Hasuo resserrait ses longs cheveux maintenus en une queue de cheval, plus pratique pour passer la forêt que son élégante coiffure, quand un oiseau jaillit des fourrés à tire d’elle. Paniquer, le noble baissa la tête, pria pour que le volatile ne lâche pas une fiente sur son front et plaqua ses pattes sur sa tête en espérant que plus rien n’allait bondir en sa direction. L’oiseau fut le seul qui, dans son sillage, provoquait un bruit qui se reporta à travers les arbres décharnés. L’oracle se releva, pesta dans sa barbe une multitude de juron pas piquer des hannetons tout en retirant les feuilles orangées qui s’étaient logé dans ses poils et ses cheveux, puis donna un coup de queue rageur le tas d’humus restant qui libéra à son contact une multitude d’essences odorantes.

Il leva les yeux au ciel en secouant la tête. Cette expédition commençait vraiment à lui casser les pieds. Entre le climat humide qui faisait coller ses poils, rendait ses nuits désagréables et pire encore lui salissait les pattes, puis Verd qui semblait constamment au bout de sa vie autant dire que les fantômes auraient intérêt à être coopératif, car le noble n’aurait pas la patience pour leurs accorder la rédemption. Hasuo soupira, grogna plus exactement, puis se glissa entre les branchages des aubépines pour s’approcher de la petite source d’eau situer à quelques minutes de leur campement pour prendre soin de lui.

Il contempla son reflet. Frotta ses cernes bleutés du bout du coussinet. Aplatis ses mèches rebelles qui rebiquait sur son front. Et s’aspergea le museau d’eau fraîche pour essayer d’éclaircir son teint. Finalement, à peu près apprêter pour la suite du voyage, il commença une série d’étirement dont on lui avait parler dans la sphère noble et qui lui faisait grand bien au dos. En premier, il étira ses pattes en avant tout en gardant son arrière main bien droite pour adopter la position du petit chien qui fit craquer ses vertèbres et lui arracha un sourire. Rien ne valait ses quelques minutes à prendre soin de soi !

Une fois sa séance de Yoga terminé, Hasuo se sentait ragaillardit et de bien meilleure humeur que la demi-heure précédente. Décidant qu'il était temps pour lui de reprendre la route, il s'en retourna vers le campement en prenant quelques détour histoire de trouver quelque chose à se mettre sous la dent dans le cas où Verd ne reviendrait sans rien à manger et pour, également, repérer quelques présence incongrus contre lesquels les avaient mit en garde les sentinelles avant de partir du clan.

Hasuo fronça la truffe quand un courant d’air glacial lui piqua le museau. Non pas que le froid eut été un mauvais signe pour lui, il avait un poil adapter à ce genre de climat, cependant la brise apportait avec lui un mauvais présage. Une odeur lourde de poussière, puissante et acre, qui traduisait la présence d’un loup solitaire non loin du campement. Une chance que le loup des glaces soit occupé à renifler le sol à la recherche d’une proie, le vent lui soufflant en travers du corps il n’aurait même pas prêté attention à cette odeur s’il n’était pas occupé à humer les saveurs corsées des rongeurs. Hasuo s’humecta les lèvres, nerveux, il n’était pas un combattant, Verd encore moi, alors l’idée de se retrouver en contact avec un gueux bourrée de puce – et probablement porteur de gale – ne l’enchantait pas. Pourquoi Gaor et sa troupe n’était jamais là quand il en avait besoin ?!

Il réfléchit à ce qu’il pourrait faire, mais plus il méditait sur la stratégie à adopter, plus ses pattes se mettaient à trembler et son dos à frissonner. Ses lèvres tremblèrent alors qu’une sueur froide lui coulait dans le cou à l’idée que l’individu puisse être à quelques mètres de lui. Queue entre les jambes, il trotta bien plus énergiquement que prévu vers le campement où, il espérait, l’attendrait Verd.

Pris de panique, sa longue queue duveteuse entre les pattes raclant le sol entrainant sur son sillage nombres de feuilles mortes, Hasuo fonça la tête dresser, mais les oreilles baisser, le corps tendu, mais les pattes raides, en empruntant le chemin le plus court pour rallier le point de ralliement. C’est ainsi que, ne faisant pas garde aux odeurs et aux marques qu’un chasseur éveiller aurait dut apercevoir, que l’oracle tomba nez à nez avec le loup noir qui l’avait observé sous le couvert des ombres plus tôt. Il pilla net avant de lui rentrer dedans, mais sous l’effet de la surprise ne put retenir un cri de surprise.

- Kyaaaa !!!

Il allait mourir, il en était persuadé. Les yeux écarquillés, Hasuo se remémorait déjà toute sa vie et partait dans une crise d’hyperventilation à peine exagéré.

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Son souffle saccader emplissait ses oreilles, mais malgré cela il avait l’impression que la forêt entière c’était tût. Il déglutie nerveusement, essayant en vain de reprendre son souffle, alors que le rire sombre du solitaire emplissait la forêt. L’ambiance glauque s’instaura comme une araignée glisse le long de sa toile pour venir se lover confortablement dans votre cou tâtant de ses huit pattes crochu les poils doux et la chair tendre. Le loup noir posa sur l’oracle un regard perçant et sombre qui fit reculer Hasuo en rampant.

- Hmmm tu fais bien d'avoir peur... C'est dommage, tu es si appétissant mais... tu fais tant honte à ton espèce....

Hasuo tremblait de tout son corps. Le bref contact que le solitaire avec eut avec lui avait provoquer un violent haut de cœur qu’il avait contraint à grand peine, alors quand ce dernier se glissa vers lui tel un serpent et que, à force de reculer, le loup des glaces fut acculé contre le tronc d’un arbre il crut qu’il allait défaillir. Toute sa vie durant il avait soigneusement évité de se confronter aux solitaires pour de multiple raison. Des brutes sans attaches. Des chiens galeux. Des assassins en fuite. Adam était l’un de ses fous qu’on avait laisser en liberté et qui se délectait de la détresse des autres. Aujourd’hui, quelqu’un sur ElementLoup payait les frais de l’ignorance et de la crédulité de ceux qui l’avait rencontré.

L’oracle de Moon essaya de se relever en catastrophe alors que, dans un grognement, Adam Alexander le saissit à la patte arrière lui arrachant un puissant couinement de douleur que le feuillage brunâtre des arbres accueillit en son sein. Hasuo avait le souffle couper, sa patte en sang le faisait souffrir, mais quand il leva les yeux vers le loup noir qui le dominait de toute sa taille au-dessus de lui il ne put d’avantage se contenir. Sous les coups de la peur sa vessie se relâcha et la jolie fourrure blanche de ses cuisses fut tacher de jaune.

Persuader qu’il allait mourir, les larmes lui montèrent aux yeux. Il se semblait pitoyable, sale et plus bafouer que jamais. La langue de ce sans-abri souillait son encolure si royale, ses pattes si grandes et larges le saisissait et le retournait comme une vulgaire marionnette. Il allait mourir ainsi, l’âme et le corps violé par un scélérat.

- Laisse-moi !

Hasuo tendit ses pattes pour essayer de repousser Adam même si pour cela il devait toucher son ignoble fourrure obsidienne. Dans son geste désespéré, deux pics de glace se formèrent au niveau de ses aisselles et grandir à la même vitesse qu’Hasuo tendit les pattes. Jamais son pouvoir ne c’était manifester aussi vite.

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Les pics poussèrent à une vitesse folle, arrachant un peu de sang et de poil à Adam qui recula précipitamment tout en continuant à uriner sur le corps blesser de l’Oracle. Hasuo reçut quelque goutte sur le visage, mais la majeure partie souilla son ventre et ses hanches. Une odeur âcre se dégagea de ses poils pâteux auxquels la poussière se collait en tas difforme. La respiration haletante, Hasuo pris du temps à réaliser ce qu’il venait de faire, à se retourner et à essayer de fuir en rampant. Le son strident que produisait Adam lui fit baisser les oreilles et les yeux pour essayer de se protéger de se bruit douloureux. Quand il les rouvrit, ce fut pour voir expression jouissive du solitaire qui lui souriait de tous ses crocs nacrés.

- Est-ce donc ça? ces claniques qui m'empêchent de passer leur frontières depuis tant de temps? Est-ce donc tout ce qu'un clan dis redoutable a à m'offrir? J'aurai forcé la frontière depuis assez longtemps si j'avais su! – Se moqua-t-il, Hasuo essaya de reculer et à fuir autant qu’il put, mais sa patte commençait à devenir douloureuse. Il ne put bouger. - j'aurai pu m'infiltrer chez toi et j'aurai dansé avec toutes les femelles de ton clan, puis quand j'aurai trouvé une aberration telle que toi, j'aurai d'abord fait çaaa...

Adam tendit le museau vers Hasuo dont tout le corps se contracta sur la caresse aussi délicate et sensuelle était-elle. Cet être abjecte le répugnait. Tout se qu’il faisait n’était que douleur, souillure et blasphème, même se baiser muet sur sa joue lui donna l’impression qu’il lui arrachait la peau juste en passant le coin de ses lèvres contre les poils de son visage. L’oracle serra les dents, planta ses griffes tellement fortes dans la terre qu’elles en devinrent douloureuses, mais ne put retenir ses larmes qui coulèrent à travers ses paupières qu’il s’efforçait à garder close. Il ne souhaitait plus qu’une chose : Que ce calvaire se termine.

Quand Adam recula la tête, contemplant avec délices ses exactions, le noble entrouvrit les paupières de peur de voir ce que le solitaire lui réservait d’autre, reprenant soudain sa respiration après c’être rendu compte qu’il l’avait retenu.

- Et enfin je t'aurai appris que tu es une honte à ton espèce et que cette féminité que tu montre est plus qu'abjecte.

Cette phrase, cette accusation, fit écarquiller les yeux du loup des glaces qui, doucement, commença à réaliser la raison de tous ses tourments. Ce fou dangereux l’avait attaqué parce qu’il ressemblait à une femelle ? Le loup noir saisit Hasuo par sa longue queue de cheval et le tira, le traîna, lui arracha ses longues mèches de cheveux qui lui tombèrent en travers du visage. La violence du coup arracha des cris de douleur à l’oracle qui maintins un œil fermer à cause de la douleur de son cuir chevelu, mais de l’autre il fixa le solitaire pour imprimer son image dans sa mémoire.

- Je ne connais pas ton nom, mais je retiens ton odeur , je ne t'oublierai pas, charmante créature, un jour je jouerai avec toi comme j'aurai dansé avec cette femelle qui t'accompagne....

Tout ça parce qu’il ressemblait à une femelle.

Tandis que l’immonde créature se délectait de ses menaces ainsi que du corps molesté du loup de la source, les ombres se mirent à dévorer son corps d’obsidienne ne laissant luire que ses prunelles mordorées qui laissèrent un arrière-goût ferreux dans la gueule d’Hasuo. Il ne s’était senti aussi mal depuis l’accident avec les mini-meuh, mais là encore son honneur et son corps avait put facilement se remettre de la violence de l’assaut. Là, alors que son bourreau s’éclipsait à travers les méandres de la forêt il ne pouvait que souhaiter qu’aucune personne de son clan ne croise sa route. Hasuo laissa tomber son museau sur ses pattes douloureuse, puis se mit à sangloter en silence avant de pleurer toutes les larmes de son corps. Il se sentait si mal, si épuisé, que son corps n’avait même plus la force de trembler.

Finalement, il en vint à souhaiter que personne ne le trouve, qu’il reste seul dans cette forêt loin de tout et que son corps disparaisse entre les racines de l’arbre. Qu’on l’oublie. Qu’on le laisse tranquille. Que tout s’arrête !

- Par pitié… Moon … que tout s’arrête… - renifla-t-il. – Qu’ait-je fait ? … Qu’ait-je fait ?...

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