Triss

Cheffe d'armée — Désert

Chercher sa voie...

Mon problème d'instinct de survie me travaillait toujours autant. Après la discussion avec Aslan et Okazeh, j'avais commencé à sérieusement réfléchir à mon avenir. Puis il y avait eu la discussion avec Alsham. Ma décision étai désormais prise, je quitterai les rangs de l'armée, aussi déchirante soit cette décision, elle était pour le bien du plus grand nombre. C'était bien trop dangereux que je reste cheffe d'armée alors que je ne pensais qu'à fuir au moindre danger... Trop de vies étaient en jeux et comptaient sur mes talents de guerrière et de cheffe d'armée.

Mais à présent que cette décision là était prise, il me restait un autre dilemme, et pas des moindres. Que faire de ma vie après avoir quitter l'armée. La retraite, absolument hors de question, je ne pouvais plus me battre, mais j'étais encore en pleine forme ! Et rester à rien faire ne me conviendrait clairement pas, je risquerais même de devenir folle. Prendre un rôle de médecin semblait le plus logique, vu que j'en avais suivi la formation... Mais les médecins pouvaient se retrouver exposé à des maladies parfois mortelles. Certes, c'était plutôt rare, mais avec cette fumée violette qui était l’œuvre d'un cavalier d'Akui, on ne pouvait pas vraiment savoir. L'épidémie qui avait instiguer ensuite la quarantaine avait vue toute sorte de maladie... Mon instinct de survie trafiquer m'empêcherait de soigner un loup atteint d'une maladie trop dangereuse, je ne pourrais donc, une fois de plus, pas accomplir mon devoir correctement.

Je marchais au camp, sans but, réfléchissant à ma futur voie au sein de la meute, lorsque mon regard tomba sur une scène qui me souleva le coeur de rage. Lydia, une jeune louvette, capturée durant la bataille, puis acceptée au sein du clan par la suite, se trouvait encerclée par plusieurs loups qui étaient clairement hostiles. Il y avait maintenant plus de 4 mois qu'elle avait été intégrée au clan, mais ses origines n'étaient un secret pour personne. Elle était née adepte, mais elle n'en partageai pas les idées... Il était injuste de faire payer à cette pauvre louvette les erreurs de ses parents, elle n'avait pas choisi de venir au monde sous le joug d'Akui, elle n'y pouvait rien. La seule chose qu'elle avait pu faire, elle l'avait faite en manifestant son souhait de ne pas y retourner ! Sans réfléchir plus loin, je fonçais dans le tas, bousculait fortement le premier qui se trouvait sur mon chemin, l'envoyant à terre grâce à ma vitesse. Puis je me plaçais entre la louvette et ces autres assaillants, dos à la jeune Oméga. Tous étaient moins gradés que moi, et devraient donc m'obéir :



Mon attitude était clairement hostile et surtout dominante. Mes oreilles étaient dressées, tout comme ma queue qui battait l'air de fureur. Mes crocs étaient dévoilés et un grondement sortait de ma gorge et ma fourrure hérissée. Si ces importun s'avisaient d'oublier la hiérarchie, ils allaient vite retrouver leur place, à coup de crocs s'il le fallait ! Elle avait beau être Oméga, elle faisait partie du clan, au même titre qu'eux. Les importuns ne demandèrent pas leur reste et déguerpirent rapidement. Ma queue cessa de battre l'air, ma fourrure s’aplatit, mes babines recouvrirent mes crocs et mon grondement cessa. Avec une attitude neutre et même conviviale, je me tournais vers la louvette et lui sourit gentiment.

Triss

Cheffe d'armée — Désert

Chercher sa voie...

Lorsque je me retournais vers la jeune louve, elle était prostrée au sol, la queue collée sous son ventre. Elle était déjà dans cette position avant même que les autres ne l'aient réellement abordée. Elle connaissait ce genre de chose, c'était presque un reflexe pour elle... Là d'où elle venait, cela ne m'étonnait pas vraiment. Lorsque je lui dis qu'ils ne l'embêteraient plus, elle se releva un peu, mais sa queue resta clouée sous son ventre et elle me répondit doucement :



Puis son regard se dirigea vers le garde-manger, fixant le tas de proie rapportées par les chasseurs du clan. Elle semblait hésité. J'attendis un peu, et voyant qu'elle ne bougeait pas, je repris la parole :



Je lui fis signe d'aller chercher, pendant que je l'attendais, assise à ma place. Cette jeune louve avait grandit dans la terreur, et il serait probablement très dur de lui redonner confiance en elle et en les autres. Surtout avec des abrutis pareils qui l'agressaient sans raison ! J'attendis le retour de la jeune louve avec sa viande avant de continuer :



Je lui adressais un sourire qui se voulait accueillant, rassurant et surtout chaleureux... Cette petite a besoin de quelqu'un qui lui apporte un peu de chaleur, et de compassion et d'amis également.