilés, queues et oreilles portées bien haut.

ANVIE!!

Alors qu'il allait la percuter, il vit le renflement de son ventre (80/100). Il freina et pila à quelques centimètres de la louve. Elle portait sa descendance. Hors de question qu'il la blesse. Mais il était aussi hors de question qu'elle tue Imryu, la solitaire lui appartenait, dès lors il n'y avait que lui qui puisse lui ôter la vie. Il garda sa posture dominante mais ses crocs s'étaient couvert par ses babines.

Lâche la.

Dans la tanière les petits commencèrent à piailler. Rahawk fit un pas prudent de plus dans la direction des deux louves. Sa voix se fit légèrement plus menaçante.

Anvie... Elle protège juste ses petits. Lâche là et viens passer tes nerfs avec moi plus loin...

Il savait que la louve allait très certainement se jeter sur lui. Il était prêt à encaisser. Il prit appuis sur ses postérieurs, prêt à intervenir. Il la vit déserrer les mâchoires, il s'élança et attrapa la grise à la base des épaules (7/100) et la repoussa loin de la noire.

TA TANIERE! BOUGE!

Son ordre fut à moitié englouti par la fourrure d'Anvie, mais Imryu était assez intelligente pour comprendre quand même. Il la traîna vers sa propre tanière alors qu'elle se débattait. Quand il la jugea assez loin de l'ancienne adepte pour qu'elle s'attaque à lui plutôt qu'à elle, il la coucha au sol (22/100), la maintenant fermement mais faisant attention à ne pas écraser les précieuses vies qui croissaient dans son ventre.

Tu te calmes maintenant!

L'ordre était clair. Rahawk était un dominant, si les tanières étaient un clan, il en serait probablement l'alpha. Anvie était dangereuse, mais elle était plus petite que lui, et elle était pleine. Il attendrait le temps qu'il faudrait qu'elle s'apaise pour la relâcher.

Rapidement, Anvie sentit le gout métallique du sang dans sa bouche. Ne la poussant pour autant pas à flancher alors qu'elle entendit les louveteaux.
Dans son regard de braise, seule la peur de la louve la poussa à se calmer. Tout aussi monstrueuse qu'elle était, elle ne tuait pas quelqu'un qui aurait pu renoncer.
Elle l'avait remise à sa place d'avoir osé la pousser et tout aller s’arrêter là.
Alors qu'elle commença à desserrer l'emprise de sa mâchoire, son poil s’apaisant un peu malgré sa colère irraisonnée. Un voix rauque la crispa:

ANVIE!!

Et alors qu'elle vu sa silhouette courir vers elle, elle resserra immédiatement la mâchoire. Il était là. Ce maudit Rahawk ! Il osait lui aussi se montrer agressif et lui montrer les dents ! Elle planta ses griffes au sol, prêt à l'encaisser, étonnée de le voir s’arrêter net devant elle. Et encore plus énervé de le voir lui donner un ordre.

Lâche la.

Son air froid l’énervant d'autant plus, la queue d'Anvie balaya l'air agacé tandis qu'elle refusa de la lâcher de nouveau. Plus tant à cause de sa colère envers la louve que de l'envie de désobéir à Rahawk. Personne ne lui disait quoi faire et encore moins une personne qu'elle voulait taper !

Anvie... Elle protège juste ses petits. Lâche là et viens passer tes nerfs avec moi plus loin...

Passer ses nerf avec lui ? Car en plus de ça il osait se permettre d'ignorer la menace qu'elle pouvait être ?! Comme si elle était une vulgaire adolescente en crise ?

Crachant alors presque la nuque de la louve alors que sa colère remonta d'aussi vif. Elle hurla un grondement en direction de Rahawk, s’apprêtant à se jeter sur lui avant qu'il ne le fasse de lui même, L'immobilisant de plus belle. Elle grogna en se débattant comme un beau diable dans l'eau bénite, ne cherchant même pas à prêter attention à la louve qu'elle venait d'agresser, étant dans sa tête déjà passé à autre chose, elle brailla

LACHE MOI PUTAIN !!!

Suivit de bien autres injures et vocabulaire fleurit alors qu'elle commença à la traîner, elle lui donna des coup de griffes, lui mordant furieusement les pattes.

Elle allait le saigner. Elle allait le faire payer de la traiter ainsi.

Arrivé à la tanière, ou plutôt traîné dans cette dernière. Lorsque Rahawk la plaqua au sol, la regardant d'un air sévère, Anvie fronça son museau.

Tu te calmes maintenant!

Son oreille tiquant, d'autant plus agacé à son ordre alors qu'il venait de souiller son égo. L'acariâtre louve grise ne lui répondit pas, lui pinçant assez fort la truffe pour lui faire mal et le forcer à reculer son visage d'elle. Oh non, elle n'allait pas se calmer comme ça !

RAHAWK

Anvie ne se gêna pas de l'insulter copieusement des noms les plus fleuris. Si elle n'avait pas été pleine de ses petits, il lui aurait rappelé qui il était. Elle s'était beaucoup détendue en sa présence, ce qui n'etait pas pour lui déplaire, mais elle en perdait l'instinct de survie visiblement. Qui plus est, il estimait être l'alpha de cette petite communauté, il ne pouvait laisser passer un tel comportement, au risque de perdre le respect mêlé de crainte des habitants.

Quand il la deposa dans sa tanière, il la maintint au sol jusqu'à ce qu'elle cesse de se débattre. Il ne voulait pas qu'elle tente de retourner finir le travail, aussi boucha-t-il l'entrée de son corps. De toute façon la colère de la grise allait immanquablement se reporter sur lui.

Elle se jeta sur lui et lui pinça la truffe. La douleur le fit vriller (contrôle de soi 72/100). Son antérieur se projeta et percuta le visage de la louve. Toute sa fourrure etait hérissée. Ses trois queues plus hautes que jamais et son regard meurtrier. Il sentit l'odeur du sang et le sentit couler sur sa truffe.

PUTAIN DE MERDE ANVIE !

Elle avait clairement oublié à qui elle s'attaquait. A trop tirer sur la corde de ses sentiments envers elle, elle risquait de prendre un retour de baton phenomenal. Son regard accrocha la bosse que formait le ventre de la louve et sa colère retomba un peu (52/100) si elle gardait son calme, il parviendrait à se contenir, mais si elle refaisait une tentative de ce genre, il aurait beaucoup de mal à ne pas la tuer. Il posa la patte sur la progéniture qui grandissait en elle. Il lui fit un regard d'avertissement, ce n'etait pas elle qu'il touchait mais eux.

Je t'ai dit que si ça arrivait, je vous protégerai toi et eux. Si tu ne peux plus chasser, je le ferai pour toi. Et si tu n'en veux pas, je les garderai quand ils seront sevrés. Pas la peine de buter les solitaires qui vivent ici.

Rahawk était en colère qu'elle ait troublé le calme de son domaine. Il était en colère qu'elle ne soit pas venue le trouver plus tôt, quand elle avait su. Par dessus tout il était en colère car elle l'avait défié sérieusement cette fois. S'était-il donc trop attendris qu'elle puisse un instant penser qu'elle en avait le droit ?

Comme elle pu s'y attendre, Rahawk lui décocha une gifle de toute ses forces. la faisant reculer en titubant alors que la violence du coup entailla légèrement sa joue, il hurla:

PUTAIN DE MERDE ANVIE !

Semblait il que cette fois peut être, il ne la voyait plus comme une enfant en crise, c'était pas trop tôt. Elle secoua la tête pour reprendre ses esprits, frottant sa joue de sa patte alors que son regard de vipère se retourna sur le cendré. Si elle était contente qu'il cherche enfin à la prendre au sérieux, sa fierté la pousserait toujours à lui en vouloir de porter la patte sur elle.

Il était en colère et elle aussi.

En les voyant de loin c'était comme deux bombes prêtes à exploser à tout moment. Un combat sans fin pour la dominance.
C'était pas parsqu’elle aimait ses morsures qu'elle allait pour autant se laisser mordre gratuitement. A ses yeux, Rahawk était plus sa propriété que son alpha.
Et bien qu'elle sembla se calmer un peu, dans le sens qu'elle n'allait pas forcement lui sauter de nouveau à la gorge. Elle recula d'un pas alors qu'il lui toucha le ventre.

Je t'ai dit que si ça arrivait, je vous protégerai toi et eux. Si tu ne peux plus chasser, je le ferai pour toi. Et si tu n'en veux pas, je les garderai quand ils seront sevrés. Pas la peine de buter les solitaires qui vivent ici.

Elle fronça alors le museau à ses paroles. Bien sur, il était obsédé par les petits qu'elle portait. Cela ne l' étonnait pas mais la décevait plus qu'autre chose alors qu'elle réalisa que c'était certainement à cause de ça qu'il ne lui avait pas foncé dessus lorsqu'elle tenait la louve noire ou qu'il ne la tuait pas, là dans cette grotte pour avoir eut l'audace de le mordre.

Lorsqu'il évoqua de nouveau les solitaires, son museau se froissa de râle bol. Bien sur, comme si Rahawk en avait maintenant quelque chose à faire des autres solitaires ! Sa queue battant l'air agacé, elle se souvint alors qu'il avait malgré tout protégé la louve noire. Le bourreau qu'elle avait connu n'était là que pour protéger sa famille...à moins que...

D'un coup, alors qu'elle se souvint des louveteau qu'elle n'avait même pas prit la peine de regarder, un gout amer, remonta dans sa gorge, lui faisant presque oublier sa faim des jours sans chasse. Rahawk était le dominant de ce lieu et avec du recul c'était presque pas étonnant.
Dans la lueur des yeux colérique de la louve se muât une forme de dégoût.
Si elle voyait Rahawk comme sa propriété, elle venait de se faire avoir comme la pire des débutante.

Soufflant d'une colère différente, elle répondit d'un air presque hautain

-Pourquoi ? ça te ferait quelque chose que LA tue ?

Dans le fond elle se fichait bien du sang de cette louve, elle était pas fautive de l'histoire et pas spécialement la cible de la rage d'Anvie

RAHAWK

Elle s'écarta de son toucher, mais elle n'attaqua pas. Rahawk vit perler une goutellette rubis sur sa joue et son estomac se serra. Il l'avait blessée, pas pour jouer, pas pour le plaisir de la mordre. Il l'avait blessée parce qu'il avait perdu le contrôle de lui-même. Ses oreilles se couchèrent. Un jour elle le pousserait à bout. Un jour il finirait par la tuer. Il se revit de nouveau comme le monstre qu'il était. Ce qu'il éprouvait pour elle n'était peut-être pas de l'amour, mais il ressentait le besoin d'être avec elle. De la protéger, elle et la vie qu'elle portait. Il se voulait un protecteur de la vie, mais il apportait la mort avec lui.

Elle fronçait le museau, dévoilant ses crocs. Mais la giffle de Rahawk l'avait un peu sonnée et elle n'essaya pas de répliquer. Mais son expression changea peu à peu. De colère elle se mua en dégout.

Pourquoi ? Ça te ferait quelque chose que je la tue ?!

Rahawk ne comprit pas du tout qu'Anvie était jalouse (99/100). Il ne voyait que le dégoût avec lequel elle le regardait. Son coeur lui faisait mal. Jusqu'à présent elle l'avait toujours regardé avec un mélange de peur, de colère, de respect et d'envie. Il comprenait ces émotions mais pas le dégoût...

Sa vie m'appartient.

Il avait sauvé la vie d'Imryu à de nombreuses reprises, de fait, il lui appartenait de la tuer, lui et lui seul avait ce droit. or il se trouvait qu'avant d'avoir ses chiards, elle avait su lui être utile et il comptait bien qu'elle le soit de nouveau à l'avenir. Le poulet n'était rien d'autre qu'un insecte sur son chemin.

Pourquoi tu me regardes comme ça ? T'es une louve dangereuse, fille d'Atamagahen, mais tu tue pas une mère qui t'as repoussée pour protéger ses petits. T'es pas comme ça.

Il fit un pas vers elle. Qu'elle le morde, qu'elle le griffe, qu'elle l'insulte pourvu que son regard ne lui déchire plus le coeur comme ça. Il ne lui donnerai pas sa vie pour assouvir sa colère, pas alors qu'elle aurait plus que jamais besoin de lui, qu'elle l'admette ou non.

La voyant ainsi, ébouriffée comme une chate sauvage, il n'eut qu'une envie, la protéger du monde extérieur. Elle était à lui, il ne laisserait rien lui faire du mal. Il fit un pas de plus vers elle.

Je suis désolé de t'avoir blessée.

Il fit encore un pas vers elle, ignorant le sang qui gouttait de sa truffe sur le sol de sa vaste tanière. Il tendit la patte doucement vers sa joue. Il avait peur. Il était terrifié à l'idée qu'un jour, il ne lui ferait pas juste mal. Un jour, elle le provoquerai de trop, il aurait passé une mauvaise journée, et il reviendrait à lui avec son cadavre entre les pattes. Il arrêta son geste avant de la toucher. Parviendrait-il à la protéger de lui-même ? Il ne pouvait de toute façon pas s'empêcher d'être avec elle, il devrait apprendre à maîtriser totalement la bête en lui pour elle uniquement.

Sans vraiment qu'elle n'arrive à l'accepter, Alors que tout sembla de plus en plus clair dans sa tête par rapport à la louve. Le cœur d'Anvie se serra un peu.
C'était une sensation désagréable, la même sensation que lorsqu'elle appris la mort de sa mère, la même que lorsque ses frères lui dirent au revoir sans assumer qu'il s'agissait d'un adieu.
Son regard sembla alors se perdre un peu avant que la voix du cendré ne la ramène à la raison.

Sa vie m'appartient.

A cette phrase, un pic d'autant plus désagréable la traversa alors qu'elle reporta son regard froid vers le loup, ne le quittant pas des pupilles. Il semblait perdu de toute cette colère. Comme les autres, il ne comprenait jamais l'origine du problème. Elle se retint toutefois de grogner alors qu'il continua, s'avançant d'un pas peu assuré.

Pourquoi tu me regardes comme ça ? T'es une louve dangereuse, fille d'Atamagahen, mais tu tue pas une mère qui t'as repoussée pour protéger ses petits. T'es pas comme ça.

Restant sur ses gardes, la tête basse comme un animal acculé prêt à se défendre alors qu'il approcha sa patte de la joue qui lui était douloureuse. Elle grogna et il se ravisa, semblant un peu plus calme, plus effrayé.

Je suis désolé de t'avoir blessée.

Ne remarquant presque pas le mal être pourtant rare du bourreau, bien trop aveuglé par l'impulsivité coulant dans ses veine et la jalousie serrant son coeur. Elle se leva d'un coup, donnant un coup de patte violent pour repousser la patte du cendré, alors qu'elle criat de nouveau, les poils tout hérissés.

SA VIE NE T'APPARTIENT PAS !

Grognant alors qu'elle s'avança menaçante, elle secoua d'un coup la tête, essayant pour une fois de refréner son instinct animal alors qu'elle vu la truffe en sang et l'air bien trop désolé au visage du bourreau.
Encore une fois, les choses étaient bien trop compliqué. Pourquoi ça lui arrivait encore de flancher ? Elle en sentit ses pattes tremblante alors qu'elle ajouta de sa voix enragé qui manqua par moment de trembler.

Tu n'appartient à aucune louve ! C-car c'est à moi que tu appartiens !
Si tu tiens tant que ça à cette pétasse et votre progéniture, il aurait mieux valu que tu ne cherches jamais à t'approcher de moi ! Car oui, tu l'as dit toi même, je suis dangereuse.

Cette dernière phrase lui fit assez mal mais elle ne pouvait nier cette vérité. Elle était l'enfant d'un viol, de deux criminels, celle qu'on craignait et qu'on blâmait d'être née. Si Anvie rimait avec Envie ce n'était certainement pas pour rien.
Elle était envieuse de ceux qui avaient de belles histoires.
Jalouse, car tout ceux qu'elle avait aimé étaient partit sans un au revoir.
Et par dessus tout, elle était dangereuse car la colère avait toujours été le seul réconfort, le seul moyen de communication, la seule émotion qui lui valait la peine.
Et si son coeur était encore une fois lourd à porter sans qu'elle sache comment réagir à ça. Si ce qui grandissait dans son ventre la terrorisait plus que ne lui donnait du bonheur, il était tout naturel que seule la colère ne puisse sortir d'entre ses crocs.

A une époque, elle aurait même été en larme d'avoir repensé à ça. Elle avait flanché plusieurs fois, elle avait pleuré et hurlé dans les cachots mais depuis Akui, les larmes avaient disparu de son museau et cela qu’importait à quel point sa pupille pouvait être humide.

Car la fierté, c'était certainement la dernière chose qu'Anvie n'avait pas encore perdu. Et Si Rahawk daignait la prendre en la considérant comme le second choix, comme la concubine. Alors elle le mènerais à sa perte.
Elle les mèneraient tous à leur perte.

RAHAWK

Anvie repoussa violemment sa patte. Il avait bien fait de ne finalement pas la toucher, sa réaction aurait pu être pire, et ils auraient fini par se battre. Il recula d'un pas pour lui donner de l'espace, elle lui faisait penser à un lynx acculé.

SA VIE NE T'APPARTIENT PAS !

Le mâle coucha les oreilles en arrière devant le hurlement de la louve. Elle se redressa, avançant vers lui en grognant. Le lynx aurait feulé de rage. Rahawk se redressa devant la menace de la grise, sa fourrure se gonfla, ses queues se dressèrent. Ses babines ne s'étaient pas encore retroussées. Elle était la seule dont il tolerait autant d'insolence. Même l'un de ses frères et sœurs aurait déjà pris une rouste pour s'adresser à lui de cette façon. Mais elle, elle avait même pu lever la patte sur lui, plus d'une fois.

Tu n'appartient à aucune louve ! C-car c'est à moi que tu appartiens !
Si tu tiens tant que ça à cette pétasse et votre progéniture, il aurait mieux valu que tu ne cherches jamais à t'approcher de moi ! Car oui, tu l'as dit toi même, je suis dangereuse.

Les queues du loup à dents de sabre retombèrent subitement alors qu'il comprenait enfin la colère et le degout de la louve. Elle pensait que les petits d'Imryu étaient de lui.

Il avança vers elle et ne lui laissa pas le temps de protester, il s'empara d'elle. La serra entre ses pattes. Elle pouvait le mordre, elle le ferait sans aucun doute. Il était prêt à endurer la douleur de ses crocs perçant son poitrail. Sa tête était dangereusement proche de sa gorge. Mais il savait qu'elle ne le tuerai pas. Elle venait de reconnaître qu'elle l'aimait. Elle le haissait aussi, sans aucun doute, mais elle l'aimait. Elle le revendiquait comme sien. Dans sa poitrine, son coeur battait comme s'il souhaitait s'echapper de sa cage osseuse et rejoindre celui meurtri de la louve. Il ne se posa plus la question. Il l'aimait lui aussi.

Oh Anvie... Tu es dangereuse mais stupide de pouvoir penser qu'une autre puisse t'arriver à la cheville à mes yeux...

Il s'attendait à ce qu'elle se débatte et lui grogne dessus pour avoir osé lui dire qu'elle était stupide. Mais comment pouvait-elle penser une seule seconde qu'une louve comme Imryu soit digne de lui. Elle n'oserait jamais lui tenir tête comme le faisait la grise. Elle etait plus un esclave ou un animal de compagnie à ses yeux. Certes il avait été jaloux qu'elle choisisse le poulet comme partenaire, mais pas parce qu'il avait envie d'elle, parce qu'il la considérait comme sa propriété. Rahawk était possessif, dès lors qu'il sauvait une vie, elle lui revenait de droit.

Elle ne m'appartient pas comme toi tu es mienne. Sa vie m'appartient car je l'ai gardée en vie jusqu'ici. Elle m'est utile et redevable. Mais ses petits ne sont pas de moi. Et s'ils l'étaient, ils n'auraient pas la même valeur que les tiens.

Il eut l'impression qu'elle se calmait mais peut être était elle juste résignée à ne pas bouger pour qu'il la lache et pour pouvoir l'etriper ensuite ? Mais il n'avait pas fini. Anvie était sienne, elle devrait l'admettre, mais elle devait savoir qu'il était sien. Qu'il se soumettrai à elle, du moins en partie. Il la lacha precocioneusement et se coucha devant elle. Ainsi, elle était à peine plus grande que lui. Ils étaient au même niveau.

Anvie, fille de Zal et d'Atamagahen, je suis tien comme je l'ai toujours été. Je ne le savais pas mais dès l'instant où j'ai vu ton visage à la lueur de la lune j'ai été à toi. Je t'ai dit que je mettrai le monde à tes pattes si tu le souhaitais, je le ferai si tu me le demandes. Je t'ai dit que je te protègerai et que tu ne manquerais de rien, car aujourd'hui tu es mienne et nul autre que moi ne pourra te toucher.

C'était un serment qu'il lui faisait. Aujourd'hui elle était même devant sa famille dans sa hiérarchie de protection. Il serait prêt à éliminer un membre de sa famille s'il la menaçait. Quiconque oserait lever la patte sur elle aurait un démon du nom de Rahawk à ses trousses.

Mais je suis un dominant. Tu devras respecter certaines de mes règles, à commencer par ne pas tuer mes sujets. Ne me pousse jamais plus loin qu'aujourd'hui. N'essaye jamais de minauder avec un autre que moi.

Son regard s'était fait dur, il venait de lui énoncer les trois cas dans lesquel il était à peu prêt certain d'être incapable de se contrôler. Pour le reste il respecterai sa liberté.

Elle ne pouvait pas lui reprocher un certain courage. Car malgré ses grognements, malgré sa colère et sa dangerosité, il s'avança une nouvelle fois. Par réflexe, elle recula d'un pas comme pour le dissuader d'approcher plus, mais il n'en tenu pas compte et s'empressa de la prendre entre ses pattes.
Ettonée, d'autant plus alors que ce cocktail d'émotion la traversait, elle eut le réflexe de lui mordre l’épaule, ne lâcha pas alors qu'elle entendit sa voix fatalement proche de son oreille.

Oh Anvie... Tu es dangereuse mais stupide de pouvoir penser qu'une autre puisse t'arriver à la cheville à mes yeux...

Au "stupide", elle serra un peu les dents, sentant ce gout métallique si caractéristique alors qu'elle pensa une nouvelle fois à des mensonges. Qu'est ce qui pourrait prouver qu'il ne mentait pas ? Cette phrase démentait en rien le fait qu'il s'était accouplé avec l'autre et si il pensait que lui dire qu'elle était un trophée de chasse plus précieux allait la flatter, il pouvait ouvertement aller se faire fou...

Elle ne m'appartient pas comme toi tu es mienne. Sa vie m'appartient car je l'ai gardée en vie jusqu'ici. Elle m'est utile et redevable. Mais ses petits ne sont pas de moi. Et s'ils l'étaient, ils n'auraient pas la même valeur que les tiens.

Coupant net dans ses pensées avec ses paroles. Bien qu'ils ne dressa pas spécialement la bête en elle, elle en fut assez perturbé pour le lâcher. Pou douter à un moment donné alors qu'elle vu du sang sur ses babines et sur l'épaule du cendré alors qu'il recula, cherchant à se mettre à son niveau.

Anvie, fille de Zal et d'Atamagahen, je suis tien comme je l'ai toujours été. Je ne le savais pas mais dès l'instant où j'ai vu ton visage à la lueur de la lune j'ai été à toi. Je t'ai dit que je mettrai le monde à tes pattes si tu le souhaitais, je le ferai si tu me le demandes. Je t'ai dit que je te protègerai et que tu ne manquerais de rien, car aujourd'hui tu es mienne et nul autre que moi ne pourra te toucher.

Elle cligna des yeux, le regardant d'un air plus calme, écoutant attentivement ses paroles alors que son poil s'assagit légèrement. Une pointe de culpabilité l'envahissant alors. Elle aurait aimé s'excuser et elle l'aurait certainement fait si sa fierté exacerbé n'était pas à ce point maître de ses émotion.
Pour autant, elle ne sembla pas s'enrager plus que de mesure alors qu'il lui dit qu'elle lui appartenait.
Anvie aimait plus que tout la liberté, mais c'était la preuve la plus sincere pour des possesifs comme eux de dire qu'ils tenaient à l'autre.

Mais je suis un dominant. Tu devras respecter certaines de mes règles, à commencer par ne pas tuer mes sujets. Ne me pousse jamais plus loin qu'aujourd'hui. N'essaye jamais de minauder avec un autre que moi.

Son oreille tiquant à des ordres alors qu'elle s'était toujours refusé à toute autorité, elle essaya pour une fois de prendre sur elle. Poussant un long soupir avant de relâcher un peu de la pression sur ses épaules.

Soit...Je..je hais les ordres mais je te promet de ne pas tuer quiconque tant qu'ils ne me poussent pas au delà de mes retranchements. Je ne te pousserais plus sur tu acceptes que je suis également une dominante et non ta chose.
Je compte pas minauder, mais si je te vois le faire avec une autre ou que tu manques à tes promesses, vous avez intérêt à courir vite pour votre vie.

Tout en récitant ces mots, elle s'avança d'un air déterminé, collant son front au sien, ne le lâchant pas des yeux. C'était quelque chose qui risquait de demander beaucoup d'efforts et de sacrifices, d'un coté comme de l'autre.
Mais si ils arrivaient à en passer outre, alors là peut être, ils auraient une chance.

RAHAWK

Sans surprise, elle mordi dans son épaule. La douleur le fit tressaillir mais il ne la lâcha pas. Son sang coula, tachant de rouge les babines de la louve et son propre poitrail. Aucun loup ne pouvait se targuer de lui avoir fait perdre autant de sang et d'être toujours en vie pour en parler.

D'abord elle serra plus fort quand il la qualifia de stupide et il lâcha un grognement de douleur tout en la gardant fermement contre lui. Mais plus il parlait plus il la sentait se détendre et ses crocs libérèrent son épaule. Son sang coulait abondamment, mais il ne craignait pas d'en mourir. Comme pour sa patte, elle n'y avait pas été de main morte. Avec elle, rien n'était jamais dans la demi mesure.

Quand il la relacha enfin, la fourrure de la grise avait retrouvé son lustre normal. Il vit qu'elle rechignait à lui obéir mais il ne l'aurait pas aimé autrement. Elle finit par soupirer et capituler.

Soit...Je..je hais les ordres mais je te promet de ne pas tuer quiconque tant qu'ils ne me poussent pas au delà de mes retranchements. Je ne te pousserais plus sur tu acceptes que je suis également une dominante et non ta chose.
Je compte pas minauder, mais si je te vois le faire avec une autre ou que tu manques à tes promesses, vous avez intérêt à courir vite pour votre vie.

Elle vint ensuite poser sa tête contre la sienne. Il pressa son front contre le sien. Ils s'etaient fait un serment. Aujourd'hui, toujours, l'un pour l'autre. Son instinct de protection était extrêmement développé, il n'etait pas sûr de pouvoir toujours s'empêcher de l'éloigner malgré elle d'un danger. Il était même à peu près sûr du contraire. Mais auquel cas, il était prêt à endurer quelques morsures de ce genre. Il sourit.

Tu es mienne... chuchota-t-il.

Son coeur battait de l'avoir près de lui, pour une fois dans un environnement qui lui était bien plus famillier qu'à elle, un endroit où il se savait en sécurité. Il lui mordilla l'oreille et nettoya son sang du museau de sa belle. Il lui donna un coup de museau dans le cou avant de s'éloigner d'elle.

Je dois aller m'assurer qu'elle va bien, j'en ai pour quelques minutes. Tu es chez toi dans ma tanière, il y a de quoi manger enterré dehors si tu as faim. J'aimerai que tu restes.